L'Église protestante unie de France

En 2013, les Églises réformées et luthériennes de France se sont unies dans l'Eglise protestante unie de France (EPUdF) :

L'Oratoire est une paroisse protestante de tradition réformée, membre de l'Eglise protestante unie de France.

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Vous trouverez d'autres informations sur la page protestantisme de ce site et sur ce petit dictionnaire théologique.

L'Eglise

Selon la tradition de la Réforme, il y a Église en chaque lieu " là où la Parole est fidèlement annoncée et les sacrements droitement vécus ". Même si l'union des églises est nécessairement manifestée par des instances régionales et nationales, il n'en reste pas moins que l'Église est d'abord locale.

Dans chaque Église locale, c'est le Conseil Presbytéral qui a la charge pastorale de la communauté. Cela ne concerne pas seulement la vie matérielle, mais l'ensemble de la vie de l'Église. Ce conseil est élu par moitié tous les trois ans par l'assemblée générale de la paroisse. Chaque Conseil Presbytéral délègue un de ses membres, en plus du pasteur (ou deux s'il y a deux pasteurs) à une réunion régionale appelée "synode".

Les " synodes régionaux " choisissent à leur tour des délégués au " synode national ", qui dirige l'Église sous l'autorité de Dieu. La continuité entre les synodes est assurée par des Conseils Régionaux et un Conseil National, élus pour trois ans.

L'Eglise Protestante Unie de France est membre de la Fédération Protestante de France qui réunit la plupart des Églises de la Réforme et qui représente le protestantisme français. Elle est également membre du Conseil des Églises Chrétiennes de France et du Conseil Œcuménique des Églises dont le siège est à Genève.

Nous sommes rassemblés par notre recherche de Dieu en Jésus-Christ, et par un commun respect des opinions personnelles. Nous n'avons pas d'autorité humaines fixant ce que nous devons croire, et nous discutons volontiers entre nous de toute questions théologique. Chacun peut avoir ses opinions personnelle, vous pouvez nous faire part des vôtres, en particulier en débat avec les pages de ce site, un article de la "Feuille Rose"...

Quelques caractéristiques de
L'Église Reformée de France (ERF)

Héritière d'une histoire riche et variée, constituée par l'union d'Églises très diverses, l'Église Réformée de France est pluraliste, c'est-à-dire qu'elle accepte la diversité des choix théologiques ou moraux de tous ceux qui confessent leur foi en Dieu. Elle vit cette diversité non comme une faiblesse, mais comme une vocation.

Tout en appelant chacun de ses membres à confesser personnellement sa foi, elle est, malgré son petit nombre, une " église de multitude ", qui se veut responsable non seulement de ses membres actifs, mais aussi de bien d'autres.

Elle ne se considère pas comme seule détentrice de la vérité. Pour elle, la collaboration fraternelle et même le soutien mutuel entre églises sont très importants et font partie de sa vocation. Dans la vie de ses communautés, l'Église Réformée de France veut donner une place et une voix à chacun, homme ou femme, pasteur ou laïc.

L’Eglise Réformée de France est membre cofondateur de la Fédération protestante de France (FPF), elle est la première Eglise protestante en France. Son noyau actif et engagé est constitué de 50 000 familles. Mais ce sont plus de 300 000 personnes qui participent ou font appel à ses services. Elles sont de moins en moins issues de familles ou de terroirs traditionnellement protestants.

L’ERF forme avec l’Eglise Évangélique luthérienne de France (EELF) et l’Union des Eglises protestantes d’Alsace-Lorraine (EPAL) une Communion protestante luthéro-réformée (CPLR). A échelle européenne, cet échange luthéro-réformé s’exprime dans la Communion des Eglises protestantes en Europe (CEPE) ou Communion ecclésiale de Leuenberg : les Eglises qui font partie de cette communion déclarent qu’elles sont d’accord sur l’essentiel et en tirent les conséquences : reconnaissance des ministères, formation des pasteurs, sujets et projets commun d’Eglise, mutualisation des ressources etc. Au Synode national de Sochaux (2007), un projet d’union ERF-ELF a été voté.

Au niveau international et extra-européen, l’Eglise réformée de France fait partie de l’Alliance réformée mondiale (ARM) et du Conseil Oecuménique des Eglises (COE).

Pour plus d'informations : Voir le site Internet de l'ERF

Le système presbytérien-synodal

Dès l'origine, les églises protestantes ont été organisées sur un modèle de structure démocratique d'autant plus exemplaire qu'il était alors presque unique.

Cette structure s'appelle le système presbytérien-synodal, parce que les décisions sont prises en 2 lieux:

  • les conseils presbytéraux
  • les synodes.

Chaque église (paroisse) est organisée comme une association "loi de 1905". Ceux qui ont demandé à être inscrits comme membres ont droit de vote lors de l'assemblée générale qui a lieu une fois par an. Cette assemblée générale élit le conseil de laïcs qui dirige la paroisse, et qui s'appelle conseil presbytéral. Chaque conseiller est élu pour un mandat renouvelable de six ans, et le conseil est renouvelé par moitié tous les trois ans. Le pasteur est membre de droit de ce conseil.

Le conseil presbytéral élit un président qui est en général un laïc (mais qui peut être aussi un pasteur). C'est ce conseil qui prend toutes les décisions qui concernent la vie de la paroisse, et qui, en particulier, nomme son pasteur. Il gère le budget qui est alimenté par les cotisations des paroissiens. Une bonne partie de ce budget est versée à l'Eglise Protestante Unie de France qui rémunère tous les pasteurs (environ 5 000F mensuels nets), les retraites, les facultés de théologies, la solidarité avec les églises d'autres pays du monde...

Tous les sept ans, le conseil presbytéral peut décider de changer de pasteur, et le pasteur qui envisage de changer de paroisse peut prendre contact avec les conseils presbytéraux eux-mêmes en recherche, et la décision de sa nomination sera prise d'un commun accord.

L'autre instance de décisions est le synode. Chaque conseil presbytéral choisit parmi ses membres le délégué qui siège au synode régional annuel avec le pasteur. Le synode régional prend les décisions concernant l'ensemble de la région. Il élit un conseil régional qui, avec son président, a pour rôle de gérer la coordination de toutes les paroisses de la région. Ce rôle n'est ni doctrinal ni hiérarchique, il est administratif et humain.

Les synodes de chaque région élisent aussi des délégués, pasteurs ou laïcs, pour siéger au synode national. Lui aussi est annuel. Il peut prendre les décisions concernant la vie de l'ensemble de l'Eglise. Eventuellement, il modifie la discipline, qui règle le fonctionnement général de l'Eglise en laissant la plus grande liberté à chaque paroisse. Le conseil national, élu par ce synode, permet d'avoir au cours de l'année une action suivie.