Aboutissement de l'Oratoire du Louvre au XVIIIe siècle

La chaire du prédicateur

L’Oratoire dans son ensemble, par ses dimensions et sa bonne acoustique, mais aussi par la place de la chaire, a été conçu pour que la prédication soit entendue sans effort par les fidèles. La chaire permet aux auditeurs de mieux voir et de mieux entendre le prédicateur, l’abat-voix qui le surplombe n’étant pas qu’une décoration mais ayant pour objectif de renvoyer les ondes sonores vers l’assemblée.

La nef de l’Oratoire étant enfin construite dans toute son extension, la chaire qui était sur le 2e pilier sera déplacée sur le 3e pilier, plus au centre de l’espace, permettant ainsi au plus grand nombre de bien entendre la prédication, si fondamentale pour les oratoriens (comme d’ailleurs pour les protestants réformés). La chaire a par ailleurs été changée de côté, elle était auparavant du côté de l’épître, à l’ouest, après son déplacement elle se trouve du côté de l’évangile, à l’est. La raison est probablement plus technique que symbolique, afin que le prédicateur n’ait pas le soleil dans l’œil le matin.

La chaire était ornée de six petits bas-reliefs, représentant des personnages de l’Écriture Sainte. Ces décors, comme bien d’autres choses, disparurent dans les saccages révolutionnaires de 1793-1794.

Plusieurs grands prédicateurs, notamment Massillon, Bourdaloue, Nicolas de Malebranche et, parmi les Pères de l’Oratoire, J. F Senault et Raynaud, illustrèrent dette chaire par leur éloquence.

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