Restauration de la Grande sacristie

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Outre la restauration nécessaire de la Grande sacristie, classée monument historique, la modernisation du Grand orgue, le ravalement des façades noircies de la rue de Rivoli et de la rue de l'Oratoire, chaque don à notre Fondation permettra de faire rayonner l'Oratoire du Louvre sur les plans historique, culturel, patrimonial et social.

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Histoire de la Grande sacristie

La rotonde de Lemercier

Élévation intérieure partielle de Lemercier.

La rotonde de 1623 est dessinée par Jacques Lemercier sur un plan centré elliptique, une forme exceptionnelle dans l’architecture religieuse française ; la Renaissance lui avait en effet préféré le plan circulaire. Dans ses fondations, elle prend appui sur une tour de l'enceinte de Philippe Auguste, dont les pierres de taille de la fin du XIIe siècle sont visibles dans la crypte.

Les murs sont scandés par six doubles pilastres corinthiens alternant avec des arcades en plein cintre ; identique à la nef, cet ordre contribue à lier à l’ensemble un élément fortement individualisé.

Le maître-autel était dans cette chapelle axiale - c'était le domaine réservé des prêtres, le Saint des saints inaccessible, lieu de l’eucharistie.

Les stalles des Oratoriens

En 1748, une fois la nef de l’Oratoire achevée, le maître autel est déplacé dans le chœur et le chevet est réaménagé. Deux rangs de stalles en bois, avec 47 places, sont installées en amphithéâtre. Le sol est pavé de marbre noir à compartiments de couleur.

Les comités de la Révolution

A la Révolution française, l’église est profanée. Une milice citoyenne, la Section de l'Oratoire de la garde nationale de Paris, y tient ses réunions pour maintenir l'ordre dans le quartier. La salle accueille ensuite plusieurs sociétés savantes, dont la Société de médecine et la Société des Sciences et des Arts.

Talleyrand, assisté de l’archevêque de Paris, consacre à l'Oratoire les premiers évêques constitutionnels, dont l'abbé Grégoire. La congrégation de l'Oratoire est dissoute en 1792 et la nef sert de lieu de stockage pour les décors pour nos voisins de la Comédie française.

La salle du Consistoire

Carte des bustes et statues de l'Oratoire du Louvre.

En 1811, la salle est le siège de l’Église réformée de la Seine. Elle sert le dimanche pour le culte des presbytériens anglais, et en semaine pour diverses œuvres caritatives protestantes, comme la Société biblique de Paris (ancêtre de l'Alliance biblique), la Société des Missions (Défap), les Écoles du dimanche, la Société protestante de prévoyance et de secours mutuel (CASP).

Une bibliothèque et une grande table elliptiques sont spécialement fabriquées. La salle du Consistoire devient un lieu de mémoire du protestantisme parisien avec des bustes de pasteurs et des inscriptions.

Dans l’Oratoire, le tympan au-dessus de la porte menant à la grande sacristie est peint d’un verset biblique : « Le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (épître aux Romains 6:23).

En 1821, la chapelle est coupée en deux par un plancher posé sur la corniche et le deuxième étage devient la Salle haute.

Travaux de restauration

Restauration des vitraux par les ateliers Pinto, 2023.

En 2023, a lieu la restauration des vitraux de la sacristie et le ponçage du plancher. En mai 2024 sont installés de grands échafaudages pour le chantier de l'été : il s'agit de restaurer les boiseries, nettoyer les bustes, consolider le plafond dont une faille révèle les faiblesses, repeindre l'ensemble. Les inscriptions, inscrites à l'inventaire des monuments historiques, seront protégées et rénovées.

Nous prévoyons de compléter la liste des pasteurs. Il manque le pasteur Jean-Frédéric Mestrezat, un des trois premiers pasteurs du Consistoire réformé nommé par Napoléon. Son buste en bronze était autrefois dans la sacristie — seule une copie en plâtre est aujourd’hui conservée à la bibliothèque de Genève. Il manque aussi cinq noms entre 1836 et 1882, Antoine Vermeil (1840-1864) — fondateur des diaconesses de Reuilly — Jean-Henri Grandpierre (1856-1872), Ernest Dhombres (1869-1877), Louis Rognon (1860-1869), Guillaume Monod (1869-1874) et Eugène Ducros (1875-1877) et les pasteurs à partir de Christian Mazel, décédé en 2013.

Pour aller plus loin