Les dieux qu'on porte et le Dieu qui nous porte

Ésaïe 46:3-9

Culte du 20 octobre 2024
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

20 octobre 2024
969ème jour de la guerre en Ukraine
«
Les dieux qu'on porte et le Dieu qui nous porte »

Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Culte accompagné à l'orgue par Aurélien Peter, organiste suppléant

Avec la participation exceptionnelle du Chœur de la Cathédrale de Schleswig

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Liturgie

Prédication : « Les dieux qu'on porte et le Dieu qui nous porte »

                        « Je suis Dieu et rien n’est semblable à moi ». Cette affirmation monothéiste semble aller de soi pour nous autres auditeurs du XXIème siècle.
Pourtant, cette affirmation du prophète Ésaïe recèle toute la complexité d’une théologie où les dieux des nations s’affrontent au gré des invasions. Leur notoriété est dépendante de la puissance des rois des cités-États et de la victoire de ces derniers dans les guerres de conquête que se livrent les empires en Mésopotamie.
            Ce passage du livre du prophète Ésaïe parle d’une période où le peuple de YHWH prend sa revanche (au moins dans son récit). Le petit reste peut invoquer la puissance de son Dieu car « Babylone la jolie », comme l’appelle le prophète va enfin tomber devant les Perses et leur souverain : Cyrus.
            Sur un cylindre d’argile retrouvé à Babylone, on peut lire, écrit en caractères cunéiformes, le récit apologétique de la politique de Cyrus : « Mardouk, le grand Seigneur, le gardien de ses gens, regarde avec joie ses bonnes actions et son cœur droit. Il lui ordonna d’aller vers Babylone, sa propre ville. Il lui fit prendre la route de Babylone, allant sans cesse à ses côtés comme un ami et un compagnon, tandis que s’avançaient à ses côtés, ceintes de leurs armes, ses troupes aussi vastes que les eaux d’un fleuve. Il le fit entrer à Babylone sans bataille ni combat ; il délivra de l’oppression Babylone, sa propre ville ; il lui livra Nabonide, un roi qui ne le craignait pas. »
            Cyrus, roi des Perses est ici invité par le dieu de Babylone : Mardouk, à entrer dans sa ville et à renverser le roi qui lui est infidèle.
Extraordinaire récit politique qui veut soutenir l’idée que l’empire Perse est ami du dieu local et répond à une volonté de Mardouk en envahissant Babylone.

            Et plus loin, c’est Cyrus qui parle de lui en disant : « lorsque j’entrais pacifiquement dans Babylone, j’établis dans l’allégresse et la jubilation le siège de la souveraineté dans le palais du prince Mardouk, le grand Seigneur s’était acquis en moi un cœur large qui aime Babylone ; chaque jour, je veille à ce qu’il soit craint. ( …) Quant aux citoyens de Babylone… qui, contrairement à la volonté divine, avaient été soumis à un joug qui n’était pas fait pour eux, je leur accordai de se reposer de leur fatigue, je fis dénouer les liens de leurs fardeau. »
             Cette façon de récupérer les faits historiques dans l’épopée du dieu national n’est pas une manipulation démagogique isolée dans les théologies anciennes, le prophète Ézéchiel fera de même pour expliquer l’exil à Babylone d’un peuple que Dieu ne veut pas abandonner, mais sanctionner à cause de ses manquements envers lui. (Ez. 6, 3-4)
            Pendant l’exil, le roi Nabonide de Babylone délaisse Mardouk le dieu qui était devenu, au fil du temps, comme une synthèse des dieux mésopotamiens, sans pour autant les remplacer. Le roi Nabonide préfère le dieu lune appelé Sin.
Sans doute, cette controverse théologique qui mettait en concurrence deux divinités a dû permettre au reste d’Israël de penser autrement sa propre divinité et d’affirmer de plus en plus son unicité.
Jusque-là monolâtres, (qui n’adore que leur Dieu sans nier l’existence des autres Divinités) les Israélites deviennent monothéistes (qui affirment qu’il n’y a qu’un Dieu) à mesure qu’ils devaient affirmer la puissance de leur nation flouée et oppressée par les empires d’Assour et de Babylone.
            Dans le livre d’Esther, on trouve encore des traces de cette théologie monolâtre, qui préfère YHWE mais qui n’exclut pas Mardouk ou Ishtar. En effet, Esther est la transcription d’Ishtar, la déesse des astres et Mardochée est composé avec le nom du Dieu tutélaire Mardouk. Preuve que l’évolution s’est faite progressivement chez les auteurs bibliques même.
            Quand Cyrus arrive à Babylone, il est présenté par les théologiens d’Israël comme l’instrument du Dieu YHWH.
Il est le Messie qu’on attendait, le consolateur, celui qui permet au petit reste de retrouver sa liberté de culte. « j’appelle d’un pays lointain l’homme de mes projets » dit Dieu. Preuve que la fonction de Messie n’est pas réservée à un seul homme dans l’histoire de notre foi.
            Alors le petit reste jubile et peut se moquer de ces dieux qu’on portait en procession lors du nouvel an babylonien, sur les épaules des processionnaires. L’idole en bois est démasquée, dans son inutilité : « Ils le portent, ils le soutiennent avec l’épaule, ils le déposent là où il restera. Il ne bouge pas de sa place ! Même si l'on crie vers lui, il ne répond pas, il ne sauve pas de la détresse ».

