Quêteuses
Cet objet est tout à fait particulier, me semble t-il. Cette sorte d’épuisette en velours foncé est utilisée pour passer dans les rangs des fidèles lors du culte pour recueillir leur offrande. Au musée du désert (à Miallet dans le Gard) il est possible de voir que cet objet existait déjà il y a plusieurs siècles. Dans d’autres églises, ce sont des corbeilles ou des plateaux sont utilisés. La théologie chrétienne protestante cherche à valoriser la libre responsabilité personnelle, et c’est ainsi à chacun de décider quelle part il désire offrir pour que l’église puisse vivre. Il est possible d’être très engagé personnellement dans la foi sans pour autant donner beaucoup d’argent à l’église, il y a tant de projets différents que la foi peut inspirer à une personne, par exemple une famille qui élève des enfants, une personne qui vient au secours de ses parents ou dans le cadre d’une association caritative... une personne peut aussi avoir un temps difficile matériellement, des emprunts lourds C’est pourquoi il semble essentiel que le don reste une affaire très intime, décidée dans son fort intérieur devant Dieu. Ce modèle de quêteuses garantissent la discrétion et donc la liberté de chacun.
L’Église ne vit que des dons de ses fidèles et de ses sympathisants. Heureusement que la générosité est au rendez vous :
- par l’offrande anonyme au cours du culte,
- par des dons nominatifs qui permettent (aux personnes qui ont la chance de gagner assez pour payer des impôts) d’avoir un remboursement des 2/3 de leur don par l’état français, qui encourage ainsi les églises et les autres associations d’utilité publique.
- par des legs
La collecte au cours du culte est faite par les diacres (membres et anciens membres du conseil de l’entraide, élu par les paroissiens). Le produit de cette quête est réparti entre l’Association Cultuelle de l’Église et l’Association d’Entraide de l’Oratoire. La destination des dons est annoncée avant la collecte pour que chacun puisse décider selon sa sensibilité.