Histoire du protestantisme parisien et de l'Oratoire

1559 : Premier synode réformé en France

Fin mai 1559, le premier synode national des Églises réformées du royaume de France se réunit clandestinement dans une auberge de la rue des Marais-Saint-Germain. C’est dans cette auberge, tenue par un protestant nommé Le Vicomte et qui possède une sortie de secours dissimulée, qu’a été dressé la première Église et célébré le premier baptême réformé à Paris quatre ans plus tôt. Elle est situé dans l'actuel 4 rue Visconti, dans le 6e arrondissement, à 900 mètres de l'Oratoire du Louvre de l'autre côté de la Seine.

L’assemblée des représentants de 72 églises locales est présidée par le pasteur François de Morel, revenu en France après avoir passé deux ans à Genève auprès de Jean Calvin. Sont présents les pasteurs A. de la Roche-Chandieu, N. des Gallars et A. Banc.

Le synode définit une Discipline ecclésiastique, qui règle l'organisation de l’Église avec des anciens, appelés plus tard conseillers presbytéraux. 

Elle définit également une confession de foi en 40 articles, rédigé sur la base d'un canevas en 35 articles proposé par Genève. Elle est ratifiée en 1571, lors du 7e synode national, qui est modéré par Théodore de Bèze et se tient à la Rochelle, une des quatre places de sûreté protestante depuis la paix de Saint-Germain signée l'année précédente. Elle porte depuis le nom de Confession de La Rochelle.

Cette confession de foi vise à convaincre le roi et la cour que les huguenots sont bien chrétiens, loyaux et patriotes, pour éviter les persécutions. Cela rejoint les symboles de la croix huguenote, avec la colombe du saint Esprit et les fleurs de lys.

  • Elle insiste donc sur l'attachement à la Bible et aux Père de l’Église - les "conciles anciens" et quatre "saints docteurs" - et dénonce les principales hérésies ;
  • Ses derniers articles garantissent que les protestants ne cherchent pas la révolution et sont loyaux à la monarchie française.

Elle est imprimée dans les Psautiers, Nouveaux testaments et livres de piété. On y retrouve les principaux solae. Tenue pour obsolète aujourd'hui, sauf par les calvinistes fondamentalistes attachés à la prédestination et l'inerrance biblique, elle reste une importante référence historique pour notre Église.

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