Qui a tué Jésus ?
Luc 22:66-71 , Luc 23:1-33 , 1 Corinthiens 1:22-25
Culte du 30 mars 2025
Prédication de Florence Bondon
Vidéo de la partie centrale du culte
Culte à l'Oratoire du Louvre
30 mars 2025
1130ᵉ jour de la guerre en Ukraine
« Qui a tué Jésus ? »
Culte présidé par la pasteure Florence Bondon
Liturgie et prédication de la pasteure Florence Bondon
Culte accompagné à l'orgue par Aurélien Peter, organiste suppléant
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Orgue
Salutation
Voici venir le temps de reposer nos vies, Dans la Parole
Voici venu le temps de donner de l’espace à notre prière
Voici venu le temps d’accueillir la présence qui nous bénit
Que la paix de Dieu Père, Fils et Souffle saint, Soit avec vous tous !
Et qu’elle nous achemine vers la joie qui est au-dessus de toute joie
Accueil
Bienvenue à chacune et chacun pour ce temps de culte.
Que vous veniez pour la première fois, ou que vous veniez régulièrement, que vous soyez plein de certitudes, ou bien en recherche, ou juste curieux, soyez ici chez vous, dans cette maison où nous sommes rassemblés pour nous ouvrir à la présence de Dieu.
Bienvenue à celles et ceux qui nous rejoignent par le biais du site internet ou celui des réseaux sociaux.
Bienvenue à Aurélien Peter qui nous accompagne ce matin à l’orgue.
Répons [cliquer ici]
Louange
1 Louez l'Éternel !
Louez Dieu dans son saint lieu !
Louez-le dans l'étendue céleste où (se déploie) sa puissance !
2 Louez-le pour ses hauts faits !
Louez-le selon l'immensité de sa grandeur !
3 Louez-le avec la sonnerie du cor !
Louez-le avec le luth et la harpe !
4 Louez-le avec le tambourin et avec des danses !
Psaume : Psautier Français n°92, « Oh ! que c'est chose belle »,strophe 1 à 3 [cliquer ici]
Loi
Ecoutons ce que Dieu veut pour nous te nous donne la force de faire :
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être et de toute ton intelligence
C’est là le commandement le plus grand et le plus important.
Et voici le second commandement
Qui lui est semblable :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Toute la loi de Moïse et tout l’enseignement des prophètes dépendent de ces deux commandements.
Spontané [cliquer ici]
Assurés de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, déposons notre péché :
Universelle, insondable,
Ineffable puissance, Dieu immuable,
Donne la lumière à mon âme sombre et affligée,
Donne l’harmonie au chaos de mon esprit.
Des forces aveuglent en moi me déchirent,
Comme des bêtes sauvages et affamées,
Quand descend lentement le poison des heures,
Sur les cordes agitées de mon cœur.
Voilà que je suis seul dans la nuit muette…
Les étoiles innombrables, la lune pure,
Ne me racontent plus de légendes dorées ;
Le secret du zéphyr, ah ! je l’ai oublié Seigneur !
Toutes les passions errantes du monde,
Assiègent continuellement mon âme…
Persécuté par la vie, privé de foi,
En tout lieu, je te cherche Dieu.
Je veux redevenir un enfant, d’un cœur pur avec toi
Communier de nouveau, t’adorer pour toujours
Lave mes péchés avec test flammes inextinguibles…
Que ton amour se répande sens cesse au plus profond de mon âme.
[Missak Manouchian (10/03/1933)]
Spontané [cliquer ici]
Déclaration du pardon :
Le Seigneur t’arrache à la nuit.
D’une vie pour rien, il t’offre un lendemain
Ouvre-toi à son pardon !
Il t’offrira les gestes féconds,
Sa présence à tes côtés, et son pain à partager.
Spontané [cliquer ici]
Confession de foi
Je crois en un seul Dieu,
Notre Père, le créateur,
Il a pour chacun et pour nous des projets de vie et de joie.
Je crois en Jésus-Christ,
Notre Seigneur et notre frère,
Qui est fils de l'homme et fils de Dieu,
Il vient à nous, il nous aime et il nous sauve.
