Paul à Rome : Fin ou commencement ?
Actes 28:16-31
Culte du 26 mai 2024
Prédication de Agnès Adeline-Schaeffer
Vidéo de la partie centrale du culte
Culte à l'Oratoire du Louvre
26 mai 2024
822ème jour de la guerre en Ukraine
« Paul à Rome : Fin ou commencement ? »
Culte présidé par la Pasteure Agnès Adeline Schaeffer
Culte accompagné par le Chœur de l'Oratoire, dirigé par Alexandre Korovitch,
avec à l'orgue Sarah Kim, organiste co-titulaire
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Orgue
Proclamation de la Grâce de Dieu :
Mon frère, ma sœur, mon ami,
Toi qui es venu ce matin, prendre le temps d’écouter la Parole de Dieu, renouveler tes forces physiques et spirituelles, par le chant, la prière, rencontrer ton prochain au milieu de ton activité familiale ou de ton travail, sois sans crainte !
Le Seigneur est là, il t’appelle, il t’invite à l’écouter et à le recevoir ici et maintenant.
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus-Christ, notre frère.
Accueil
En ce premier jour de la semaine, soyez toutes et tous les bienvenus pour ce temps de culte. Nous sommes en communion les uns avec les autres, grâce à la musique, le partage de la Bible, la prière, relayés par le lien Internet et les réseaux sociaux.
Nous accueillons Sarah Kim, organiste co-titulaire de l’Oratoire du Louvre, qui accompagne ce culte aujourd’hui.
Bienvenue aussi au Chœur de l’Oratoire, qui nous accompagne, sous la direction d’Alexandre Korovitch.
Nous saluons particulièrement les amis qui nous rejoignent de divers pays. Merci de votre présence fidèle et de votre soutien.
Nous associons à ce temps de culte les familles éprouvées actuellement par le deuil de leurs proches, celles qui traversent une période de remise en question ou une période difficile sur le plan de la santé.
Nous nous réjouissons avec celles et ceux qui ont placé leur union sous le regard de Dieu, et avec celles et ceux qui viennent de devenir parents.
A ce propos, nous aurons une pensée pour toutes les mamans aujourd’hui, puisque le calendrier annonce que c’est leur fête !
Prions ensemble :
Éternel, Dieu et Père,
Nous voici rassemblés à ton invitation.
Il y a parmi nous des autochtones et des étrangers,
des croyants et des peu croyants,
des fidèles et des occasionnels,
des habitués et des invités.
Mais tous,
Nous sommes des mendiants qui cherchons le pain,
Nous sommes tous des enfants qui tendons les mains
Nous sommes tous des guetteurs d’amour en quête de chemin.
Grâce te soit rendue, de nous accepter tels que nous sommes
et de nous accompagner tous les jours. Amen
Nous nous réunissons dans la communion fraternelle avec le 1er chant du livret liturgique.
Répons : Bénissons Dieu le seul Seigneur
Bénissons Dieu le seul Seigneur
Nous qu’il choisit pour serviteurs,
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.
Louange
Louons Dieu :
Loué sois-tu mon Dieu, pour tous ces autres
Qui peuplent la terre avec moi.
Pour ces prochains et ces lointains
Sans qui je ne serais qu’un Robinson
Prisonnier de son orgueil solitaire.
Loué sois-tu pour tout ce qui nous est commun,
Au long des siècles et des continents,
Tissant la longue tapisserie de l’humanité.
Loué sois-tu aussi pour tout ce qui nous fait différents
Et dont les couleurs font chanter le tissu de la vie.
Donne-moi d’accueillir la richesse de ces diversités
Et d’y saisir la dimension de ton amour.
Pour ceux qui me sont les plus proches,
Famille, amis, voisins, camarades, collègues,
Qui cheminent à mes côtés au long des jours,
M’apportant chaleur, réconfort, ou souci,
Pour eux tous, je veux te louer.
Te louer aussi simplement
Pour la vie qui continue,
Parce que le monde n’a pas commencé
Ni se terminera avec moi.
Loué sois-tu, quand tu ouvres mes yeux
Quand je m’enferme ou m’isole,
Loué sois-tu quand tu m’envoies des compagnons fraternels
Quand je déprime ou désespère.
