Un lien d’amour pour la paix

Culte du 3 mars 2024

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

3 mars 2024
738ème jour de la guerre en Ukraine
Journée mondiale de prière des femmes

« Un lien d’amour pour la paix »

Culte présidé par les pasteures Agnès Adeline-Schaeffer et Béatrice Cléro-Mazire. 
Prédication par la pasteure Agnès Adeline-Schaeffer
Culte accompagné à l'orgue par David Cassan, organiste co-titulaire

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 Orgue
 
Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus le ressuscité, et en l’Esprit Saint, notre consolateur.
 
Accueil :

Bienvenue à toutes et à tous, qui êtes présents dans ce temple, et à vous qui nous regardez par Internet ou par les réseaux sociaux.
Nous sommes en communion les uns avec les autres.
Ce matin, notre culte revêt une couleur particulière, parce que nous rendons grâce à Dieu avec les femmes du comité de la Journée Mondiale de Prière (World Day of Prayer) des femmes de Palestine.
Chaque année un pays est mis en lumière par la JMP mondiale pour que la cause des femmes puisse être connue et entendue et que la solidarité avec tous les comités JMP se mette en place.
La Journée Mondiale de Prière est un mouvement œcuménique mondiale initié par des femmes chrétiennes à la fin du XIXe siècle. Cette journée est célébrée chaque année le premier vendredi de mars, soit le 1er mars 2024 dans plus de 120 pays. Pendant 24 heures autour de la terre, les mêmes mots dans la diversité des langues invitent à prier le Seigneur. Chaque année, les femmes d’un pays différent conçoivent et rédigent une célébration œcuménique.

Cette année les femmes chrétiennes palestiniennes ont écrit la célébration à partir de l'épître de Paul aux Éphésiens 4.1-7 : « Je vous exhorte … supportez-vous les uns les autres dans l’amour.. »
Elles ont donné comme titre à cette célébration « Un lien d’amour pour la paix »

Beaucoup de réactions positives et négatives cette année au sujet du choix du pays vu les événements actuels. Mais il faut savoir que le choix a été fait en 2017 et que les femmes chrétiennes de Palestine ont terminé la rédaction du texte de la célébration au printemps 2022, le contexte n’était pas celui d’aujourd’hui. Il n’est donc pas fait mention des événements actuels mais les souhaits de Paix sont encore plus forts aujourd’hui. Le texte reste d’actualité.

C’est donc au nom des femmes de Palestine que nous vous souhaitons la bienvenue dans ce culte.
En communion autour du monde, prions avec les chrétiennes de la Palestine :

«Dieu de justice, bénis-nous et fais de nous des témoins de paix et de justice.
Ouvre nos yeux afin que nous puissions regarder à ta manière.
Protège-nous de toute forme de violence, souffrance et vengeance que nous pourrions imposer à d’autres.
Dieu des réfugiés qui, enfant, a dû fuir devant le massacre à Bethléem, tu connais la détresse des réfugiés et des personnes déplacées.
Reste avec nous et aide-nous en ces temps d’obscurité.
Protège les réfugiés et guide-les vers des lieux sûrs.
Ouvre les cœurs de celles et ceux qui les accueillent.
Guide les actions des dirigeants politiques afin que les besoins et attentes de ces migrants puissent être pris en considération.
Conduis-nous vers une vie digne de l’appel que nous avons reçu. Amen.»

Réunissons-nous dans la communion fraternelle avec le 1er chant spontané.

Répons : Seigneur que tous s’unissent…
Seigneur que tous s’unissent pour chanter ton amour.
Ton soleil de justice se lève sur nos jours.
Le Fils de Dieu est homme, avec nous désormais,
C’est sa vie qu’il nous donne, et nous marchons en paix.

Louange
Louons l’Éternel avec les mots du psalmiste, au psaume 85 (version TOB)

PSAUME 85 (84)
1  Du chef de chœur, des fils de Coré, psaume.
2  Tu as montré ton amour pour ton pays, SEIGNEUR !
    tu as fait revenir les captifs de Jacob ;
3  tu as enlevé la faute de ton peuple,
    tu as couvert tout son péché.
Pause.
4  Tu as mis fin à ton emportement,
    tu es revenu de ton ardente colère.
5  Fais-nous revenir, Dieu notre sauveur !
    renonce à ta rancune envers nous.
6  Seras-tu toujours irrité contre nous,
    prolongeant ta colère d’âge en âge ?
7  N’est-ce pas toi qui reviendras nous faire vivre
    et qui seras la joie de ton peuple ?
8  Montre-nous ta fidélité, SEIGNEUR,
    et donne-nous ton salut.
9  J’écoute ce que dit Dieu, le SEIGNEUR ;
    il dit : « Paix », pour son peuple et pour ses fidèles,
    mais qu’ils ne reviennent pas à leur folie !
10 Son salut est tout proche de ceux qui le craignent,
    et la gloire va demeurer dans notre pays.
11 Fidélité et Vérité se sont rencontrées,
    elles ont embrassé Paix et Justice.
12 La Vérité germe de la terre
    et la Justice se penche du ciel.
13 Le SEIGNEUR lui-même donne le bonheur,
    et notre terre donne sa récolte.
14 La Justice marche devant lui,
    et ses pas tracent le chemin.