            Pour affirmer son identité, son indépendance et l’honneur de son dieu, le peuple de Juda a pensé son dieu par contraste avec celui de ceux qui l’opprimaient. Son Dieu est d’abord le meilleur ; puis il va devenir le seul vrai Dieu. De monolâtre la théologie devient monothéiste. Mais dès les commencements de cette théologie, YHWH a une particularité : il n’a pas de représentation anthropomorphique comme les dieux des voisins. Il est même interdit d’en produire. C’est une religion aniconique, sans représentation de Dieu. Alors, pour marquer sa présence, on représente le vide encadré de deux piliers, suggérant dans cet espace la présence de la révélation de Dieu. Ou alors, comme on le voit très souvent dans le Premier Testament, on dresse des pierres pour marquer le lieu de la présence divine.
            Le Dieu dont nous parle Ésaïe n’est pas une idole qu’il faut porter mais un Dieu qui porte ses enfants depuis le ventre maternel.
            « Vous que j'ai pris à ma charge dès le sein maternel, que j'ai portés dès votre naissance ! Jusqu'à votre vieillesse je serai le même, jusqu'à votre âge avancé je vous soutiendrai ; je l'ai fait et je veux encore porter, soutenir et libérer ». Cette déclaration d’amour d’un Dieu qui n’abandonne aucun de ses enfants nous fait sentir, affectivement, presque physiquement, la force de son engagement pour nous.  L’affirmation selon laquelle le Dieu de l’Ancien Testament est guerrier et fait peur alors que le dieu de Jésus Christ serait un Dieu qui aime et qui fait grâce est une conception répandue dans un christianisme qui a du mal à se souvenir que le Dieu auquel croyait Jésus, celui qui l’a inspiré, c’est précisément ce Dieu des prophètes et principalement le Dieu d’Ésaïe. Un dieu qui prend soin un parent aimant.
            On le voit, les questions théologiques ne se résument jamais facilement hors contexte, car elles viennent toutes de ce que les fidèles vivent dans la réalité de leur existence. Le Dieu d’un exilé n’est pas celui de la nation dominante et les dieux des idolâtres ne sont peut-être pas à railler autant que le fait Ésaïe lui-même. Ils disent la difficulté de vivre des êtres humains laissés à leur sort et à leur précarité et le besoin de secours.
            Qu’on prie plus le Baal, Dieu du tonnerre, dans les moments de sécheresse est une évidence anthropologique et il nous faut souvent en rabattre sur notre idéalisme théologique qui nous illusionne sur le contenu des textes bibliques, comme s’il existait une foi pure de toute intention humaine.  Le Dieu un n’est pas une évidence, le Dieu puissant n’en est pas une non plus. Si l’on regarde le critère de validité du Dieu invoqué dans le passage d’Ésaïe que nous avons lu, il est des plus intéressants car il n’est pas du tout idéaliste ou déconnecté de la réalité humaine : le dieu dont on fait une statue de bois recouverte d’or ne sauve personne de la détresse, étant sous-entendu que YHWH, lui, porte l’humain dans la détresse, voilà pourquoi il est un Dieu digne de confiance.

