Écrire ce qui libère

Jean 8:1-11

Culte du 18 mai 2025
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Culte à l'Oratoire du Louvre

18 mai 2025

1179ᵉ jour de la guerre en Ukraine
«
Écrire ce qui libère  »

Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
avec les baptêmes du petit Thomas et de Augustin
Culte d'éducation biblique
Liturgie et prédication de la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Culte accompagné à l'orgue par Sarah Kim, organiste co-titulaire

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Orgue

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus notre frère.

Accueil
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue ce matin au temple de l’Oratoire du Louvre. Vous toutes et tous qui êtes ici, mais aussi vous tous qui êtes au loin et qui partagez ce culte avec nous.
Réunissons-nous dans la communion fraternelle avec le 1er chant spontané

Chant spontané :  Psaume 8 [cliquer ici]

Louange

Heureux l'homme
qui ne suit pas les projets des méchants,
qui ne s'arrête pas sur le chemin des pécheurs,
et qui ne s'assied pas parmi les insolents,
mais qui trouve son plaisir dans la loi du Seigneur,
et qui redit sa loi jour et nuit !

Il est comme un arbre
planté près des canaux d'irrigation,
qui donne son fruit en son temps,
et dont le feuillage ne se flétrit pas :
tout ce qu'il fait lui réussit.

Il n'en est pas ainsi des méchants :
ils sont comme la paille que le vent emporte.
C'est pourquoi les méchants ne se tiendront pas debout au jugement,
ni les pécheurs dans la communauté des justes.
Car le Seigneur connaît la voie des justes,
mais la voie des méchants se perd.

Cantique de Louange / Psaume : Psautier Français n°92 «Ô que c’est chose belle », strophes 1 à 4 [cliquer ici]

Volonté de Dieu
Des gens amenaient  à Jésus des enfants pour qu'il les touche de la main. Mais les disciples les rabrouèrent. Voyant cela, Jésus s'indigna ; il leur dit : Laissez les enfants venir à moi ; ne les en empêchez pas, car le royaume de Dieu est pour ceux qui sont comme eux. Amen, je vous le dis, quiconque n'accueillera pas le royaume de Dieu comme un enfant n'y entrera jamais. Puis il les prit dans ses bras et se mit à les bénir en posant les mains sur eux.

Chant spontané : Psaume Psautier Français n°72 [cliquer ici]

Repentance
Seigneur, mon Dieu, je ne sais pas où je vais, je ne vois pas la route devant moi, 
je ne peux pas prévoir avec certitude où elle aboutira.
Je ne me connais pas vraiment moi-même et, si je crois sincèrement suivre ta volonté,
cela ne veut pas dire que je m’y conforme.
Je crois cependant que mon désir de te plaire te plait.
J’espère avoir ce désir au cœur en tout ce que je fais,
et ne jamais rien faire à l’avenir sans ce désir.
En agissant ainsi, je sais que tu me conduiras sur la bonne route,
même si je ne la connais pas moi-même.
Je te ferai donc toujours confiance.
Même quand j’aurai l’impression que je me suis perdu 
et que je marche à l’ombre de la mort.
Je n’aurai nulle crainte car tu es toujours avec moi 
et jamais tu ne me laisseras seul dans le péril.     
AMEN.

Chant spontané : « Tel que je suis » [cliquer ici]

Annonce du pardon
Dès que Jésus remonta de l’eau du Jourdain, il vit les cieux se déchirer et l'Esprit descendre vers lui comme une colombe. Et une voix survint des cieux : Tu es mon enfant bien-aimé ; c'est en toi que j’ai mis ma joie.

Chant spontané : Psaume 47 [cliquer ici]

Liturgie du baptême

Institution du baptême

Voici la volonté de Jésus-Christ pour son Église :
« Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.
Allez de toutes les nations faites des disciples.
Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné.
Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

Instruction

Augustin et Thomas vont être baptisés au nom du Père qui leur donne le souffle de vie.
Ils vont être baptisés au nom du Fils, Jésus-Christ, mort et ressuscité pour eux et qui les appelle à son service.
Ils vont être baptisés au nom du Saint-Esprit qui fera naître chaque jour en eux, la foi, l’espérance et l’amour.

L’eau qui est ici est de l’eau ordinaire, qui aurait pu servir à donner à boire à un ami, à laver les mains d’un enfant, à faire pousser une plante, mais avec la Parole de Dieu, cette eau devient l’eau du sacrement du baptême, eau d’une nouvelle naissance avec Dieu.