Poursuivons notre louange, en chantant :

Psaume :  Psautier français n°118 « Célébrez Dieu rendez-lui grâce… » strophes 1, 2, 3 et 4 [cliquer ici]

Volonté de Dieu :
Dans les heures qui ont précédé sa crucifixion, Jésus a donné ce commandement nouveau à ses disciples : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Nul n’a d’amour plus grand que celui qui se dessaisit de sa vie pour ceux qu’il aime. Ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. (Jean 15:9) 
 
Répons : Dieu d’amour tu fais connaître…
Dieu d’amour tu fais connaître, au plus humble tes secrets,
Et pour lui tu es un maître qui te plais à l’enseigner.
Ta Parole est son appui, le bonheur son héritage,
Et ses enfants comme lui auront la terre en partage.

 
Repentance
Les femmes de Palestine se présentent devant Dieu :

Dieu de la vie,
Devant toi, nous nous rappelons les qualités essentielles de celles et ceux qui se confient en toi : l’humilité, la douceur, la patience et l’amour.
Nous confessons notre faiblesse et notre incapacité à accepter les autres sans les juger.
Pourtant, avec humilité et patience, nous relevons les défis de nos familles, notre lieu de vie, notre Église.
Viens à notre aide.
Avec toi, Dieu de la vie, nous pouvons tout surmonter, avec douceur et amour. Avec toi,  nous resterons forts dans la foi, car nous t’appartenons, toutes et tous, Dieu de la vie. Amen.
 
Répons : Seigneur, reçois, Seigneur pardonne…
Seigneur, reçois, Seigneur pardonne, 
notre misère et nos péchés.
Et ce pardon que tu nous donnes, 
enseigne-nous à le donner.
Ô mon Seigneur, mon Dieu, mon roi, 
Aie pitié, aie pitié de moi.

 
Annonce du pardon
Pour accueillir le pardon que Dieu nous donne, je vous invite à vous lever :
 
Quand les montagnes s'éloigneraient, Quand les collines chancelleraient,
Mon amour ne s'éloignera point de toi, Et mon alliance de paix ne chancellera point,
Dit l'Éternel, qui a compassion de toi. (Ésaïe chap 54, verset 10)
 
Répons : Louez Dieu pour sa grâce…
Louez Dieu pour sa grâce, célébrez son amour,
Qui jamais ne se lasse, qui demeure à toujours.
Que tous les rachetés, les hommes qu’il fait vivre,
S’unissent pour chanter l’amour qui les délivre.

 
Confession de foi :
A toutes les tisserandes du monde

Dieu est assise et pleure,
La merveilleuse tapisserie de la création
Qu’elle avait tissée avec tant de joie
Est mutilée, déchirée en lambeaux, réduite en chiffons,
Sa beauté saccagée par la violence.

Dieu est assise en pleurant,
Mais voyez, elle rassemble les morceaux
Pour tisser à nouveau.
Elle rassemble les lambeaux de nos tristesses,
Les peines, les larmes, les frustrations
Causées par la cruauté, l’écrasement,
L’ignorance, le viol, les tueries.

Elle rassemble les chiffons du dur travail.
Des essais de plaidoyers.
Des initiatives pour la paix,
Des protestations contre l’injustice,
Toutes ces choses qui semblent petites et faibles,
Les mots et les actions offertes en sacrifice,
Dans l’espérance, la foi, l’amour.

Et voyez !
Elle retisse tout cela
Avec les fils d’or de l’allégresse
En une nouvelle tapisserie,
Une création encore plus riche, encore plus belle,
Que ne l’était l’ancienne !

Dieu est assise, tissant
Patiemment, avec persistance
Et un sourire qui rayonne comme un arc-en-ciel
Sur son visage baigné de larmes.
Et elle nous invite
Non seulement à continuer à lui offrir
Les lambeaux et les chiffons de notre souffrance
Et de notre travail,
Mais bien plus que cela :
À prendre place à ses côtés,
Devant le métier de l’allégresse
Et à tisser avec elle
La Tapisserie de la création nouvelle.