Loué sois-tu, ô mon Dieu,
Quand tu me donnes d’être ce petit chaînon joyeux
De la grande caravane humaine,
En marche vers cet avenir que ton Fils nous a dépeint
Aux couleurs de l’espérance.
Amen, alléluia !
[d’après un texte de Michel Wagner]
Psaume : Psautier français N°81 « Que nos chants joyeux », strophes 1 et 3 [cliquer ici]
Volonté de Dieu :
Écoutons maintenant comment Dieu nous révèle son amour : Avec ces paroles que nous trouvons dans le livre d’Ésaïe (55:8-10)
« En effet, dit l’Éternel, ce que je pense n’a rien de commun avec ce que vous pensez,
Et vos façons d’agir n’ont rien de commun avec les miennes.
Il y a autant de distance entre mes méthodes et les vôtres,
Entre mes pensées et les vôtres, qu’entre le ciel et la terre.
De même que la pluie et la neige tombent du ciel,
Et n’y retournent pas sans avoir arrosé la terre et sans l’avoir rendue fertile….
….Il en est de même pour ma parole, ma promesse :
elle ne revient pas à moi sans avoir produit de l’effet,
sans avoir réalisé ce que je voulais, s
ans avoir atteint le but que je lui avais fixé ».
[Ésaïe 55 : 8-10]
Répons : Parle, parle Seigneur
Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.
Confession du péché :
Mon Dieu, apprends-moi à bien user du temps que tu me donnes et à le bien employer sans en rien perdre.
Apprends-moi à prévoir sans me tourmenter.
Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées sans me laisser aller au scrupule.
Apprends-moi à imaginer l’avenir en sachant qu’il ne sera pas comme je l’imagine.
Apprends-moi à pleurer mes fautes sans tomber dans l’inquiétude.
Apprends-moi à agir sans me presser et à me hâter sans précipitation.
Apprends-moi à unir la sérénité à la ferveur, le zèle à la paix.
Aide-moi quand je commence, parce que c’est alors que je suis faible.
Veille sur mon attention quand je travaille. Et surtout comble toi-même les vides de mes œuvres.
[Jean Guitton, prière pour les incontournables de la vie. Éditions du Signe]).
Répons : J’aime mon Dieu
J’aime mon Dieu car il entend ma voix.
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tournée vers moi.
Annonce du pardon
Je vous invite à vous lever pour recevoir le pardon de la part du Seigneur :
Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature.
Les choses anciennes sont passées ;
Voici, toutes choses sont devenues nouvelles.
Et tout cela vient de Dieu qui nous a réconciliés avec lui par le Christ,
et qui nous a donné le ministère de la réconciliation
[2 Corinthiens 5 : 17-18].
Chantons à Dieu notre reconnaissance !
Répons ; Combien grande est ta gloire
Combien grande est ta gloire en tout ce que tu fais,
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter Seigneur, tes divines merveilles !
Confession de foi
Avec les témoins de Jésus-Christ
et avec celles et ceux qui l’ont servi à travers les âges,
nous affirmons notre foi:
Nous croyons en Dieu.
Malgré son silence et son secret,
nous croyons qu’Il est vivant.
Malgré le mal et la souffrance,
nous croyons qu’Il a fait le monde pour le bonheur de la vie.
Malgré les limites de notre raison et les révoltes de notre coeur, nous croyons en Dieu.
Nous croyons en Jésus Christ.
Malgré les siècles qui nous séparent du temps où il est venu,
nous croyons en sa Parole.
Malgré nos incompréhensions et nos refus,
nous croyons en sa résurrection.
Malgré sa faiblesse et sa pauvreté,
nous croyons en son règne.
Nous croyons en l’Esprit Saint.
Malgré les apparences, nous croyons qu’il conduit l’Église.
Malgré la mort, nous croyons à la vie éternelle.
Malgré l’ignorance et l’incrédulité,
nous croyons que le Royaume de Dieu est promis à tous.
Amen.
Répons : Grand Dieu, nous te bénissons
Grand Dieu, nous te bénissons,
Nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons
De concert avec les anges
Et, prosternés devant toi,
Nous t’adorons, ô grand Roi !
Et, prosternés devant toi
Nous t’adorons, ô grand Roi !
Doxologie : Gloire à Dieu, dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.
