Sacristie des pasteurs
La sacristie est la pièce où les pasteurs peuvent se préparer avant d’assurer le culte. Il contient des placards où sont suspendues les robes pastorales. Contrairement à ce qu’indique l’étymologie du nom, cette pièce n’a rien de sacré pour les protestants.
Le sacristain est une personne salariée de l’église pour veiller à ce que tout soit prêt pour le culte, et que tout se passe bien pendant le culte, cette aide est très précieuse pour le pasteur qui peut ainsi se concentrer sur ce qu’il dit sans avoir à penser en même temps à régler les micros et ouvrir les portes à l’heure...
À l’Oratoire, la sacristie était à l’origine derrière le chevet. Dans le réaménagement de l’Oratoire pour le culte protestant, les chapelles qui servaient à des dévotions privées n’avaient plus lieu d’être et deux de ces chapelles ont été transformées en sacristie donnant directement sur la chaire. Cet aménagement a d’ailleurs conduit à construire une cloison en bois en travers des restes du monument funéraire dressé en mémoire du cardinal Pierre de Bérulle, fondateur de l’Oratoire de France.
Quelques minutes avant l’heure du culte, les pasteurs se retrouvent donc dans la sacristie pour revêtir leur robe pastorale et pour un simple temps de prière en commun avec le sacristain. À l’heure du début du culte, un bouton permet de donner le signal à l’organiste et les pasteurs entrent dans le temple par une petite porte qui s’ouvre sur le transept, le pasteur de service monte en chaire tandis que les autres rejoignent les autres membres du Conseil presbytéral dans le banc des conseillers.
La robe pastorale est une simple robe universitaire, la même que celle des avocats et des professeurs. Il s’agit d’une ample robe noire avec un rabat blanc qui est utilisée aussi bien par les pasteurs homme que femme. Cette robe n’est donc pas un vêtement à proprement parler religieux mais il signifie que celui qui parle a obtenu une maîtrise de théologie protestante. Le pasteur suit un cursus universitaire de 5 ans dans une faculté de théologie (Paris, Montpellier ou Strasbourg en France, ou à l’étranger à Genève, Lausanne Bruxelles ou Rome...). Cette formation porte sur l’apprentissage des langues bibliques (grec et hébreu anciens), l’exégèse (science de l’interprétation des textes) et de l’histoire, de la philosophie, de la sociologie Le processus de formation se poursuit avec une formation de la pratique pastorale.
Le pasteur n’exerce qu’un des ministères de l’église, au service d’une paroisse : il assure le culte dominical en donnant une place centrale à la prédication. Il assure également d’autres services : mariage, enterrement, baptême, catéchisme des enfants, groupes bibliques et théologiques... Il cherche édifier chacun, ainsi que la communion de l’ensemble des personnes. Ce n’est pas le pasteur qui dirige personnellement l’église, il est seulement un des membres du Conseil Presbytéral constitué par ailleurs de délégués élus par les paroissiens. Le pasteur est payé au SMIC et est logé par la paroisse dans un presbytère.