Méditer l’amour de Dieu

Luc 2:15-20

Culte du 25 décembre 2024
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Provisoirement : culte entier

Culte à l'Oratoire du Louvre

25 décembre 2024
Culte de Noël
Profession de foi de Françoise

Liturgie du temps de l’Avent et de Noël

Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Liturgie et prédication de la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Culte accompagné à l'orgue par David Cassan, organiste co-titulaire,

Liste des prédications du 25 décembre depuis 2006, cliquer ici

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Orgue
 
Annonce de la grâce

La grâce et la paix de Noël nous sont données en Dieu notre père.
Que chacun de vous se sente ici comme chez lui,
dans cette maison où nous sommes venus pour, ensemble,
nous ouvrir à la présence de Dieu, 
pour chercher sa Parole dans la lecture de la Bible,
et pour l'adorer, lui, le Dieu qui se fait proche.

Nous nous nous réunissons dans la communion fraternelle avec le 1er répons
 
Répons : Réjouissons-nous au Seigneur [cliquer ici]


Réjouissons-nous au Seigneur
Egayons nous en son honneur
Lui seul est notre délivrance
D’un même élan venons à lui
Il sera toujours notre appui,
Chantons notre reconnaissance.


Louange

Zacharie, le père de Jean-Baptiste, fut rempli d'Esprit saint et se mit à parler en prophète, en disant : Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, d'être intervenu en faveur de son peuple, d'avoir assuré sa rédemption et de nous avoir suscité une corne de salut dans la maison de David, son serviteur,
– comme il en a parlé par la bouche de ses saints prophètes d'autrefois –
un salut qui nous délivre de nos ennemis et de tous ceux qui nous détestent.
C'est ainsi qu'il montre sa compassion envers nos pères et qu'il se souvient de son alliance sacrée, selon le serment qu'il a juré à Abraham, notre père ; ainsi nous accorde-t-il, après avoir été délivrés des ennemis, de pouvoir sans crainte lui rendre un culte dans la sainteté et la justice, devant lui, tout au long de nos jours.
Et toi, mon enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ;
car tu iras devant le Seigneur pour préparer ses chemins,
pour donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon de ses péchés, grâce à la tendre compassion de notre Dieu.
C'est par elle que le soleil levant brillera sur nous d'en haut pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort et pour diriger nos pas vers le chemin de la paix
[Evangile de Luc 1 : 67-79]
 
Cantique  : Louange et Prière n°101 Ô peuple fidèle, strophes 1,2,3 [cliquer ici]

Volonté de Dieu
Ecoutons la loi contenue dans la Bible. Dans le livre du prophète Michée, il est écrit :
On t’a fait connaître ce qui est bien, et ce que l’Eternel veut de toi c’est que tu pratiques la justice que tu aimes la bonté et que tu marches humblement avec ton Dieu.
 
Répons : A toi mon Dieu mon coeur monte [cliquer ici].
 
Repentance
Nous nous présentons devant Dieu :

Seigneur, les hommes vont à toi dans leur misère et demandent du secours, du bonheur et du pain.
Tous font ainsi, païens et chrétiens.
Seigneur, des hommes vont à toi, dans ta faiblesse, te trouvent pauvre et méprisé, méconnu et trahi ;
Et c’est ainsi que tu vas vers leur détresse.
Seigneur, prends-moi par la main, que je puisse moi aussi aller comme toi, avec toi, vers mes frères.
(Dietrich Bonhoeffer)

Répons : Viens Rédempteur des païens [cliquer ici]

Annonce du pardon

Quand les montagnes s’effondreraient, dit Dieu, quand les collines chancelleraient, Ma bonté pour toi ne faiblira pas, et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, Je t’aime d’un amour éternel dit le Seigneur, et je te garde ma miséricorde.
AMEN

Répons : D’un arbre séculaire [cliquer ici]

 
Confession de foi et accueil de Françoise

C’est pour moi une évidence que de faire cette confession de foi  et de me placer  dans une tradition protestante de réflexion , d’étude, et d’espérance.
Evidence d’être ici parmi vous car comment aurais-je pu continuer  dans l’ héritage reçu, là où pour justifier des dogmes et des écrits, les connaissances scientifiques sont niées ; là où la notion de péché fait porter au fidèle le poids de la culpabilité, là où if faut mériter son salut ,
Toutes ces habitudes mentales empêchent d’espérer et d’avancer

Je crois en un Dieu qui porte plutôt que dans des rites , des  traditions ou des statues  qu’il  faudrait porter
Je crois en un Dieu présent dans tous les moments de la vie même les pires ,
présent même lorsque je suis tentée d’abandonner
Et j’accepte que ce Dieu  peut faire naitre de bien à partir de tout et même du mal extrême
Je crois en un Dieu qui répond à mes prières mais pas toujours comme je le voudrais…
Je crois en son amour inconditionnel, en sa grâce qui va au delà de nos fautes et de nos erreurs