Lecture biblique : Actes 28, versets 16 à 31 [Traduction de la Colombe] [cliquer ici]
16 Après notre arrivée à Rome, le centenier livra les prisonniers au commandant mais on permit à Paul de demeurer à part, avec le soldat qui le gardait.
17 Au bout de trois jours, il convoqua les notables des Juifs ; et, quand ils furent réunis, il leur adressa ces paroles : « Frères, sans avoir rien fait contre ce peuple ni contre les coutumes de nos pères, j'ai été mis en prison et, de Jérusalem, livré entre les mains des Romains.
18 Après m'avoir interrogé, ceux-ci voulaient me relâcher, parce qu'il n'y avait en moi rien qui mérite la mort.
19 Mais les Juifs s'y opposèrent, et j'ai été forcé d'en appeler à César, sans du reste avoir l'intention d'accuser ma nation.
20 Pour ce motif j'ai demandé à vous voir et à vous parler ; car c'est à cause de l'espérance d'Israël que je porte cette chaîne ».
21 Ils lui répondirent : « Nous n'avons reçu de Judée aucune lettre à ton sujet, et il n'est venu aucun frère qui ait rapporté ou dit du mal de toi.
22 Mais nous voudrions entendre de toi ce que tu penses, car nous savons que ce parti rencontre partout la contradiction ».
23 Ils lui fixèrent un jour, et plusieurs vinrent le trouver dans son logis. Dans son exposé, il rendait témoignage du royaume de Dieu et cherchait, par la loi de Moïse et par les prophètes, à les persuader en ce qui concerne Jésus ; et cela, depuis le matin jusqu'au soir.
24 Les uns furent persuadés par ce qu'il disait, et les autres restèrent incrédules.
25 Comme ils se retiraient, en désaccord les uns avec les autres, Paul n'ajouta que ces mots : « C'est avec raison que le Saint-Esprit, parlant à vos pères par le prophète Ésaïe, a dit :
26 Va vers ce peuple, et dis : Vous entendrez bien et vous ne comprendrez point ; Vous regarderez bien et vous ne verrez point ;
27 Car le cœur de ce peuple est devenu insensible ; Ils se sont bouché les oreilles et ils ont fermé les yeux, De peur de voir de leurs yeux, d'entendre de leurs oreilles, De comprendre de leur cœur Et de se convertir, en sorte que je les guérisse.
28 Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux païens : eux, ils l'écouteront ».
29 [Lorsqu'il eut dit cela, les Juifs s'en allèrent, en discutant vivement entre eux.]
30 Paul demeura deux ans entiers au domicile qu'il avait loué. Il recevait tous ceux qui venaient le voir ;
31 il prêchait le royaume de Dieu et enseignait ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ, en toute assurance et sans empêchement.
Cantique : Louange et Prière n° 177 – Jour du Seigneur, strophes 1 et 3 [cliquer ici]
Prière d'illumination
Mon Dieu, ouvre mon esprit à l’intelligence de ta parole.
Et que mon cœur demeure brûlant tandis que tu me parles.
Comme la pluie féconde la terre et fait germer la semence,
Que ta Parole, Mon Dieu, accomplisse au cœur de ma vie,
Sa mission, ta volonté
Qu’elle féconde ma vie et lui permette de porter des fruits
Oui que ta parole soit la vérité de mon existence,
La lampe de mes pas. Amen.
Orgue
Prédication : Paul à Rome : Fin ou commencement ?
Toute cette année, nous avons rythmé nos rencontres avec l’éducation biblique sur le livre des Actes de Apôtres. Le thème de nos rencontres était : « Un chrétien dans la ville ».
Et nous avons découvert à travers certains épisodes des Actes, une première communauté chrétienne balbutiante et fragile.
Nous avons découvert que le livre des Actes a été écrit par l’évangéliste Luc. On pourrait dire que Luc a écrit en deux fois : un évangile qui serait le tome 1 ; et les Actes, le tome 2. Dans l’Évangile de Luc, on suit l’itinéraire et la mission de Jésus, partant de Nazareth et se terminant à Jérusalem. Dans les Actes, l’annonce de l’Évangile part de Jérusalem, pour gagner la Samarie, la Judée, la Phénicie, Chypre, la Syrie, l’Asie Mineure et la Grèce, avant d’arriver à Rome, la ville où se passe l’épisode que nous venons d’entendre.
