L'humain des tombeaux
Marc 5:1-20
Culte du 1 juin 2025
Prédication de Robert Philipoussi
Provisoirement : culte entier
Culte à l'Oratoire du Louvre
1er juin 2025
1193ᵉ jour de la guerre en Ukraine
« L'humain des tombeaux »
Culte présidé par le Pasteur Robert Philipoussi
Liturgie et prédication par le Pasteur Robert Philipoussi
Culte accompagné à l'orgue par Esther Assuied, organiste invitée
Accès direct aux textes des chants, cliquer ici
Accès direct à la lecture biblique, cliquer ici
Accès direct au texte de la prédication, cliquer ici
Affichage de la prédication pour impression, cliquer ici
ORGUE
ANNONCE DE LA GRÂCE
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus le ressuscité.
ACCUEIL
Comme la flamme ardente qui brille,
comme le sentiment passionné d'amour qui se consume en nous
et nous réunit de nouveau tous ensemble; pour chanter et prier,
pour donner et recevoir
la passion brûlante que nous célébrons et partageons lors de cette venue qui nous fait Un.
INVOCATION
Nous prions :
Notre Dieu, bénis ce moment d'assemblée et révèle-nous ta présence, dans la musique, dans les silences, dans les mots, dans l'amicalité, dans la fraternité
Réunissons-nous avec le 1er chant du livret inséré au début du psautier.
CHANT SPONTANÉ :
Ô SEIGNEUR, TA FIDÉLITÉ » (PS. 36, STR.1) [cliquer ici].
LOUANGE
Comment ne pas te louer ?
Pour ta joie qui irrigue mes actions, je te loue.
Pour ta bonté qui transforme mon regard, je te loue.
Pour ta fidélité qui me donne du souffle et du courage, je te loue.
Chantons notre louange.
Psaume de Louange chanté : PSAUTIER FRANÇAIS n°12, STROPHES 1, 2, 3, 4 [cliquer ici]
VOLONTÉ DE DIEU
Écoutons l'expression de la volonté de Dieu au travers du prophète ÉSAÏE : il anéantira le voile qui voile tous les peuples, la couverture qui couvre toutes les nations ; il anéantira la mort pour toujours ; le Seigneur Dieu essuiera les larmes de tous les visages.
CHANT SPONTANÉ :
« PARLE, PARLE SEIGNEUR, TON SERVITEUR ÉCOUTE » (ARC-EN-CIEL N°484, STR.3) [cliquer ici]
REPENTANCE
Devant Dieu, je pose des mots. Je lui fais part de mon regret, de l'avoir considéré mais de loin, de lui avoir parlé mais y croire, de lui avoir demandé, et de ne pas avoir écouté la réponse, d'avoir promis et d'avoir oublié que j'ai promis. Je lui demande de me pardonner, pour que je puisse aller continuer ma route, plus clairement et plus simplement.
CHANT SPONTANÉ :
« MON RÉDEMPTEUR EST VIVANT » (L&P N°149 OU ARC-EN-CIEL N°475, STR.1) [cliquer ici]
ANNONCE DU PARDON
Esaïe 43:16-21
Ainsi parle le SEIGNEUR qui trace une route dans la mer et un sentier dans les eaux puissantes Ne vous rappelez pas le passé et ne considérez plus ce qui est ancien. Je fais du nouveau dès maintenant cela germe ne le savez-vous pas ? Je mettrai un chemin dans le désert et des fleuves dans la terre aride.(...)
CHANT SPONTANÉ :
« MON RÉDEMPTEUR EST VIVANT » (L&P N°149 OU ARC-EN-CIEL N°475, STR. 2) [cliquer ici]
CONFESSION DE FOI
Nous croyons en Dieu qui fait signes. Des signes que nous devinons dans les éclaircies ou dans l'ombre. Nous croyons en celui qui parle par les prophètes, et qui s’approche encore dans le frémissement des jours. Nous croyons en sa loyauté, une loyauté qui réconforte ; et, au milieu des ambiguïtés mondaines, qui ne trahit pas. Nous croyons que Dieu nous appelle à marcher, à répondre, à répandre l'esprit là où nous sommes. Amen
CHANT SPONTANÉ :
« MON RÉDEMPTEUR EST VIVANT » (L&P N°149 OU ARC-EN-CIEL N°475, STR.3) [cliquer ici]
Doxologie : « Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité ».