Chaque jour notre baptême nous rappelle que nous dépendons de Dieu seul et qu’ensemble nous vivons de son amour.
Nous croyons que cela est vrai pour nos enfants, même s’ils ne le savent pas encore. En effet, « nous aimons Dieu parce qu’il nous a aimés le premier ».

Accueil du baptisé
Augustin, tu as demandé le baptême. L’Église, aujourd’hui accueille votre désir avec joie.
Aujourd’hui est un jour important alors parle en conscience

Confession de foi d’Augustin 

Je confesse ma foi en tant qu’homme touché par l’Évangile de Jésus.
Le christianisme m’enseigne l’amour, et c’est par amour que j’aime Dieu. C’est aussi par amour pour Jésus-Christ, la Parole de Dieu faite chair, qui a incarné l’amour, la sagesse, le pardon et l’humilité.
Je crois également dans le pouvoir du Saint-Esprit, qui agit dans nos vies.
C’est cet amour pour Jésus — lui qui est le chemin, la vérité et la vie — qui me conduit aujourd’hui devant vous.

Deux passages des Évangiles m’ont profondément marqué.
Le premier se trouve dans Luc 4 :18-19 :
“L’Esprit du Seigneur est sur moi,
Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ;
Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,
Pour proclamer aux captifs la délivrance,
Et aux aveugles le recouvrement de la vue,
Pour renvoyer libres les opprimés,
Pour publier une année de grâce du Seigneur.”
Par ces paroles, Jésus révèle clairement sa mission : libérer, guérir, réconcilier. Il ne vient pas juger ou dominer, mais rendre les hommes égaux, et les ramener à l’essentiel : l’amour et la dignité.

Mais le passage qui m’a le plus bouleversé se trouve dans Jean 15 : 9-12 :
“Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés.
Demeurez dans mon amour.
Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour,
De même que j’ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour.
Je vous ai dit ces choses afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
Voici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.”

Quand j’ai lu ces mots, ça m’a frappé comme une évidence.
J’ai vu en Jésus un amour total, inconditionnel, un amour qui dépasse tout.
C’est à ce moment-là que j’ai su que je voulais suivre son chemin.
J’accueille le baptême avec les réponses que j’ai trouvées tout au long de mon parcours, mais aussi avec mes doutes et mes zones d’ombre.
Car le baptême n’est pas une fin, mais un commencement : le début d’un chemin de foi, d’une quête intérieure, d’une vie vécue avec Dieu, à la lumière de l’amour et de l’exemple de Jésus-Christ.

Chant spontané : Hosanna, Hosanna ! [cliquer ici]
 
Baptême
J’invite l’assemblée à ce lever pour être témoin de ce baptême.

Baptême d’Augustin

Imposition des mains

Augustin, pour toi aussi cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle »

Premier air de trompette par les cousines du petit baptisé 

Dieu nous l’a promis : nous sommes à lui, il nous connaît chacun par notre nom.

Baptême de Thomas

Mathilde et Jean-François, quels prénoms avez-vous choisi pour votre enfant ?
    - Thomas, Louis, Augustin

Thomas Je te baptise au nom du père, du fils et du saint-esprit.

Imposition des mains

Pour toi aussi Thomas cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».
 
Deuxième air de trompette par les cousines du petit baptisé

Mot de la marraine de Thomas : ...
Mot du parrain de Thomas : ...

Troisième air de trompette par les cousines du petit baptisé

Exhortation à l’assemblée

Frères et sœurs, voici Augustin et Thomas
Par ce baptême, nous attestons qu’ils sont enfants de Dieu.
Ils sont ici chez eux, vous êtes leur famille spirituelle.
Vous leur accorderez, ainsi qu’à leur famille, le soutien de votre prière.
Aucune contrainte ne les retiendra dans la communauté chrétienne mais si ils venaient à s’en séparer, vous affirmerez qu’ils peuvent toujours y retrouver leur place. Vous serez ainsi pour eux, des témoins de l’amour inconditionnel de Dieu.
Ce sera notre joie de recevoir le souhait de Thomas de confesser sa foi avec ses mots quand il sera grand.  

