Genèse de l'Oratoire du Louvre XVIe - XVIIe

Le tombeau du cardinal de Bérulle

Pierre de Bérulle, naquit au château familial de Sérilly, près de Troyes, en 1575. Son père, conseiller au parlement de Paris meurt prématurément. Sa mère, Louise Séguier veille à son éducation achevée au collège jésuite de Clermont prolongée par des études de théologie à la Sorbonne. Il est ordonné prêtre en 1599. En 1600, il assiste à la célèbre controverse de Fontainebleau aux côtés du cardinal Jacques Davy du Perron dans sa joute contre le protestant Philippe Duplessis-Mornay. Il s’intéresse à la réforme des maisons religieuses et participe à la fondation du couvent des carmélites à Paris. En 1611 il fonde la congrégation de l’Oratoire de France. Il est nommé cardinal en 1627 par le pape Urbain VIII à la demande de Louis XIII.

Le cardinal de Bérulle meurt brutalement  le 2 octobre 1629 en disant la messe.

Dans la première chapelle du côté est du chœur de l’Oratoire, le sculpteur Michel Anguier érigea en 1659 un tombeau monumental  représentant Bérulle disant la messe, agenouillé devant un livre posé sur un lutrin. Un bas relief en bronze doré en ornait la base. Le monument fut détruit à la Révolution, en 1793.

Actuellement, il subsiste l’entourage composé de claveaux sculptés. Ils sont ornés de diverses illustrations : des pots à feu, une Annonciation (à la Vierge que l’on voit dans la partie droite répond à gauche l’ange Gabriel), des instruments de la passion, et les armes du cardinal sur la clé de voûte. Le buste en marbre est conservé au revers du chœur de l’église Saint-Eustache, animée de nos jours par des Oratoriens.

Le corps de Bérulle, placé dans un caveau situé creusé dans la cave pour se situer exactement sous le chœur de l’Oratoire, y demeura jusqu’à la fin de l’année 1793. M. Amable de Bérulle, ancien premier président du Parlement de Grenoble, l’en fit alors enlever, de concert avec les Pères de l’Oratoire, et le cacha dans son hôtel, à Paris. En 1840, M. François de Bérulle le remit à Messieurs de Saint-Sulpice qui l’abritèrent dans la chapelle du séminaire de Paris. Quand la loi de séparation les chassa du séminaire, ils emportèrent à Issy les ossements du cardinal pour les placer dans la crypte de la chapelle de Lorette, où, depuis 1840, reposait déjà son cœur.

Il existe deux autres monuments:

  • La Sépulture du cœur au socle orné des armes du cardinal (Musée du Louvre)  par Jacques Sarrasin, provenant du Carmel de la rue St-Jacques.
  • La  Sépulture du bras (Collège de Juilly) provenant de la Maison d’Institution de l’Oratoire, aujourd’hui Hôpital St-Vincent de Paul, avenue Denfert Rochereau.

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