Le pain et le vin, mémoire de la joie

Culte du 25 mai 2025

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

25 mai 2025

1186ᵉ jour de la guerre en Ukraine
«
Le pain et le vin, mémoire de la joie  »

Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
avec le baptême de la jeune Céleste
Liturgie et prédication de la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Culte accompagné à l'orgue par Esther Assuied, organiste invitée

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Orgue

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus notre frère.

Accueil
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue ce matin au temple de l’Oratoire du Louvre. Vous toutes et tous qui êtes ici, mais aussi vous tous qui êtes au loin et qui partagez ce culte avec nous.
Réunissons-nous dans la communion fraternelle avec le 1er chant spontané

Chant spontané :  Louange

Psaume de reconnaissance.

Lance une joyeuse clameur vers l'Éternel,
Terre entière !
Servez l'Éternel avec joie,
Venez avec des acclamations en sa présence !
Reconnaissez que l'Éternel est Dieu !
C'est lui qui nous a faits, et nous sommes à lui :
Son peuple et le troupeau de son pâturage.
Entrez dans ses portes avec reconnaissance,
Dans ses parvis avec la louange !
Célébrez-le, bénissez son nom !
Car l'Éternel est bon ; sa bienveillance dure toujours,
Et sa fidélité de génération en génération.

Psaume : Psautier français  92  «  Ô que c’est chose belle  », Strophes 1 à 4 [cliquer ici]

Volonté de Dieu

"On présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière des enfants n'y rentrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains."

Chant spontané : Volonté de Dieu

Repentance
Éternel,
Que diront nos enfants, du monde que nous leur lègueront ?
Que penseront-ils du soucis que nous aurons eu d’eux ?
Les enfants sont la vie éternelle qui continue après nous. Pourtant combien d’entre eux sont négligés, ou maltraités dans nos sociétés d’adultes ?
Aide-nous Éternel, à prendre soin socialement, collectivement, des enfants qui nous entourent et délivre tous les enfants qui ont besoin de ton salut.

Chant spontané :  [Repentance]

Annonce du pardon
Dès que Jésus remonta de l’eau du Jourdain, il vit les cieux se déchirer et l'Esprit descendre vers lui comme une colombe. Et une voix survint des cieux : Tu es mon enfant bien-aimé ; c'est en toi que j’ai mis ma joie.

Chant spontané :  [Pardon]

Liturgie du baptême

Institution du baptême
Voici la volonté de Jésus-Christ pour son Église :
« Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.
Allez de toutes les nations faites des disciples.
Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit 
et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné.
Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

Instruction

Céleste va être baptisée au nom du Père qui lui donne le souffle de vie.
Elle va être baptisée au nom du Fils, Jésus-Christ, mort et ressuscité pour elle et qui les appelle à son service.
Elle va être baptisée au nom du Saint-Esprit qui fera naître chaque jour en elle, la foi, l’espérance et l’amour.

L’eau qui est ici est de l’eau ordinaire, qui aurait pu servir à donner à boire à un ami, à laver les mains d’un enfant, à abreuver la terre, mais avec la Parole de Dieu, cette eau devient l’eau du sacrement du baptême, eau d’une nouvelle naissance avec Dieu.

Chaque jour notre baptême nous rappelle que nous dépendons de Dieu seul et qu’ensemble nous vivons de son amour.
Nous croyons que cela est vrai pour nos enfants, même s’ils ne le savent pas encore. En effet, « nous aimons Dieu parce qu’il nous a aimés le premier ».

Accueil de la baptisée

Anthony et Amélia, vous avez demandé le baptême pour votre fille.  L’Eglise, aujourd’hui accueille votre désir avec joie.
Aujourd’hui est un jour important pour votre famille et vous avez souhaité confesser votre foi. 

Confession de foi des parents

Nous croyons en Dieu, le Père aimant,
qui a béni notre union il y a trois ans
et nous a confié Céleste, notre enfant chérie,
qui illumine chaque jour notre vie
par sa présence, sa curiosité et son sourire.

