Les vieux mots et la foi nouvelle

Luc 5:33-39

Culte du 7 juillet 2024
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

 7 juillet 2024
864ème jour de la guerre en Ukraine
« Les vieux mots et la foi nouvelle »

Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Culte accompagné à l'orgue par Sarah Kim, organiste co-titulaire

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Musique : Orgue
 
Annonce de la grâce :
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus le ressuscité .

Accueil : 
Bienvenue à toutes et à tous dans ce culte.
 
Réunissons-nous avec le 1er chant spontané.

Chant spontané : Bénissons Dieu le seul Seigneur [cliquer ici]
 
Louange :

Au chef de chœur. Psaume de David.
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
Et l'étendue céleste annonce l'œuvre de ses mains.
Le jour en donne instruction au jour,
La nuit en donne connaissance à la nuit.
Ce n'est pas un langage, ce ne sont pas des paroles,
Leur voix n'est pas entendue.
Leur trace apparaît sur toute la terre,
Leurs accents vont aux extrémités du monde,
Où il a placé une tente pour le soleil.
Et celui-ci, semblable à un époux qui sort de sa chambre,
Se réjouit, comme un héros, de parcourir sa route ;
Il s'élance d'une extrémité du ciel
Et achève sa course à l'autre extrémité,
Rien ne se dérobe à sa chaleur.
La loi de l'Éternel est parfaite, elle restaure l'âme ;
Le témoignage de l'Éternel est véridique, il rend sage le simple.
Les ordres de l'Éternel sont droits, ils réjouissent le cœur ;
Le commandement de l'Éternel est limpide, il éclaire les yeux.
La crainte de l'Éternel est pure, elle subsiste à toujours ;
Les ordonnances de l'Éternel sont vraies, elles sont toutes justes,
Plus précieuses que l'or, même que beaucoup d'or fin ;
Plus douces que le miel, même que le miel qui coule des rayons.
Ton serviteur aussi en est averti,
Pour qui les observe l'avantage est grand.
Qui connaît ses fautes involontaires ?
Pardonne-moi ce qui m'est caché.
Préserve aussi ton serviteur des présomptueux ;
Qu'ils ne dominent pas sur moi !
Alors je serai intègre, innocent de péché grave.
Reçois favorablement les paroles de ma bouche
Et la méditation de mon cœur en ta présence,
O Éternel, mon rocher et mon rédempteur !

Chantons notre louange.
 
Cantique de Louange : Psautier Français n°107 « Louez Dieu pour sa grâce », strophes 1, 7, 8

Volonté de Dieu

Dans l’évangile selon Matthieu, un pharisien demanda à Jésus :
« Maître, quel est le grand commandement de la loi ? »
Jésus répondit : « Tu aimeras le seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de tout ton être et de toute ton intelligence. C’est là le grand commandement, le premier. Un second cependant lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Les vieux mots de la loi résonnent encore aujourd’hui..

Écoute...
Ces mots t'invitent à te redresser,
à dire non à la fatalité, à la mort, à la bêtise, à l'exclusion, à la violence.
Ces mots font de toi quelqu'un,
quelqu'un d'actif, un artisan de paix et de justice.

Écoute...
Toi qui es là où au loin, ouvre la porte à celui qui frappe,
ouvre ta porte à celui qui fait mine de passer.
Fais-le entrer pour le partage, pour la joie, pour la fraternité.

Écoute...
Ces mots te disent de t'aimer, d'aimer les autres, et le monde, et Dieu, et la vie.

Écoute...
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et ton prochain comme toi-même.
[Esaïe 28 : 16]
 
Chant spontané : Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute [cliquer ici]
 
Repentance

Nous sommes depuis longtemps
Comme ceux que tu ne gouvernes pas,
Et sur qui ton nom n'est pas proclamé...
Ah ! si tu déchirais les cieux
Et si tu descendais,
Les montagnes s'ébranleraient devant toi,
[Ésaïe 63 : 19]

Chant spontané : J’aime mon Dieu, car il entend ma voix [cliquer ici]

Annonce de la grâce :
Quand les montagnes s’effondreraient, dit Dieu, quand les collines chancelleraient, ma bonté pour toi ne faiblira pas, et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, Je t’aime d’un amour éternel dit le Seigneur, et je te garde ma miséricorde.
AMEN

