Parcours de visite de l'Oratoire
Oratoire du Louvre
cinq siècles d'histoire au cœur de Paris
Voici quelques idées de thèmes pour votre visite de l'Oratoire.
Extérieur :
- Statue de Coligny : symboles, inscriptions : permet d’évoquer l’histoire du protestantisme en France au XVIe
histoire de la construction : permet d'évoquerles transformations de Paris au XIXe siècle, avec le percement de la rue de Rivoli sous Napoléon III, l’adjonction des arcades, puis de la statue de Coligny construite par la IIIe république avec une souscription nationale (pour le centenaire de la 1789) - Architecture: contreforts, tourelles pots à feu et fleurs de Lys, intégré dans le palais du Louvre
- portail et imposte
Intérieur :
- Architecture : chevet, chœur, nef, transept, chapelles. Architectes (Lemercier, Métezeau, Caqué)
circonstances de la construction : la contre réforme catholique, les oratoriens
chapelle royale - La lecture de l'Oratoire du Louvre : un lieu de culte typiquement protestant :
- Les chaises disposent l'assemblée en cercle autour de la Bible et de la chaire à prêcher, et non face à un autel et un tabernacle. Importance donc de la communauté en débat, de la lecture de la Bible et de son interprétation personnelle par les fidèles.
- La Bible & la chaire
- Le banc des conseillers qui remplace la cathèdre de l'évêque permet d'aborder le système "presbytérien synodal", avec un gouvernement de l'église par des délégués élus par les paroissiens.
- L'orgue permet de développer la participation des fidèles par le chant de l'assemblée et la musique protestante (psaumes de la Réforme, chorals luthériens).
- Le baptistère et la table de communion permettent d'aborder la limitation délibérée du nombre et de la fréquence des sacrements protestants.
Les rites, le déroulement d’un culte, les sacrements - La "robe pastorale" permet d'aborder le statut du pasteur dans l'église.
- place des femmes dans l'église : pas de séparation comme la synagogue, les femmes peuvent être membre du Conseil Presbytéral, être pasteur...
- La fermeture ordinaire de l'Oratoire du Louvre permet d'aborder la notion de sacré, le bâtiment n'étant pas pour nous un lieu saint, mais un lieu de réunion. L’église n'est qu'un moyen qui veut rester modeste dans la vie du fidèle, au service de la foi, de la prière et de la réflexion personnelle, intime, de chaque personne.
- Les restes du lieu de culte catholique permettent de voir une autre pédagogie, passant par l’image et la lumière :
- le chevet recevait à l'origine l'autel, avec un éclairage zénital (la place de la lumière étant valorisée par la réforme tridentine),
- Transformation de l’Oratoire au XVIIIe pour la devotio moderna : déplacement de l’autel, chaire.
- Les gravures du XVIIe et du XVIIIe permettent d'aborder l'Oratoire comme chapelle Royale avec de grandes cérémonies privées, les tombeaux de personnes illustres, mais aussi comme lieu de dévotion pour un public plus vaste,
- Absence du mobilier catholique typique : pas de vitraux, ni de confessionnal, ni d’autel, de tabernacle, d’ostensoir, ni de cierges, ni de prie-Dieu (pourquoi ?)
- La peinture de la chapelle, par opposition au dépouillement d’un lieu de culte protestant, à la seule Bible, à l’orgue.
- Reste du tombeau du Cardinal de Bérulle : l'église comme lieu sacré dans la théologie catholique, autres chapelles latérales = vendues à des familles pour mettre un tombeau,
- Traces de murailles de Philippe Auguste dans la cave
- Lecture des inscriptions dans la Grande Sacristie qui est au chevet de l'Oratoire : permet d'évoquer les "martyrs" protestants, le culte protestant à Charenton sous l'édit de Nantes, puis son interdiction jusqu'à l'édit de Tolérance de Louis XVI en 1787.
- Mémoire de l’histoire du XXe siècle : le monument aux morts de la 1e guerre mondiale, une plaque commémorative remerciant les soldats américains de la 2e guerre mondiale, une plaque d'une société américaine des droits de l'homme ayant décerné une reconnaissance à l'Oratoire pour le sauvetage de dizaines d'enfants juifs