Je crois en l'Esprit Saint
Qui nous est laissé comme un don gratuit,
Il appelle la foi et fonde l'espérance véritable.
Je crois que par l'amour, la vie touche à la vie éternelle,
Et qu'en Dieu nous demeurons dans la liberté et dans la joie.
Spontané [cliquer ici]
Lecture biblique [cliquer ici]
Cantique : Louange et Prière n°193 « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]
Prière d’illumination
Dieu Notre Père,
Fais-nous oublier les mots usés,
Arrache-nous aux phrases creuses
Donne-nous une parole d’homme,
Une parole qui sache répondre,
Une parole qui sache interroger.
Donne-nous une parole de vie
Modelée par la Parole de ton Fils
Jésus-Christ
Orgue
Prédication : Qui a tué Jésus ?
Qui a tué Jésus ? La question peut paraître étonnante, et c’est assez rare que l’on aborde la mort de Jésus sous cet angle. Certes la Bible ce n’est pas le Cluedo. Pourtant elle n’a de cesse de nous questionner.
Si la tradition nous a habitué à nous offrir des réponses toutes faites, la lecture attentive de ces textes vient remettre en cause bien des interprétations habituelles.
Et, l’interprétation de la mort de Jésus a pu avoir de nombreuses conséquences, tant dans l’histoire que dans la théologie.
Certaines réponses à cette question ont servi à justifier les pires de crimes, tout particulièrement lorsque l’on a si longtemps répondu que c’était les juifs qui avaient tué Jésus.
1 - Donc première hypothèse : les juifs seraient-ils responsables de la mort de Jésus ? À la lecture des évangiles, c’est bien plus complexe. Certes les autorités religieuses du judaïsme de cette époque semblent bien chercher à l’éliminer, mais elles sont loin de représenter tous les habitants de la Judée et de la Galilée. Les Romains : Pilate essaie par tous les moyens d’épargner Jésus. Mais les cris de la foule lui font craindre une émeute. Devant la pression, il cède tout en se dédouanant. Il fait clairement ce geste dans l’Évangile de Matthieu, geste qui devient un symbole : il se lave les mains et dit : « je suis innocent du sang de cet homme » (Mt 27:24). La foule qui hurle « crucifie-le ». Mais ces phénomènes de masse font que, individuellement, personne n’a vraiment l’impression d’être responsable. Et pourtant, c’est bien cette foule qui pousse Pilate à sa décision. D’ailleurs lorsque Pilate envoie Jésus chez Hérode, celui-ci ne trouve rien à lui reprocher. Il le renvoie à Pilate.
Et « les juifs » sont tout à fait partagés, comme on le voit tout au long de l’Évangile. Dans l’Évangile de Luc au moment de la mise à mort de Jésus, c’est assez clair : il y a ceux qui vocifèrent « crucifie-le », et ceux qui pleurent. À l’image des deux larrons qui entourent Jésus, l’un se moque et l’autre au contraire reconnaît en Jésus un juste : « celui-ci n’a rien fait de mal » (Luc 23:41). Il y a la foule des rameaux qui accueil Jésus triomphalement et ceux qui quelques jours plus tard veulent le crucifier.
Quant aux autorités religieuses, elles n’avaient pas la possibilité de mettre Jésus à mort : les pleins pouvoirs étaient détenus par les Romains. Pourtant sans elles rien ne se serait passé. Donc ces autorités ont largement contribué à la crucifixion de Jésus. Les principaux sacrificateurs, les scribes, le grand prêtre, le sanhédrin c’est eux qui le recherchent, qui l’arrêtent. Mais s’ils veulent que Jésus meure, ils ne veulent pas en prendre la responsabilité. Ils s’en remettent aux Romains, ce qui était la loi en vigueur.
2 - Les Romains : Pilate essaie par tous les moyens d’épargner Jésus. Mais les cris de la foule lui font craindre une émeute. Devant la pression, il cède tout en se dédouanant. Il fait clairement ce geste dans l’Évangile de Matthieu, geste qui devient un symbole : il se lave les mains et dit : « je suis innocent du sang de cet homme » (Mt 27:24). La foule qui hurle « crucifie-le ». Mais ces phénomènes de masse font que, individuellement, personne n’a vraiment l’impression d’être responsable. Et pourtant, c’est bien cette foule qui pousse Pilate à sa décision. Pourtant sans son ordre Jésus ne serait pas mis à mort. Il est le seul décideur, et ce sont bien des soldats romains qui l’emmènent et le crucifient. Donc le pouvoir occupant n’est pas complètement innocent. Donc Pilate aussi est responsable.
