Intérieur de l'Oratoire du Louvre aujourd'hui

Chapelles

Les chapelles latérales ont été aménagées en deux étages pour asseoir le maximum de monde possible. En effet, au début du XIXe siècle, la petite église Sainte Marie (rue Saint Antoine) et l’Oratoire du Louvre étaient les 2 seuls temples pour les protestants réformés à Paris, le nombre de personnes participant au culte s’élevait parfois à plusieurs milliers de personnes. Contrairement à d’autres confessions chrétiennes de l’époque, les protestants participent au culte assis pour une meilleure écoute, ne se levant que pour le chant et pour la prière du « Notre Père ».

Cet aménagement de tribunes est assez typique des temples protestants, il en était ainsi par exemple au grand temple de Charenton, ou au temple de Lyon avant leur démolition au XVIIe siècle par le pouvoir royal. Ces tribunes étaient souvent préférées par les dames et les familles, sans que cela ait jamais été obligatoire de séparer femmes et hommes dans les temples protestants.

Ces chapelles latérales de l’Oratoire étaient à l’origine des lieux de dévotion dédiés à la mémoire d’une grande famille, des messes en faveur des défunts y étaient dites. Cette pratique n’est pas du tout dans la théologie protestante, l’amour gratuit de Dieu pour chaque personne ne pouvant être encore augmenté par quoi ou qui que ce soit, ni diminué d’ailleurs. Selon la théologie protestante, l’Oratoire est une salle de réunion pour interpréter la Bible et pour chanter à Dieu ensemble.

Les chapelles qui sont face à la chaire sont particulièrement utilisée. Le scientifique Théodore Monod a accroché une chauve-souris en céramique dans l'une d'elle où il aimait s’asseoir. Il appelait cette chapelle "la grotte des sourds".