Nous croyons en Jésus-Christ, le Fils bien-aimé,
qui accueille les enfants avec tendresse
et nous invite à voir en Céleste
un reflet de l’innocence et de la sagesse divine.

Nous croyons en l’Esprit Saint, source de vie,
qui nous guide dans notre rôle de parents
et insuffle en Céleste la force et la grâce
pour grandir dans l’amour et la foi.

En ce jour spécial à l’Oratoire du Louvre,
nous présentons Céleste pour son baptême,
reconnaissants pour ces deux années de joie
et confiants dans l’avenir qu’elle construira.

Nous nous engageons à accompagner Céleste avec bienveillance,
à encourager sa curiosité,
à lui faire découvrir les histoires et les témoignages de la Bible,
et à partager avec elle les valeurs de l’Évangile.

Nous souhaitons qu’elle apprenne à aimer,
à respecter les autres
et à trouver sa propre voie.

Que ce baptême soit le signe de l’amour de Dieu,
qui précède et accompagne Céleste dans sa vie.
Que notre communauté soit pour elle un soutien
dans sa découverte de la foi et de l’humanité.
Amen

Chant spontané :  [Confession]
 
Baptême

Amélia et Anthony, quel prénom avez-vous choisi pour votre fille :
     — Céleste. 
J’invite l’assemblée à ce lever pour être témoin de ce baptême.
Céleste, je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.
 
Imposition des mains

Céleste, pour toi aussi cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».

Mot de la marraine et du parrain : ...

Exhortation à l’assemblée

Frères et sœurs, voici Céleste. 
Par ce baptême, nous attestons qu’elle est enfant de Dieu.
Elle est ici chez elle, vous êtes sa famille spirituelle.
Vous lui accorderez, ainsi qu’à sa famille, le soutien de votre prière.
Aucune contrainte ne la retiendra dans la communauté chrétienne 
mais si elle venait à s’en séparer, 
vous affirmerez qu’elle peut toujours y retrouver sa place. 
Vous serez ainsi pour elle, des témoins de l’amour inconditionnel de Dieu.
Ce sera notre joie de recevoir le souhait de Céleste de confesser sa foi avec ses mots quand elle sera grande.  

Prière d’action de grâce
Père, nous te disons notre joie et notre reconnaissance pour. Céleste  qui vient de recevoir le signe de ta grâce. Nous te prions pour elle et pour sa famille. Nous te remercions pour notre propre baptême et pour la fidélité de ton amour. AMEN

Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2 [cliquer ici]

Lecture du passage de la Bible : [cliquer ici]

Cantique : Louange et Prière n° 214  « Sur ton église universelle », Strophes  [cliquer ici]

Prière d'illumination : ...
 