LECTURE DU PASSAGE DE LA BIBLE
Évangile selon Marc, chapitre 5, versets 1 à 20 (traduction NBS)
1 Ils arrivèrent sur l’autre rive de la mer, dans le pays des Géraséniens. 2 Sitôt qu’il fut descendu du bateau, un homme sortant des tombeaux et possédé d’un esprit impur vint au-devant de lui. 3 Il avait sa demeure dans les tombeaux, et personne ne pouvait plus le lier, même avec une chaîne ; 4 car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait été lié de chaînes, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n’avait la force de le dompter. 5 Il était sans cesse dans les tombeaux et sur les montagnes, nuit et jour, criant et se blessant avec des pierres.
6 Il vit Jésus de loin, accourut, se prosterna devant lui 7 et cria : Pourquoi te mêles-tu de mes affaires, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je t’en conjure au nom de Dieu, ne me tourmente pas ! 8 Car Jésus lui disait : Sors de cet homme, esprit impur ! 9 Il lui demandait : Quel est ton nom ? – Mon nom, lui répond-il, c’est Légion, car nous sommes beaucoup. 10 Et il le suppliait instamment de ne pas les envoyer hors du pays.
11 Or il y avait là, près de la montagne, un vaste troupeau de cochons en train de paître. 12 Et les esprits impurs supplièrent Jésus : Envoie-nous dans ces cochons, que nous entrions en eux. 13 Il le leur permit. Les esprits impurs sortirent, entrèrent dans les cochons, et le troupeau se précipita dans la mer du haut de l’escarpement. Il y en avait environ deux mille ; ils se noyèrent dans la mer.
14 Ceux qui les faisaient paître s’enfuirent et répandirent la nouvelle dans la ville et dans les hameaux, et les gens vinrent voir ce qui s’était passé. 15 Ils arrivent auprès de Jésus et voient le démoniaque assis, vêtu et avec toute sa raison – lui qui avait eu Légion – et ils eurent peur. 16 Ceux qui avaient vu ce qui s’était passé leur racontèrent ce qui était arrivé au démoniaque et l’histoire des cochons. 17 Alors ils se mirent à supplier Jésus de s’en aller de leur territoire.
18 Comme il montait dans le bateau, celui qui avait été démoniaque le suppliait de le garder avec lui. 19 Il ne le lui permit pas, mais il lui dit : Va-t’en chez toi, auprès des tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi, comment il a eu compassion de toi. 20 Il s’en alla et se mit à proclamer dans la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui. Et tous étaient étonnés.
CANTIQUE : PSAUTIER FRANÇAIS , Psaume n°77B, STROPHES 1, 2, 4 [cliquer ici]
Prière d'illumination :
Seigneur ta parole reste alors que nous passons, mais elle nous donne la force de la vie éternelle et nous entraîne dans ton Règne, c'est pourquoi elle devient, traverse les générations et les modes, manne sans cesse renouvelée, puissance objective, bénissant ses auditeurs et ses interprètes, leur donnant une vie qui ne peut être vaine
ORGUE
Prédication : « L'humain des tombeaux »
Qu'est-ce que nous savons ? Et comment le savons-nous ? Par la recherche biblique et historique, nous savons que les évangiles sont des écrits finement élaborés, adaptés à leurs milieux de diffusion, pour la propagation de l'évangile.
Ce que l'on sait aussi mais qu'on oublie souvent, c'est que ces livres et ces récits étaient aussi des manuels de catéchèse. Sur une trame générale, on trouve une succession de récits complets. Chacun d'entre eux, même lu à part, pouvait permettre d'exposer tout un évangile, voire tout l'évangile.
Ainsi l'extravagant récit que j'ai choisi pour ce matin. Un récit populaire, puisqu'on le retrouve, avec quelques variantes, dans les trois évangiles synoptiques, à savoir Marc, Matthieu et Luc. Mais c'est la version de Marc qui est la plus extravagante. Mais aussi la plus précise. Marc est par exemple le seul à mentionner le nombre effarant des cochons : 2000.
Je vais évidemment évoquer ces cochons dans cette prédication, mais ils ne seront pas mon thème principal. Ils pourraient un jour le devenir. Il y a tellement de possibilités pour envisager ce récit. Ce sera pour une prochaine fois.
Quel serait l'écho de ce texte pour nos oreilles à nous et pour notre temps ? Qu'est-ce que tout ça veut dire ? Qu'est-ce que cela nous pousse à vouloir dire ?
