Ressusciter à tout âge

Marc 5:21-43

Culte du 24 septembre 2023
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

24 septembre 2023
577ème jour de la guerre en Ukraine

« Ressusciter à tout âge »

Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
avec Aurélien Peter organiste
Confession de foi de Chantal
Baptême d’Alice
Sainte Cène

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Musique : Orgue

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu, notre Père, en son Fils Jésus, notre frère.

Accueil
Louange à Dieu lue par les parrain et marraine d’Alice :

PSAUME 8
1 Au chef de chœur, Sur la guittith. Psaume de David.
2 Éternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la terre !
   Toi qui établis ta majesté au-dessus des cieux.
3 Par la bouche des enfants et des nourrissons,
   Tu as fondé ta force à cause de tes adversaires, 
   Pour imposer silence à l'ennemi et au vindicatif.
4 Quand je regarde tes cieux, ouvrage de tes mains, 
   La lune et les étoiles que tu as établies :
5 Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui ? 
   Et le fils de l'homme, pour que tu prennes garde à lui.
6 Tu l'as fait de peu inférieur à Dieu, 
   Et tu l'as couronné de gloire et de splendeur.
7 Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains,
   Tu as tout mis sous ses pieds,
8 Les brebis comme les bœufs tous ensemble,
   Et même les bêtes des champs,
9 Les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
   Tout ce qui parcourt les courants marins.
10 Éternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la terre !

Psaume : Psautier Français n°84 « Dans ta maison je suis heureux », strophes 1 à 4  [cliquer ici]

Accueil de Chantal
Chère Chantal, c’est avec beaucoup de joie et beaucoup d’émotion qu’au nom de l’assemblée réunie ici aujourd’hui et au nom de ma consœur qui n’a pas pu être avec nous, je t’accueille dans l’Église Protestante Unie de France à l’Oratoire du Louvre ; c’est étrange de dire ces mots d’accueil alors que nous nous côtoyons tellement souvent dans les divers lieux de partage de cette église. Mais il y a un temps pour chaque chose sous le soleil et aujourd’hui c’est le temps de poser des mots sur le parcours que tu as fait jusqu’à aujourd’hui dans l’amitié et la foi avec cette communauté. Ces mots ce sont les tiens et c’est donc tout naturellement que je te laisse la parole.
 
Confession de foi de Chantal : ...

Imposition des mains :
Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son fils Jésus Christ afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle.

Liturgie du baptême

Accueil des parents d’Alice
Aude et Alexis, nous nous connaissons depuis déjà longtemps car nous avions partagé le chemin vers votre bénédiction de mariage. Aujourd’hui, vous demandez le baptême pour votre fille, avec ses parrain et marraine. Venez me rejoindre. L’Église, aujourd’hui, accueille votre souhait avec joie.

Chant spontané : [cliquer ici]

Institution du baptême
Voici la volonté de Jésus-Christ pour son Église :

« Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.
Allez de toutes les nations faites des disciples.
Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit 
et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné.
Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

Instruction

Chers amis, Votre enfant va être baptisée au nom du Père qui lui donne le souffle de vie.
Elle va être baptisée au nom du Fils, Jésus-Christ, mort et ressuscité pour elle , et qui l'appelle à son service.
Elle va être baptisée au nom du Saint-Esprit qui fera naître en elle (nous le souhaitons) la foi, l’espérance et l’amour.

L’eau qui est ici est de l’eau ordinaire, mais avec la Parole de Dieu, cette eau devient l’eau du sacrement du baptême, signe visible d’une grâce invisible, eau d’une nouvelle naissance avec Dieu.
Chaque jour notre baptême nous rappelle qu’ensemble nous vivons de son amour.

Baptême d’Alice
Alice, je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.

Imposition des mains
Alice, pour toi aussi cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».