(M. Riensiru, Conseil Œcuménique des Églises)

Répons : Célébrez Dieu rendez-lui grâce…
Célébrez Dieu rendez-lui grâce, car éternel est son amour.
Inclinez-vous devant sa face, car éternel est son amour.
Avec ardeur que tous s’accordent pour discerner de jour en jour
Les dons de sa miséricorde, car éternel est son amour.

 
Doxologie :
« Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité ».

Lecture de la Bible
Épître aux Éphésiens chapitre 4, versets 1 à 7 (traduction TOB)

1 Je vous y exhorte donc dans le Seigneur, moi qui suis prisonnier : accordez votre vie à l’appel que vous avez reçu ; 
2 en toute humilité et douceur, avec patience, supportez-vous les uns les autres dans l’amour ; 
3 appliquez-vous à garder l’unité de l’esprit par le lien de la paix.
4 Il y a un seul corps et un seul Esprit, de même que votre vocation vous a appelés à une seule espérance ; 
5 un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ; 
6 un seul Dieu et Père de tous, qui règne sur tous, agit par tous, et demeure en tous.
7 A chacun de nous cependant la grâce a été donnée selon la mesure du don du Christ.

Cantique : Chorals luthériens n°40 [Alléluia n°47/08) « Seigneur, c'est toi notre secours », Strophes 1 à 4 [cliquer ici]
 
Prière d’illumination

Orgue

Prédication : Un lien d’amour pour la paix

C’est en 2017 que la Palestine a été retenue comme pays qui participerait à la journée mondiale de prière, en 2024, et c’est en 2022 que le groupe œcuménique de femmes de la JMP Palestine a terminé de rédiger la liturgie de la célébration d’aujourd’hui, dont nous avons emprunté de larges extraits. Personne ne pouvait prévoir la situation de guerre dans laquelle la Palestine et Israël se trouvent aujourd’hui.
Alors donner la parole à ce groupe œcuménique de femmes chrétiennes palestiniennes, a été diversement apprécié. Le comité de préparation a reçu de nombreuses intimidations pour que les femmes de la JMP Palestine renoncent. Mais c’est mal connaître les femmes palestiniennes. Tout compte fait,  c’est mal connaître les femmes, dans l’absolu, quel que soit le pays dont elles sont issues, quelle que soit leur éducation, quelle que soit leur religion, dès lors qu’elles choisissent de résister à tout ce qui pourrait faire obstacle à la paix et à la dignité.
Et c’est le cas pour nos amies chrétiennes de Palestine, selon la compréhension que Jésus fait de ce mot « ami » [φίλος, philos], dans l’Évangile de Jean (15 : 15-16) :
« 15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père.
16 : Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père, en mon nom, il vous le donne. »


 Je rappelle au passage que Dieu n’appelle pas des personnes capables, mais qu’il rend capables celles et ceux qu’il appelle.
Depuis que les femmes du groupe œcuménique de femmes de Palestine, basé à Jérusalem, ont été choisies pour présider la prière en mars 2024, elles ont beaucoup réfléchi au texte biblique qu’elles retiendraient pour la célébration. Et leur discernement s’est porté sur la lettre de Paul aux Éphésiens.
Avec celles qui furent adressées probablement par l’apôtre Paul, aux Colossiens, aux Philippiens et à Philémon, cette lettre destinée aux Éphésiens appartient au groupe des épîtres dites « de la captivité ». Elles ont été rédigées au moment où Paul se trouvait prisonnier à Rome à la suite de son arrestation dans le Temple de Jérusalem et de son appel à passer devant le tribunal de César. Dans cette lettre, entre autres, nous y trouvons un chapitre sur l’unité de l’Église naissante, où Juifs et païens se retrouvent pour former un seul et même édifice spirituel :
« 13 Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ.
14 car il est notre paix, lui, qui des deux n’en a fait qu’un et qui a renversé le mur de séparation : la haine ». (Éph 2 : 13-14).