            Alors, on objectera que le principe d’utilité dans les affaires théologiques est quand même un peu trivial et que la confession de foi chrétienne a mis bon ordre à toutes ces religions polythéistes qui se servaient du religieux comme d’un grand supermarché où l’on trouve tout pour chaque demande. Pourtant, à peine Jésus avait-il enseigné les paroles du prophète Ésaïe à ses disciples qu’il était élevé au rang de sauveur, de Messie, comme Cyrus en son temps. Jésus devenait alors le Christ, l’oint de Dieu, celui qu’on attendait pour sauver le peuple. Au fil du temps, comme si Dieu ne suffisait plus à sauver, Jésus est même devenu divin, pour permettre à un clergé voulant s’imposer politiquement de gagner en légitimité, mais aussi parce qu’il était humain accédant à la divinité. Un prophète c’est bien, mais un Dieu-fils, c’est mieux.
            Si nous essayons de prendre au sérieux les discours prophétiques avec leur teneur politique, anthropologique et sociale, il me semble que la question centrale soit celle de la relation que nous avons au divin quand les choses vont mal. C’est moins attirant que de répéter à longueur de prédication que nous, nous avons un Dieu qui libère et qui aime, mais il me semble que cette vision idéalisée n’apporte qu’une espérance de courte durée. C’est cette fausse naïveté qui permet parfois à l’athéisme d’apparaître plus rationnel que la foi elle-même, comme si la foi était une illusion.
            La foi d’Ésaïe n’est jamais une affaire réglée, sinon, nous n’aurions pas ces pages magnifiques de profondeur et ces soixante-six chapitres de description et de réflexion sur l’histoire d’un peuple qui se cherche en cherchant son Dieu. La foi d’Ésaïe comme celle de Jésus est cette foi qui, regardant la situation de quelques êtres humains à un temps précis de leur histoire, se demande où est Dieu dans la précarité de l’homme. C’est une foi qui se questionne elle-même, et qui demande pourquoi les puissances qui oppriment ne sont pas arrêtées et pourquoi la paix, juste et durable n’est jamais tout à fait possible.
            Dieu me porte-t-il ? Cette question est une question qui va au-delà de savoir si l’idolâtrie est permise ou non. Il ne s’agit pas seulement de dire que les dieux des autres sont risibles, mais de penser sincèrement à l’utilité de la foi. « Qui façonne un Dieu pour n’en retirer aucune utilité ? » demande Ésaïe au chapitre 44, 10.
Si « les méchants fleurissent comme l’ivraie des champs », comme dit le psaume, et si les opprimés ne sont pas sauvés par ce Dieu qui dit les porter, où est la vérité de cette relation que l’être humain tisse avec cette entité qui l’excède infiniment ? Cette transcendance si difficile à cerner que les anciens Hébreux n’ont pas voulu qu’on la représente.

            « À qui me comparerez-vous et me rendez-vous égal ? À qui me ferez-vous ressembler, pour que nous soyons semblables ? » : cette question qu’Ésaïe met dans la bouche d’un Dieu qui ne ressemble à personne mais qui parle à son peuple, pose le problème de la foi en un Dieu qui se révèle sans image.
Cette question dit un Dieu sans qualité, c’est-à-dire un Dieu qui n’est que parce qu’il est relation.
Quand il dit « je suis », il s’adresse à nous.
Un Dieu intime, qui se fait connaître dans nos joies, dans nos peines, dans nos chagrins les plus indicibles, dans les lumières les plus éclatantes et dont les qualités ne peuvent être énumérées comme divines puisqu’elles dépendent entièrement de sa relation à l’être humain.
            « Je suis Dieu » dit Dieu. C’est un peu court, me direz-vous pour sauver un homme, mais cette affirmation n’est-elle pas celle d’un Dieu qui assume sa divinité, sa distance avec nous et du même coup la nécessité de cette parole entre nous ?
N’est-ce pas cette distance qui nous révèle à nous-mêmes ?

            Le Dieu qui porte dans la maladie, c’est lui, le Dieu qui fait vivre malgré la guerre, c’est encore lui, le Dieu qui donne la dignité au-delà de la misère, c’est toujours lui. Grâce à lui nous continuons d’être malgré tout. C’est parce qu’il est absolument autre que nous qu’il peut être dit de lui qu’il nous porte.
Il nous fait advenir à l’existence par la relation qu’il nous permet avec l’infini. Il est cette force au-delà de nos forces, quand nous ne croyons plus au possible, parce que le possible est au-delà de ce que nous pouvons imaginer.
Rien à voir avec une idole devant laquelle on s’agenouille ?
Rien, sans doute si ce n’est la vérité d’une foi qui transparaît sous la forme de nos cultes et qui nous pousse à nous en remettre à ce que nous ne sommes pas et que nous ne pouvons pas être : Dieu, celui qui est.
Que l’on traverse une idole, que l’on travers une icône ou que l’on traverse un Nom, c’est toujours cet Être qui est infiniment autre que nous cherchons dans la foi.
            Alors, après cette affirmation : « je suis Dieu », le travail des humains commence et la théologie peut commencer, pour dire avec les mots humains ce Dieu qui est. Pour que nos mots le portent et sauvent nos vies en les portant vers l’infini.

                                                            AMEN

Liturgie

Paroles des chants du Culte du 20 Octobre 2024

Répons : Salutation

Psaume : Le Psautier français n°96 « Peuples, chantez partout sur terre », Strophes 1 à 3

Strophe 1
Peuples, chantez partout sur terre
Le renouveau que tous espèrent !
Louez le nom du Dieu sauveur,
Du merveilleux libérateur :
Sur notre nuit vient sa lumière.

Strophe 2
Entendez-vous, sous son empire,
Les cieux chanter, la terre rire,
Tonner l’océan écumeux
Et les champs, les bois avec eux
Ses louanges dire et redire ?