Vœux des parents d’Alice

Éternel, nous te louons et nous te disons notre joie et notre reconnaissance pour la venue au monde d'Alice.
Devant l'innocence d'un petit enfant qui attend tout de nous, nous mesurons notre fragilité et la grandeur de la mission qui nous est confiée.
Éternel, tu fais briller sur elle ta lumière et à travers elle tu nous donnes la joie.
Aujourd'hui Alice nous souhaitons confier ton chemin de foi à la Communauté. Puisse-t-elle t'accompagner par les valeurs qu'elle porte pendant toute ta vie, qu'elle représente un repère pour toi.
Que ton parrain et ta marraine t'éclairent dans tes doutes, te soutiennent dans tes difficultés et partagent tes joies.
Alice, Dieu te donne son amour et nous aurons, nous parents, un amour éternel pour toi.
 
Exhortation à l’assemblée

Frères et sœurs, voici Alice. 
Par ce baptême, nous attestons qu’elle est enfant de Dieu.
Elle est ici chez elle, vous êtes sa famille spirituelle.
Vous lui accorderez, ainsi qu’à ses proches, le soutien de votre prière.
Aucune contrainte ne la retiendra dans la communauté chrétienne, mais si elle venait à s’en séparer, vous affirmerez qu’elle peut toujours y retrouver sa place. Vous serez ainsi pour elle, des témoins de l’amour de Dieu.

Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2 [cliquer ici]
 
Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.
 
Lecture de la Bible : Évangile selon Marc, chapitre 5, versets21-43 [cliquer ici]

Cantique : Louange et Prière n°178 « Qu’aujourd’hui toute la terre », Strophes 1, 3, 4, 6 [cliquer ici]

Musique : Orgue

Prédication : Ressusciter à tout âge

            Une femme qui, en pleine maturité, choisit de se laisser saisir par la grâce de Dieu et une petite fille encore un nourrisson, qui reçoit le signe visible de la grâce invisible de Dieu : voilà ce que ce jour nous a permis de partager ce matin dans cette église où quiconque est accueilli sans condition. Et comme un écho biblique : Deux femmes, dans l’Évangile de Marc, l’une adulte et malade depuis douze ans et l’autre enfant, âgée de l’âge même de la maladie de l’autre et qu’on tient pour morte durant quelques instants. Comment ce récit nous est-il donné ? Comment le tissage de ces vies et de ces récits de vie nous est-il donné ?
            Il faut que je vous dise que nous avons choisi, il y a longtemps, ce texte avec Chantal dans son chemin vers ce jour. Sans penser qu’une petite fille se ferait baptiser précisément le même jour.
            Bien sûr rien de comparable entre le drame qui se joue pour la femme qui touche le vêtement de Jésus et bien sûr, aucune crainte pour la petite Alice quant à sa santé à la différence de ce qui se passe pour l’enfant de l’Évangile de Jean ; mais le petit miracle, c’est que l’Évangile rapproche deux destins féminins à des âges différents pour faire résonner en nous la force de la résurrection et que deux destins féminins se présentent dans notre communauté ce jour même.
Cette nouvelle vie qui s’ouvre pour l’une et l’autre des héroïnes bibliques est aussi une nouvelle vie pour nos héroïnes du jour. Mais voyons cet étrange récit.

            D’abord, une fillette qui est au plus mal, puis une histoire de femme qui perd du sang, puis de nouveau la fillette. Le bibliste J. R Edwards appelle cela délicieusement « Markian sandwiches », « Les sandwiches à la mode de Marc » si vous voulez. Il a étudié cette drôle de façon d’emboîter les récits et s’est aperçu que lorsque l’Évangéliste Marc a recours à ce procédé, le récit B emboîté dans le récit A donne sa signification à l’ensemble.

            Alors, que dit-il ce récit B ? Il raconte qu’une femme atteinte de règles irrégulières se faufilait dans la foule pour venir toucher le pan du manteau de Jésus afin d’être sauvée. On se demande, de nos jours, pourquoi ce serait si grave. Même si notre société est enfin en train de reconnaître que quelques jours par mois les femmes ont parfois besoin de quelques heures de repos pour des particularités physiologiques qu’elles n’ont pas choisies et qui font pourtant partie de leur vie jusqu’à une date tardive de leur vie.
            Ce récit nous livre la détresse bien réelle de cette femme. Dans son contexte, cette femme est en impureté perpétuelle si l’on regarde la loi religieuse sous laquelle elle vit. Dans Lévitique 15, 25 on lit que tout ce qui concerne les règles des femmes les rend impures ainsi que tout ce qu’elles touchent pendant sept jours. Toutefois, dans le Talmud de Babylone, plus récent que l’Évangile de Marc, mais qui laisse entrevoir son origine antique il est écrit que : « la femme dont les menstrues ne sont pas régulières ne doit pas avoir de relations sexuelles, elle ne peut prétendre à sa dot, ni au fruit de ses biens propres, ni à une pension, ni à compensation pour l’usure de sa garde-robe ; son mari doit la renvoyer et ne jamais la reprendre. »

