L'émerveillement malgré tout
Cantique des Cantiques 1:1-7 , Cantique des Cantiques 1:13-16 , Cantique des Cantiques 2:1-7 , Luc 7:1-10
Culte du 10 mars 2024
Prédication de Pasteure Laurence Flachon
Vidéo de la partie centrale du culte
Culte à l'Oratoire du Louvre
10 mars 2024
745ème jour de la guerre en Ukraine
« L'émerveillement... malgré tout »
Culte présidé par les pasteures Agnès Adeline Schaeffer et Béatrice Cléro-Mazire
Prédication par la pasteure Laurence Flachon, de l’Église protestante unie de Belgique, paroisse de Bruxelles-Musée (site officiel).
Culte accompagné à l'orgue par Sarah Kim, organiste co-titulaire, et par Fred Lherminier au hautbois / cor anglais
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Liturgie
Prédication : L'émerveillement... malgré tout
Ralentir, prendre le temps du retour sur soi et de l’ouverture à l’autre, prendre le temps, aussi, de l’émerveillement…
Ces notions relèvent pour certains d’un luxe ou d’un idéal, en particulier dans nos sociétés occidentales où nous courrons sans cesse, en essayant de tirer le meilleur parti du temps qui nous est donné. Il s’agit d’être efficace, de répondre aux diverses sollicitations et devoirs qui nous sont imposés tant par des contraintes extérieures (travail, famille, engagements…) qu’intérieures — ce fameux perfectionnisme qui mène à la procrastination ou au retard régulier !
Dans nos vies, il faut sans cesse agir « pour », en vue d’un but, avoir un objectif et l’atteindre.
À chaque instant, une multitude de possibilités s’offrent à nous.
Sur-sollicités, nous vivons dans l’illusion qu’être libre c’est saisir le plus d’opportunités possibles.
Mais l’infini des possibles — ou plutôt la croyance que les possibles sont infinis et immédiatement accessibles — nous impose une pression forte. Nous sommes épuisés et la planète l’est aussi.
De tant de courses, de tant de consommation, de tant d’attitudes prédatrices.
À ce jeu, il se peut que nous perdions de vue ce qui relève de la gratuité.
Ce qui n’est pas production mais réception.
Ce qui se vit maintenant dans la pure joie, dans la pure disponibilité à ce qui est.
À ce jeu, il se peut que l’on se perde de vue soi-même.
Épuisés mais aussi blasés. Alors vient l’indistinction — comment choisir, tout m’est égal, voire l’indifférence — peu m’importe après tout. Il y a la peur de manquer et l’angoisse de trop avoir.
Il y a toutes ces préoccupations qui détournent notre attention, ces crispations qui nous empêchent de ressentir.
Comment se retrouver ?
Comment se rendre présent à ce qui est réellement important ?
L’émerveillement est un chemin possible : il pose comme préalable de ralentir pour prendre le temps de regarder ;
il passe par le consentement, l’ouverture à ce qui advient — l’émerveillement nous garde alors dans l’étonnement ;
il fissure nos préventions et nos défenses pour faire de nous des êtres capables d’admiration et d’enthousiasme.
L’émerveillement est un chemin et ce chemin passe, dans la Bible, par Dieu.
Dieu qui, le premier, s’émerveille devant la création : « Dieu vit que cela était bon » est-il ainsi répété 6 fois dans le premier chapitre de la Genèse. Dieu qui nous invite aussi à donner du temps au temps pour que naisse et se déploie ce qui doit être.
7 jours de création dont le dernier est un jour de repos. Jour qui couronne la création et qui signale l’importance de l’alternance entre travail et récupération.
Au 7ème jour, il faut prendre du temps pour soi et pour les autres ; c’est un temps de grâce, un temps de plaisir et non de labeur, un temps qui invite à cultiver le lien avec Dieu.
Un temps qui nous ouvre au moment présent, à la jubilation d’être vivant tout simplement.
Ce 7ème jour pose en même temps une limite. Le שַׁבָּת, shabbat, est un temps offert dans le quotidien pour nous en sortir, un temps de résistance contre la tyrannie des multiples exigences et préoccupations qui nous dévorent.