 
Plus loin, dans son épître, l’apôtre Paul passe de la théorie théologique à l’application pratique dans la vie quotidienne chrétienne. Non seulement il demande un renouvellement dans la participation de chacun selon ses dons, à l’édification et à la prospérité de l’Église, mais il souhaite qu’il en soit de même dans les différents domaines de l’existence quotidienne comme dans la vie familiale et sociale. Cette vie nouvelle à laquelle l’apôtre Paul invite ses contemporains, en particulier les hommes et les femmes de l’église d’Éphèse, est comme une sorte d’armure pacifique qui convient au combat spirituel que doit, ou en tout cas, devrait mener chaque chrétien, quelle que soit sa dénomination. Un combat pour la paix. Et dans sa lettre, Paul demande aux chrétiens d’Éphèse de mener une vie qui soit digne de l’appel qu’ils ont reçu, en tant que communauté nouvellement enracinée dans la foi chrétienne.
En fait, Paul ne demande rien. Mais il exhorte la petite communauté chrétienne à se supporter les uns les autres.  Le terme grec employé pour dire exhorter, παρακαλῶ", parakalō, est un mot très fort, très profond, en ce sens qu’il s’apparente à quelque chose de suppliant, de pressant, que l’on pourrait traduire par : « je vous en supplie, je vous en conjure ». C’est une prière tout entière contenue dans ce mot. Le groupe de femmes chrétiennes palestinienne a buté sur la compréhension de ce mot. Certaines auraient aimé que Paul soit plus directif, voire plus autoritaire par rapport à l’Église d’Éphèse, mais Paul choisit de ne pas commander les chrétiens d’Éphèse, parce qu’il les considère comme étant supérieurs à lui, et il veut parler au cœur de chacun : puisque chacun et chacune est renouvelé dans sa vie et sa foi, par sa rencontre et son adhésion au Christ, alors il espère que chacun et chacune arrivera à vivre sa vie quotidienne, en suivant le Christ, en mettant ses pas dans les siens, et en harmonisant sa vie, tant intérieure qu’extérieure, au commandement de Jésus : « aimer son prochain comme soi-même », autrement dit, aimer l’autre, comme moi-même je suis aimé(e) de Dieu. A Éphèse, les chrétiens étaient minoritaires. Ils rencontraient des difficultés au quotidien.
Aujourd’hui la communauté chrétienne palestinienne est minoritaire.  Pourtant une grande innovation a eu lieu l’année dernière : Sally Azar a été ordonnée pasteure dans l’Église évangélique luthérienne de Jordanie et de Terre Sainte, le 22 janvier 2023, dans l’église anglophone du Rédempteur, située dans la vieille ville de Jérusalem. Dans une interview, la pasteure Sally s’exprime : « Dans une région où les mentalités sont encore très conservatrices, je me prépare à rencontrer des résistances ». Et cela n’a pas tardé quand elle a pris la présidence de la JMP Palestine. C’est le moment de se rappeler que les Palestiniens ne sont pas seulement musulmans, il y a aussi des communautés chrétiennes.
Lors de leurs séances de préparation, le groupe œcuménique de femmes chrétiennes palestiniennes s’est demandé : Comment est-ce de vivre en tant que chrétiens en Palestine ? Que veut dire vivre en tant que minorité en Terre Sainte ? Si les Éphésiens de l’époque de Paul ont connu des difficultés, où minorité et communauté ont été opprimées, c’est aussi ce que les chrétiens de Palestine connaissent et ressentent aujourd’hui, par des attaques régulières perpétrées par des fondamentalistes.  C’est ainsi qu’ils s’identifient à la communauté d’Éphèse du temps de Paul.
Et Sally Azar pose la question : Comment les Éphésiens et nous-mêmes pouvons-nous vivre dans de telles sociétés ? Elle esquisse une réponse : « Comme Paul l’a dit : avec humilité, douceur et patience. Mais c’est extrêmement difficile à vivre, surtout lorsque nous vivons à Jérusalem, à côté des uns et des autres, et non pas ensemble. Il est difficile d’appliquer cette exhortation aux deux, vivant à Jérusalem, Palestiniens et Israéliens. Il y a dans l’air une tension insupportable. Personne n’écoute l’autre, et il n’y a aucun compréhension mutuelle ».
Et pourtant, sur le terrain, certaines personnes essaient de changer les choses, ainsi que nous allons l’entendre par le témoignage de Sara :