3 - La foule qui hurle « crucifie-le ». Mais ces phénomènes de masse font que, individuellement, personne n’a vraiment l’impression d’être responsable. Et pourtant, c’est bien cette foule qui pousse Pilate à sa décision.
4 - Les disciples qui ont tous abandonnés le navire. Pierre en est la plus belle illustration. Lui qui était tout feu, tout flamme, lui qui assurait : « Seigneur, je suis prêt à aller avec toi jusqu’en prison et jusqu’à la mort » (Luc 22:33). Il avait été prévenu. Jésus l’avait averti : « le coq ne chantera pas aujourd’hui, que tu m’auras renié trois fois » (Luc 22:34). Finalement leur silence les rend aux aussi responsables : « La neutralité aide l'oppresseur, jamais la victime. Le silence encourage le persécuteur, jamais le persécuté. » (Elie Wiesel, 10 décembre 1986, Oslo, dans son Discours de remise du prix Nobel de la Paix).
5 - Judas : Judas, le pauvre Judas, la tradition nous parle de sa « trahison » …. Peut-être, mais à y regarder au plus près, il n’est jamais dit que Judas a trahi Jésus. Judas « livre » Jésus et ce n’est pas tout à fait pareil, ce geste de remettre Jésus aux autorités peut également être interprété comme un geste d’incompréhension. Judas serait fidèle au Messie qu’il attend, un Messie triomphant, délivrant don peuple de l’occupant Romain. Lorsqu’il s’aperçoit que Jésus ne répond pas à cette attente, il le livre aux autorités religieuses, afin de le « remettre dans le droit chemin ». C’est une des propositions de lecture de cet épisode. Il existe aussi une lecture qui réhabilite Judas en disant que Jésus devait mourir, et que finalement Judas a fait la volonté de Dieu. Je dois vous dire que ce type d’interprétation me déplait au plus haut point, car elle s’appuie sur une autre thèse qui propose Dieu comme responsable de la mort de Jésus. Cela a presque été également un dogme : c’est ce que l’on nomme l’interprétation sacrificielle de la mort du Christ. Nous y reviendrons dans la dernière partie.
Une question reste : pourquoi Judas ? Il est plutôt inutile, Jésus lui-même le fait remarquer : « J’étais avec vous tous les jours dans le temple, et vous n’avez pas mis la main sur moi » (Luc 22 : 53). Tout le monde savait où était Jésus, pas besoin de Judas pour le trouver. Alors pourquoi cette insistance sur Judas ?
6 - En effet pourquoi Judas ? Et si c’était pour nous interpeller, pour nous mettre face à nous-même. Ce Judas qui a une image figée de Jésus, qui l’enferme dans ses attentes au lieu de se laisser surprendre par l’inattendu, par cet homme qui vient tout bousculer, et nous bousculer en premier. Bien trop souvent nous aussi, nous enfermons Dieu dans nos discours, dans nos dogmes, nos images. Et ce qui est vrai pour Judas, l’est aussi pour les autres « coupables ». Nous sommes faits un peu de chacun d’eux : un peu de ces autorités du temple qui n’acceptent pas qu’on vienne les remettre en cause, que leur autorité soit bafouée. Nous sommes aussi un peu cette foule qui vocifère, et certainement aussi un peu comme les Romains qui veulent dominer les autres. Un peu comme les disciples, dont le silence laisse faire l’innommable.