Pour que notre « oui » soit « oui » en toute liberté, comme l’évoque l’évangile, il faut également que notre « non » soit « non » !
Si dès les premières pages de la Genèse Dieu s’émerveille, Jésus va être régulièrement le témoin de cet émerveillement divin, non seulement devant la création, mais aussi face au comportement de certaines personnes qu’il rencontre.
Le texte de l’Évangile de Luc en est un bon exemple. Nos regards convergent naturellement vers ce centurion sorte de « soldat inconnu de la foi » : courageux par la confiance absolue qu’il met en Jésus, humble par la conscience affichée de son indignité, et « patriote » tant sur le plan politique que sur le plan religieux, puisqu’il a bâti une synagogue alors qu’il n’est pas juif.
Ce centurion est un homme bon qui aime son prochain : il se soucie d’un serviteur qu’il apprécie non seulement en tant qu’employé, mais aussi en tant que personne. Il ne met pas en avant ses actes de patriotisme, il respecte la séparation entre juifs et non-juifs en envoyant des juifs intercéder pour la guérison de son serviteur.
Il n'a pas vu Jésus, il en a seulement entendu parler et cela lui suffit : « Dis un mot pour que mon serviteur soit guéri. » Un mot… que Jésus ne prononcera pas. Dans la conjugaison de cette réserve et de cette demande exprimée avec conviction, Jésus reconnaît une foi fervente. Jésus ne prononce pas le mot demandé, il en prononce d’autres. Après avoir admiré le centurion, il dit à la foule qui le suit : « Je vous le déclare : je n'ai jamais trouvé une telle foi, non, pas même en Israël. »
Grand étonnement — et l’étonnement vient du terme « tonnerre » — donc « coup de tonnerre » dans le ciel jusque-là sans nuage des responsables religieux ayant conscience d’appartenir au peuple élu ! Ils avaient plaidé la cause du centurion en évoquant ses œuvres, en se posant comme ceux garants de la légitimité de sa demande et Jésus, sans se soucier de leur recommandation, leur propose à eux, des croyants exemplaires, ce païen comme un modèle de foi ! Quel renversement de perspective ! L’admiration de Jésus vis-à-vis du centurion a beaucoup intrigué. En grec, c’est le verbe θαυμάζω, thaumázõ, qui est employé pour dire à la fois l’étonnement et l’admiration.
Pour entrer dans l’émerveillement, il ne faut pas se calfeutrer, ériger des barrières de sécurité ou vouloir dominer une situation, la maîtriser totalement, mais bien plutôt laisser venir, laisser résonner. Jésus s'oppose à l’attitude de ces disciples, qui tendent à empêcher les gens de s’approcher, en laissant venir à lui les petits enfants, les femmes et tous ceux qui se pensent indignes ou leurs envoyés. Il laisse venir et encourage à la rencontre « Venez à moi vous qui êtes fatigués et chargés » quand il n’en prend pas l’initiative lui-même.
Si le Père et le Fils s’émerveillent… n’est-ce pas pour nous inviter à cet « étonnement / admiration » qui est à la fois capacité à voir autrement et plus loin et ouverture à ce qui vient ? Rester disponible à la surprise d’être touché, emporté, par la beauté d’une rencontre, d’un geste, d’un paysage, d’une œuvre d’art… et le temps se suspend, et nos préjugés tombent… il se pourrait alors que nous devenions habités par l’enthousiasme devant une telle découverte et l’enthousiasme vient du grec ἐνθουσιασμός, en-theou-siasmenos, avec θεός, théos, pour Dieu, littéralement « endieusement », c'est-à-dire « plein de Dieu »[1]
Et s’il y a bien un livre dont la présence dans la Bible a suscité à la fois l’enthousiasme, l’étonnement, l’admiration et le débat, c’est celui du Cantique des cantiques, c’est-à-dire, selon son titre hébreu שִׁיר הַשִּׁירִים, Chir ha-chirim, « le plus beau des chants ».
De bout en bout jaillissent de ce récit l’amour et la poésie : elle et lui, comme au récit des commencements… et un peu différemment. Ils sont si étroitement mêlés à la création que leur corps devient monde et que le monde devient corps. Chant d’amour humain — mais pas seulement — car leurs paroles murmurent aussi le secret de l’amour divin[2] : celui de Dieu pour Israël, celui du Christ pour l’Église, celui de Dieu pour l’humanité.
