Jacques-Bénigne Bossuet
Jacques-Bénigne Bossuet, surnommé l'« Aigle de Meaux », est un évêque catholique en lutte contre les protestants au XVIIe siècle. Il est connu pour son éloquence, et prêche régulièrement au cours de sa vie depuis la chaire de de l'Oratoire du Louvre, comme aux Rameaux 1669.
En 1665, il prêche de le Carême à Saint-Thomas-du-Louvre, église qui deviendra en 1744 Saint-Louis-du-Louvre, puis en 1791 le premier temple protestant de Paris. Il réside dans une maison à l'angle de la rue Saint-Thomas et de la rue du Doyenné. Il y prêche l'Avent en 1668.
Il parvient à obtenir en 1668 l'abjuration de Henri de La Tour d'Auvergne (1611-1675), dit Turenne, fils cadet du duc de Bouillon, chef de guerre protestant au côté d'Henri IV et prince de Sédan et petit-fils de Guillaume d'Orange.
En 1688, il publie son Histoire des variations des Églises protestantes, où il caricature les grands réformateurs protestants et expose les divergences doctrinales entre calvinistes et luthériens. Le pasteur Pierre Jurieu lui répond dans un livre au titre évocateur : Lettres Pastorales adressées aux Fidèles de France qui gémissent sous la captivité de Babylone. En humaniste, il reconnaît ces variations comme des richesses, heureuses conséquences du libre examen.
Parmi les oraisons funèbres faites par Bossuet à l'Oratoire, on a conservé
- 4 décembre 1662, François Bourgoing, supérieur général des Prêtres de la Congrégation de l'Oratoire (le 2e, après Pierre de Bérulle), sur 1 Tim. V, 17
D'autres statues de Bossuet sont présentes à Paris : sur la façade de la chapelle Saint-Ursule (gauche de la porte), place de la Sorbonne dans le 5e arrondissement, et une autre sur la face nord de la fontaine de la place Saint-Sulpice dans le 6e arrondissement, aux côtés de Massillon, Fénélon et Fléchier (1846).