Tambour d’entrée venant de Saint-Louis
En 1811, lorsque l’Oratoire est attribué aux réformés, l’église avait été vidée de son mobilier et de son décor, ayant été utilisée pour des réunions et comme entrepôt de décors de théâtre; elle est assez rapidement débarrassée grâce à l’autorité d’un conseiller presbytéral, M. Chatillon, que les responsables du Théâtre Français prennent pour un commissaire impérial.
En quittant l’église Saint-Louis-du-Louvre qui devait être démolie, plusieurs éléments vont être récupérés pour aménager l’Oratoire.
Les protestants récupèrent en particulier la magnifique porte surmontée de la tribune de chœur de Saint-Louis-du-Louvre et l’orgue placé dessus par les protestants en 1807. Elle est d’abord placée en 1811 au fond du chœur actuel, devant l’arcade ouvrant sur la rotonde (devenue salle du consistoire). Dès septembre 1813 cette boiserie est déplacée contre la porte d’entrée principale sur la rue Saint-Honoré, où elle s’insère sous la tribune en pierre sur laquelle sera placé l’orgue.
L’objectif était d’étouffer les bruits de la rue et faciliter ainsi l’écoute lors du culte. Les rues étaient en effet bien plus bruyantes au XIXe que maintenant, les roues cerclées de fer faisant un bruit terrible sur les pavés de Paris, sans compter les cris des marchands ambulants et la rue Saint-Honoré était très passante.
Les initiales S. L. se trouvent encore sur les ferronneries, rappelant que cette boiserie était à l’origine à Saint-Louis-du-Louvre.