Orgue

Prédication : Le pain et le vin, mémoire de la joie

            Le pain et le vin sont les symboles qui ont accompagné, à toutes ses étapes, le développement du christianisme. Et ils continuent de le faire et de poser la question de leur interprétation. Dans leur simplicité, ils semblent recouvrir le niveau élémentaire de la communion entre les humains. Même quand le pain est remplacé par du riz, notamment en Asie, ou le vin par du jus d’hibiscus, notamment en Afrique, le pain et le vin restent symboles de la communion au Christ.
              Mais que veut dire communier au Christ, pour nous aujourd’hui ?
            La communion au pain et au vin, symboles du sang et du corps du Christ, pose de nombreuses questions quant à notre compréhension d’un rite que les églises chrétiennes ont voulu, à chaque époque de leur institution, règlementer et encadrer, en en faisant un lieu d’intégration ou d’exclusion pour des fidèles qui mesuraient alors combien de précautions et d’autorisation étaient nécessaires pour approcher le Christ dans le repas fondateur de son Église. 
            Le théologien Bernard Reymond, dans son article intitulé : « La cène et la parabole du grand souper » sur la conception du sacrement de la communion vu par Huldrych Zwingli (1484-1531) écrit :
            Plus j’y pense, plus je me demande si l’on a suffisamment pris conscience, parmi les protestants réformés, de ce qu’avait de novateur l’attitude d’Huldrych Zwingli (1484-1531) lorsqu’il a célébré la première sainte cène d’une tournure qu’il voulait évangélique. Dans les thèses qu’il soutint en 1523, lors de la dispute qui, à Zurich, marqua le début de la Réforme proprement réformée, il n’hésita pas à affirmer, contrairement à la doctrine reçue, que « la messe n’est pas un sacrifice, mais une remémoration du sens et de la certitude de la rédemption que Christ nous a attestée » (thèse 18). Mais comment passer d’un déroulement liturgique expressément sacrificiel comme l’était celui de toute la tradition médiévale occidentale, à une célébration de caractère délibérément mémoriel ? (…)
            Tandis que Luther, dans sa « messe allemande » de 1526, continuait à s’inspirer de la messe médiévale et maintenait l’usage d’un autel, donc aussi une nuance sacrificielle, Zwingli attendit le Jeudi saint 1525 pour inviter les fidèles à participer à une sainte cène dont le déroulement soit en accord avec les thèses de 1523. L’intérieur du sanctuaire avait été débarrassé de toutes les statues et autres images de saints qui s’y trouvaient et le maître autel avait été délibérément supprimé. Une simple table de bois, semblable à celles de tout intérieur relativement modeste, avait été dressée devant les fidèles assis sur leurs bancs. Sur la table, pour le pain et le vin, des assiettes et des gobelets de bois d’usage quotidien, comme dans les familles les plus modestes.
            Quand vint, dans le déroulement du culte, le moment proprement dit de la communion, le pasteur de service (der Hirt, le berger) lut tout simplement, sans aucun geste de consécration, l’un des récits néotestamentaires relatant le dernier repas de Jésus avec ses disciples. Et ce sont des servants (Diener) sans aucune connotation sacerdotale qui firent passer les assiettes de pain et les gobelets de vin dans les rangs des fidèles. Le rituel, si l’on tient à ce terme, se trouvait ainsi délesté du caractère sacrificiel de l’ancienne messe romaine. Il devenait le symbole mémoriel de notre communion avec le Christ ressuscité.

            Bernard Reymond rappelle de quelle façon une tradition s’invente et se construit, non pas ex nihilo, sans doute, mais dans la simplicité d’une nouvelle lecture adéquate pour le temps et l’heure où elle s’actualise. Déjà, Jésus avait repris la tradition de la Pâques des anciens Hébreux pour organiser le repas qu’il prit avec ses disciples alors qu’il était déjà menacé de mort. Savait-il qu’il allait être arrêté ? Nous n’en saurons jamais rien. L’Évangile de Marc, comme les quatre Évangiles canoniques, raconte après coup et à rebours, une scène qui reprend tous les codes de la Pâque juive dans laquelle, cette fois, le sacrifié sera un homme, un juste devant Dieu, un maître de sagesse qui sait qu’il va mourir et laisse son testament à ses disciples. La trahison de Judas est pressentie, faisant du moment du repas un moment de vérité sur l’âme humaine et Jésus prévient que le Fils de l’Homme va partir, comme si cette figure messianique était attachée à ce repas particulier et que le partage du pain et du vin avait à voir avec la venue du salut. Tout est ainsi en place pour faire de ce repas un rite religieux, c’est-à-dire un geste qui fédère les fidèles et les institue dans leur rôle de disciples. Mais il y a différentes façons d’être fidèle. Et la Réforme a apporté une nouvelle façon de comprendre ce rite fondateur du christianisme.
            Est-ce qu’un autel de sacrifice devenu table de repas suffit à faire de ce dernier repas un moment mémoriel ?
            Bernard Reymond a raison quand il pointe la révolution qui se joue dans l’histoire de ce sacrement eucharistique : cette table du repas nous rappelle, s’il en était besoin, la signification de ce rite que nous vivons ensemble régulièrement et qui pose tant de problèmes dans les rapports œcuméniques. Quand Jésus mange avec ses disciples, c’est la Pâque juive que Jésus mange avec eux ; il se souvient et réactualise la sortie d’Egypte et la libération d’un peuple réduit en esclavage. Il reprend le rituel de la libération.
            Mais en faisant mémoire, il prophétise sur le sens de ce repas de Pâque singulier qui n’aura lieu que ce soir-là et représente comme un point de bascule. Jésus l’homme libre sera, après ce repas, lié et crucifié, livré par Judas, renié par Pierre, abandonné de tous. Jésus mange le dernier repas du condamné.
            Après sa mort, les premières communautés se réuniront autour de ce repas chaque semaine et feront communauté autour de ces deux symboles : le pain et le vin. Paul, dans son Épître aux Corinthiens, dira sa colère en voyant que certaines communautés se retrouvent pour manger, comme si elles participaient à un banquet : « lorsque vous vous réunissez, ce n'est pas pour prendre part au dîner du Seigneur ; car, au moment de manger, chacun se hâte de prendre son propre dîner, de sorte que l'un a faim tandis que l'autre est ivre. N'avez-vous pas des maisons pour manger et boire ? Ou bien méprisez-vous l'Église de Dieu en faisant honte à ceux qui n'ont rien ? Que dois-je vous dire ? Dois-je vous féliciter ? Sur ce point, je ne vous félicite pas. » (1 Corinthiens 11, 20-22)