Chant spontané : Combien grande est ta gloire [cliquer ici]

Confession de foi

Ô Éternel,
Nous croyons que tu fais toutes choses nouvelles
pour le monde et pour nous, toujours et en tout temps.
Toi le Dieu de la résurrection, de la vie nouvelle et de l’Homme relevé.
Nous croyons que personne n’est enfermé dans la fatalité du malheur 
mais que tu nous offres, dans la foi, l’horizon d’un bonheur.
Nous croyons, grâce à Jésus, que l’être humain est ton espérance 
et que ton amour pour lui est le même amour que tu as pour nous.
Nous croyons qu’il est possible de nous laisser convertir 
à l’amour de Dieu et à l‘amour du prochain, et qu’ainsi, 
le règne de Dieu peut advenir chaque jour par nos actes et nos pensées.
Nous croyons qu’une fraternité de foi existe, 
avec toutes celles et ceux qui peuplent se monde et se soucient de lui, 
nous croyons qu’ensemble, quelle que soit notre tradition de foi, 
nous pouvons rendre manifestes toutes les choses nouvelles que tu crées pour nous.
                                                                               AMEN
(Pasteure Béatrice Cléro-Mazire)

Chant spontané : Grand Dieu, nous te bénissons [cliquer ici]

Doxologie : « Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité ».

Lecture du passage de la Bible : Évangile selon Luc 5 : 33-39 [cliquer ici]

Les pharisiens et les scribes dirent à Jésus : Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, jeûnent fréquemment et font des prières, alors que les tiens mangent et boivent. Jésus leur dit : Pouvez-vous faire jeûner les amis du marié pendant que le marié est avec eux ? Les jours viendront où le marié leur sera enlevé ; alors ils jeûneront, en ces jours-là.
Il leur disait aussi une parabole : Personne ne déchire une pièce sur un habit neuf pour raccommoder un vieil habit ; autrement, il aura déchiré l'habit neuf et la pièce qu'il en aura prise ne sera pas assortie au vieux. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin nouveau fait éclater les outres, il se répand, et les outres sont perdues ; il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves ! Et personne, après avoir bu du vin vieux, n'en veut du nouveau, car il dit : Le vieux est bon !

Cantique : Louange et Prière n°190 « Roi des anges », strophes 1 à 4 [cliquer ici]
 
Prière d'illumination :

Éternel, apprends-nous à écouter ta Parole. Qu’elle entre dans nos cœurs et nous inspire aujourd’hui comme elle inspira les hommes et les femmes d’hier qui ont transmis leur témoignage de foi dans la Bible. Que ta Parole anime nos pensées et nos actes, pour que nous devenions des Évangiles pour ce monde.    Amen.