Mais ce qui les réunit tous c’est leur refus d’assumer leur responsabilité, voire leur culpabilité dans la mort de Jésus. Les autorités juives livrent Jésus aux Romains ; ils savent que seuls les Romains peuvent le mettre à mort et ils font tout pour que cela soit, tout en refusant d’assumer le verdict. Pilate, par lâcheté, va finir par céder ; les disciples par leur silence ne voient probablement pas encore les conséquences de leurs actes. Cela nous renvoie à un autre épisode bien connu, celui du Jardin d’Eden, où l’homme et la femme refusent la responsabilité de leur acte « c’est pas moi, c’est l’autre » ; c’est si humain ! Les enfants le font très bien dès la maternelle. C’est encore aujourd’hui brulant d’actualité. Que ce soit dans l’Évangile ou dans la Genèse, c’est l’attitude qui conduit à la mort.
7 - Finalement, il y a un peu de nous dans chacun de ces protagonistes que nous venons de passer en revue. Aujourd’hui encore nous sommes chacun, chacune responsables de la mort de Jésus. Parce que s’il existe un évènement historique, pour le croyant cette mort est contemporaine. C’est nous qui tuons Jésus ! Pour nous chrétiens, Christ est vivant ! Nous le rencontrons dans nos frères et nos sœurs. Aussi, nous le bafouons chaque fois que nous les maltraitons, chaque fois que nous nous taisons face aux injustices, aux dérives autoritaires, chaque fois que nous refusons la diversité de nos humanités, chaque fois que nous nous accrochons à nos soi-disant vérités, nos dogmes…. La liste est longue. Donc au lieu de chercher le coupable dans le passé, nous pouvons le chercher en nous-même et déposer ces failles, ces manques, ces erreurs devant Dieu dans la confiance, car c’est là le message du Christ vivant : nous sommes aimés de Dieu, pardonnés. C’est cette dynamique qui nous rend à notre humanité toute sa force, qui nous dit qu’elle ne se réduit pas à nos fautes, nos erreurs.
C’est pour cela que la dernière hypothèse que je n’ai qu’à peine évoquée est tout à fait contraire à tout le message biblique.
8 - Dieu serait responsable de la mort de Jésus. C’est l’interprétation sacrificielle. Dieu fait mourir son fils de manière infâme pour laver le monde du péché. Comme si la mort d’un seul, un innocent pouvait sauver tous les autres. C’est le bouc émissaire. J’avoue que je trouve cela effroyable ! Un Dieu qui fait mourir son fils ! Quelle image d’un Dieu cruel qui n’a rien à envier à la soi-disant violence du Dieu de l’Ancien Testament. Un Dieu à l’image des dieux archaïques de l’Orient Ancien, de la Grèce, et même de Rome à l’époque de Jésus. Personnellement je ne peux pas adhérer à cette image de Dieu qui sacrifie son propre fils alors qu’il n’a eu de cesse de nous montrer son amour. Pourtant il y a bien dans la Bible des éléments qui évoquent les sacrifices. Mais pas au sens d’un sacrifice expiatoire, une offrande à Dieu pour expier, où on immole un animal qui nous dédouanerait de nos fautes, péchés, erreurs. Dans ce cas il y a bien mort substitutive de la victime.
Mais il existe également des sacrifices de communion qui ont une tout autre visée. Il s’agit d’un repas que l’on offre à Dieu afin d’être en communion avec lui, et les traces de la notion sacrificielle dans les Écritures sont plutôt à chercher de ce côté.
Le sacrifice fait à Pâques est un sacrifice de communion. Le repas de Pâques rappelle la sortie d’Égypte, la libération. Avec la mort de Jésus il s’agit d’une nouvelle libération ; nous sommes invités à un nouvel exode, une nouvelle alliance avec Dieu.
La question initiale : « qui a tué Jésus » s’est déplacée, il ne s’agit pas tant de savoir qui, mais de donner du sens à cette mort.
Cependant, dans les évangiles on discerne l’idée d’une acceptation progressive par Jésus de sa mort. Cette mort a du sens, mais, en aucun cas, elle n’est une substitution. Jésus ne prend pas la place des hommes. Il fait quelque chose pour eux, il fait quelque chose pour nous. La mort de Jésus c’est l’ultime violence faite à Dieu. Il s’agit bien d’une violence humaine, mais ici aucune catégorie n’est exempte de responsabilité. Juifs, grecs, romains, mais aussi moi, nous ! Or cette ultime violence qui aurait dû logiquement conduire à la violence de Dieu pour venger son Messie est présentée comme le moment où Jésus accepte de se dessaisir du besoin de violence et de vengeance.