Il y a quelque chose de subversif dans cette manière d’évoquer par une allégorie l’amour passionné de Dieu pour l’humanité. L’occasion de renverser certaines perspectives et de susciter en nous étonnement et éblouissement.
Tout commence par sa voix à Elle, par ses désirs et la certitude de leur accomplissement : Qu’il me couvre de ses baisers ! peut être traduit par « il me couvrira de baisers »[3].
À la différence de la Genèse, la femme s’exprime, se positionne… une ouverture de livre pour le moins audacieuse dans une société très patriarcale.
Que tu es beau / que tu es belle, diront les amants un peu plus loin dans une formule symétrique qui témoigne de leur égalité.
Premier étonnement, premier émerveillement, premier renversement.
Car tes caresses, tes étreintes, sont meilleures que le vin
Et meilleure que la senteur de tes parfums.
Ton nom, ta personne est un parfum raffiné qui se répand.
L’amour de Dieu pour son peuple se tisse aussi dans le domaine des sens… le premier miracle de Jésus n’est-il pas de changer l’eau en vin pour que la joie de la fête puisse continuer ?
Le nom du bien aimé, c’est-à-dire sa personne même, est comparé à un parfum raffiné qui se répand échappant ainsi à toute mainmise. Dieu n’est-il pas là aussi, tout comme il est dans ces images des gazelles, des biches, de ces animaux légers qui ne se laissent pas attraper et qui, pourtant, réjouissent nos yeux par leur beauté ?
Parfum de l’huile qui était déposée sur le front des rois et évocation du Messie, (מָשִׁיחַ), l’Oint par excellence. Dans le Nouveau Testament, une femme brisera un flacon d’un parfum de grand prix qu’elle répandra sur la tête de Jésus en un geste à la fois passionné — puisqu’il exprime son amour et sa reconnaissance du Messie — et prophétique — puisqu’il anticipe sa mort en évoquant un rite d’ensevelissement.
La femme du Cantique s’élance elle aussi vers le bien aimé, mais elle lui demande également de venir à elle « Attire-moi à toi, entraîne-moi après toi, et nous courrons. » Une parole prophétique car le verbe « attirer » en hébreu, מָשַׁךְ, māshaḵ, exprime la manière dont Dieu a résolu de sauver son peuple : « je l’ai attiré avec humanité par des liens de tendresse et des cordages d’amour » peut-on lire dans le livre du prophète Osée (11:4)[4] Ce même verbe se retrouve dans les paroles de Jésus dans l’Évangile de Jean : « lorsque j’aurais été élevé de terre, j’attirerai tous les humains à moi » (Jean 12:32).
Nous prions un Dieu qui s’émerveille, un Dieu qui vient à notre rencontre et qui nous attire à lui quand nos forces faiblissent. Et quand l’épreuve est là, est-il encore possible de s’émerveiller ? C’est une question difficile qui est abordée dans ce premier chapitre du Cantique des Cantiques.
Lorsque la jeune femme évoque sa peau noire parce que brûlée par les travaux des champs, lorsqu’elle évoque la violence dont elle a été victime avec la colère de ses frères, lorsqu’elle évoque enfin le fait de ne pas avoir pu garder sa vigne.
« Ne pas pouvoir garder sa vigne », est une image qui fait référence à l’Exil du peuple d’Israël et, plus largement, à la condition des réfugiés de tous les temps qui n’ont plus de terre, plus de lieu où vivre en sécurité.
Malgré la violence, cette femme est là.
Malgré les dommages qu’on lui a causés, elle est fière : « je suis belle ».
Ces épreuves ont suscité et révélé de la force en elle. « Je suis noire et je suis belle. »
Elle s’est relevée, elle s’accepte. L’amour donné et reçu peut être vécu pleinement.