Aujourd'hui, la catéchèse ou la mise en résonance de ce récit (c'est le sens grec du mot catéchèse [κατήχησις, katêkhêsis] : dans catéchumène, vous pouvez encore entendre le mot écho), ne va se concentrer que sur la figure de l'humain qu'on trouve ici.
Nous allons procéder pas à pas, chaque étape apportant du sédiment aux autres. « Soyez soigneusement attentifs », si je peux me permettre de citer Augustin.
Voici cet homme. Il est nu, ce que l'on apprendra plus tard quand on va le retrouver, à la fin du texte, vêtu.
Il vit dans les tombeaux. En grec, le mot tombeau [μνημεῖον, mnemeion] résonne avec la notion de souvenir [μνήμη, mneme] Est-ce un homme qui vit dans ses souvenirs ? Ce serait une extrapolation poétique, mais comme rien n'est gratuit dans les textes des évangiles, on pourrait se demander, si cet homme-là, qui surgit devant Jésus ne serait pas quelqu'un d'emprisonné et de torturé par ses souvenirs.
Peut-être qu'il faudrait aussi faire référence à un passage du prophète Ésaïe, au chapitre 65, où un peuple honni par Dieu est décrit ainsi : ils habitent dans les tombeaux, passent la nuit dans des cachettes, ils mangent de la viande de porc. Une référence peut-être nécessaire pour faire une distinction : car si le prophète annonce la destruction de ce peuple, l'Évangile présente la libération de quelqu'un pourtant dans la même situation. C'est-à-dire que certes, cet homme vit dans ce qui est considéré comme impur, mais il n'a pas vocation à mourir, ou à rester le plus spectaculaire marginal de la Bible. Et là, je fais une parenthèse si vous le permettez : en tant que personnage il restera à jamais ce parfait marginal ! D'ailleurs, tous ces pauvres personnages restent souvent et uniquement connus par leur condition initiale : la femme hémorragique, la femme adultère, le paralytique, l'aveugle-né… comme si pour eux tout était toujours à recommencer, comme si pour nous, seul leur malheur était facile à retenir, en tous les cas plus que leur libération. Je ferme cette parenthèse.
On dit littéralement de cet homme qu'il est indomptable. C'est-à-dire que le narrateur le compare à un animal désespérément sauvage. Voici un homme, vivant, mais dans des tombeaux, donc un mort-vivant, voici un homme, pas vraiment humain. Nu, comme un nouveau-né, mais aussi comme un avorton. Voici un homme, animal, vivant et mort à la fois, mais qui a une caractéristique simple : il souffre au point de s'automutiler, de s'infliger à lui-même de la douleur, sans doute pour faire dériver la souffrance dont il est envahi.
Qu'est-ce qu'il a ? Ou qu'est-ce qui l'a ? Qu'est-ce qui le possède ? On parle d'esprit(s) impur(s). Personne aujourd'hui ne sait ce que c'est. Si l'on se réfère à l'étymologie du mot grec correspondant, impur cela évoque ce qui ne brille pas, ce qui n'est pas clair.
Le nombre de ces esprits impurs varie. Cet esprit impur au début est un et puis ils sont Légion. Quand cet homme parle, on ne sait pas si c'est lui qui parle, ou sa Légion qui parle(nt) d'une voix. On ne sait pas s'il a ces esprits en lui ou si c'est lui qui est dans ces esprits. On ne sait pas qui possède qui. On pourrait comparer à une famille. Vous avez une famille, mais vous y êtes inclus, donc dans un sens elle vous possède. Cet humain a une famille ou appartient à une famille, mais elle est particulièrement dysfonctionnelle. Est-ce que Marc a eu envie de nous présenter l'humain que nous sommes ? Fait-il ici une provocation anthropologique ? Et pas uniquement un récit habituel de guérison pour montrer l'extraordinaire puissance de Jésus ?
Si Marc a eu envie de nous présenter l'humanité, alors ça va loin.
L'humain : indomptable, mi-humain mi-animal, possédé par des pensées contradictoires, nu donc asocial, enclin à se faire souffrir soi-même, sans véritable conscience d'être vivant ou mort, et donc sans aucun respect pour la vie et pour la mort des uns et des autres et de la sienne. Dangereux, pour lui et pour les autres. Sans conscience non plus, dit le récit, de la nuit et du jour ; c'est-à-dire qu'il erre sans cesse, sans repos aucun. Et, aussi, qui est peut-être emprisonné dans des souvenirs, cloisonné dans son histoire, ses histoires, ses mythes, dont il lui semble non seulement impossible mais aussi dangereux de sortir.