À la croix, va mourir le Dieu de la vengeance et de la rétribution et notre image de ce Dieu sanguinaire et jaloux, nos représentations d’un Dieu archaïque. Elle nous coupe de la prétention de connaître Dieu à partir de ses œuvres et des attributs de son être. Cette voie ne présente qu’un Dieu forgé par l’imagination humaine. La croix a pour sens de déloger l’être humain de sa prétention à connaître Dieu par ses propres moyens.
C’est d’ailleurs en parfaite adéquation avec les gestes et les paroles de Jésus vivant qui n’a de cesse de bousculer, de s’opposer, de questionner son geste lors du dernier repas dans l’Evangile de Jean : la puissance dans le service, la puissance et la gloire dans l’amour.
Le corps du crucifié est une folie qui ne saurait entrer dans un système rationnel. Le corps du crucifié est un scandale qui met en échec toutes les représentations de Dieu que le croyant traditionnel peut se forger. La croix est l’écueil sur lequel vient se briser la sagesse des Grecs ou la piété des juifs.
Mais la croix n’est pas la négation de la Résurrection, bien au contraire. La lecture de la croix se fait à partir de la Résurrection. Jésus renverse les valeurs et il annonce sa mort, mais également la victoire sur la mort. Personne ne le comprend, et c’est toujours à lire à partir de l’événement pascal
Christ est vivant ; c’est pour cette raison que la question initiale nous rejoint et nous invite à prendre nos responsabilités.
La question, n’a pas qu’une dimension historique. C’est une question qui nous rejoint : à quel moment je tue Jésus, et à quel moment je le fais vivre ?
Suis-je comme Judas qui cherche à l’enfermer dans mes images, mes projections, mes désirs et je le livre ? Suis-je comme Pierre qui l’abandonne, comme Pilate qui ne trouve rien de mal, mais qui s’en lave les mains, comme la foule qui hurle ? Ou bien suis-je comme Marie Madeleine qui au matin de Pâques est capable de s’extirper de son chagrin pour entendre son appel et répondre à sa mission ? Qui sait le reconnaître dans un simple jardinier ? C’est à dire suis-je capable de reconnaître Christ dans chaque être humain que je rencontre, que je côtoie ? Et suis-je capable d’accepter la main qu’il me tend et de lui tendre la main pour que le monde devienne meilleur, pour que le monde tende vers ce royaume que Dieu espère ?
Amen
Orgue
Cantique : Louange et Prière n°143 « Ô Jésus ta croix domine » (version B), Strophes 1 à 4 [cliquer ici]
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Orgue
Liturgie de Sainte-Cène
Préface
Il est bon et c’est notre joie de remercier Dieu
pour la vie qu’il nous donne, la vie terrestre et la vie éternelle ;
pour l’eau de notre baptême ; pour le pain et le vin de son repas.
Il est bon et c’est notre joie d’être les invités,
les amis, les frères et sœurs de Jésus-Christ,
de reconnaître et de recevoir les signes de son amour,
de sa mort et de sa résurrection,
de sa promesse et de son Royaume,
dans ce pain et ce vin.
Il est bon et c’est notre joie d’attendre la venue de l’Esprit Saint
afin qu’en ce pain et ce vin
nous ayons communion les uns avec les autres,
et que nous recevions, chacun et tous ensemble,
la vie qui vient de Dieu.
Il est bon de chanter la grâce et la fidélité du Seigneur !
Répons « Pare-toi pour une fête » (L&P n°205, str. 1) [cliquer ici]
Institution
23 Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il allait être livré, prit du pain ;
24 après avoir rendu grâce, il le rompit et dit : « C'est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. »
25 Il fit de même avec la coupe, après le dîner, en disant : « Cette coupe est l'alliance nouvelle en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez. »
26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, c'est la mort du Seigneur que vous annoncez, jusqu'à ce qu'il vienne.
[1 Cor 11]
Prière d’intercession :
Dieu de sagesse et de vie,
En ce jour où nous nous rassemblons autour de la table du Christ pour faire mémoire de ses paroles, de ses gestes, de sa mort et de sa résurrection, nous tournons vers Toi notre regard et notre espérance.