Strophe 3
Le Seigneur vient, il va paraître.
Il vient à nous, lui, le Seul maître,
Le juge saint dont l’équité,
Le roi dont la fidélité
Aux peuples se fera connaître.

Strophe 4
Dieu seul est grand, seul redoutable,
Tous ses projets sont admirables;
Il affermit sa création
Alors que nos dieux d’illusion
S’écroulent sur leurs pieds de sable.

Strophe 5
Nations, montez au sanctuaire,
Là où sa gloire vous éclaire;
Que tremble votre adoration,
Qu’avec leurs chants, avec leurs dons,
Tous le servent, tous le révèrent !

Strophe 6

Dieu sur la vie veille inlassable;
Il rend le sol inébranlable
Pour avec nous planter, bâtir,
Réconcilier et réunir
Un seul peuple aux mains innombrables.

Répons : Volonté de Dieu

Répons : Repentance

Répons : Grâce

Répons : Confession de foi

Cantique : Louanges et Prières n°202 « Nos cœurs, pleins de reconnaissance », Strophes 1 à 3.

1 - Nos cœurs pleins de reconnaissance,
Vers toi s’élèvent, Dieu d’amour.
Des bienfaits de ton alliance,
Nous te bénissons en ce jour.
Dans ta bonté toujours la même,
C'est toi qui nous a prévenus ;
Marqués du sceau de ton baptême,
Nous t’appartenons  en Jésus.

2 - Quel bonheur, quelle sainte joie
D'être à toi, de t'appartenir,
De marcher en paix dans ta voie,
De t'aimer et de te servir !

Mais hélas ! Dans notre faiblesse
Nous ne pouvons suivre ta loi,
Si par ton Esprit, ta sagesse,
Tu ne raffermis notre foi.

2 - Partout le péché nous menace,
Partout il veut nous assaillir ;
Viens donc, Seigneur, viens par ta grâce,
Nous délivrer et nous bénir.
Au bon Berger qui nous appelle
Ton Saint-Esprit nous conduira,
Et son amour tendre et fidèle,
Dans son bercail, nous gardera.

Psaume : Le Psautier français n°23 « Dieu mon berger », strophes 1 à 3

Strophe 1
Dieu mon berger me conduit et me garde,
J’entends sa voix et vers lui je regarde ;
Il me fait paître en de verts pâturages,
Au long des eaux sous la paix des ombrages ;
Et pour qu’en moi son amour s’accomplisse,
Il me conduit aux sentiers de justice.

Strophe 2
Quand il faudra marcher dans la nuit sombre,
Quand de la mort je traverserai l’ombre,
Je n’aurai  point de peur en ma détresse
Car tu te tiens auprès de moi sans cesse ;
Même au travers de la vallée obscure
C‘est ton bâton mon Dieu qui me rassure.



Strophe 3
Tu viens dresser la table de la fête,
L’huile odorante a parfumé ma tête,
Un vin de joie en ma coupe déborde,
Nul n’ôtera ces biens que tu m’accordes.
Accompagné chaque jour,  d’heure en heure
Dans ta maison je ferai ma demeure.

Répons : Bénédiction

Paroles des répons du temps de l'Église

Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1).

Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)

Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)

J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2).

Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles  ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !

Après la confession de foi 
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)

Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Lecture de la Bible

Livre d'Ésaïe, chapitre 46, versets 3 à 9 [NBS]

Les dieux qu'on porte, le Dieu qui porte

3 Écoutez-moi, maison de Jacob, 
   et vous tous, reste de la maison d'Israël,
   vous que je prends à ma charge depuis le ventre de votre mère,
   que je porte depuis le sein maternel !
4 Jusqu'à votre vieillesse, c'est moi ;
   jusqu'au temps des cheveux blancs je vous soutiendrai ;
   je l'ai fait et je veux encore porter, soutenir et libérer.
5 A qui me comparerez-vous et me rendrez-vous égal ?
   A qui me ferez-vous ressembler, pour que nous soyons semblables ?
6 Ils versent l'or de leur bourse et pèsent l'argent à la balance ;
   ils paient un orfèvre, pour qu'il en fasse un dieu,
   et ils font des révérences et se prosternent.
7 Ils le portent, ils le soutiennent avec l'épaule,
   ils le déposent à sa place. Il ne bouge pas de son lieu ! 
   Même si l'on crie vers lui, il ne répond pas, il ne sauve pas de la détresse.
8 Souvenez-vous de cela, et soyez des hommes !
   Réfléchissez-y, transgresseurs !
9 Souvenez-vous du lointain passé ;
   car je suis Dieu, et il n'y en a pas d'autre,
   je suis Dieu, et rien n'est semblable à moi.

Vidéo du culte entier

Audio

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