Dans le livre des Actes nous suivons principalement l’itinéraire de deux des apôtres du Christ, Pierre, qui a été un de ses disciples, et Paul, qui n’a jamais rencontré Jésus. Nous suivons leur chemin de foi, mais aussi leur mission d’annoncer l’Évangile, la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ dont ils sont les dépositaires et les témoins. Cela ne va pas sans mal, car ils rencontrent des personnes juives, qui ont la foi en Dieu, basée sur la Loi de Moïse, mais aussi des personnes non-juives, autrement dit dans le langage de cette époque, des personnes « païennes », qui ont une autre façon de croire et de vivre leur foi. Voilà que le message de l’Évangile touche le cœur des uns comme le cœur des autres. Alors s’ouvre pour nos deux apôtres une série de questionnements qui les poussent à élargir leur mission bien au-delà de ce qu’ils imaginaient. Mais ainsi est accomplie cette promesse du Christ, qui, le jour de son Ascension, avait dit aux disciples : « Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1:8), mission préfigurée au jour de la Pentecôte, (Actes 2:10). Si l’Évangile est annoncé partout, c’est qu’il est destiné à tous les hommes, à Israël d’abord, puis aux nations païennes. Cette annonce est perçue comme étant quelque chose voulue par Dieu, instituée par Jésus, et devient ainsi le thème principal du livre des Actes.
Mais les deux apôtres ont maille à partir avec leur entourage. Annoncer l’Évangile n’est pas si facile et nombreux sont ceux qui voient d’un mauvais œil ces groupuscules qui vivent à l’ombre d’institutions religieuses reconnues et respectées, comme les synagogues des juifs, les temples voués à l’empereur, les sanctuaires des dieux guérisseurs, le tout dans l’empire romain, qui contient en son sein de nombreuses cultures et religions différentes. Au moment où Luc écrit son Évangile, et les actes des apôtres, le judaïsme est vacillant. Le peuple juif est privé du temple puisque celui-ci a été détruit en 70. Les rites sacrificiels ont été supprimés. Il n’y a plus d’endroit officiel où enseigner la Loi. Le judaïsme chancelle mais ne tombe pas, grâce aux Pharisiens qui prennent en charge sa reconstruction. Seulement, il faut compter avec les nouveaux venus du courant du Christ, ces nouveaux adeptes de la Voie, ces nouveaux juifs qui revisitent la Loi de Moïse à la lumière du prophète Jésus de Nazareth, qui ne rejettent pas le judaïsme, mais qui veulent le réformer en quelque sorte, en l’ouvrant aux non-juifs. Et c’est ainsi que la conversion de Corneille (Actes 10), l’évangélisation des Grecs d’Antioche (Actes 11), la mission de Paul et Barnabé, (Actes 13), sont les étapes importantes de cette annonce de l’Évangile hors d’Israël. Et l’apôtre Paul entreprend cette grande mission, qui lui permettra, malgré sa captivité, ou peut-être même grâce à elle, (Actes 21 – Actes 28) de porter l’Évangile jusqu’à Rome, capitale du monde païen, ce qui est l’objet du chapitre 28, que nous venons d’entendre.