Témoignage de SARA
« Je m’appelle Sara.
Parfois, j’ai l’impression d’être comme une feuille d’olivier : connectée aux racines et m’épanouissant de l’intérieur.
Je suis née et j’ai grandi à Jérusalem. Je suis une chrétienne luthérienne. Vivre comme femme palestinienne a toujours été un défi et rien n’a changé. Mais je suis heureuse de constater que les choses commencent à bouger dans la société grâce à mon Église qui a ordonné la première femme pasteure.
Au fil des ans, j’ai vu et admiré la résistance des Palestiniens. L’histoire de ma propre famille est liée à l’histoire de la Palestine., comme c’est le cas pour beaucoup d’entre nous.
Mes grands-parents habitaient Jaffa. C’est là qu’ils ont grandi aux côtés d’autres chrétiens, de musulmans et de juifs. Lorsque l’état d’Israël a été créé en 1948, ce fut une catastrophe pour les Palestiniens qui vivaient sur cette terre depuis des millénaires. Cette catastrophe, nous l’appelons la « Nakba ». Mes grands-parents ont été expulsés par les forces israéliennes. Ils sont alors devenus des réfugiés en Jordanie.
Bien des années plus tard, mes grands-parents sont venus chez nous à Jérusalem, et mes parents ont emmené toute la famille faire un tour à Jaffa. Mon grand-père, ravi de pouvoir nous montrer la maison dans laquelle ils avaient vécu nous a raconté des histoires sur son enfance et comment il plantait des arbres avec son père. C’est d’ailleurs grâce à eux que nous avons retrouvé sa maison. Tout avait changé sauf les arbres !
Malheureusement, les gens qui vivaient alors dans la maison ont été très agressifs envers nous. J’étais encore très jeune mais je me souviens très bien comment ils criaient et nous ont chassé avec violence. En fait, nous n’avions pas l’intention d’entrer dans la maison, nous voulions juste la voir de l’extérieur. Mon grand-père essayait de leur expliquer et de leur dire, qu’à l’époque, c’était sa maison, à lui. Mais ils n’ont rien voulu entendre. Le sentiment de malaise devait être plus fort encore pour mon grand-père qui, en quelque sorte, se faisait chasser pour la deuxième fois de sa propre maison.
Plus tard, lorsque j’ai rendu visite à mes grands-parents en Jordanie, ma grand-mère m’a montré les clés que sa mère avait gardées en quittant la maison, dans l’espoir un jour de pouvoir y retourner.
Tristement, beaucoup d’autres ont vécu la même histoire.   Depuis les Nakba de 1948 et 1967, et même jusqu’à ce jour, des gens se font encore chasser de chez eux. Beaucoup ont gardé leurs clés, dans l’espoir de pouvoir revenir, un espoir qu’ils se transmettent de génération en génération.
Je sais que l’arbre dont je suis issue, est fort et résiliant. Je suis nourrie par l’amour que m’ont donné mes ancêtres. Je peux parler et supporter les autres avec amour, parce que mes ancêtres l’ont fait avant moi. C’est leur amour qui m’a permis de m’épanouir comme la feuille d’un olivier.
 »

Comment trouver les mots justes, que dire à une personne, à une communauté dans laquelle une grande souffrance est devenue le quotidien ? Les Palestiniens vivent dispersés dans le pays avec des droits différents. Tout est organisé pour semer la division à l’intérieur de la communauté même lorsque certains droits sont accordés à certains Palestiniens et pas à d’autres, par exemple.
L’apôtre Paul invite à nous soutenir les uns les autres, avec amour. Mais comment faire, face à l’injustice constante ?
Les femmes palestiniennes ont fait part de leur endurance. Leur résistance réside dans l’endurance. Et c’est le mot « supporter » qu’elles ont retenu dans tout le passage de la lettre de Paul. Supporter. Autrement dit : porter au-dessus. En arabe, « supporter » se dit حامل, hamel, qui signifie concrètement et physiquement « porter ». C’est un mot utilisé dans de nombreuses situations, en particulier lorsqu’une femme est enceinte. Les femmes portent beaucoup de choses : en premier lieu, elles portent la vie, elles portent donc le monde. Elles portent aussi le travail, la famille, la communauté, sans oublier le poids des inégalités que les sociétés patriarcales font peser sur elles.

Ainsi qu’en témoigne Éléonore :
« Je m’appelle Éléonore.  Ma peau est ridée comme le tronc des vieux oliviers. Comme eux, j’ai été témoin de nombreuses guerres et d’actes de violence. Je suis une chrétienne palestinienne, membre de l’Église orthodoxe grecque en Terre Sainte. J’ai grandi dans une vieille famille de Jérusalem profondément enracinée dans cette ville. Au début du 19ème siècle, mon arrière-grand-père a fondé l’église orthodoxe Saint-Georges pour donner un lieu de culte aux chrétiens vivant en dehors des murs de la ville. Cette église a subsisté jusqu’à la catastrophe de 1948, la Nakba. En raison des bombardements et des tirs d’artillerie lourde, 750 000 Palestiniens ont été contraints de fuir, de se disperser et de devenir des réfugiés. Ma famille en faisait partie. Nous avons trouvé refuge chez le cousin de ma mère, dans l’espoir de retourner sous peu dans notre maison et à l’église Saint-Georges. Cela ne s’est jamais produit. Aujourd’hui, ces bâtiments sont devenus la « Confederation House », un centre culturel israélien. Quand mes parents se sont préparés à fuir, leurs voisins juifs ont proposé de stocker chez eux le trésor de l’église, notamment les icônes et les précieuses coupes de communion jusqu’au retour de la famille. Malheureusement, mes parents sont décédés sans avoir pu réaliser leur rêve de grand retour. Malgré leur douleur et leur souffrance, ils restaient reconnaissants envers leurs voisins juifs et parlaient d’eux avec gentillesse. Mes parents m’ont appris à supporter les autres avec amour et à être toujours reconnaissante envers celles et ceux qui font le bien. Au fil de ma vie de chrétienne palestinienne vivant à Jérusalem, j’ai choisi de m’engager pleinement auprès de ma communauté tant au niveau local que mondial. L’exemple de mes parents m’a appris combien il est important de rester unis les uns aux autres, même lorsque la vie est dure et difficile. Mon engagement a commencé lorsque j’étais en 6ème. Ma professeure d’arabe m’a demandé de lui faire des courses dans le cadre de son travail humanitaire. Elle était douce et fervente, ce qui m’a aidée à apprécier e à aimer travailler pour améliorer la vie des autres. Plus tard, j’ai conçu et mis en œuvre des projets sociaux, des programmes d’aide humanitaire et de développement, destinés à tous, quels soient leur religion, leur origine ethnique leur sexe, leur statut ou leurs besoins. J’ai eu le privilège d’aider des centaines de femmes de Jérusalem, de la bande de Gaza et de Cisjordanie à subvenir par leur travail aux besoins des leurs, elles qui étaient devenues soutien de famille. Nombre de ces projets se sont ensuite développés et étendus à d’autres régions. Ils ont eu un impact décisif sur la vie de beaucoup de gens. Je n’ai pas toujours eu la vie facile. J’ai connu des revers, rencontré des obstacles et même reçu des menaces. Cependant, je crois fermement que notre communauté peut être forte s’il existe entre tous un amour véritable, de la compréhension, de la douceur, de l’humilité et de la patience. Depuis mon enfance, je sais que la vie est fragile et que la paix n’offre pas pour autant une garantie. J’aurais pu quitter ce pays où j’ai mes racines. J’ai choisi de rester et de vivre selon le commandement de Jésus : "aimer mon prochain comme Dieu m’aime". »
 
