Histoire du protestantisme parisien et de l'Oratoire

1962 : Nouvelles orgues

Un orgue avait été construit à Saint-Louis-du-Louvre par les protestants, et les avait suivi lors du déménagement à l’Oratoire. Un nouvel instrument est fabriqué en 1828, puis en 1899.

En 1950, il apparait que l’orgue est mal adapté et a été mal entretenu. Le projet naît de reconstruire à la fois le grand orgue et la tribune. Le choix dun facteur pour la reconstruction fut long et difficile. Six projets avaient été déposés, ceux de Bechet-Debierre, Gonzalez, Gutschenritter (qui entretenait l’orgue depuis longtemps), Jacquot-Lavergne, Michel Mercklin-Kühn de Lyon et Roethinger. L’établissement Gonzalez fut désigné en 1956 pour une première tranche de travaux, puis chargé, par arrêté préfectoral du 25 septembre 1957 en accord avec le directeur des Beaux Arts, de la 2° tranche. Les travaux d’agrandissement de la tribune prirent beaucoup de temps et le facteur Victor Gonzalez , décédé le 3 juin 1956, n’eut pas la joie de voir l’instrument rénové : c’est Georges Danion, mari de sa petite-fille, qui supervisa la construction de l’orgue*.

L’inauguration eut lieu le 14 janvier 1962 ; le service liturgique et la prédication étaient assurés par le pasteur Marc Boegner ; l’instrument fut joué par Alexandre Cellier, Henriette Roget et Marie-Louise Girod. Marcel Dupré improvisa une passacaille sur la mélodie du Psaume 47, que la maîtrise, dirigée par Horace Hornung, avait chanté au début de la cérémonie. 

L’orgue de lOratoire comprend 67 jeux répartis sur trois claviers et pédalier et de manière à dégager totalement la tribune pour y placer la maîtrise, la tuyauterie du 2° clavier a été disposée dans deux « loggia », de part et d’autre de la tribune. La traction est électropneumatique, selon la volonté de Norbert Dufourcq. L’harmonie a été réalisée par Jean Daniellot, Jacques Bertrand et Georges Danion*. L’esthétique néoclassique neut pas l’heur de plaire à tous les observateurs, même si elle fait forte impression sur le public. De grands compositeurs contemporains ont écrit pour ce genre d’instrument qui permet aujourd’hui à l’organiste, comme le souhaitait Ernest Meumann en 1843, d’accompagner la liturgie et de jouer aussi la musique d’orgue de toutes les époques.

Cet orgue dura ainsi jusqu’à la transformation majeure qui fut faite en 1960 avec l’orgue actuel de 67 jeux réalisé par Gonzalez.

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