Prière d’action de grâce
Père, nous te disons notre joie et notre reconnaissance pour Augustin qui a choisi de devenir chrétien et nous le fait partager et pour le petit Thomas qui vient de recevoir le signe de ta grâce. Nous te prions pour eux  et pour leur famille. Nous te remercions pour notre propre baptême et pour la fidélité de ton amour. AMEN

Musique : Orgue

Lecture du passage de la Bible : Évangile selon Jean, chapitre 8, versets 7-11 [cliquer ici]

Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2 [cliquer ici]
 
Prière d'illumination : ...
 
Orgue

Prédication : Écrire ce qui libère


          Aujourd’hui, un tout petit garçon et un homme adulte ont reçu le baptême dans cette église. On pourrait croire que l’histoire de chacun est bien différente, et c’est le cas, mais la proximité est grande entre le sens de ces deux baptêmes. En effet, dans les deux cas, les motivations pour être baptisé précisément ici, à l’Oratoire du Louvre, étaient très voisines. Pour les parents de Thomas, il s’agit de choisir un lieu où la Parole et la pensée soient en adéquation avec l’actualité de la vie humaine dans ce qu’elle a de dynamique et de changeant. Les affirmations traditionnelles qui se reproduisent elles-mêmes sans tenir compte de la réalité complexe de l’existence ne leur semblent pas recevables dans une liberté du croyant assumée. Pour Augustin, il s’agit de rejoindre le christianisme par une porte qui prenne en compte des principes fondamentaux comme l’égalité entre les fidèles, et notamment, entre les hommes et les femmes, ou encore un rapport de dialogue critique et éclairé avec les textes qui constituent le matériau du témoignage chrétien. Après tout, il y a tant de demeures dans la maison du Père, qu’Augustin ou les parents de Thomas auraient pu trouver beaucoup d’autres lieux où l’on prêche le Christ avec toute la bonne conscience de la fidélité.
            Mais voilà, la question de la liberté de conscience, si chère à notre confession chrétienne protestante, ne se pose pas de la même façon dans toutes les demeures où l’on essaie de prêcher la Parole de Dieu en Jésus le Christ.
            Et c’est pour cette raison que cette histoire d’adultère dans l’Évangile de Jean est si importante. Les exégètes qui se sont attelés à l’ouvrage d’expliquer cette péricope ont d’abord constaté qu’elle n’existait pas dans tous les manuscrits, et qu’il s’agissait sans doute d’un rajout tardif où l’on choisit, soit de raconter un événement que les autres Évangiles auraient choisi de ne pas raconter, soit d’imaginer un cas d’école touchant à l’adultère, pour pouvoir déployer les thèmes si importants de la fidélité et de la liberté. Car, au-delà de la question de ce qui est acceptable socialement ou non, c’est bien la question de savoir où se situe la liberté du croyant et comment est vécue la fidélité à Dieu qui est posée ici dans cette histoire de bonne et de mauvaise conscience.
           Cet épisode fameux met en scène le jeu de bonne et de mauvaise conscience. Il s’agit d’un récit qui nous parle du pouvoir que les instances religieuses s’octroient de condamner au nom de la loi de Moïse; et pourtant, la postérité a retenu cet épisode de l’Évangile de Jean comme celui de la femme adultère ou pécheresse. Dans ce passage, la femme adultère est placée au centre dans tous les sens du terme, elle devient l’enjeu du pouvoir de ces religieux venus mettre à l’épreuve Jésus dans sa façon de comprendre et d’appliquer la loi. La femme, ici, est objectivée par ses accusateurs qui la présentent comme un cas exemplaire d’adultère. La loi de Moïse dit ceci : « L’homme et la femme adultères seront mis à mort. » (Lévitique 20 : 10) Notez que l’on ignore où est l’homme avec lequel elle s’est rendue adultère, et là commence le jeu entre la bonne conscience des religieux qui feignent d’appliquer la loi en toute fidélité tout en tronquant une partie de la situation - ils n’ont pas retenu l’homme avec lequel cette femme avait été surprise - et la mauvaise conscience qu’ils voudraient déclencher chez le maître de sagesse assis dans le temple en train d’enseigner comment comprendre la loi et les prophètes.
            Les scribes et les pharisiens présentent le cas d’adultère à Jésus en toute « mauvaise bonne conscience » pourrait-on dire avec le philosophe V. Jankélévitch, mais c’est bien Jésus qu’ils visent à travers la prétendue coupable. Ils se reposent sur l’intransigeance de la loi, et apparaissent donc comme fidèles à la lettre de la loi, mais c’est pour mieux obliger Jésus à répondre en conscience sur le sort à réserver à cette femme et le pousser à avoir mauvaise conscience d’être si laxiste. Jésus a alors ce geste énigmatique de tracer quelque chose dans la poussière du sol sans mot dire. Puis il renverse la bonne conscience des scribes et des pharisiens en demandant : « que celui qui est sans péché lui jette la première pierre. » Entre la loi qui objective la femme et la sanction prévue, Jésus a glissé un autre paramètre : la conscience individuelle de chaque scribe et de chaque pharisien. Il est passé de la règle à la déontologie.
            L’écriture avec le doigt ici, est une évocation du texte de l’Exode qui parle de Dieu en rappelant qu’après avoir créé le monde il se reposa et institua un sabbat, c’est-à-dire un moment où l’alliance est parfaite, où l’être humain peut exister sans avoir à gagner sa vie, ni sa justification. Ce texte dit : « Lorsque l’Éternel eut achevé de parler à Moïse sur la montagne du Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu. » (Exode 31 : 19). En traçant sur le sol, Jésus rappelle le sens de la loi : pouvoir faire alliance afin de vivre en paix.