            Paul, en instituant l’Église de Corinthe, donne au repas l’interprétation que la doctrine chrétienne retiendra dans ses conciles : « Car moi, j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis : le Seigneur Jésus, dans la nuit où il allait être livré, prit du pain ; après avoir rendu grâce, il le rompit et dit : « C'est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. » Il fit de même avec la coupe, après le dîner, en disant : « Cette coupe est l'alliance nouvelle en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. » Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, c'est la mort du Seigneur que vous annoncez, jusqu'à ce qu'il vienne. C'est pourquoi celui qui mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun s'examine plutôt lui-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps mange et boit un jugement contre lui-même. » Paul règlemente la façon de prendre le repas en mémoire du Christ et en fait un lieu d’examen de conscience, comme si ce repas avait été institué comme lieu de jugement et de grande culpabilité, comme si la mort du Christ qui suivait ce repas avait été provoquée par ceux avec lesquels il mangeait et que ce dont on devait se souvenir était en fait une faute irréparable, qu’aucun sacrifice ne permettrait de compenser.
            Ainsi, le repas de la libération est-il devenu, dès les premiers temps du christianisme, un repas lié au péché et à la pénitence.
            Mais Jésus s’inscrit pourtant dans la Pâque de la liberté, et il ne renie aucun de ses enseignements marquant la fin des sacrifices et de l’économie sacrificielle du salut.
La Cène est, un repas où l’enseignement de Jésus devrait être central, mais jamais déconnecté de la vie réelle d’ici-bas. Comme dans les banquets antiques où l’on écoutait le sage deviser avec ses disciples sur le sens de l’existence, la Cène devrait être la récapitulation de la joie du salut offert par l’enseignement de Jésus. La joie d’être en vie.
           C’est le sens de la table selon Huldrych Zwingli : « la certitude de la rédemption que Christ nous a attestée ». Il n’est plus question d’obtenir, par notre mortification, nos prières ou la trans­substantiation mystérieuse des aliments que sont le pain et le vin, le pardon de Dieu pour pouvoir partager le pain et le vin ; avec Jésus, nous comprenons que le pain et le vin sont symboles d’une vie consacrée à prêcher l’amour de Dieu et que cette vie nous est promise si nous acceptons d’y participer.
            Le pain, cet aliment de base dans la culture de Jésus, est la vie humaine qui peut continuer ; c’est la promesse de Dieu, l’horizon d’une existence avec lui, l’assurance de subsister malgré toutes les vicissitudes de la vie. Dans une culture où les famines et les sècheresses obligeaient des peuples entiers à émigrer, on comprend l’importance de ce produit de base pour la vie.
            Le pasteur Wilfred Monod écrivait à propos du pain de la Cène : « Ce pain est la nourriture la plus noble qui existe ; c’est le sacrement de la communion avec la nature généreuse et c’est le sacrement de la solidarité humaine, solidarité avec l’humanité au travail, qui a permis que cette nourriture soit sur cette table. Mais ce pain est aussi le symbole d’une inégalité meurtrière. Qui possède le pain est maître de celui qui ne le possède pas ».
            Dans les cultures traditionnelles, on cultivait ensemble le blé, on moissonnait et on battait les épis ensemble et quand venait le moment de faire le pain, il était souvent cuit dans le four collectif du village. Le partage du pain est donc une affaire sociale, le premier niveau de la vie en société. Les sociétés modernes, au nom de l’autonomie de l’individu et de la liberté, ont souvent oublié que sans cet aliment de base, l’être humain était condamné à la misère.
            Le vin, quant à lui, c’est le breuvage de la fête, la boisson des noces qui, par son aspect, ressemble au sang qui coule dans nos veines et nous rappelle que le désir de vivre est central dans nos existences humaines. Le vin est aussi le signe de la paix, car il faut du temps a une vigne pour donner le raisin qui sera vendangé et pour qu’elle donne du bon vin. En temps de guerre, le peuple hébreu quittait ses vignes et ne savait jamais quand il retournerait s’en occuper. Le vin, pour les anciens, est aussi le breuvage qui fait accéder à un état de conscience différent, dans lequel la vision du monde change. Si l’ivresse est condamnée par plusieurs textes bibliques, boire du vin reste un signe de joie et de fête. Et puis le vin est le signe de l’éternité, parce qu’en rentrant d’un long exil, on peut retrouver sa vigne et la retravailler jusqu’à ce qu’elle donne à nouveau ses raisins.
            Alors, quand nous prendrons le pain et le vin, tout à l’heure, et que nous le ferons en mémoire de Jésus, souvenons-nous qu’il a donné son enseignement, jusqu’à risquer sa vie, non pour que nous soyons éternellement coupables devant Dieu, mais pour que nous soyons dans la joie de l’alliance avec Dieu. Une joie parfaite, dans laquelle la vie est promise à chacune, à chacun. Que le repas du Seigneur soit un banquet de noce plutôt qu’un mémorial funèbre, et que nous y invitions toutes celles et ceux qui veulent entrer dans la joie de l’Éternel, sans jamais exclure personne. Car nous avons toutes et tous besoin de cette joie vitale qui nous permet de vivre l’enseignement du Christ. Soyons fidèles à la parabole du grand banquet où le Maître, en voyant que ses invités négligent la joie qu’il voulait offrir, dit à ses serviteurs  : « allez par les places et les rues de la ville, et amenez les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux » (Matthieu 22 : 1-14)