Mais posons-nous la question jusqu’au bout. Qui est donc concrètement l’autre que Paul, à la suite du Christ, nous demande d’aimer ? Faut-il supporter avec amour ceux qui font du mal aux autres ? Comment se soutenir les uns les autres lorsque tout le monde est en guerre les uns contre les autres, dans le même pays ?
L’apôtre Paul a encouragé sa communauté à se supporter réciproquement, dans l’amour, malgré toutes les injustices qui caractérisent la vie quotidienne, en gardant l’unité de l’esprit par le lien de la paix. C’est un défi pacifique extrême, malgré les violences, malgré les incertitudes, parfois liées à l’heure qui suit. Ce qui est demandé, c’est un véritable acte de foi. Pas forcément en Dieu, mais en l’être humain. Nous le savons capable du pire, cet être humain, mais nous le croyons capable, encore et toujours, du meilleur. Alors cette exhortation de Paul, aux accents d’une supplication, d’une imploration même, ouvre l’essentiel de notre personne, à savoir notre cœur. Elle fait appel à notre compassion, elle propulse chacune et chacune dans un défi incroyable, comme l’écrit encore la pasteure Sally Azar : « la possibilité de faire preuve d’une vraie solidarité et de former une communauté qui résiste face aux obstacles de la vie, qui résiste aussi à la folie meurtrière, qui s’est emparée une fois de plus du Moyen-Orient, mais qui, en aucun cas, ne nous fait oublier tous les autres conflits de notre monde.

Le 8 décembre 2023, pour la 57ème journée internationale de la Paix, le Pape François [1] a transmis une réflexion précise sur le développent de l’intelligence artificielle. En conclusion, il écrivait : « J’espère que cette réflexion encouragera à faire en sorte que les progrès dans le développement des formes d’intelligence artificielle servent, en dernière analyse, la cause de la fraternité humaine et de la paix. Ce n’est pas la responsabilité d’un petit nombre, mais de toute la famille humaine. La paix, en effet, est le fruit de relations qui reconnaissent et qui accueillent l’autre dans sa dignité inaliénable, ainsi que de la coopération et de l’engagement dans la recherche du développent intégral de toutes les personnes et de tous les peuples [...] Puissent les fidèles chrétiens , les croyants de différentes religions, et les hommes et les femmes de bonne volonté collaborer en harmonie pour saisir les opportunités et affronter les défis posés par la révolution numérique et livrer aux génération futures un monde plus solidaire, juste et pacifique ».
Cela rejoint l’espérance des femmes chrétiennes palestiniennes, qui comptent sur notre prière, ici en Occident, ici en France, ici à Paris Oratoire du Louvre, relayées par toutes les communautés chrétiennes œcuméniques en France, mais aussi par le monde. A nous tous et toutes, de faire de l’humilité et de la douceur, suppliées par l’apôtre Paul dans sa lettre, l’attitude nécessaire, voire indispensable pour construire des ponts avec le monde et pour faire reculer la haine.  Et les femmes palestiniennes chrétiennes nous supplient à leur tour :
« Que notre témoignage d’amour et d’unité au milieu des difficultés soit une lumière qui traverse les ténèbres, perce les ténèbres ! Nous sommes reconnaissantes pour la communion que nous partageons, que ce soit à Jérusalem ou par-delà les frontières, avec vous, grâce à la journée mondiale de prière. Que la bénédiction de Dieu repose sur notre communauté œcuménique, et que l’espérance que nous proclamons ensemble aujourd’hui, reste vivante dans nos cœurs ». Amen.