            À ce moment-là, le péché de la femme adultère devient l’affaire de tous et la bonne conscience des scribes et des pharisiens se mue en « mauvaise bonne conscience ». Dans de nombreuses versions de l’Évangile de Jean, un morceau du verset n°9 n’apparaît pas, c’est ce qu’on appelle le minuscule détail : « accusés par leur conscience ». Les traducteurs ont laissé tomber cette partie du texte considérant qu’il s’agissait d’un commentaire manuscrit ajouté aux manuscrits sources et qu’il ne fallait pas le garder. En revanche, ils ont gardé un deuxième minuscule détail dans le récit qui n’a pas plus de légitimité à rester dans la version publiée : « Va et ne pèche plus ». Ainsi, le premier commentaire « accusés par leur conscience » où l’on trouve le terme conscience sans doute forgé par des milieux pauliniens : συνειδησεων, suneideséon, et que l’on retrouve dans des lettres pauliniennes, n’apparaît que dans les versions d’origine anglo-saxonne de nos Bibles et a été évincé par les traducteurs francophones. Est-ce l’aspect majoritaire du catholicisme dans les pays latins et sa compréhension cléricale de l’autorité qui a motivé l’éviction de la mention d’une conscience individuelle du croyant dans les traductions de la Bible ? En revanche l’exhortation à ne plus pécher lancée à la femme, elle, a été systématiquement conservée dans toutes les versions, comme si c’était la clé du texte et la solution que Jésus apportait à la femme. Il fallait qu’elle s’amende pour que la bonne morale soit sauve. Pourtant, il est plus intéressant de rester sur les questions que pose Jésus concernant les accusateurs : où sont-ils passés, personne ne t’a donc condamnée ?
            Outre le mouvement des scribes et des pharisiens qui met en scène le passage de la « mauvaise bonne conscience » à la « bonne mauvaise conscience », on voit aussi la femme qui retrouve l’espace d’une parole qui la renvoie seule à sa conscience. Elle, qui était à la place prévue par la loi, c’est-à-dire seule debout au milieu de ses accusateurs, se retrouve désormais seule avec Jésus qui ne la condamne pas et elle peut ainsi passer de l’état d’objet à celui de sujet conscient.
            L’humour déployé dans ce passage n’est plus à démontrer, tous ces gens bien-pensants qui s’écartent, à commencer par les plus âgés, eux qui ont eu plus de temps que les autres pour pécher, tous ces gens s’en vont devant le risque que représente la mesure de la loi.
            Devant Dieu, qui sont-ils pour juger ? Au nom de quelle autorité pourraient-ils ôter la vie à cette femme ? Car, derrière l’humour de l’épisode, se dévoile le tableau redoutable de cette « mauvaise bonne conscience » qui a permis aux religions de tout temps d’user de ces arguments d’autorité pour décider de la vie et de la mort de leurs coreligionnaires comme de celles et ceux qu’elles taxaient d’infidèles.
            On lapide encore aujourd’hui au nom de l’orthodoxie religieuse dans certains systèmes religieux qui, avec la plus grande « mauvaise bonne conscience », se croient autorisés de droit divin à dire qui doit vivre et qui doit mourir.
            Aucune religion n’est exemptée de cette tentation de dire ce qui est licite ou non dans la religion de chacun. Comme si les instances humaines de nos dénominations religieuses avaient un devoir d’organiser la société avec les commandements que Dieu aurait donnés pour vivre en paix.
            Alors demandera-t-on : que faire de la loi ? Que faire des dix commandements ? N’est-ce pas la base de notre vie de croyants dans le monde ?
            Jésus trace deux fois sur le sol avec son doigt. Non qu’il se prenne pour Dieu, mais ce faisant, il rappelle le contexte de la loi et son utilité. Ces tables de pierre sur lesquelles Dieu trace avec son doigt des commandements pour son peuple, sont impossibles à tracer par l’être humain. Jésus ne trace pas sur la pierre, mais sur le sol, sur la terre des humains. Il remet à sa place l’application de la loi. Elle n’est recevable et utile que si elle est pour l’humain. Ensuite, il trace une deuxième fois, pour rappeler que ces fameuses tables de pierre sont d’abord été brisées par le peuple de Dieu : elles sont invivables si elles sont écrasantes.
            Ainsi, Jésus montre que la relation à ce que Dieu nous commande n’est valable que dans la vie et la conscience de chacun. Comme il a renvoyé les accusateurs à leur conscience, non pas vers une norme pour tous mais vers une promesse pour chacun, Jésus redonne à la femme, qui a manqué de mourir par l’arrogance de tous les autres, le pouvoir de mener sa propre vie. C’est à elle d’essayer de vivre de façon à sentir en elle une bonne bonne conscience, celle qui vous murmure au cœur : « tu as fait au mieux dans les circonstances humaines dans lesquelles tu étais ». Entre Jésus et elle, l’écriture est au centre, non comme une accusation, mais comme un symbole qui réunit les êtres dans la paix du sabbat, ce sabbat dans lequel Dieu dit en voyant sa création que « cela est bon » ; cette tranquillité de la confiance, cette véritable conscience humaine dans laquelle l’alliance est véritablement vécue.
            Le voici le libéralisme théologique : il est dans ce mouvement qui nous fait aller en conscience vers ce qui est notre vocation propre, ce qui nous semble juste, non pas pour exercer notre force sur les autres, mais pour trouver en nous la paix que Dieu promet à chacune, à chacun, dans la fidélité d’une alliance.