C’est la fin du voyage de Paul. C’est aussi la fin du livre des Actes. Paul est à Rome pour y être jugé. La vie et la mission de Paul sont compliquées. Depuis le début de son activité missionnaire, et ce, peu de temps après son imprévisible conversion sur le chemin de Damas, Paul est la cible de l’hostilité juive. Chaque fois qu’il arrive dans une ville, Paul se rend à la synagogue. Sa prédication est acceptée par certains et rejetée en majorité par d’autres. Paul finit par être expulsé. L’Évangile de Luc, comme les Actes des Apôtres tissent, au fond, deux fils : le premier qui raconte la continuité théologique entre l’histoire d’Israël et l’histoire de Jésus et ses disciples, et le second qui souligne la rupture qui s’amorce entre Israël et le mouvement de Jésus. Au chapitre 21, Paul est arrêté à Jérusalem, bien que juif. En tant que citoyen romain, Paul a le droit de demander à comparaitre devant César. Nous pourrions légitimement nous attendre à ce que le procès de Paul soit relaté, mais il n’en est rien. Pourtant, tout au long de la narration du livre des Actes, Luc a glissé des indices qui nous conduisent vers la fin, comme au chapitre 20 (versets 25 à 38), où Paul annonce son emprisonnement et sa mort aux anciens d’Ephèse. Un peu loin, Paul, devant Festus, réclame sa comparution devant César, puisqu’il en a le droit en tant que citoyen romain. (Actes 25:11). C’est d’ailleurs cette comparution qui est le but de son voyage à Rome. Mais Luc fait l’impasse sur le procès de Paul. Parce que ce n’est pas la fin de Paul qui l’intéresse, mais le commencement de la diffusion de l’Évangile. Bien sûr, cela ne se fait pas sans difficultés et la première, c’est la division qui s’impose petit à petit entre le judaïsme et le christianisme naissant. A ce moment de la rédaction du livre des Actes, la rupture entre juifs et chrétiens n’est pas faite. Et Luc n’est pas quelqu’un qui rajoute de l’huile sur le feu. Bien au contraire, ainsi que le montre les derniers versets du chapitre 28 du livre des Actes. Si on relisait attentivement l’Évangile de Luc et les Actes des Apôtres, on s’apercevrait que Luc insiste sur le fait que le christianisme prend sa source dans le judaïsme. Et Paul, dans sa lettre aux Romains, dira : « Sache que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais que c’est la racine qui te porte ». (Romains 11:18). Cette citation d’ailleurs soutient le dialogue judéo-chrétien, toujours à l’œuvre aujourd’hui.
Tout au long de ce chapitre 28, Paul est présenté comme quelqu’un protégé par Dieu. Grâce à lui, le bateau échappe au naufrage, tous les passagers sont sauvés (culte du 12 mai 2024). Quand Paul est mordu par un serpent sur l’ile de Malte, il n’en souffre pas. Il guérit de nombreuses personnes et en Italie, il est accueilli par des frères. Donc, ce n’est pas comme un malfaiteur qu’il entre à Rome. Lorsqu’il rencontre des chefs juifs, à Rome, à qui il explique rapidement les motifs de son arrestation, il dit que la raison n’est pas criminelle, mais que c’est « à cause de l’espérance d’Israël », qu’il est prisonnier, même s’il est non pas en prison, mais en résidence surveillée. Notons que les juifs de Rome, d’une part, répondent à Paul avec bienveillance : “Nous n'avons reçu de Judée aucune lettre à ton sujet, et il n'est venu aucun frère qui ait rapporté ou dit du mal de toi », et d’autre part, ils sont d’accord pour entendre Paul une seconde fois, leur parler de cette dissidence, ou de ce courant théologique nouveau, qui suscite tout de même tant de contradictions. La croyance de Paul est quelque part validée comme une variante du judaïsme. Lors de la seconde entrevue, Paul tente de convaincre les juifs de Rome, à l’aide des prophéties anciennes. Son argument vise à réorienter l’histoire du salut : ce que Paul appelle “l’espérance d’Israël” est en fait l’affirmation que l’accomplissement de la parole de Dieu passe par Jésus, en conformité avec la Loi et les Prophètes. Mais son auditoire se divise en convaincus et en réticents. Paul ira jusqu’à actualiser une parole du prophète Esaïe (Es 6), les missionnaires réagiront en prêchant aux païens, destinés à recevoir le salut. Dans ce discours, Paul est décrit, non pas comme celui qui va être jugé mais comme celui qui apporte le jugement. Alors on pourrait parler d’un échec, mais on peut y voir une ouverture : d’un côté Paul affirme que la prédication continue de s’ouvrir aux païens ; de l’autre certains juifs ont été convaincus, et tous repartent en discutant : la porte n’est donc pas fermée au peuple d’Israël.
Et c’est important de se souvenir de cette ouverture. L’Évangile n’est qu’à son début. Tout reste encore à faire, à affiner. Depuis sa résidence surveillée, Paul a pu continuer pendant deux ans, d’expliquer cette bonne nouvelle dont il était à la fois le bénéficiaire et le porte-parole, à tous ceux qui souhaitaient le rencontrer, sans distinction précise de leur origine.
Cette fin des Actes des Apôtres est porteuse d’une infinie espérance. Paul est certes prisonnier, mais il est présenté comme étant libre de sa parole. Luc passe sous silence la fin de la vie de Paul, mais la fin de son livre apparaît comme une porte ouverte, un passage, une passation, une Pâque, pourquoi pas, sur le présent et sur l’avenir, promesse à celui ou celle qui lira ce livre à son tour.
