Jean de La Fontaine
La Fontaine naît en 1621 à Château-Thierry, dans une famille de marchand-drapiers. Il est d'abord étudiant en théologie à l'Oratoire, de 1641 à 1643. Mais il abandonne au bout d'un an et commence des études de droit. Il rejoint un cercle d’étudiants, les nouveaux Chevaliers de la Table ronde, dont quatre amis protestants avec lesquels il resta lié pour la vie : Valentin Conrart, Paul Pellisson, Gédéon Tallemant des Reaux et Antoine de Rambouillet. Il obtient en 1649 un diplôme d’avocat au Parlement de Paris.
Valentin Conrart forme un cercle littéraire, et est chargé par Richelieu de rédiger les statuts de l’Académie française, le 13 mars 1634. Bien que protestant, il est le premier secrétaire perpétuel de l'Académie. Dans cette première académie se retrouvent Paul Pellisson et La Fontaine.
Antoine de Rambouillet, sieur de La Sablière, épouse le 15 mars 1654, au temple de Charenton, Marguerite Hessein. Mme de La Sablière entretient un salon mondain, réunissant arts, sciences et lettres, à la Folie-Rambouillet, actuelle rue Rambouillet, derrière la gare de Lyon (12ᵉ arrondissement). Elle est la muse et fidèle protectrice de La Fontaine, qu'elle héberge pendant 20 ans. À la révocation de l'édit de Nantes, elle abjure, mais son fils Nicolas de Rambouillet s'enfuit de France. À sa mort, la famille d’Hervart, d’origine allemande luthérienne, accueillent La Fontaine jusqu’à la fin de ses jours.
Lorsque les dévots font censurer ses Contes licencieux, La Fontaine trouve un imprimeur à Amsterdam, Henri Desbordes, éditeur huguenot originaire de Saumur. Ils sont illustrés par Romain de Hooge, producteur de gravures dénonçant l’exil des huguenots et les exactions des troupes françaises en Flandres. Il se fit un plaisir de forcer le trait pour mettre en scène la paillardise des moines et la fausse naïveté des religieuses…