            Bref, cette femme devient de fait une marginale, précaire et ostracisée. À quelle vie peut-elle prétendre ? Dans une impasse, elle a l’audace, un certain jour où la foule est nombreuse, de venir toucher le vêtement de Jésus. Dans d’autres Évangiles, on précise que l’on touche le pan du manteau de Jésus ce qui revient à toucher les ציצת tsitsit, les houppes qui pendent au טַלִית talit, le châle qui lui sert de manteau. Ces houppes sont, dans la tenue vestimentaire des hommes juifs de cette époque, des rappels symboliques de la loi de Moïse. La femme hémorroïsse vient toucher Jésus dans son observance de la loi. Ce récit n’a rien d’un récit de miracle, ni par sa structure, ni son but dont Jésus ne sait rien ; il se fait surprendre et quand la femme dira qu’elle est guérie, sa parole ne valant rien devant les autorités religieuses, parce qu’elle est une femme, elle n’accrédite pas que Jésus a accompli un miracle. Ce que fait la femme en tremblant, c’est une תשובה téchouva. C’est-à-dire qu’elle avoue son impureté et ce qu’elle a fait à Jésus comme si elle le faisait devant Dieu. Cette notion de repentir est particulièrement présente lors de la fête du grand pardon, le יוֹם כִּיפּוּר‎, Yom Kippour, moment de profond repentir des fidèles qui peuvent demander pardon directement à ceux qu’ils ont offensés. Ce jour du pardon, le Jour, comme on l’appelle aussi, commence pour nos frères et sœurs juifs ce soir même.

Dans son article de 2016 "Deux guérisons un jour de Kippour", Thierry Murcia démontre que ces guérisons emboîtées se déroulent un jour de Kippour et, pour le prouver, il remonte à un emboîtement plus large encore, en recourant à l’histoire qui précède les deux récits de miracles : le possédé guéri par Jésus et dont les légions d’esprits impurs vont se placer dans des porcs, lesquels se précipitent dans le vide. Ce jour là, tout le troupeau meurt. Tout cela fait furieusement penser à ce rite du Yom Kippour qui consiste à tirer au sort entre deux boucs et en envoyer un à Azazel, c’est-à-dire au diable, chargé des péchés, des fautes de tout le peuple. On peut se demander ce que devient le bouc malchanceux, et où il termine sa course ; eh bien, il est précipité dans le vide pour être sûr qu’il ne revienne jamais.

            Et la petite fille ? Que vient faire son histoire dans ce sandwich de récits bibliques ? On la croit morte, ce qu’elle n’est pas. Jésus insiste pour entrer voir et finit par dire « talitha koum », en araméen « jeune fille réveille-toi », puis « donnez-lui à manger ». Là encore, rien de très miraculeux au bout du compte. Mais si cette histoire se déroule un jour de Kippour, cela prend tout son sens en effet, c’est la seule fête où le jeûne est obligatoire, et on initia les enfants à jeûner quelques heures à partir de dix ans ; mais à douze ans, ils devaient jeûner comme des grands.
            Cette jeune fille est inanimée à cause d’une jeûne qu’elle ne supporte pas. De la mort à l’hypoglycémie, le drame perd tout à coup son intensité et ceux qui se moquaient de lui parce qu’ils ne croyaient pas à la mort de la petite, se retrouvent du côté du ridicule. Sont-ils si incapables de critiquer l’usage qu’ils font de la loi ?