Apprends-nous la sagesse, non celle qui enferme mais celle qui éclaire,
Celle qui nous rend humbles sans nous éteindre,
Celle qui nous donne de discerner ce qui construit et ce qui disperse,
Celle qui sait que l’amour vaut plus que le pouvoir,
Que la vérité libère et que la paix est un chemin à cultiver chaque jour.
Apprends-nous la fraternité, non seulement celle des mots mais celle des gestes,
Celle qui sait écouter, accueillir et relever,
Celle qui fait de l’autre un visage à aimer et non une ombre à ignorer,
Celle qui nous garde de l’indifférence et du repli,
Celle qui nous ouvre à la joie du partage et à la confiance donnée.
Apprends-nous la sobriété heureuse, non celle de la privation mais celle de la liberté,
Celle qui nous détache du superflu pour nous attacher à l’essentiel,
Celle qui fait grandir en nous la gratitude plutôt que le manque,
Celle qui nous rappelle que la véritable richesse est dans les liens que nous tissons,
Dans le pain que nous rompons ensemble,
Dans l’amour qui circule et qui fait vivre.
Seigneur, c’est toi qui nous rassembles et qui nous invites ; par ton Esprit, renouvelle notre foi afin que ce pain et ce vin soient les signes de la présence de ton Fils parmi nous.
Fais toutes choses nouvelles dans nos cœurs pour que nous portions à notre tour cette nouveauté dans le monde.
Et donne-nous de prier ensemble, d’une seule voix,
Avec tous ceux et celles qui te cherchent :
Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux… que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles, amen.
Invitation
Voici le repas que nos mains ont préparé, mais c'est le Seigneur qui nous invite. Voici la table que nous avons dressée, mais c'est lui qui nous accueille.
Voici la joie que nous avons désirée, mais que lui-même nous donne.
Nous sommes tous et toutes invités.
Venez, car tout est prêt
[Je vous invite à faire un grand cercle]
Fraction du pain et élévation de la coupe
« Le pain que nous partageons est communion au corps du Seigneur Jésus-Christ.»
« La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâces est communion au sang du Seigneur Jésus-Christ, qui a été versé pour tous en signe de la nouvelle Alliance de Dieu avec le monde. »
Communion en cercle
Cantique : Louange et Prière n°150 « A toi la gloire », strophes 1 à 3 [cliquer ici]
Prière d’action de grâce
Père, nous te remercions pour ton fils Jésus-Christ. Il est la lumière du monde :
celui qui le suit ne marchera pas dans la nuit. Il est le cep, nous sommes les sarments.
Fais que nous demeurions attachés à lui et que nous portions beaucoup de fruits.
Il est le pain de vie et comble notre faim de toi.
Allez en paix dans la joie de votre Seigneur.
Envoi et bénédiction.
A la croix l’amour a tendu les bras
A Pâques, la mort a baissé les bras
Toute existence se reçoit de cette offrande
Où la mort est abolie par l’amour
Notre Seigneur Jésus-Christ dit :
“Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. Que votre cœur ne se trouble pas”.
Allez sur le chemin de la vie, confiants dans cette parole !
Le Seigneur vous accompagne et vous garde dans son amour. Amen.