Je crois que Jésus est un frère pour moi , que par sa vie il incarne l’amour que Dieu a pour nous
Je crois que les enseignements de Jésus nous aident à aller vers autrui, à repenser ou vivre les relations humaines
Je crois que la naissance de Jésus n’est pas simplement une fête à cadeaux  mais un don de l’Eternel pour nous aider à vivre notre vie d’humain

Dans ce temple (libéral), Je peux partager mes doutes , mes incompréhensions et être responsable de ma vie avec confiance en l’Eternel  i
j’ai trouvé un esprit d’amour, de fraternité et de liberté , découvert la lecture de la Bible et la richesse de la spiritualité chrétienne.
Cette spiritualite chrétienne n’est qu’une des multiples langues pour exprimer la foi des humains en Dieu, aujourd’hui c’est ma langue, celle de ma foi qui m’engage à construire la paix et dans le respect de la foi des autres et de leur religion.
 
Répons : Il vient sans apparence [cliquer ici]

Doxologie :
« Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité »


Lecture du passage de la Bible médité [voir aussi ici].


Evangile de Luc, chapitre 2, versets 15-20.
Lorsque les anges se furent éloignés d'eux vers le ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : Allons donc jusqu'à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. Ils s'y rendirent en hâte et trouvèrent Marie, Joseph, et le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après l'avoir vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant. Tous ceux qui les entendirent s'étonnèrent de ce que disaient les bergers. Marie retenait toutes ces choses et y réfléchissait. Quant aux bergers, ils s'en retournèrent en glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu, conformément à ce qui leur avait été dit.

Cantique : Louange et Prière n°102  « Sortez bergers » , strophes 1,2 [cliquer ici]