Jeu d’orgue

Prédication : Les vieux mots et la foi nouvelle


            Dans ce passage de l’Évangile selon Luc, on pourrait comprendre, à la première lecture, qu’on ne peut pas,  comme le dit le dicton : faire du neuf avec du vieux. On ne peut pas non plus raccommoder avec du neuf les vieilles choses usées. D’après ce que dit Jésus, tout ce qui relève de la tradition, du patrimoine, de l’ancien, ne peut pas être réparé avec des choses nouvelles, récentes, actuelles ou modernes.
            Faudrait-il alors, en suivant la parabole de Jésus renoncer à faire cohabiter l’ancien et le nouveau dans la même culture ?
            Qu’en est-il alors de nos vieux mots, ceux de nos prières, ceux de nos textes bibliques, ceux de nos cantiques ? Doit-on, si nous voulons tenir un discours dans le domaine religieux, aujourd’hui, déclarer obsolètes tous les mots qui nous ont jusque-là servi de média pour dire notre foi ?
            Les objections contre les langages employés en religion et jamais changés, sont nombreux : on ne les comprend plus, on ne parle jamais avec ces mots dans la vie d’aujourd’hui, le langage ancien véhicule une idéologie patriarcale devenue insupportable, certaines notions sont impossibles à tolérer dans notre système de pensées contemporain ; en d’autres termes, si l’on n’y prend pas garde, les vieux mots font plus de mal que de bien. Il est vrai que, dans une pensée libérale et progressiste, il est difficile de chanter les strophes de quelques cantiques dont certains prêtent à sourire par leur langue ; par exemple le merveilleux psaume 42 : « Elle a soif du Dieu vivant, et s'écrie en le suivant : Ô mon Dieu, quand donc sera-ce que mes yeux verront ta face ? ».
            D’autres nous font bondir à cause d’un mot qui n’est plus employé dans le monde contemporain ou seulement dans un contexte négatif, comme dans le Psaume 36 : « Tu veux sauver tous les vivants, toute chair, toute race », l’intention est bonne, mais le mot «  race » a beaucoup évolué depuis la traduction en français des Psaumes par Clément Marot. D’autres cantiques ont des textes, quant à eux, à haute teneur sacrificielle, comme par exemple : « Béni soit le Seigneur, le Fils du Dieu suprême, qui pour moi se fit homme, et, pour preuve qu’il m’aime, endurant tous les maux, à la croix attaché, a répandu son sang pour laver mon péché ». Ce condensé de théologie christologique classique pose de multiples problèmes dans notre compréhension contemporaine de la piété envers Dieu et envers Jésus ; pourtant, l’ancienneté du cantique : « Béni soit le Seigneur » fait que la mélodie permet de chanter ces paroles comme un chant du répertoire traditionnel, sans qu’on s’en émeuve davantage.

            Autre exemple frappant de nos liturgies classiques : les mots que nous prononçons lors des baptêmes en guise de volonté de Jésus-Christ pour son Église : « Toute autorité m'a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez, faites des gens de toutes les nations des disciples, baptisez-les pour le nom du Père, du Fils et de l'Esprit saint, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai commandé »   N’est-ce pas le programme même d’un prosélytisme missionnaire, incompatible avec notre vision actuelle de la liberté religieuse ? Pourtant, ces phrases sont dans la liturgie de notre Église et donnent le sentiment que nous faisons bien en obéissant à un précepte biblique. Mais si nous entendions : « Allez dans le monde entier et proclamez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui deviendra croyant et recevra le baptême sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné », un verset qui se trouve aussi dans la Bible, nous serions gênés en pensant que les athées ou les non-baptisés pourraient nous entendre.
            Alors, après tous ces exemples, comment faire la distinction entre ce qu’il faut garder et ce qu’il faut laisser ? Comment assumer les vieux mots dans une théologie nouvelle ? Comment ces vieux mots pourraient-ils dire une foi nouvelle ?
            On rétorquera : « c’est la tradition » ; il ne faut donc rien changer à ce que nos ancêtres nous ont légué, ou encore : «  la foi est éternelle, elle  se dit aujourd’hui comme hier ». Pourtant, Jésus lui-même ne fait-il pas une interprétation de la tradition du jeûne qui lui permet de justifier l’attitude de ses disciples qui ne suivent plus les préceptes des pharisiens ?
            On pourra aussi rétorquer : « conscients de l’ancienneté des mots que l’on a toujours connus, personne ne les prend au pied de la lettre, mais chacun prend de la distance avec eux et leur redonne mentalement une autre signification »

            Mais que fait-on pour celles et ceux qui arrivent dans nos communautés et qui jusque-là n’avaient jamais entendu ces mots qui apparaissent très dissonants avec la liberté et la modernité que nous affichons dans nos prises de positions ? ».
            Les mots prononcés, même quand ils sont liturgiques, véhiculent une signification et résonnent dans un contexte, si l’on refuse de les changer au motif de leur ancienneté, si l’on retient leur « antiquité », comme le dit la dogmatique chrétienne classique qui considère l’antiquité d’un mot, d’une notion théologique, d’un rite comme un critère de vérité et d’orthodoxie ; alors, le langage religieux devient un langage pour initiés. C’est une voie possible dans les religions d’autorité qui énoncent ce qu’il faut croire, mais dans une religion mue par un esprit d’adoption, une religion dans laquelle on entre, guidé par sa conscience individuelle, il est difficile de défendre un tel critère.
            Il est pourtant des mots anciens qui restent, pour celles et ceux qui les disent, porteurs de signification malgré la distance culturelle qui nous sépare d’eux. Si je dis : «  Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer … » n’étant pas dans une culture pastorale, en plein Paris, même avec les moutons qui broutent les espaces verts de Nanterre, la figure du berger n’est pas une référence très fréquente dans notre vocabulaire. Pourtant, ce Psaume continue de génération en génération à émouvoir les croyants comme les non croyants. On pourrait citer les Béatitudes, ou la parabole du semeur, ou le Prologue de l’Évangile selon Jean, ou le poème du chapitre 3 de la première épître aux Corinthiens ou le Livre de Job.