            Dans cette chorégraphie à la mode de Marc, ces récits nous montrent que Jésus réinterprète le Kippour, le grand pardon, et il nous invite à y voir le pardon de Dieu pour les êtres humains et non contre eux. Il transgresse toutes les règles de pureté pour se placer délibérément avec celles et ceux qui souffrent de l’interdit et du mauvais usage de la loi. Le possédé vit parmi les morts, la femme est en impureté perpétuelle et la maison du chef de la synagogue est impure parce qu’une jeune fille est censée y être morte.
            Jésus passe dans tous ces récits, tel le bouc émissaire de la fête de Kippour et démystifie le mal dont on se sert pour asservir les plus faibles de la société d’alors : les malades et les femmes. En compromettant sa pureté rituelle, il prend sur lui ce qui est invivable dans la loi des hommes pour redonner la vie à ces êtres dont on nie une part de l’existence comme si cette part dépendait d’eux alors qu’elle les précède. Il redonne vie au possédé qui vit dans les tombeaux et qui est atteint d’un mal contre lequel il ne peut rien, comme il la redonne à la femme qui est elle aussi impuissante à changer ce qui dérange tant la logique de sa société basée sur la procréation, ainsi qu’à la jeune fille de douze ans qui a besoin de manger plutôt que de jeûner si elle veut pouvoir tenir debout. En relevant les contradictions intenables d’une loi devenue injuste à force de ne pas prendre en compte l’humanité de chacun, Jésus accomplit le pardon de Dieu sans faire porter le poids d’une loi accablante à ces êtres fragiles qui ont besoin d’un salut. Il rappelle la valeur libératrice de la loi de Moïse. Mais ce faisant, il sépare le véritable mal, dont les êtres ne sont pas responsables, de la culpabilité construite par des règles religieuses et sociales.

            Si ces récits sont des exemples qui valent pour des thèses en faveur d’une grâce de Dieu qui précède la loi religieuse des hommes, alors l’emboîtement des récits fait de l’histoire de la femme hémorroïsse la clé du Kippour. Elle est sauvée par la seule déclaration personnelle de son salut, par sa téchouva intime. Le pardon de Dieu est une affaire entre la foi de cette femme et Dieu et aucun dignitaire d’aucun temple ne peut règlementer ce fait. Jésus affirme : « ta foi t’a sauvée ». Et ce rappel indique pour la jeune fille qu’on croyait morte que ce salut de Dieu est là pour que chacun puisse être relevé devant Dieu « talitha koum », « jeune fille, réveille-toi ! ».
            Alors, qu’annonçons-nous dans nos religions encore aujourd’hui ? Des règles pour contraindre à l’impossible ? le mythe d’une humanité parfaite que l’observance des dogmes permettrait de diviniser ?
Quelle est cette eau dont nous baptisons les enfants et les adultes ? Est-ce l’eau lustrale du Temple qui cherche à purifier ce qui nous semble impur ou l’eau d’un baptême qui rappelle la parole de grâce de Dieu : « Celui-ci, celle-ci est mon enfant bien-aimé, en lui j’ai mis ma joie ! »

            Aujourd’hui, nous avons entendu la parole sincère d’une femme et sa relation à cette grâce qui redit sans cesse à chacun : « réveille-toi, tiens-toi debout, tu es aimé tel que tu es ».
            Aujourd’hui nous avons annoncé cette grâce à une toute petite fille qui sera une fillette de douze ans un jour et une femme plus tard, et à chaque âge de sa vie, elle aura besoin de cette parole de grâce de celles et ceux qui déclarent croire en un Dieu qui libère. Serons-nous là pour démasquer le ridicule d’une religion qui place l’essentiel dans des dogmes qui contraignent sans libérer ? Serons-nous là pour affirmer que seule son dialogue libre avec Dieu fait autorité ? Serons-nous là pour dénoncer les regards qui utilisent Dieu pour mieux culpabiliser et manipuler les consciences ?