Note 1 : lire l'intégralité du texte du message du Pape François pour la 57ème Journée Mondiale de la Paix le 01/01/2024 sur https://www.vatican.va/content/francesco/fr/messages/peace/documents/20231208-messaggio-57giornatamondiale-pace2024.html

Orgue

Cantique : Alléluia n°49/19 « A l'horizon le jour s'éloigne », Strophes 1, 2, 3, 4 et 5 [cliquer ici]
 
Annonces et collecte
 
S’informer pour prier, prier pour agir.
Telle est la devise de la Journée Mondiale de Prière.
Notre entraide aujourd’hui est solidaire de la collecte proposée pour soutenir différents projets des femmes de Palestine, relayée par le groupe œcuménique de femmes de la JMP Palestine.

Orgue
 
Prière d’intercession

Prions avec les femmes de Palestine :
Dieu de bonté, nous te prions pour l’équipe de la Journée mondiale de Prière réunie en Palestine, qui a préparé en 2022, la célébration que nous vivons aujourd’hui, en mars 2024.
Depuis, les événements se déchaînent.        
Aussi, Dieu de la vie, nous te prions avec leurs mots :
Nous te remettons toutes les femmes qui en Palestine, comme ailleurs, dans le monde, perdent des enfants et d’autres membres de leurs familles.
Nous te prions pour qu’elles conservent toutes leurs forces, et que leur force soit un phare de résilience, alors qu’elles endurent toutes les souffrances qu’on peine à imaginer.
Donne-leur le courage de faire face à l’adversité. Et puissent leurs aspirations à la paix et à la prospérité briller au milieu de ces difficultés.
En cette période de guerre, nous prions pour la guérison des cœurs et le rétablissement de la paix. Que la compassion l’emporte sur la haine et que les souffrances de toutes les personnes touchées par la guerre soient allégées ?
Accorde leur force réconfort et espoir d’un avenir meilleur.
Nous te prions pour toutes les familles qui ont perdu des membres : pour les otages, les personnes disparues, et celles et ceux qui sont encore sous les décombres.
Dieu de la vie, Dieu de Jésus-Christ, nous prions pour la fin de toutes les guerres, en particulier dans le pays que tu as appelé ta maison.
Jésus notre Sauveur nous a enseigné le vrai sens de la paix. Guide-nous et donne-nous la persévérance de pratiquer, si peu que ce soit, la paix dans notre vie quotidienne.  

Nous te prions de nous garder unies les uns aux autres, les unes aux autres, et dans cette espérance, nous rassemblons nos prières imparfaites dans celle que Jésus a enseignée à ses disciples :
 
Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles. Amen.

Bénédiction finale
Recevons la bénédiction de Dieu :

Le Seigneur qui fait grâce nous bénit et nous garde.
Qu’il ouvre nos cœurs afin que nous puissions être une bénédiction pour les autres,
Comme les autres, une bénédiction pour nous.
Allez dans la paix de notre Seigneur, amen.
 
Répons : Bénis ô Dieu nos routes…
Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi :
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Orgue
Sortie

Paroles des chants du Culte du 3 mars 2024

Psaume : Le Psautier français n° 118 « Célébrez Dieu, rendez-lui grâce  », strophes 1 à 4.

1 - Célébrez Dieu, rendez lui grâce,
Car éternel est son amour.
Inclinez-vous devant sa face,
Car éternel est son amour.
Avec ardeur que tous s'accordent
Pour discerner de jour en jour
Les dons de sa miséricorde,
Car éternel est son amour.

2 - Je l'ai prié dans ma détresse
Et le Seigneur m'a exaucé,
Mettant sa force en ma faiblesse,
Sa paix dans mon cœur angoissé.
À mes côtés le Seigneur veille,
Comment de l'homme aurai-je peur ?
Jamais le Seigneur ne sommeille,
J'avancerai d'un pas vainqueur.

3 - Mieux vaut avoir son espérance
En l'Éternel qu'en l'homme vain ;
Mieux vaut fonder sa confiance
En Dieu qu'en un pouvoir humain.
Comme un furieux essaim d'abeilles,
Mes ennemis m'ont entouré ;
Ils bourdonnent à mes oreilles,
Mais le feu les a consumés.
 