Thérèse Glardon écrit à propos de l’épreuve et de l’émerveillement la chose suivante : « Au creux de la douleur, là peut se déverser — même lentement, même imperceptiblement — le baume de l’amour vainqueur de tout. Là peut émerger et rayonner notre beauté. Perspective nouvelle, renversement de nos habituelles façons de voir. Que de rayonnement parfois sur le visage de ceux qui ont souffert et qui peuvent témoigner sereinement de l’épreuve ! Certaines personnes alors qu’elles ont été victimes de drames terribles, parviennent, à la stupéfaction de tous et grâce à une incroyable résilience, à se réconcilier avec leur vécu et même à s’émerveiller devant la vie ! »5]
Une vie émerveillée est une vie qui n’est pas sans combats… « Notre devoir le plus impérieux est peut-être de ne jamais lâcher le fil de la Merveille. Grâce à lui, je sortirai vivante du plus sombre des labyrinthes »[6] a écrit Christiane Singer alors qu’un cancer était en train de l’emporter.
Dans les premiers temps du christianisme, lorsque qu’on venait consulter les grands spirituels des déserts d’Égypte et qu’on on leur demandait quel était leur secret, ils répondaient :
« Savoir vénérer. Rester émerveillé »[7].
Amen.
Notes :
[1] Denis de Rougemont, L'Amour et l'Occident, cité par Bertrand Vergely, Retour à l'émerveillement, Albin Michel, 2010.
[2] Thérèse Glardon, Cet amour qui nous grandit, Petite bibliothèque de spiritualité, Labor et Fides, Genève, 2020 p. 35.
[3] Ibid., p. 31
[4] Ibid., p.42
[5] Ibid., p. 49
[6] Christiane Singer, Derniers fragments d'un long voyage, 2007
[7] Bertrand Vergely, Retour à l'émerveillement, Albin Michel, 2010.
Liturgie
Paroles des chants du Culte du 10 mars 2024
Psaume : Le Psautier français n° 92 « Oh ! que c'est chose belle », strophes 1 à 3.
[Pour écouter, cliquer ici]
1 - Oh ! que c'est chose belle |
3 - Si les méchants fleurissent |
Cantique : Louange et Prière n°170 « Viens habiter dans nos âmes », Strophes 1, 2, 4
Strophe 1 |
|
Cantique : Louange et Prière n°179 « Nous t’invoquons ô grand Dieu », Strophes 1 à 3
1 - Nous t’invoquons, ô grand Dieu, |
Fais qu’éprouvant de la foi |
Paroles des répons du temps de la Passion
Après la salutation
Répons : « Seigneur que tous s'unissent » (Alléluia n°31/20 ou Arc-en-Ciel n°303, str.1).
Seigneur que tous s'unissent
Pour chanter ton amour.
Ton soleil de justice
Se lève sur nos jours.
Le fils de Dieu est homme,
Avec nous désormais.
C'est sa vie qu'il nous donne
Et nous marchons en paix.
Après la volonté de Dieu
Répons : « Dieu d'amour tu fais connaître » (Psaume 25, str. 4)
Dieu d’amour, tu fais connaître
Au plus humble tes secrets ;
Et pour lui tu es un maître
Qui te plais à l’enseigner ;
Ta parole est son appui,
Le bonheur son héritage ;
Et ses enfants comme lui
Auront la terre en partage.
Seigneur, reçois ; Seigneur, pardonne
Notre misère et nos péchés
Et ce pardon que tu nous donnes,
Enseigne-nous à le donner.
O mon Seigneur, mon Dieu, mon roi,
Aie pitié, aie pitié de moi.
Après l’annonce de la grâce
Répons « Louez Dieu pour sa grâce » (Psaume 107, str. 8)
Louez Dieu pour sa grâce, Célébrez son amour
Qui jamais ne se lasse, Qui demeure à toujours.
Que tous les rachetés, Les hommes qu’il fait vivre,
S’unissent pour chanter L‘amour qui les délivre.
Après la confession de foi
Répons : « Célébrez Dieu, rendez-lui grâce » (Psaume 118, str. 1)
Célébrez Dieu, rendez-lui grâce,
Car éternel est son amour.
Inclinez-vous devant sa face,
Car éternel est son amour.
Avec ardeur que tous s’accordent
Pour discerner de jour en jour
Les dons de sa miséricorde,
Car éternel est son amour.
Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str. 5)
Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.