J’emprunte volontairement ma conclusion à Daniel Marguerat, dans son petit livre intitulé « un admirable christianisme » (p.87-88) :
« Autour de l’an 80 de notre ère, Luc a écrit son histoire du christianisme. C’était une histoire des commencements. Notre auteur ne pouvait en dire plus.
Que la chrétienté connaîtrait un essor fulgurant, qu’elle deviendrait religion d’état, puis religion du monde, que l’institution grandirait au point de dicter sa volonté aux puissants, que les querelles théologiques la déchireraient, qu’elle léguerait à l‘humanité un idéal de charité, que l’intolérance des uns et l’obstination des autres provoqueraient sa pulvérisation en d’innombrables communautés, que le XXIème siècle la trouverait lasse et anémique… Luc n’en savait rien.
Il continue néanmoins à nous proposer son histoire du christianisme. Ce retour à l’origine a de quoi nous arracher à la nostalgie malsaine d’un improbable pouvoir à retrouver. Car le théologien Luc nous lègue une image du christianisme qu’il est permis d’admirer.
Admirable, le christianisme que montre Luc ? Admirable l’aventure chrétienne qui ne compte plus ses plaies et ses bosses ? Admirable, la vie tourmentée des témoins du Christ ? Lire les Actes des Apôtres est un exercice tonifiant. Si cette lecture fait quitter le fantasme d’une chrétienté triomphante, si elle aiguise le regard sur les traces de la résurrection au creux du quotidien, si elle dévoile la foule des héros ordinaires de l’Évangile, si la fabuleuse épopée de la Parole fait rêver… Si, à lire les Actes, l’Eglise se reconnaît belle mais faillible, si sa fragilité n’est plus, pour elle, synonyme d’échec, si les chrétiens misent sur l’insondable potentiel de l’Esprit, s’ils comprennent que l’Eglise n’est pas un conservatoire du passé, mais que Dieu, toujours, a une longueur d’avance sur elle, s’il n’est plus honteux d’être fier de l’Évangile et sa forte humanité, alors…oui ! Admirable christianisme ! «
Le christianisme qui est le nôtre aujourd’hui, est entre nos mains. Il se situe, contre toute attente, dans la grâce des commencements. Il est, et il restera toujours balbutiant, parce que la Parole qu’il véhicule est une parole qui s’actualise de génération en génération, et qui intègre, bon gré, mal gré, les changements de notre société. Nous ne pouvons plus dire Dieu comme par le passé, parce que Dieu n’est pas dans le passé. Il est toujours dans le présent et nous propulse vers l’avenir. C’est la leçon que Jésus-Christ nous laisse : « Rien du passé ne saurait entraver notre foi en l’avenir », comme l’écrivait Raphaël Picon. C’est bien à nous d’écrire la suite. Mais nous ne l’écrirons pas sans les autres, et encore moins, contre eux, croyants d’autres confessions, croyants d’autres religions ou défenseurs humanistes et de la libre-pensée. Nous n’écrirons pas la suite sans tous les chercheurs de Dieu quels qu’ils soient. Nous ne le ferons pas non plus sans « la racine qui nous porte », puisque la racine qui nous porte est d’abord une parole de vie doublée d’un amour inconditionnel. Amen.
Pour aller plus loin :
- Daniel Marguerat, le déchirement, juifs et chrétiens au premier siècle, labor et fides 1996
- Daniel Marguerat, un admirable christianisme, Relire les Actes des Apôtres, Editions du Moulin, 2010
Temps musical : Chœur de l’Oratoire – Gloria de la Messe du Couronnement de Mozart
Cantique : Louange et Prière n° 309 « A Dieu seul j’abandonne », strophes 1 et 3 – [cliquer ici]
Annonces
Offrande
Liturgie de sainte-cène
Préface
Seigneur, nous qui sommes réunis ce matin pour ce temps de culte, nous cherchons ta présence dans notre vie, nous nous mettons à l’écoute de ta Parole dans la Bible, nous essayons de discerner les actes, les paroles, les engagements auxquels tu nous appelles.
Parfois tout cela nous paraît obscur et nous sentons monter en nous l’incompréhension, le doute, peut-être la peur.