                                                           AMEN.

Orgue

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Orgue

Liturgie de la Cène

Préface 

Dans la simplicité de ce geste sans phrases, que nous faisons maintenant, il y a quelque chose de surnaturel, et qui nous dépasse au point de nous troubler étrangement. L’Évangile y apparaît comme l’énergie égalitaire par excellence. 
Jusque-là, seule la mort pouvait prétendre nous rendre tous égaux face à elle. Toutefois, la mort crée, brutalement, une égalité involontaire entre les personnes, tandis que l’Évangile suscite, harmonieusement, une égalité des vivants consciente et volontaire. Cette communion que nous célébrons tous autour de cette table est un bouleversement de l’ordre social, un ferment de réformes sans limites, une image de l’humanité future, le germe de la “nouvelle terre où la justice habitera”.

Ce pain a une histoire. […]
Ce pain est la nourriture la plus noble qui existe ; c’est le sacrement de la communion avec la nature généreuse et c’est le sacrement de la solidarité humaine, solidarité avec l’humanité au travail, qui a permis que cette nourriture soit sur cette table. Mais ce pain est aussi le symbole d’une inégalité meurtrière. Qui possède le pain, est maître de celui qui ne le possède pas.  Le morceau de pain est au centre du monde ; le jour où toute l’humanité sera pleinement assurée d’en manger, marquera l’avènement du genre humain à la dignité humaine ; c’est alors qu’il se dégagera, définitivement, de l’animalité. Ce pain et cette coupe sont au centre du monde pour nous ce matin, comme pour beaucoup de chrétiens qui célèbrent ce même repas en ce même jour : par le fruit de la vigne, par les épis de blé et le travail des hommes, nous nous souvenons de Jésus-Christ, qui s’est présenté à nous comme le Pain vivant, et comme la vigne. Il a vécu parmi nous, mais nous ne l’avons pas accueilli. Il a été trahi et mené jusqu’à l’abîme de la mort.
 