- Quel est ton nom, dit Jésus. Nous y sommes.
Cela rappelle le passage d'Exode 3 où Moïse emploie une périphrase pour demander quel est le Nom de celui qui parle au travers du buisson ardent. Mais la voix qui parle ne répond pas vraiment quand elle dit « Je suis celui qui suis » (ou serai celui que je serai, ou deviendrai). La formule restera à jamais mystérieuse. Puisqu'on le sait, dire son nom, ou déclarer son identité, c'est être identifié et être identifié c'est appartenir à un ensemble, voire être possédé. La divinité du buisson ardent n'a pas envie d'être possédée, apparemment. (Cela n'a néanmoins jamais empêché quiconque de s'en prévaloir comme dépositaire exclusif).
La divinité du buisson n'a pas envie d'être possédée. Ni notre indomptable du jour, qui répond que son nom est multiple, comme une Légion — ce qui, s'il s'agit d'une référence subtile à une légion Romaine, assimilée au passage à des démons — nous fait 6000 identités différentes, 6 000 démons, 6 000 voix qui parlent dans sa tête. Peut-être que chacun des esprits qui le possède dit chacun la vérité. Mais que faire de 6 000 vérités différentes qui ne se parleraient pas peut-être même pas entre elles ? Je n'aime pas trop les métaphores, mais cela me fait penser à l'O.N.U.
Marc présente-il une pénible vision de l'humanité ? Une humanité qui grouille de perceptions différentes d'elle-même, ce qui fait qu'elle ne cesse d'errer, depuis la nuit des temps, dans son éclatement ?
La première chose que l'on comprend, c'est que si c'est le cas, cette humanité n'existe pas ou n'existe pas encore. En gros, elle n'est pas née. Ou elle est encore morte. En langage chrétien, elle n'est pas encore ressuscitée car elle continue à vivre dans ses tombeaux.
Mais si Jésus demande son Nom, c'est pour identifier le mal dont elle souffre sans cesse.
« Ne me tourmente pas » répond cette chose. Cette chose qui parle. Cette chose qui a le don de la parole. Donc tout n'est peut-être pas perdu. Mais pour l'instant, elle est loin non seulement de parler d'une voix, mais de savoir qui parle quand elle parle.
« Ne me tourmente pas »
Cette humanité refuse d'être débarrassée de ce qui la détruit, car elle ne veut pas être débarrassée de ce qu'elle croit qui la constitue. Elle n'a aucun autre horizon que ce dont elle est habituée. Certains auteurs du début du 20e siècle ont évoqué « la peur de la liberté ». Cette thèse d'Erich Fromm a été beaucoup contestée, comme si tout le problème était un problème psychologique d'adhérence à ce qui nous fait souffrir, comme si le vrai problème de l'humain, c'était un syndrome de Stockholm universel. Mais sans la prétendre exclusive, cette hypothèse nous parle, en tous les cas nous parle au travers ce récit.
Cet humain enchevêtré ne veut pas être libéré.
Parmi tous les éléments catéchétiques de ce récit offert aux nouveaux adeptes, qui désiraient s'instruire, il y aurait donc cette vision anthropologique au travers de la présentation d'un brouillon de l'humanité, telle qu'elle est au présent, n'ayant pas conscience qu'elle est un brouillon, adhérent à n'importe quoi.
Mais il y a aussi un avertissement. La libération ne se fera pas sans mal. Pour que cet humain trouve (et non pas retrouve) la raison, verset 15, il y a un sacrifice, que j’appellerai plutôt un effort à faire : faire se précipiter tous ces esprits impurs vers d'où ils proviennent, et dans la configuration mentale de l'époque, c'est dans la mer, qui était le réservoir de tous les maléfices. C'est un peu, dans un autre contexte, rendre à César ce qui est à César.
Mais cet effort a d'abord été un choix. 2000 cochons, ce n'est pas rien (j'ai d'ailleurs un peu de peine à me les imaginer tous), et c'est un choix économique violent. C’est une très grande perte économique, pour le salut d'un seul. Ce récit suggère peut-être cela en effet. Mais si on garde l'idée que nous avons ici un humain générique, alors il est possible d'entendre un appel à nous débarrasser collectivement de ce qui fait qu'encore notre humanité persiste dans son pitoyable état. Avons-nous besoin d'un aussi grand nombre de cochons ? J'aurais aimé que cette phrase fût le titre annoncé de ma prédication.