Lecture de la Bible
Évangile selon Luc, chapitre 7, versets 1 à 10 [NBS]
Jésus et le centurion de Capharnaüm
1 Après avoir achevé tous ces discours au peuple qui l'écoutait, il entra à Capharnaüm.
2 Un centurion avait un esclave malade qui était sur le point de mourir et qui lui était très cher.
3 Il entendit parler de Jésus et lui envoya quelques anciens des Juifs pour lui demander de venir sauver son esclave.
4 Ils arrivèrent auprès de Jésus et le supplièrent d'une manière pressante en disant : Il est digne que tu lui accordes cela,
5 car il aime notre nation, et c'est lui qui a construit notre synagogue.
6 Jésus s'en alla avec eux. Il n'était plus très loin de la maison quand le centurion envoya des amis lui dire : Seigneur, ne prends pas tant de peine, car ce serait trop d'honneur pour moi que tu entres sous mon toit.
7 C'est aussi pour cela que je ne me suis pas jugé digne de venir en personne vers toi. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri !
8 Car je suis moi-même soumis à l'autorité de mes supérieurs et j'ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l'un : « Va ! » et il va, à l'autre : « Viens ! » et il vient, et à mon esclave : « Fais ceci ! » et il le fait.
9 Lorsque Jésus entendit ces paroles, il s'étonna à son sujet, se tourna vers la foule qui le suivait et dit : Je vous le dis, même en Israël je n'ai pas trouvé une telle foi.
10 De retour à la maison, les envoyés trouvèrent l'esclave en bonne santé.
Cantique des Cantiques
Chapitre 1, versets 1 à 7
1 Le plus beau des chants – de Salomon.
Le dialogue des amoureux
Elle
2 Qu'il me couvre de baisers !
Oui, tes caresses sont meilleures que le vin.
3 La senteur de tes parfums est si bonne !
Ton nom est un parfum qui se répand ;
c'est pourquoi les jeunes filles t'aiment.
4 Entraîne-moi à ta suite, courons !
Le roi m'a introduite dans ses appartements…
Nous serons dans l'allégresse, nous nous réjouirons en toi ;
nous célébrerons tes caresses plus que le vin.
C'est à bon droit que l'on t'aime !
5 Je suis noire, mais je suis jolie, filles de Jérusalem,
comme les tentes de Qédar, comme les toiles de Salomon.
6 Ne faites pas attention si je suis noiraude :
c'est le soleil qui m'a brunie.
Les fils de ma mère se sont fâchés contre moi,
ils m'ont faite gardienne des vignes.
Ma vigne à moi, je ne l'ai pas gardée.
7 Dis-moi, toi que mon cœur aime,
où tu fais paître ton troupeau,
où tu le fais coucher à midi ;
pourquoi serais-je comme égarée
près des troupeaux de tes compagnons ?
Chapitre 1, versets 13 à 16
13 Mon bien-aimé est pour moi un bouquet de myrrhe,il repose entre mes seins.
14 Mon bien-aimé est pour moi une grappe de henné
dans les vignes d'Eïn-Guédi.
Lui
15 Que tu es belle, mon amie, que tu es belle !
Tes yeux sont des colombes.
Elle
16 Que tu es beau, mon bien-aimé, que tu es doux !
Notre lit, c'est la verdure.
Chapitre 2, versets 1 à 7
1 Je suis le narcisse de la plaine côtière, le lis des vallées.
Lui
2 Comme un lis entre les ajoncs,
telle est mon amie entre les jeunes filles.
Elle
3 Comme un pommier parmi les arbres de la forêt,
tel est mon bien-aimé entre les jeunes gens.
A son ombre, j'ai désiré m'asseoir,
et son fruit est doux à mon palais.
4 Il m'a amenée à la maison du vin ;
et la bannière qu'il déploie sur moi, c'est l'amour.
5 Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins,
rafraîchissez-moi avec des pommes
car je suis malade d'amour.
6 Que sa main gauche soit sous ma tête,
que son bras droit m'enlace !
Autres ?
7 Je vous en adjure, filles de Jérusalem,
par les gazelles, par les biches de la campagne,
n'éveillez pas, ne réveillez pas l'amour,
avant qu'il le désire.
Vidéo du culte entier
Audio
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