             Chantal et Alice marchent dans le peuple immense des enfants de Dieu, chacune à leur façon, elles inventeront demain sans renoncer à quelque partie de leur vie. C’est complètes et entières que Dieu les aime et les accueille, avec leurs forces et leurs faiblesses, avec leur corps, leur sensibilité, leur affectivité et tout ce qui reste à découvrir dans leur vie. Alors, comme dans une résurrection qui n’en finit jamais, à chaque âge, que cette communauté puisse leur dire avec foi les paroles qui écartent d’elles les fausses morts : « talitha koum ! »                 

AMEN.


Musique : Orgue
 
Cantique : Louange et Prière n°172 « Célébrons l’Éternel », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]

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Offrandes
Musique : Orgue

Liturgie de sainte-cène

Préface (d’après un texte adapté de Wilfred Monod)

Quel rêveur, quel réformateur, quel anarchiste, a jamais proposé d’inviter le patron et le manœuvre au même repas, pour les faire boire à la même coupe ? Et pourtant, la sainte cène opère ce miracle ; l’éboueur y porte la coupe à ses lèvres et la passe au député, qui boit après lui… Dans la simplicité de cet acte sans phrases, il y a quelque chose de surnaturel, et qui nous dépasse au point de nous troubler étrangement. L’Evangile y apparaît comme l’énergie égalitaire par excellence. Jusque-là, seule la mort pouvait prétendre nous rendre tous égaux face à elle. Toutefois, la mort crée, brutalement, une égalité involontaire entre les personnes, tandis que l’Évangile suscite, harmonieusement, une égalité des vivants consciente et volontaire. Cette communion que nous célébrons tous autour de cette table est un bouleversement de l’ordre social, un ferment de réformes sans limites, une image de l’humanité future, le germe de la “nouvelle terre où la justice habitera”.

Répons : Pare-toi pour une fête  [cliquer ici]

Institution

Le soir, avant d’être livré, il a pris du pain, et, après avoir rendu grâces, il l’a donné à ses disciples en disant : “Ceci est mon corps, livré pour vous”. De même, à la fin du repas, il a pris la coupe, et, après avoir rendu grâces, il la leur a donnée et a dit : “Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui est répandu pour beaucoup, pour la rémission des péchés. Faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.

Élévation

Pour faire la bouchée de pain qui nous est offerte à la table sainte, il a fallu presque un an d’efforts et de collaboration obstinée avec la pluie et avec les rayons du soleil, et tout le travail des hommes, du grainetier à l’agriculteur, du semeur au moissonneur, du transporteur au distributeur, du grossiste au meunier, du meunier au boulanger, du boulanger à cette table.
Ce pain est la nourriture la plus noble qui existe ; c’est le sacrement de la communion avec la nature généreuse et c’est le sacrement de la solidarité humaine, solidarité avec l’humanité au travail, qui a permis que cette nourriture soit sur cette table. Mais ce pain est aussi le symbole d’une inégalité meurtrière. Qui possède le pain, est maître de celui qui ne le possède pas. 
Le morceau de pain est au centre du monde ; le jour où toute l’humanité sera pleinement assurée d’en manger, marquera l’avènement du genre humain à la dignité humaine ; c’est alors qu’il se dégagera, définitivement, de l’animalité. Ce pain et cette coupe sont au centre du monde pour nous ce matin, comme pour beaucoup de chrétiens qui célèbrent ce même repas en ce même jour : par le fruit de la vigne, par les épis de blé et le travail des hommes, nous nous souvenons de Jésus-Christ, qui s’est présenté à nous comme le Pain vivant, et comme la vigne.

Répons : Jésus, ta voix nous convie [cliquer ici]

Invitation
Vous êtes toutes et tous invités au repas du Seigneur, c’est lui qui nous convie. Formons un cercle autour de ce lieu de prière pour communier en mémoire de lui.

Notre Père 
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton Nom soit sanctifié,
que ton Règne vienne,
que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
Pour les siècles des siècles, amen.

Cantique : Louange & Prière n°150 « A toi la gloire », strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Action de Grâce :
Nous te rendons grâces pour ce repas que nous avons partagé,
Il nous a parlé de ton Évangile,
Il nous a montré ton amour,
Il nous a annoncé ton salut.
Nous te rendons-grâces,
Car, si tu es le Maître, pour nous, tu es devenu serviteur.
Enseigne-nous la liberté et l’humilité
Qui nous permettront de devenir à notre tour serviteurs de nos frères.
Amen. 
 