Mais tu places aussi sur notre route des frères et des sœurs pour nous parler, pour nous aimer, pour nous encourager, pour être à nos côtés devant toi, pour partager avec nous le pain et le vin de la Cène.
Béni sois-tu, Seigneur, pour ta révélation en Jésus-Christ ! Donne-nous d’être miracle les uns pour les autres, annonciateurs de ton Royaume et signes de ton amour ! Amen
Répons : Pare-toi pour une fête
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête,
Monte plus haut que la terre,
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t’offre une place
Au grand banquet de sa grâce,
Ce maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.
Institution
Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze.
Pendant le repas, il prit du pain
et, après avoir rendu grâces,
il le rompit et le leur donna en disant :
“Prenez, mangez, ceci est mon corps.”
Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces,
il la leur donna en disant :
“Buvez-en tous, car ceci est mon sang,
le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés.
Je vous le dis, désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne
jusqu’au jour où je le boirai, nouveau,
avec vous, dans le Royaume de mon Père.”
Prière d’intercession & Notre Père
Nous prions les uns pour les autres :
Dieu de la vie, nous te prions
Pour que tombent les résistances qui nous empêchent de te rencontrer,
Pour que nous inventions de nouvelles manières de nous retrouver les uns les autres,
Donne-nous la force de l’amour, qui fait du plus éloigné, l’être le plus proche.
Que soit enlevé de nos cœurs le levain de la haine,
Et que la grâce du pardon descende encore et encore jusqu’à nous.
Que le levain de la réconciliation lève la pâte de toutes nos relations humaines, personnelles, conjugales, familiales, professionnelles, ecclésiales, œcuméniques, interreligieuses.
Que le cœur de chaque être humain soit éveillé à l’écoute de cette Parole de réconciliation.
Remets en nos mémoires le ministère de réconciliation auquel nous sommes appelés.
Puissions-nous y reconnaître, chacun à notre manière, et selon nos expériences,
ta présence, et d’y découvrir ta fidélité solide
Renouvelle en nous, le courage d’ouvrir nos mains,
Qu’elles nourrissent les affamés,
Qu’elles puissent vêtir celles et ceux qui sont nus,
Qu’elles guérissent celles et ceux qui sont blessés,
Qu’elles soutiennent les faibles.
Ouvre nos yeux, qu’ils voient la lumière,
Et nos oreilles, qu’elles reconnaissent ta voix.
Que soit vaincue notre lassitude,
Et que ta paix soit établie dans nos cœurs, en nous et entre nous.
[d’après un texte de Drutmar Cremer, Prières ouvertes sur l’avenir, Bruxelles 1973].
Nous rassemblons toutes nos prières dans celle que Jésus nous a laissée :
Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles, amen.
Répons : Jésus ta voix nous convie
Jésus ta voix nous convie
A ce festin de la vie,
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce.
Fais qu’aujourd’hui, je contemple,
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d’elles,
A tes tables éternelles.
Invocation
Dieu de la vie, nous sommes libres ce matin, de nous approcher de cette table que tu as préparée pour nous.
Nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus-Christ, de sa mort et de sa résurrection. Nous faisons mémoire de celles et ceux qui sont empêchés en ce jour de partager le pain et le vin de la cène.
Fais toutes choses nouvelles dans nos cœurs pour que nous portions à notre tour cette nouveauté dans le monde. Amen
Invitation & communion
« Voici, je me tiens à la porte et je frappe, dit le Seigneur.
Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,
j’entrerai chez lui, je prendrai la Cène avec lui et lui avec moi. »
Communion
« Le pain que nous partageons est communion au corps du Seigneur Jésus-Christ ».
« La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâces est communion au sang du Seigneur Jésus-Christ, qui a été versé pour tous en signe de la nouvelle Alliance de Dieu avec le monde. »
Cantique : Louange et Prière n° 150 « A toi la gloire », 3 strophes [cliquer ici]
Action de grâces - Prière : l’homme d’espérance
L’homme d’espérance est un veilleur
Il est campé dans les nuits
Mais l’unique clarté a fait chanter son âme.
L’homme d’espérance est un veilleur.
L’homme d’espérance est un cri,
Il annonce le jour
Lorsque rien ne le montre.
Il proclame des pas quand tout paraît désert.
Il crie que « Quelqu’un vient »
Alors qu’on n’attend plus.
L’homme d’espérance est un cri.