            Alors, pourquoi ces vieux mots-là ne nécessitent-ils pas qu’on les répare avec des mots nouveaux ?
            Peut-être parce qu’ils assument leur qualité de textes. C’est-à-dire qu’ils ne sont ni plus ni moins que des textes. Ils disent quelque chose de la relation au divin, mais dans la limite des symboles sur Dieu disponibles. Ils disent, mais savent qu’ils sont langage et non vérité absolue.  Ces textes qui traversent les âges sans qu’on pense à les changer, annoncent avec eux leur temporalité et se situent au-delà de l’existence. Quand je dis : « heureux les pauvres en esprit, le royaume des cieux est à eux. » Rien de ce que je dis n’existe réellement pour moi : qu’est-ce qu’être heureux ? Qu’est-ce que la pauvreté spirituelle? À quoi ressemble le royaume de Dieu ? Nous serions bien en peine de le dire. Et c’est sans doute cette interrogation toujours ouverte qui permet de dire ce verset hors du temps pour enrichir la spiritualité de notre temps. De même, si l’on prononce la doxologie : «  gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité ». Difficile d’expliquer ce qui est véritablement énoncé dans cette phrase. Pourtant, l’utilité de cet énoncé est dans le changement d’espace et de temps qu’il opère dans la liturgie du culte. Nous sommes dans un culte présidé par des humains, mais c’est un culte rendu à Dieu. Cette parole performative ne peut avoir sa place qu’au milieu d’un office religieux, mais il n’est pas inassimilable par l’auditoire contemporain.
            Dans l’Évangile selon Luc, Jésus dit : « Personne ne déchire une pièce sur un habit neuf pour raccommoder un vieil habit ; autrement, il aura déchiré l'habit neuf et la pièce qu'il en aura prise ne sera pas assortie au vieux. » Il parle des dégâts qui serait fait de toute part, si l’on essayait de réparer ce qui est vieux et abîmé avec du neuf. D’après lui, on abîmerait le neuf et l’on ne réparerait pas le vieux. Mais qu’est-ce qui lui permet de comparer la tradition des pharisiens à un vieil habit abîmé ?  Quand Jésus met en cause la compréhension, par les pharisiens, de leurs rites, de leurs mots, de leurs pratiques, il en parle comme de vêtements abîmés, troués, qui ne protègent plus le corps des humains, leur vie, leur chaleur. Ce sont des étoffes qui pendent comme des loques et sont en fait les symptômes d’une misère spirituelle qui s’accroche à des certitudes qui ne tiennent plus que par un fil.

            Les vieux mots sont abîmés quand l’histoire des hommes les a remplis de violence, d’hypocrisie, de guerre, et que l’aspect de la sainteté s’en trouve entaché. Quand les prescriptions d’une religion sont contredites par des siècles de pratiques contraires, quand les institutions elles-mêmes ont sapé leur crédibilité, alors, les mots ne jouissent plus de la même autorité et deviennent inaudibles par un auditoire libre. Impossible alors de déchirer le vêtement neuf de nos valeurs contemporaines, de nos droits acquis à la liberté, à l’égalité, à l’autonomie, pour réparer et excuser le vieux vêtement des énoncés anciens qui prônent la soumission, l’inégalité ou le sacrifice. Le vieux vêtement paraît alors indigne de l’humanité qui devrait le porter et ces mots-là doivent être archivés sans être employés. Les concepts de race, de sacrifice, de culpabilité, par exemple, ne sont plus considérés comme les beaux vêtements religieux qu’ils étaient à d’autres époques.
            Jésus parle aussi de la foi comme de ce vin en pleine maturation qui bientôt n’aura plus de place dans des outres vielles et les fera éclater. Comme si la foi vivante ne pouvait rester inactive et constante, alors qu’elle remplit le cœur. Là aussi, si le vin vieux est bon, c’est seulement quand il est arrivé à maturation, mais tant qu’il est en croissance, il a besoin d’air, d’espace de liberté. Il en va de même pour les mots de la foi qui se construit, les vieilles pratiques et les anciens mots entravent son dynamisme créateur.