Bénédiction
Recevez la bénédiction de la part du Seigneur :
L’Éternel vous bénit et vous garde.

Répons : Bénis Ô Dieu nos routes [cliquer ici]

Musique : Orgue
Sortie

Paroles des chants du dimanche 24 septembre 2023

Psaume : Psautier Français n°84 « Dans ta maison je suis heureux », strophes 1 à 4.

Strophe 1
Dans ta maison je suis heureux,
Elle est le désir de mes yeux,
Ici, je cherche ta présence
Longtemps mon cœur t’a réclamé,
Sa joie est de te retrouver,
Il crie à toi, plein d’espérance.
Ainsi revient en la saison
Le passereau vers la maison.

Strophe 2
Heureux qui grave dans son cœur
Le chemin qui mène au Seigneur,
Le chemin de l’humble service.
Pour lui la source jaillira,
Et l’eau du ciel l’arrosera,
Dans la vallée la plus aride.
Dieu guidera jusqu’à la fin,
Au long des jours, le pèlerin.

Strophe 3
Seigneur, qui règne dans les cieux
Et nous écoutes dans ce lieu,
Exauce-nous, sois notre garde.
A toi nos cœurs ne cachent rien ;
Quand tu regardes vers les tiens,
A ton Messie d’abord regarde :
Vois son visage couronné,
Vers lui notre espoir est tourné.

Strophe 4
Qui veut sur ton bras s’appuyer,
A pour soleil, pour bouclier,
Le rayonnement de ta grâce.
Le dernier de tes serviteurs
Enfin découvre son bonheur
A se tenir devant ta face.
Dans ta maison, un jour vaut mieux
Que mille jours en d’autres lieux.

Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2

Écouter l'enregistrement en cliquant ici

Strophe 1
Seigneur, dirige et sanctifie
Toute la vie
De ces enfants.
Que ta lumière
Sur leur carrière
Brille en tout temps !
Que, sous ta garde et sous tes ailes,
Ils soient fidèles,
Forts et constants !

Strophe 2
Soumets leur âme à l’Évangile,
Au joug facile,
Plein de douceur.
Fais-leur entendre
L’appel si tendre
De leur Sauveur.
Que, pour répondre à sa promesse,
Ils aient sans cesse
Le même cœur !

Cantique : Louange et Prière n°178 « Qu'aujourd'hui toute la terre » strophes 1, 3, 4 et 6

1 - Qu'aujourd'hui toute la terre
S'égaye au nom du Seigneur,
Qu'à Dieu monte sa prière
Par Jésus le Rédempteur.

3 - Qu’aujourd’hui, remplis de joie,
En écoutant son appel,
Bien des cœurs trouvent la voie
Qui va de la terre au ciel.

4 - Qu'aujourd'hui beaucoup d'esclaves
De l'erreur et de la mort,
Soient tirés de leurs entraves
Par la grâce du Dieu fort !.

6 - Qu'aujourd'hui la paix descende,
Seigneur, sur tous tes enfants,
Et que partout l'on entende
Leurs hymnes reconnaissants !

Cantique : Louange et Prière n°172 « Célébrons l'Eternel », Strophes 1 à 3

Écouter l'enregistrement en cliquant ici

1- Célébrons l'Éternel, 
notre Dieu, notre seul Père,
Tout-puissant créateur 
et des cieux et de la terre !
Ce Dieu d'amour, 
De ses enfants, chaque jour
Veut exaucer la prière.

2- Célébrons Jésus-Christ, 
le chef béni de l'Église !
Qu'à sa divine loi 
toute âme enfin soit soumise.
Ce bon Seigneur, 
Pour notre plus grand bonheur,
Répand sa grâce promise.

3- Célébrons l'Esprit Saint, 
lui qui, sur toute la terre,
Assemble ses enfants 
et de ses dons les éclaire,
Et les unit 
En un seul corps, qu'Il bénit
Par Sa force et Sa lumière.