Spontané : [cliquer ici]

Institution 

Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze. Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna en disant : “Prenez, mangez, ceci est mon corps.” Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna en disant : “Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père.”  

Prière de communion
Père invités à ta Sainte cène, nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus-Christ, de sa mort, de sa résurrection,  et dans la confiance nous te présentons notre monde. Nous te prions pour tous ceux que tu nous mets en mémoire. Que ta volonté soit faite.

Prière d’intercession : ...

Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

Spontané : [cliquer ici]

[Invitation à faire un cercle]

Fraction
Le pain que nous partageons est signe de la présence de Jésus, le Crucifié. Le vin que nous partageons est le mémorial du sang du Christ, le Ressuscité.

Communion

Cantique : Louange et Prière n°150  « A toi la gloire », strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Bénédiction finale
Recevons la bénédiction de Dieu :
Le Seigneur qui fait grâce nous bénit et nous garde.
 
Orgue

Sortie

Paroles des chants du Culte du 25 mai 2025

Répons : Salutation

Psaume : Le Psautier français n°92 « Oh ! que c'est chose belle », Strophes 1 à 4

[Pour écouter, cliquer ici]


1 - Oh ! que c'est chose belle
De te louer, Seigneur,
De chanter ta splendeur
Au milieu des fidèles ;
Quand le jour vient à naître,
D'annoncer ta bonté,
Et ta fidélité
Quand la nuit va paraître.

2 - Tes œuvres surprenantes
Ont réjoui mon cœur,
Et je dirai, Seigneur,
Leur sagesse étonnante.
Tes pensées sont profondes ;
Plus il les étudie,
Plus l'homme est interdit :
Ta main garde le monde.

3 - Si les méchants fleurissent
Comme l'ivraie des champs,
Et si des arrogants
Les projets réussissent,
C'est pour qu'ils disparaissent
Par la mort emportés
Et que soient dévoilés
Les plans de ta sagesse.
 
4 - Tu oins d'une huile fraîche
Le front de ton enfant ;
On le voit rayonnant,
Vigoureux comme un cèdre.
Sa gloire et sa richesse
Sont d'orner ta maison ;
Tes fruits, chaque saison,
Combleront sa vieillesse.

Répons : Volonté de Dieu

Répons : Repentance

Répons : Grâce

Répons : Confession de foi

Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2

Écouter l'enregistrement en cliquant ici

Strophe 1
Seigneur, dirige et sanctifie
Toute la vie
De ces enfants.
Que ta lumière
Sur leur carrière
Brille en tout temps !
Que, sous ta garde et sous tes ailes,
Ils soient fidèles,
Forts et constants !

Strophe 2
Soumets leur âme à l’Évangile,
Au joug facile,
Plein de douceur.
Fais-leur entendre
L’appel si tendre
De leur Sauveur.
Que, pour répondre à sa promesse,
Ils aient sans cesse
Le même cœur !

Cantique : Louange et prière n°214 « Sur ton Église universelle », strophes 1 à 3

Strophe 1
1. Sur ton Église universelle,
Objet constant de ton amour,
Oh ! que ta grâce paternelle,
Seigneur, se répande en ce jour.
Tes enfants, avec confiance,
Partout fléchissent les genoux ;
Ne confonds pas leur espérance
Jésus, sois au milieu de nous.

Strophe 2
Des promesses de ta Parole
Daigne, Seigneur, te souvenir :
Que ton Esprit Saint nous console
Et nous apprenne à te bénir !


Ouvre nos yeux à ta lumière,
Change et maîtrise notre cœur,
Et que ton Église en prière
Par toi triomphe de l'erreur !