On notera, à la fin de notre récit au verset 18, que ce n'est jamais gagné. En effet, celui qui a désormais une identité unique et propre, veut rester avec Jésus. Il veut monter dans sa barque. Il veut encore appartenir. Il est désormais libre, mais visiblement encore prêt à se faire enchaîner.
Mais le Jésus des évangiles, s'il n'est pas quelqu'un qu'on enchaîne, n'est pas plus quelqu'un qui enchaîne. Alors, il le renvoie annoncer l'évangile là où il sera.
Voilà donc un récit catéchétique, pouvant évoquer une humanité qui n'a pas encore trouvé son nom, mais aussi un récit qui affirme qu'il lui est possible de sortir de ses tombeaux. Non sans effort.
ORGUE
CANTIQUE LOUANGE ET PRIÈRE 217 STROPHES 1, 2, 3 [cliquer ici]
ANNONCES ET COLLECTE
ORGUE
PRIÈRE D’INTERCESSION
Suis-je si démuni, Seigneur que je doive encore m'adresser à Toi ?
Je viens vers toi car je refuse le bannissement loin de toi que je m'impose,
que la fuite des jours m'impose, que tout m'impose puisqu'ici bas rien n'est Toi
Mais ici-bas, c'est là où je suis et Seigneur c'est toi qui t'abats vers moi et ma prière ne s’élève donc pas, si je viens vers Toi c'est que Tu es là, ici-bas, et partout, depuis la fondation du monde, depuis avant même le premier éclat de conscience apparu dans un vide qui nous entoure encore,
Seigneur Dieu, je veux te prier pour nos consciences, protège-les, assure-les, affermis-les, ne les laisse pas tanguer de ci de là vers les plus offrants, vers les plus brillants, vers les mieux-disants ou les plus séduisants
Rends-nous notre lucidité perdue. Fais-nous ressentir le courage qui est en nous, dans ce cœur où Tu as ta place, car sans Toi, il ne battrait pas. Mais Seigneur, qu'il ne batte pas pour rien : qu'il batte avec Toi, pour que nous devenions des témoins sans faille de Ton Évangile libérateur, protecteur et rehausseur des plus faibles, des témoins agissant, protestant, pour que nous sortions des ténèbres qui envahissent nos consciences et le monde.
Je te prie pour qu'après le combat de la vérité
Quand nous serons affaiblis, ébréchés, fatigués, amochés, nous puissions revenir nous restaurer en Ta présence respectable et nous réjouir dans la commensalité profuse de ton assemblée guérissante et aimante
Permets-nous de devenir ceux et celles que nous aurions aimé rencontrer quand nous nous étions perdus. Donne-nous des yeux neufs, des consciences neuves, pour voir la beauté, l'intrigante beauté du monde, que nous devons honorer comme nous-mêmes
NOTRE PÈRE (debout)
(les cloches de l’Oratoire sonnent à ce moment-là)
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.
BÉNÉDICTION FINALE
Recevons la bénédiction de Dieu Le Seigneur qui fait grâce nous bénit et nous garde.
Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soient avec vous et avec ceux que vous aimez, dès maintenant et pour l’Éternité. Amen.
CHANT SPONTANÉ : « Ô SEIGNEUR, TU NOUS AS FAIT VOIR » (PS. 68, STR.5) [cliquer ici].
ORGUE
SORTIE
Paroles des chants du Culte du 1er juin 2025
Psaume : Le Psautier français n°12 « .... », Strophes 1 à 4
1 - Oh ! que c'est chose belle |
|
Psaume : Psautier français n° 77 « L’âme de douleur atteinte », strophes 1, 2 & 4
1 - L’âme de douleur atteinte,
|
4 - Mais voici que tu m’éclaires ;
|
Cantique : Louange et prière n°217 « Soleil de justice », strophes 1 à 3
Strophe 1 |
Strophe 3 |
Paroles des répons du temps de Pâques
Après la salutation
Répons : « Ô Seigneur, ta fidélité » (Ps. 36, str.1).
Ô Seigneur, ta fidélité
Remplit les cieux et ta bonté
Dépasse toute cime.