4 - J'entends un chant de délivrance
Un cri joyeux s'est élevé :
Dieu manifeste sa puissance,
Son bras vainqueur l'a emporté.
S'il nous éprouve, il nous fait vivre ;
Venez tous et le célébrez !
C'est de la mort qu'il me délivre :
Je ne crains pas, car je vivrai.

Choral : Chorals luthériens n°40 [Alléluia n°47/08) « Seigneur, c'est toi notre secours », Strophes 1 à 4

Strophe 1
Seigneur, c’est toi notre secours,
Nous vivons tous de ton amour.
Quand vient la nuit de tous côtés,
Ouvre nos yeux à ta clarté.

Strophe 2
O toi, Jésus, notre Seigneur,
Accorde-nous le grand bonheur
De partager le même pain,
Nous réjouir à ton festin.

Strophe 3
Oh ! viens sur nous, toi, Saint-Esprit,
Donner ce que Dieu a promis,
Rassemble-nous dans l’unité
Pour célébrer ta vérité !

Strophe 4 
Père éternel, Dieu créateur,
Fils bien-aimé, libérateur,
Source de vie, Esprit d’amour,
Seigneur, ton règne est pour toujours.

Cantique : Alleluia n°49/19 « A l'horizon le jour s'éloigne », Strophes 1, 2, 3, 4 et 5

Strophe 1
A l’horizon le jour s’éloigne,
L’obscurité descend sur nous.
Comme au matin, nos mains se joignent,
Et nous te louons à genoux.

Strophe 2
Seigneur, tandis que notre terre
Poursuit sa course dans les cieux,
Toujours l’Église, à ta lumière,
Est vigilante en quelque lieu.

Strophe 3
Puisqu’à chaque heure, avec l’aurore,
Le soleil luit sur un sommet,
La voix qui te prie et t’adore,
Seigneur, ne se taira jamais.

Strophe 4
Quand je repose, d’autres veillent,
A l’occident, sous ta clarté,
Et, chantant bien haut tes merveilles,
Ne cessent pas de t’exalter.


Strophe 5
Jamais le soleil ne se couche
Sur ton royaume, ô Dieu très bon !
Il faut qu’un jour, toutes les bouches
Chantent ta gloire à l’unisson.

Paroles des répons du temps de la Passion

Après la salutation
Répons : « Seigneur que tous s'unissent » (Alléluia n°31/20 ou Arc en Ciel n°303, str.1).

Seigneur que tous s'unissent
Pour chanter ton amour.
Ton soleil de justice
Se lève sur nos jours.
Le fils de Dieu est homme,
Avec nous désormais.
C'est sa vie qu'il nous donne
Et nous marchons en paix.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Dieu d'amour tu fais connaître » (Psaume 25, str.4)

Dieu d’amour, tu fais connaître
Au plus humble tes secrets ;
Et pour lui tu es un maître
Qui te plais à l’enseigner ;
Ta parole est son appui,
Le bonheur son héritage ;
Et ses enfants comme lui
Auront la terre en partage.

Après la prière de repentance
Répons : « Seigneur, reçois ; Seigneur, pardonne ». (Alléluia n°43/04 ou Arc-en- Ciel n°407, strophe 1)

Seigneur, reçois ; Seigneur, pardonne
Notre misère et nos péchés
Et ce pardon que tu nous donnes,
Enseigne-nous à le donner.
O mon Seigneur, mon Dieu, mon roi,
Aie pitié, aie pitié de moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Louez Dieu pour sa grâce » (Psaume 107, str.8)

Louez Dieu pour sa grâce, Célébrez son amour
Qui jamais ne se lasse, Qui demeure à toujours.
Que tous les rachetés, Les hommes qu’il fait vivre,
S’unissent pour chanter L‘amour qui les délivre.

Après la confession de foi
Répons : « Célébrez Dieu, rendez-lui grâce » (Psaume 118, str.1)

Célébrez Dieu, rendez-lui grâce,
Car éternel est son amour.
Inclinez-vous devant sa face,
Car éternel est son amour.
Avec ardeur que tous s’accordent
Pour discerner de jour en jour
Les dons de sa miséricorde,
Car éternel est son amour.

Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi. 

Lecture de la Bible

Épître de Paul aux Éphésiens, Chapitre 4, versets 1 à 7 [NBS]

Construire le corps du Christ dans l'unité et dans l'amour

1 Je vous encourage donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à vous comporter d'une manière digne de l'appel que vous avez reçu, 
2 en toute humilité et douceur, avec patience. Supportez-vous les uns les autres, dans l'amour, 
3 en vous efforçant de conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix.
4 Il y a un seul corps et un seul Esprit, tout comme vous avez aussi été appelés dans une seule espérance, celle de votre appel ; 
5 il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
6 un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, par tous et en tous.
7 Mais à chacun de nous la grâce a été accordée selon la mesure du don du Christ.

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