                                                           AMEN.

Orgue
 
Cantique Louange et prière « Dieu des grâces éternelles  », 292 strophes 1, 2, 3 [cliquer ici]

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Musique : Orgue

Prière d’intercession : ...

Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.
 
Bénédiction finale
Recevons la bénédiction de Dieu :
Le Seigneur qui fait grâce nous bénit et nous garde.
 
Musique : Orgue

Sortie

Paroles des chants du Culte du 18 mai 2025

Répons : Salutation

Psaume : Le Psautier français n°92 « Oh ! que c'est chose belle », Strophes 1 à 4

[Pour écouter, cliquer ici]


1 - Oh ! que c'est chose belle
De te louer, Seigneur,
De chanter ta splendeur
Au milieu des fidèles ;
Quand le jour vient à naître,
D'annoncer ta bonté,
Et ta fidélité
Quand la nuit va paraître.

2 - Tes œuvres surprenantes
Ont réjoui mon cœur,
Et je dirai, Seigneur,
Leur sagesse étonnante.
Tes pensées sont profondes ;
Plus il les étudie,
Plus l'homme est interdit :
Ta main garde le monde.

3 - Si les méchants fleurissent
Comme l'ivraie des champs,
Et si des arrogants
Les projets réussissent,
C'est pour qu'ils disparaissent
Par la mort emportés
Et que soient dévoilés
Les plans de ta sagesse.
 
4 - Tu oins d'une huile fraîche
Le front de ton enfant ;
On le voit rayonnant,
Vigoureux comme un cèdre.
Sa gloire et sa richesse
Sont d'orner ta maison ;
Tes fruits, chaque saison,
Combleront sa vieillesse.

Répons : Volonté de Dieu

Répons : Repentance

Répons : Grâce

Répons : Confession de foi

Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2

Écouter l'enregistrement en cliquant ici

Strophe 1
Seigneur, dirige et sanctifie
Toute la vie
De ces enfants.
Que ta lumière
Sur leur carrière
Brille en tout temps !
Que, sous ta garde et sous tes ailes,
Ils soient fidèles,
Forts et constants !

Strophe 2
Soumets leur âme à l’Évangile,
Au joug facile,
Plein de douceur.
Fais-leur entendre
L’appel si tendre
De leur Sauveur.
Que, pour répondre à sa promesse,
Ils aient sans cesse
Le même cœur !