Prière d'illumination

Jeu d’orgue

Prédication : Méditer l’amour de Dieu

            Ce matin, c’est Noël, peut-être avez-vous ouvert vos cadeaux, peut-être avez-vous fêté très tard, hier au soir la venue du Messie, celle du Sauveur celle du Fils de Dieu, celle du Fils de l’homme ou celle de Jésus, un bébé comme les autres qui naît dans une famille comme les autres, c’est-à-dire une famille bancale, dans laquelle on se transmet des histoires de génération en génération pour construire ces liens qui nous unissent et qui ne se résument jamais à la biologie.
            Ce matin, c’est Noël et nous reprenons le chemin du récit, de la lecture et de sa méditation, comme si ces mots, tant de fois entendus, ces textes, tant de fois lus et commentés, n’en finissaient pas de nous travailler. Comme si nous n’avions toujours pas trouvé en eux ce qu’ils recèlent et qui nous fait tant de bien.
            Ce matin, c’est Noël et nous remettons l’horloge de nos vies à l’heure d’une naissance, dont le récit n’aurait aucun intérêt s’il n’était lui aussi destiné à tisser ces liens qui nous unissent les uns aux autres dans une famille comme les autres, bancale par bien des côtés et que l’on appelle l’Église. Nous sommes comme dans ces réunions de familles où l’on raconte pour la centième fois la naissance du petit qui, depuis, est devenu grand et, parfois même, la naissance de celui qui n’est plus, mais qu’on aime à ressusciter par les mots de l’amour, ceux qui édifient les vies humaines à la grandeur symbolique qui leur sied.
            Ce matin, c’est Noël et nous venons chercher au pied du sapin le cadeau que Dieu nous fait de nous avoir faits langages. Et c’est pour méditer l’histoire d’une parole transmise que nous nous réunissons ici, dans ce lieu vide de tout autre chose que ce qui fait résonner la Parole ; dans cet oratoire fait pour parler et entendre parler.
            L’Évangile de Luc n’en finit pas de nous raconter comment Jésus est né. Il cherche à raconter depuis les origines, quelque chose qui ne se laisse pas conter si facilement, l’histoire d’une vie au-delà de la vie, avant la vie et après la mort, une vie éternelle qui commence dans les arcanes du temps, dans les promesses des prophètes, dans les événements du passé que l’on relie ensemble pour donner du sens à l’existence humaine tout entière. Pour raconter Jésus, il lui faut Jean le Baptiste, pour raconter ces deux enfants, il lui faut décrire qui sont leurs parents et quels problèmes ils ont, pour raconter les parents de ces deux personnages, il faut raconter les bergers qui deviennent des témoins et eux-mêmes des conteurs d’histoires extraordinaires. Et pour raconter ces histoires extraordinaires, il faut à Luc des anges, les messagers qui sont présents dans les Évangiles là où la Parole de Dieu doit se faire chair pour devenir bénédiction.
            Mais regardons ce qui arrive quand tout le monde a parlé et que les événements ont été racontés, transmis par les montagnes, et qu’ils ont suscité l’étonnement des auditeurs.
            C'est une véritable scène de film que Luc nous décrit dans son récit de nativité. Alors que l'effervescence était à son comble, après les nuées d’anges et les chants dans les cieux, quand les bergers ont fini d'adorer l’enfant, le narrateur fait un focus sur Marie et nous entraîne dans son âme, dans son cœur, dans l’intimité de celle autour de qui tant de personnes s’agitent.
            Pourquoi spécifier que Marie méditait toutes ces choses dans son cœur. Luc fabrique cet arrêt sur image comme si Marie nous invitait elle-même à revenir sur les faits, à prendre la distance nécessaire pour comprendre la portée des mots et des gestes, la profondeur des annonces et la beauté des hymnes, l’ampleur du bouleversement et la fragilité du personnage dont il est question.  Marie semble se demander : « comment cela est-il arrivé ? Qu’est-ce qui m’est arrivé ?
            Il faut dire qu’il s’est passé beaucoup de choses, depuis le jour où tout a commencé. Mais où commence l’histoire de la nativité ? Quel est le commencement que Luc choisit pour cette histoire ?
            Dans l’Évangile de Luc, l’histoire commence avec Zacharie, le prêtre qui sert dans le Temple et à qui l’on apprend que sa femme, déjà vieille et qui ne lui a jamais donné d’enfant, sera enceinte, puis le commencement de Jésus vient croiser celui de Jean. L’ange du Seigneur annonce la naissance de Jésus à Marie qui est décrite comme étant vierge. Deux impossibles constituent les commencements des deux enfants. Au croisement des deux récits, Marie et Elisabeth se rejoignent et deviennent à jamais unies dans la gestation impossible qu’elles vont vivre. Au commencement de ces deux enfants, deux hymnes se répondent, celui d’un père, Zacharie, qui, au bout du compte, est décrit par la tradition comme celui qui était stérile, et celui d’une mère, Marie, qui, comme vierge, se trouve dans l’impossibilité de rendre compte de ce qui lui arrive, mais rend compte de ce que Dieu a fait comme merveilles pour elle et pour son peuple.
            Deux naissances, deux hymnes et deux parents qui glorifient le Seigneur dans des situations étonnantes. Mais pourquoi raconter deux naissances, et croiser leur récit aussi étroitement ?
            À moins que, dans l’Évangile de Luc, le commencement ne soit à rechercher au-delà des deux naissances, dans le commencement de l’Évangile même. Luc écrit :  Puisque plusieurs ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, tels que nous les ont transmis ceux qui, dès le commencement en ont été les témoins oculaires et qui sont devenus serviteurs de la parole, il m'a semblé bon à moi aussi, après avoir tout recherché exactement depuis les origines, de te l'exposer par écrit d'une manière suivie, excellent Théophile, afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus.
            L’histoire commence donc là, dans l’Écriture d’un récit dont la généalogie n’est pas celle des grands personnages bibliques, d’Abraham à Jésus en passant par David, mais celle des témoins de l’Évangile qui se sont transmis, de bouche à oreille, de cœur à cœur, ce qui s’est passé quand Jésus est venu enseigner par sa vie même. L’histoire commence avec ce Théophile, qui a besoin qu’on lui fasse l’exposé suivi des événements, pour qu’il « reconnaisse la certitude des enseignements qu’il a reçus ». Il faut donc que Théophile, « celui qui aime Dieu », puisse se laisser rejoindre par un récit, pour croire aux enseignements qu’il a déjà reçus, qu’il en acquiert une certitude. Comme il construit le personnage de Marie, qui dans le récit : « retenait toutes ces choses et y réfléchissait », il faut que nous, lecteurs, nous soyons rejoints par cette parole dont on raconte à Noël l’origine.
           Le Réformateur Martin Luther écrit : Noël n’eût servi à personne s’il n’en était résulté un Évangile, afin que le monde entier puisse reconnaître le Fils et que soit révélée la raison pour laquelle il s’est fait homme. À savoir que la bénédiction soit dispensée à tous ceux qui, par l’Évangile, ont cru en Christ.
             Dieu a ainsi accordé plus d’attention à l’Évangile, à cette venue de la Parole parmi nous, qu’à la venue corporelle de Jésus au sein de l’humanité. Christ est le soleil levant. L’Évangile est le jour. Même si le Christ naissait et se trouvait crucifié pour la millième fois, cela ne servirait de rien, si la Parole de Dieu ne venait, elle, l’apporter à tous ; si elle ne venait me l’offrir à moi en disant : c’est pour toi, prends-le, reçois-le.
            C’est donc une parole de bénédiction qui naît à Noël, et Luc aurait pu choisir de ne pas raconter la naissance de Jésus comme Fils de Dieu et raconter comment sa parole avait commencé à se propager au début de son ministère, car après tout, le Jésus des Évangiles naît avec sa mission au moment de son baptême, de sa tentation au désert et de sa première prédication.
            Mais c’est dans la naissance ordinaire d’un tout petit que Luc nous fait comprendre l’extraordinaire de cette parole qui se transmet de proche en proche et qui change sur son chemin toutes celles et tous ceux qui l’écoutent.
            Ce matin, c’est le récit de notre propre naissance que nous sommes venus écouter, celle qui commence avec la bénédiction de Dieu. Celle qui nous institue, comme le disait Françoise tout à l’heure au moment de confesser sa foi, dans une vocation de Fils et Fille de Dieu, héritiers d’une bénédiction à transmettre, à incarner, à faire vivre.
            Ce matin, c’est Noël et la perception que nous avons du monde est si triste sans doute, avec les destructions massives dues à la violence humaine, mais aussi à sa négligence quant à notre planète, que nous serions peut-être tentés d’entrer dans l’agitation de la fête pour nous étourdir et oublier que notre monde va mal, que notre humanité souffre et que les volontés affichées de ceux qui parlent le plus fort, ne laissent rien présager de bon. Et pourtant nous sommes venus puiser à la source qui nous fait vivre, nous sommes venus nous arrêter, et comme la vierge qui a pourtant enfanté, nous arrêter pour le temps de la méditation et de la réflexion. Alors, reposons-nous la question : que nous arrive-t-il ? Qu’arrive-t-il à notre monde ?
            Le monde dans lequel Jésus est né n’était ni meilleur ni plus hospitalier pour les hommes et les femmes de son temps que le nôtre, pourtant la parole de bénédiction transmise alors a fait sa place dans un monde qui ne voulait pas d’elle et elle a habité parmi les humains en leur apportant l’espérance et la paix. Et aujourd’hui, alors que l’enfant Jésus a 2024 ans, l’aspiration à l’amour du prochain et à la paix ne nous abandonne pas. Nous cherchons toujours cette part de Dieu en nous, cette transcendance en nous qui fait de nous des êtres nés de Dieu.
Et pour conclure, je voudrais partager avec vous une autre parole de Martin Luther :
« Personne ne goûtera la divinité, sinon comme elle veut l’être, c’est-à-dire contemplée dans l’humanité du Christ, et si, de cette manière, tu ne trouves pas la divinité, tu n’auras jamais de repos. (…) Chaque chose repose à l’endroit de sa naissance. L’endroit d’où je suis né est la divinité. La divinité est ma patrie. Ai-je un père dans la divinité ? Oui et, là, je ne possède pas seulement un père, mais je me possède moi-même ; avant d’advenir pour moi-même, j’étais né là-bas en la divinité »