L’homme d’espérance est un cantique.
Il chante à pleine voix
Pour éveiller les morts.
Il n’a rien d’autre à faire sur la terre des hommes
Que de passer sa vie
À raconter la Tienne.
L’homme d’espérance, Seigneur,
Est Ton CANTIQUE.
[Soeur Myriam, diaconesse de Reuilly]
Bénédiction finale
Recevons la bénédiction de la part de Dieu :
Allez avec la force qui vous est donnée.
Que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence garde vos cœurs et vos pensées.
Toute votre personne entière.
Allez dans la paix de votre Seigneur. Amen.
Répons : Bénis ô Dieu nos routes
Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi :
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.
Orgue
Sortie
Paroles des chants du Culte du 26 mai 2024
Psaume : Psautier Français n°81 « Que nos chants joyeux », strophes 1 & 3
1 - Que nos chants joyeux, |
3 - Dieu nous a donné |
Cantique : Louange et Prière n° 177 « Jour du Seigneur », strophes 1 & 3
1 - Jour du Seigneur, |
3 - La vérité, |
Cantique : Louange et Prière n°309 « A Dieu seul j’abandonne », Strophes 1 & 3
Strophe 1 |
Strophe 3 |
Cantique : Louange et Prière n° 150 « A toi la gloire », strophes 1 à 3
[Pour écouter, cliquer ici]
Strophe 1
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Et redis sans cesse |
Paroles des répons du temps de l'Église (avec Cène)
Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1)
Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.
Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)
Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.
Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)
J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.
Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2)
Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais,
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !
Après la confession de foiRépons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)
Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Cène
« Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)
Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.
Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !
Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)
Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.
Lecture de la Bible
Actes des Apôtres, chapitre 28, versets 16 à 31 [NBS]
Paul à Rome
16 Après notre arrivée à Rome, on a permis à Paul de demeurer à part avec le soldat qui le gardait.
17 Au bout de trois jours, il convoqua les notables des Juifs ; quand ils furent réunis, il se mit à leur dire : Mes frères, sans avoir rien fait contre le peuple ni contre les coutumes de nos pères, moi, je suis prisonnier depuis qu'à Jérusalem j'ai été livré aux Romains.
18 Après m'avoir interrogé, ceux-ci étaient décidés à me relâcher, parce qu'il n'y avait en moi rien qui mérite la mort.
19 Mais les Juifs s'y sont opposés et j'ai été forcé d'en appeler à César, sans avoir pour autant l'intention d'accuser ma nation.
20 C'est pour ce motif que j'ai demandé à vous voir et à vous parler, car c'est à cause de l'espérance d'Israël que je porte ces chaînes.
21 Ils lui répondirent : Nous n'avons reçu de Judée aucun écrit à ton sujet, et aucun frère n'est venu pour rapporter ou dire du mal de toi.
22 Mais nous voudrions t'entendre parler toi-même de ce que tu penses, car nous savons que ce parti rencontre partout la contradiction.
23 Ils lui fixèrent un jour et revinrent le trouver en plus grand nombre dans son logis. Dans son exposé, il rendait témoignage au règne de Dieu et s'efforçait, par la loi de Moïse et les Prophètes, de les persuader de tout ce qui concerne Jésus, et cela depuis le matin jusqu'au soir.
24 Les uns furent persuadés par ce qu'il disait, et les autres ne crurent pas.
25 Comme ils se retiraient, en désaccord les uns avec les autres, Paul n'ajouta que ceci : L'Esprit saint a bien parlé à vos pères, par l'entremise du prophète Esaïe,
26 quand il a dit :
Va vers ce peuple, et dis :
Vous aurez beau entendre, vous ne comprendrez jamais ;
vous aurez beau regarder, vous ne verrez jamais ;
27 car le cœur de ce peuple s'est engourdi ;
ils sont devenus durs d'oreille et ils ont fermé les yeux,
de peur de voir avec leurs yeux, d'entendre avec leurs oreilles,
de comprendre avec leur cœur
et de faire demi-tour ; je les aurais guéris !
28 Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux non-Juifs : eux, ils écouteront.
29 [..]
30 Il demeura deux années entières au domicile qu'il avait loué. Il accueillait tous ceux qui venaient le voir ;
31 il proclamait le règne de Dieu et enseignait ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ avec une entière assurance, sans empêchement.