Répons [cliquer ici]
Orgue
Sortie
Paroles des chants du Culte du 30 mars 2025
Psaume : Le Psautier français n°92 « Oh ! que c'est chose belle », Strophes 1 à 3
[Pour écouter, cliquer ici]
1 - Oh ! que c'est chose belle |
3 - Si les méchants fleurissent |
Cantique : Louange et Prière n°193 « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute », Strophes 1 à 3
1 - Parle, parle, Seigneur, ton serviteur écoute : Je dis ton serviteur, car enfin je le suis ; Je le suis, je veux l'être, et marcher dans ta route, Et les jours et les nuits. 2- Donne-moi ton Esprit que je puisse comprendre Ce qu'ordonnent de moi tes saintes volontés, Et réduis mes désirs au seul désir d'entendre Tes hautes vérités. | 3 - Parle, parle, ô mon Dieu ! ton serviteur fidèle Pour écouter ta voix réunit tous ses sens, Et trouve les douceurs de la vie éternelle En tes divins accents. mon âme inquiétée ; Parle, pour la conduire à quelque amendement ; Parle, afin que ta gloire, ainsi plus exaltée, Croisse éternellement ! |
Cantique : Louange et Prière n°143 « Ô Jésus ta croix domine » (version B), Strophes 1 à 4
[Pour écouter, avec les paroles de la Version A, cliquer ici]
Dans les pages du saint Livre, Les prophètes ont chanté
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Strophe 1 |
Cantique : Louange et Prière n° 150 « A toi la gloire », strophes 1 à 3
[Pour écouter, cliquer ICI]
Strophe 1
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Et redis sans cesse |
Paroles des répons du temps de la Passion
Après la salutation
Répons : « Seigneur que tous s'unissent » (Alléluia n°31/20 ou Arc-en-Ciel n°303, str.1).
Seigneur que tous s'unissent
Pour chanter ton amour.
Ton soleil de justice
Se lève sur nos jours.
Le fils de Dieu est homme,
Avec nous désormais.
C'est sa vie qu'il nous donne
Et nous marchons en paix.
Après la volonté de Dieu
Répons : « Dieu d'amour tu fais connaître » (Psaume 25, str.4)
Dieu d’amour, tu fais connaître
Au plus humble tes secrets ;
Et pour lui tu es un maître
Qui te plais à l’enseigner ;
Ta parole est son appui,
Le bonheur son héritage ;
Et ses enfants comme lui
Auront la terre en partage.
Après la prière de repentance
Seigneur, reçois ; Seigneur, pardonne
Notre misère et nos péchés
Et ce pardon que tu nous donnes,
Enseigne-nous à le donner.
O mon Seigneur, mon Dieu, mon roi,
Aie pitié, aie pitié de moi.
Après l’annonce de la grâce
Répons « Louez Dieu pour sa grâce » (Psaume 107, str.1).
Louez Dieu pour sa grâce, Célébrez son amour
Qui jamais ne se lasse, Qui demeure à toujours,
Vous tous qu’il a sauvés Des mains de l’adversaire,
Vous qu’il a rassemblés Des confins de la terre.
Après la confession de foi
Répons : « Célébrez Dieu, rendez-lui grâce » (Psaume 118, str.1)
Célébrez Dieu, rendez-lui grâce,
Car éternel est son amour.
Inclinez-vous devant sa face,
Car éternel est son amour.
Avec ardeur que tous s’accordent
Pour discerner de jour en jour
Les dons de sa miséricorde,
Car éternel est son amour.
Cène
« Pare-toi pour une fête » (L&P n°205, str. 1&2)
Strophe 1 Pare-toi pour une fête
Ô mon âme tiens-toi prête
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.
Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
À ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
À tes tables éternelles !
Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)
Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.
Lecture de la Bible
Évangile selon Luc, chapitre 22, versets 66-71 [NBS]
et chapitre 23, versets 1-33 [NBS]
Jésus comparaît devant le sanhédrin
66 Quand il fit jour, le collège des anciens du peuple – les grands prêtres et les scribes – se rassembla, et on fit amener Jésus devant leur sanhédrin. 67Ils dirent : Si c'est toi qui es le Christ, dis-le-nous. Il leur répondit : Si je vous le dis, vous ne le croirez jamais, 68et si je vous interroge, vous ne répondrez jamais. 69Désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. 70Tous dirent : Est-ce donc toi qui es le Fils de Dieu ? Il leur répondit : C'est vous qui dites que je le suis. 71Alors ils dirent : Qu'avons-nous encore besoin de témoignage ? Nous l'avons entendu nous-mêmes, de sa propre bouche.
Jésus comparaît devant Pilate
1 Ils se levèrent tous ensemble et le conduisirent devant Pilate.
2 Ils se mirent à l'accuser, en disant : Nous avons trouvé cet individu en train d'inciter notre nation à la révolte ; il empêche de payer les impôts à César, et il se dit lui-même Christ, roi.
