Musée du Louvre protestant

François de Salignac de La Mothe-Fénelon

Fénelon par Jean-Marie Bonnassieux sur l'aile Turgot (retour).

Fénelon, ordonné prêtre en 1677, est nommé en juin 1679 supérieur de l’Institut des nouvelles catholiques, un internat parisien consacré à la conversion de jeunes filles protestantes. Son siège est situé dans le quartier, à l'emplacement de l'actuel passage Saint-Anne. Un couvent des Nouvelles catholiques est construit à l'emplacement du temple de Charenton après sa destruction.

Après la révocation de l'Édit de Nantes en 1685, il est chargé par le roi Louis XIV, sur la recommandation de Bossuet, de convertir les protestants en Saintonge (Charente). Sa mission, entamée le 6 février 1686, se solde par un échec. Le pouvoir utilise une tactique plus radicale : l'envoi des dragons, qui ne parviennent pas davantage à empêcher bon nombre d'habitants de s'exiler.

En 1694, il s'oppose à Bossuet sur la question du quiétisme. Il est disgracié et surnommé « le Cygne de Cambrai », où il est nommé évêque. Après un retour à la Cour, où il est précepteur du Dauphin, il est de nouveau disgracié par la publication du roman didactique Les Aventures de Télémaque, où il critique Louis XIV, sa politique économique mercantiliste sa politique étrangère belliciste.

Une autre statue de Fénelon à Paris est sur la face est de la fontaine de la place Saint-Sulpice dans le 6e arrondissement, aux côtés de Massillon, Bossuet et Fléchier (1846).