Ta justice est pareille aux monts,
Tes jugements sont plus profonds
Que le plus grand abîme.
De la puissance du néant,
Tu veux sauver tous les vivants,
Toute chair, toute race ;
Les hommes se rassembleront,
Autour de toi ils trouveront
Leur paix devant ta face.
Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (Arc-en-Ciel n°484, str.3)
Proclame ta Parole,
Lumière pour nos vies;
Rassemble tous tes membres,
En un seul corps unis,
Et fais de tous les hommes
Tes instruments de paix
Pour restaurer le monde
Selon ta volonté !
Après la prière de repentance
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.1).
Mon Rédempteur est vivant,
C’est en lui seul que j’espère.
La mort le tenait gisant
Dans l’étreinte de la terre.
Mais Dieu reste le plus fort,
Jésus a vaincu la mort.
Après l’annonce de la grâce
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.2).
Je ne craindrai désormais
Aucun pouvoir de ce monde
Car tu nous donnes ta paix
Où toute autre paix se fonde.
Garde-nous dans ta clarté,
O Jésus ressuscité.
Après la confession de foi
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.3).
Dans ma vie de chaque jour,
Je partagerai ta gloire ;
Je vivrai dans ton amour
Le bonheur de ta victoire
Et dans ton éternité,
Nous chanterons ta beauté.
Après la bénédiction
Répons : « Ô Seigneur, tu nous as fait voir » (Ps. 68, str.5).
O Seigneur, tu nous as fait voir
Et ton amour et ton pouvoir
Dans mainte délivrance.
Fais-nous voir encore aujourd’hui
L’œuvre que ton amour construit
Et quelle est ta puissance.
Toute la terre et tous les cieux
Ensemble tournés vers leur Dieu
Célèbrent sa présence :
A toi qui fais notre bonheur,
A toi, grand Dieu, soient tout honneur,
Force et magnificence.
Lecture de la Bible
Évangile selon Marc, chapitre 5, versets 1-20 [NBS]
Jésus guérit un démoniaque
1 Ils arrivèrent sur l'autre rive de la mer, dans le pays des Géraséniens.
2 Sitôt qu'il fut descendu du bateau, un homme sortant des tombeaux et possédé d'un esprit impur vint au-devant de lui.
3 Il avait sa demeure dans les tombeaux, et personne ne pouvait plus le lier, même avec une chaîne ;
4 car souvent il avait eu les fers aux pieds et avait été lié de chaînes, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers, et personne n'avait la force de le maîtriser.
5 Il était sans cesse dans les tombeaux et sur les montagnes, nuit et jour, criant et se blessant avec des pierres.
6 Il vit Jésus de loin, accourut, se prosterna devant lui
7 et cria : Pourquoi te mêles-tu de mes affaires, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ? Je t'en conjure au nom de Dieu, ne me tourmente pas !
8 Car Jésus lui disait : Sors de cet homme, esprit impur !
9 Il lui demandait : Quel est ton nom ? – Mon nom, lui répond-il, c'est Légion, car nous sommes beaucoup.
10 Et il le suppliait instamment de ne pas les envoyer hors du pays.
11 Or il y avait là, près de la montagne, un vaste troupeau de cochons en train de paître.
12 Les esprits impurs supplièrent Jésus : Envoie-nous dans ces cochons, que nous entrions en eux. 13 Il le leur permit. Les esprits impurs sortirent, entrèrent dans les cochons, et le troupeau se précipita dans la mer du haut de l'escarpement. Il y en avait environ deux mille ; ils se noyèrent dans la mer.
14 Ceux qui les faisaient paître s'enfuirent et répandirent la nouvelle dans la ville et dans les hameaux, et les gens vinrent voir ce qui s'était passé.
15 Ils arrivent auprès de Jésus et voient le démoniaque assis, vêtu et avec toute sa raison – lui qui avait eu Légion – et ils eurent peur.
16 Ceux qui avaient vu ce qui s'était passé leur racontèrent ce qui était arrivé au démoniaque et l'histoire des cochons.
17 Alors ils se mirent à supplier Jésus de s'en aller de leur territoire.
18 Comme il montait dans le bateau, celui qui avait été démoniaque le suppliait de le garder avec lui.
19 Il ne le lui permit pas, mais il lui dit : Va-t'en chez toi, auprès des tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi, comment il a eu compassion de toi.
20 Il s'en alla et se mit à proclamer dans la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui. Et tous étaient étonnés.