Cantique : Louange et Prière n°297 « Dieu des grâces éternelles », Strophes 1 à 4

1 - O Dieu des grâces éternelles !
Le temps est proche où ton amour
Fera toutes choses nouvelles,
Prépare-nous pour ce grand jour.
Au vrai bonheur tu nous appelles,
O Dieu des grâces éternelles !

2 - Auprès des sources de la vie,
Jésus fait paitre ses troupeaux,
Du berger la voix est suivie,
Par les brebis et les agneaux ;
Allons à lui nous qu’il convie,
Auprès des sources de la vie.

3 - Celui-là vit, ô Dieu ! qui t'aime,
Car ne pas t'aimer, c'est la mort ;
Il vit, et son heure suprême
Est sa paisible entrée au port.
Puisqu'en aimant tu vis toi-même,
Celui-là vit, ô Dieu ! qui t'aime.

4 - La foi doit se changer en vue,
Une autre aurore suit le soir :
Ainsi la grâce est attendue,
Ainsi la gloire est notre espoir.
Regardons plus haut que la nue,
Et que la foi se change en vue !

Répons : Bénédiction

Paroles des répons du temps de Pâques

Après la salutation
Répons : « Ô Seigneur, ta fidélité » (Ps. 36, str.1).

Ô Seigneur, ta fidélité
Remplit les cieux et ta bonté
Dépasse toute cime.
Ta justice est pareille aux monts,
Tes jugements sont plus profonds
Que le plus grand abîme.
De la puissance du néant,
Tu veux sauver tous les vivants,
Toute chair, toute race ;
Les hommes se rassembleront,
Autour de toi ils trouveront
Leur paix devant ta face.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (Arc-en-Ciel n°484, str.3)

Proclame ta Parole,
Lumière pour nos vies;
Rassemble tous tes membres,
En un seul corps unis,
Et fais de tous les hommes
Tes instruments de paix
Pour restaurer le monde
Selon ta volonté !

Après la prière de repentance
Répons : «Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.1).

Mon Rédempteur est vivant,
C’est en lui seul que j’espère.
La mort le tenait gisant
Dans l’étreinte de la terre.
Mais Dieu reste le plus fort,
Jésus a vaincu la mort.

Après l’annonce de la grâce
Répons : «Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.2).

Je ne craindrai désormais
Aucun pouvoir de ce monde
Car tu nous donnes ta paix
Où toute autre paix se fonde.
Garde-nous dans ta clarté,
O Jésus ressuscité.

Après la confession de foi 
Répons : «Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.3).

Dans ma vie de chaque jour,
Je partagerai ta gloire ;
Je vivrai dans ton amour
Le bonheur de ta victoire
Et dans ton éternité,
Nous chanterons ta beauté.

Après la bénédiction
Répons : « Ô Seigneur, tu nous as fait voir » (Ps. 68, str.5).

O Seigneur, tu nous as fait voir
Et ton amour et ton pouvoir
Dans mainte délivrance.
Fais-nous voir encore aujourd’hui
L’œuvre que ton amour construit
Et quelle est ta puissance.
Toute la terre et tous les cieux
Ensemble tournés vers leur Dieu
Célèbrent sa présence :
A toi qui fais notre bonheur,
A toi, grand Dieu, soient tout honneur,
Force et magnificence.

Lecture de la Bible

Évangile selon Jean, chapitre 8, versets 1-11 [NBS]

1 Jésus se rendit au mont des Oliviers. 
2 Mais dès le matin, il retourna au temple, et tout le peuple vint à lui. S'étant assis, il les instruisait.
3 Alors les scribes et les pharisiens amènent une femme surprise en adultère, la placent au milieu 
4 et lui disent : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. 
5 Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi, donc, que dis-tu ? 
6 Ils disaient cela pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus se baissa et se mit à écrire avec le doigt sur la terre. 
7 Comme ils continuaient à l'interroger, il se redressa et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre ! 
8 De nouveau il se baissa et se mit à écrire sur la terre. 
9 Quand ils entendirent cela, ils se retirèrent un à un, à commencer par les plus âgés. Et il resta seul avec la femme qui était là, au milieu. 
10 Alors Jésus se redressa et lui dit : Eh bien, femme, où sont-ils passés ? Personne ne t'a donc condamnée ? 
11 Elle répondit : Personne, Seigneur. Jésus dit : Moi non plus, je ne te condamne pas ; va, et désormais ne pèche plus.]

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