            Il faut des siècles pour faire un mot et sans doute l’éternité, pour faire du religieux. Mais c’est à l’échelle des vies humaines que ce langage se crée. Pour qu’un mot résonne dans notre intimité, il faut qu’il soit passé par beaucoup d’autres intimités et qu’elles l’aient ciselé comme une pièce d’orfèvre, ou brodé comme une étoffe précieuse.
            Sans doute, n’aurons-nous pas le dernier mot sur les vieux mots de la foi, mais pour dire aujourd’hui notre foi dans les témoignages d’hier, nous avons à penser les mots, à les réinvestir de significations nouvelles et à savoir les déclarer obsolètes quand ils le sont devenus. Jusqu’au jour où, le contexte où ils seront prononcés aura tellement changé que nous les réemploierons pour faire sens là où il en est besoin.
            Peut-être un jour, aurons-nous besoin de chanter souvent : « debout sainte cohorte » ou « c’est un rempart que notre foi ». Je ne le souhaite pas. Profitons de la paix et de la liberté dont nous disposons, pour reprendre les vieux mots et les convertir en foi nouvelle, sans les idolâtrer, sans les croire sacrés. Chaque époque appelle son propre langage, en invente, en abandonne et toujours, certains mots traversent par l’intime toutes les époques.

AMEN.


Musique : Orgue
 
Cantique : Louange et Prière n°297 « Dieu des grâces éternelles », strophes 1 à 3 [cliquer ici]
 
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Musique : Orgue

Prière d’intercession : ...

Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.  
 
Envoi
Que rien ne nous empêche de faire le bien que nous commandent les vieux mots de la Bible, et de leur redonner tout leur sens pour notre monde d’aujourd’hui et, en guise de bagage pour la route, je vous confie les mots du poète Fernando Pessoa :

« De tout, il restera trois choses : la certitude que tout était en train de commencer, la certitude qu’il fallait continuer, la certitude que cela serait interrompu avant que d’être terminé.
Faire de l’interruption, un nouveau chemin, faire de la chute, un pas de danse, faire de la peur, un escalier, du rêve un pont, de la recherche …une rencontre. »

Bénédiction finale
Recevons la bénédiction de Dieu : Le Seigneur qui fait grâce nous bénit et nous garde

Chant spontané : Confie à Dieu ta route [cliquer ici]

Paroles des chants du Culte du 7 juillet 2024

Psaume : Psautier Français n°107 « Louez Dieu pour sa grâce », strophes 1, 7 & 8.

Strophe 1
Louez Dieu pour sa grâce,
   Célébrez son amour,
Qui jamais ne se lasse,
   qui demeure à toujours.
Vous qu’il a sauvés
   des mains de l’adversaire,
Vous qu’il a rassemblés
   des confins de la terre !

Strophe 2
Ils erraient solitaires
   dans le désert sans fin
Aveuglés de poussière,
   privés d’eau et de pain.
Vers toi ils ont crié, Seigneur,
   dans leur déroute ;
Tu les as délivrés,
   les guidant sur la route.

Strophe 3
Dans les prisons obscures,
   des hommes enchainés
Aux peines les plus dures
   étaient abandonnés.
Vers toi ils ont crié,
   Seigneur, dans leur misère ;
Tu les as délivrés
   des fers qui les enserrent.

Strophe 4
Au Seigneur rendez grâce,
   Au Dieu libérateur ;
Chacun de ses miracles
   émerveille nos cœurs.
Que tous les rachetés,
   les hommes qu’il fait vivre,
S’unissent pour chanter
   l’amour qui les délivre.

Strophe 5
Cramponnés au cordage
   sur la mer en fureur,
Des marins en naufrage
   se mourraient de terreur.
Vers toi ils ont crié,
   dans l’effroi et la peine ;
Tu les as délivrés :
   au port tu les ramènes.