3 Pilate lui demanda : Es-tu le roi des Juifs, toi ? Il lui répondit : C'est toi qui le dis.
4 Pilate dit aux grands prêtres et aux foules : Je ne trouve rien qui mérite condamnation chez cet homme.
5 Mais ils insistèrent et dirent : Il soulève le peuple, en enseignant dans toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé, jusqu'ici.
Jésus devant Hérode
6 Quand Pilate entendit cela, il demanda si cet homme était galiléen ;
7 ayant appris qu'il relevait de l'autorité d'Hérode, il l'envoya à Hérode qui se trouvait aussi à Jérusalem en ces jours-là.
8 Lorsque Hérode vit Jésus, il se réjouit grandement ; depuis longtemps, en effet, il voulait le voir à cause de ce qu'il avait entendu dire de lui, et il espérait le voir produire quelque signe.
9 Il l'interrogea longuement, mais Jésus ne lui répondit rien.
10 Les grands prêtres et les scribes étaient là et l'accusaient avec véhémence.
11 Alors Hérode aussi, avec ses gardes, le traita avec mépris ; et après s'être moqué de lui et l'avoir revêtu d'un habit resplendissant, il le renvoya à Pilate.
12 Ce jour même, Pilate et Hérode devinrent amis, d'ennemis qu'ils étaient auparavant.
Jésus est condamné à mort
13 Pilate convoqua les grands prêtres, les chefs et le peuple,
14 et leur dit : Vous m'avez amené cet homme parce qu'il entraînerait le peuple à la révolte. Or moi, je l'ai interrogé devant vous et je n'ai rien trouvé chez lui qui mérite condamnation, rien de ce dont vous l'accusez.
15 Hérode non plus, car il nous l'a renvoyé. Ainsi, rien de ce qu'il a fait ne mérite la mort.
16 Je le relâcherai donc, après l'avoir fait châtier. [ 17]
18 Ils s'écrièrent tous ensemble : Supprime cet individu, et relâche-nous Barabbas !
19 Ce dernier avait été mis en prison pour une émeute qui avait eu lieu dans la ville et pour un meurtre.
20 Pilate leur lança de nouveau le même appel, car il voulait relâcher Jésus.
21 Mais eux criaient : Crucifie-le ! crucifie-le !
22 Il leur dit pour la troisième fois : Quel mal a-t-il donc fait ? Je n'ai rien trouvé en lui qui mérite la mort. Je le relâcherai donc, après l'avoir fait châtier.
23 Mais ils insistèrent à grands cris, en demandant qu'il soit crucifié. Et leurs cris l'emportèrent.
24 Pilate ordonna qu'advienne ce qu'ils avaient demandé.
25 Il relâcha celui qui avait été jeté en prison pour une émeute et pour un meurtre, celui qu'ils demandaient ; quant à Jésus, il le livra à leur volonté.
Jésus est crucifié
26 Comme ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon, de Cyrène, qui venait de la campagne, et ils le chargèrent de la croix, pour qu'il la porte derrière Jésus.
27 Une grande multitude du peuple et de femmes le suivait ; celles-ci se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui.
28 Jésus se tourna vers elles et dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ; mais pleurez sur vous et sur vos enfants.
29 Car les jours viennent où l'on dira : « Heureuses les femmes stériles, heureux les ventres qui n'ont pas mis au monde et les seins qui n'ont pas allaité ! »
30 Alors on se mettra à dire aux montagnes : « Tombez sur nous ! » et aux collines : « Recouvrez-nous ! »
31 Car si l'on fait cela au bois vert, qu'arrivera-t-il au bois sec ?
32 On conduisait en même temps deux autres, des malfaiteurs, qu'on allait exécuter avec lui.
33 Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé le Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche.
Première Epître de Paul aux Corinthiens, chapitre 1, versets 22-25 [NBS]
22 Les Juifs, en effet, demandent des signes, et les Grecs cherchent la sagesse.
23 Or nous, nous proclamons un Christ crucifié, cause de chute pour les Juifs et folie pour les non-Juifs ;
24 mais pour ceux qui sont appelés, Juifs et Grecs, un Christ qui est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu.
25 Car la folie de Dieu est plus sage que les humains, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les humains.
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