Strophe 3
Que l'Évangile se répande
De l'aurore jusqu'au couchant ;
Que de tous côtés l'on entende
Monter vers toi le même chant !
Que, sur les plus lointains rivages,
Les peuples rangés sous la croix,
Viennent tous rendre leurs hommages
À Jésus-Christ, le Roi des rois !

Répons : Cène

Répons : Cène

Cantique : Louange et Prière n° 150 « A toi la gloire », strophes 1 à 3

[Pour écouter, cliquer ICI]

Strophe 1
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.
Brillant de lumière,
L’ange est descendu ;
Il roule la pierre
Du tombeau vaincu.
À toi la gloire, O ressuscité,
À toi la victoire Pour l’éternité !

Strophe 2
Vois-le paraître :
C’est lui, c’est Jésus,
Ton Sauveur, ton Maître ;
Oh ! ne doute plus !
Sois dans l’allégresse,
Peuple du Seigneur,

Et redis sans cesse
Que Christ est vainqueur.
À toi la gloire, O ressuscité,
À toi la victoire Pour l’éternité !

Strophe 3
Craindrais-je encore ?
Il vit à jamais,
Celui que j’adore,
Le prince de paix.
Il est ma victoire,
Mon puissant soutien,
Ma vie et ma gloire :
Non, je ne crains rien.
À toi la gloire, O ressuscité,
À toi la victoire, Pour l’éternité !

Répons : Bénédiction

Paroles des répons du temps de Pâques

Après la salutation
Répons : « Ô Seigneur, ta fidélité » (Ps. 36, str.1).

Ô Seigneur, ta fidélité
Remplit les cieux et ta bonté
Dépasse toute cime.
Ta justice est pareille aux monts,
Tes jugements sont plus profonds
Que le plus grand abîme.
De la puissance du néant,
Tu veux sauver tous les vivants,
Toute chair, toute race ;
Les hommes se rassembleront,
Autour de toi ils trouveront
Leur paix devant ta face.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (Arc-en-Ciel n°484, str.3)

Proclame ta Parole,
Lumière pour nos vies;
Rassemble tous tes membres,
En un seul corps unis,
Et fais de tous les hommes
Tes instruments de paix
Pour restaurer le monde
Selon ta volonté !

Après la prière de repentance
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.1).

Mon Rédempteur est vivant,
C’est en lui seul que j’espère.
La mort le tenait gisant
Dans l’étreinte de la terre.
Mais Dieu reste le plus fort,
Jésus a vaincu la mort.

Après l’annonce de la grâce
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.2).

Je ne craindrai désormais
Aucun pouvoir de ce monde
Car tu nous donnes ta paix
Où toute autre paix se fonde.
Garde-nous dans ta clarté,
O Jésus ressuscité.

Après la confession de foi 
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.3).

Dans ma vie de chaque jour,
Je partagerai ta gloire ;
Je vivrai dans ton amour
Le bonheur de ta victoire
Et dans ton éternité,
Nous chanterons ta beauté.

Cène
« Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)

Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête,
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.

Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !

Après la bénédiction
Répons : « Ô Seigneur, tu nous as fait voir » (Ps. 68, str.5).

O Seigneur, tu nous as fait voir
Et ton amour et ton pouvoir
Dans mainte délivrance.
Fais-nous voir encore aujourd’hui
L’œuvre que ton amour construit
Et quelle est ta puissance.
Toute la terre et tous les cieux
Ensemble tournés vers leur Dieu
Célèbrent sa présence :
A toi qui fais notre bonheur,
A toi, grand Dieu, soient tout honneur,
Force et magnificence.

Lecture de la Bible

Évangile selon Marc, chapitre 14, versets 22-25 [NBS]

La Cène

22 Pendant qu'ils mangeaient, il prit du pain ; après avoir prononcé la bénédiction, il le rompit et le leur donna en disant : Prenez ; c'est mon corps. 
23 Il prit ensuite une coupe ; après avoir rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. 
24 Il leur dit alors : C'est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour une multitude. 
25 Amen, je vous le dis, je ne boirai plus du produit de la vigne jusqu'au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu.


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