Strophe 6
D’autres, brûlants de fièvre,
   tordus par la douleur,
Écartaient le leurs lèvres
   le pain avec horreur.
Vers toi ils ont crié,
   Seigneur dans leur angoisse ;
Tu les as délivrés
   et guéris par ta grâce.


Strophe 7
Dieu rend le sol fertile
   où planter un verger,
Où bâtir une ville,
   abriter l’étranger.
Il donne à l‘affamé
   du pain en abondance ;
Il soutient l’opprimé,
   il est sa délivrance.

Strophe 8
Louez Dieu pour sa grâce,
   Célébrez son amour,
Qui jamais ne se lasse,
   qui demeure à toujours.
Que tous les rachetés,
   les hommes qu’il fait vivre,
S’unissent pour chanter
   l’amour qui les délivre.

Cantique : Louange et Prière n°190 « Roi des anges », strophes 1 à 4

[Pour écouter, cliquer ici]

Strophe 1
Roi des anges, nos louanges
Montent elles jusqu’à toi,
Et toi même, Dieu suprême,
Descends tu jusques à moi ?
O mystère, ô mystère,
Insondable sans la foi !

Strophe 2
Tendre Père! ma prière
Irait elle jusqu’à toi,
Si toi même, Dieu suprême,
Ne descendais jusqu’à moi ?
O mystère, ô mystère,
Adorable pour ma foi !

Strophe 3
De l’abîme, vers la cime,
Vers le trône de mon Roi,
Ma prière, ô mon Père,
S’élève jusques à toi. 
O Dieu tendre, daigne entendre
La requête de ma foi !

Strophe 4
C’est toi même, Dieu suprême,
Toi que je demande à toi. 
Ta présence, ton absence,
C’est vie ou c’est mort pour moi. 
Que ta grâce en moi fasse
A jamais régner mon Roi !

Cantique : Louange et Prière n° 297 « Dieu des grâces éternelles », strophes 1 à 4

1 - O Dieu des grâces éternelles !
Le temps est proche où ton amour
Fera toutes choses nouvelles,
Prépare-nous pour ce grand jour.
Au vrai bonheur tu nous appelles,
O Dieu des grâces éternelles !

2 - Auprès des sources de la vie,
Jésus fait paitre ses troupeaux,
Du berger la voix est suivie,
Par les brebis et les agneaux ;
Allons à lui nous qu’il convie,
Auprès des sources de la vie.

3 - Celui-là vit, ô Dieu ! qui t'aime,
Car ne pas t'aimer, c'est la mort ;
Il vit, et son heure suprême
Est sa paisible entrée au port.
Puisqu'en aimant tu vis toi-même,
Celui-là vit, ô Dieu ! qui t'aime.

4 - La foi doit se changer en vue,
Une autre aurore suit le soir :
Ainsi la grâce est attendue,
Ainsi la gloire est notre espoir.
Regardons plus haut que la nue,
Et que la foi se change en vue !

Paroles des répons du temps de l'Église

Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1)

Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)

Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)

J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2)

Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles  ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !

Après la confession de foi 
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)

Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Après la bénédiction 
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Lecture de la Bible

Évangile selon Luc, Chapitre 5, versets 33 à 39 [NBS]

Jésus et le jeûne

33 Ils lui dirent : Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, jeûnent fréquemment et font des prières, alors que les tiens mangent et boivent. 
34 Jésus leur dit : Pouvez-vous faire jeûner les amis du marié pendant que le marié est avec eux ? 35 Les jours viendront où le marié leur sera enlevé ; alors ils jeûneront, en ces jours-là.
36 Il leur disait aussi une parabole : Personne ne déchire une pièce sur un habit neuf pour raccommoder un vieil habit ; autrement, il aura déchiré l'habit neuf et la pièce qu'il en aura prise ne sera pas assortie au vieux. 
37 Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin nouveau fait éclater les outres, il se répand, et les outres sont perdues ; 
38 il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves ! 
39 Et personne, après avoir bu du vin vieux, n'en veut du nouveau, car il dit : Le vieux est bon !

Vidéo du culte entier

Audio

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