4- Seigneur Dieu trois fois Saint, 
que chaque chrétien fléchisse
Devant Toi les genoux, 
et T'adore et Te bénisse !
D'un même cœur 
Célébrons tous le Seigneur.
O grand Dieu, sois-nous propice !

Cantique : Louange et Prière n°150 « A toi la gloire », Strophes 1 à 3

[Pour écouter ce cantique sur le site de L'Oratoire, cliquer ici]

Strophe 1
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.
Brillant de lumière,
L’ange est descendu ;
Il roule la pierre
Du tombeau vaincu.
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.

Strophe 2
Vois-le paraître :
C’est lui, c’est Jésus,
Ton Sauveur, ton Maître ;
Oh ! ne doute plus !
Sois dans l’allégresse,
Peuple du Seigneur,

Et redis sans cesse
Que Christ est vainqueur.
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.

Strophe 3
Craindrais-je encore ?
Il vit à jamais,
Celui que j’adore,
Le prince de paix.
Il est ma victoire,
Mon puissant soutien,
Ma vie et ma gloire :
Non, je ne crains rien.
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.

Paroles des répons du temps de l'Église (avec Cène)

Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1)

Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)

Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)

J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2)

Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles  ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !

Après la confession de foi
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)

Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Cène
« Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)

Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.

Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !

Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Lecture de la Bible

Evangile selon Marc, chapitre 5, versets 21 à 43

La fille de Jaïros et la femme qui touche le vêtement de Jésus

21 Jésus regagna l'autre rive en bateau, et une grande foule se rassembla auprès de lui. Il était au bord de la mer. 
22 Un des chefs de la synagogue, nommé Jaïros, arrive ; le voyant, il tombe à ses pieds 23 et le supplie instamment : Ma fille est sur le point de mourir ; viens, impose-lui les mains, afin qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. 
24 Il s'en alla avec lui. Une grande foule le suivait et le pressait de toutes parts. 
25 Or il y avait là une femme atteinte d'une perte de sang depuis douze ans. 
26 Elle avait beaucoup souffert du fait de nombreux médecins, et elle avait dépensé tout ce qu'elle possédait sans en tirer aucun avantage ; au contraire, son état avait plutôt empiré. 
27 Ayant entendu parler de Jésus, elle vint dans la foule, par-derrière, et toucha son vêtement. 
28 Car elle disait : Si je touche ne serait-ce que ses vêtements, je serai sauvée ! 
29 Aussitôt sa perte de sang s'arrêta, et elle sut, dans son corps, qu'elle était guérie de son mal.
30 Jésus sut aussitôt, en lui-même, qu'une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule et se mit à dire : Qui a touché mes vêtements ? 
31 Ses disciples lui disaient : Tu vois la foule qui te presse de toutes parts, et tu dis : « Qui m'a touché ? » 
32 Mais il regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela. 
33 Sachant ce qui lui était arrivé, la femme, tremblant de peur, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. 
34 Mais il lui dit : Ma fille, ta foi t'a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton mal.
35 Il parlait encore lorsque arrivent de chez le chef de la synagogue des gens qui disent : Ta fille est morte ; pourquoi importuner encore le maître ? 
36 Mais Jésus, qui avait surpris ces paroles, dit au chef de la synagogue : N'aie pas peur, crois seulement. 
37 Et il ne laissa personne l'accompagner, si ce n'est Pierre, Jacques et Jean, frère de Jacques. 
38 Ils arrivent chez le chef de la synagogue ; là il voit de l'agitation, des gens qui pleurent et qui poussent de grands cris.
39 Il entre et leur dit : Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est pas morte : elle dort. 
40 Eux se moquaient de lui. Mais lui les chasse tous, prend avec lui le père et la mère de l'enfant, ainsi que ceux qui l'accompagnaient, et il entre là où se trouvait l'enfant. 
41 Il saisit l'enfant par la main et lui dit : Talitha koum, ce qui se traduit : Jeune fille, je te le dis, réveille-toi ! 
42 Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – en effet, elle avait douze ans. Ils furent saisis d'une grande stupéfaction. 
43 Il leur fit de sévères recommandations pour que personne ne le sache, et il dit de lui donner à manger.

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