AMEN

Musique : Orgue

Cantique : Louange et Prière n°108, « Emerveillons-nous ensemble », strophes 1, 2, 3 [cliquer ici]

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Musique : Orgue

Liturgie de la Cène

Introduction

Quel rêveur, quel réformateur, quel anarchiste, a jamais proposé d’inviter le patron et le manœuvre au même repas, pour les faire boire à la même coupe ? Et pourtant, la sainte cène opère ce miracle ; l’éboueur y porte la coupe à ses lèvres et la passe au député, qui boit après lui… Dans la simplicité de cet acte sans phrases, il y a quelque chose de surnaturel, et qui nous dépasse au point de nous troubler étrangement. L’Évangile y apparaît comme l’énergie égalitaire par excellence. 
Jusque-là, seule la mort pouvait prétendre nous rendre tous égaux face à elle. Toutefois, la mort crée, brutalement, une égalité involontaire entre les personnes, tandis que l’Évangile suscite, harmonieusement, une égalité des vivants consciente et volontaire. Cette communion que nous célébrons tous autour de cette table est un bouleversement de l’ordre social, un ferment de réformes sans limites, une image de l’humanité future, le germe de la “nouvelle terre où la justice habitera”.
Préface 
Ce pain est la nourriture la plus noble qui existe ; c’est le sacrement de la communion avec la nature généreuse et c’est le sacrement de la solidarité humaine, solidarité avec l’humanité au travail, qui a permis que cette nourriture soit sur cette table. Mais ce pain est aussi le symbole d’une inégalité meurtrière. Qui possède le pain, est maître de celui qui ne le possède pas.  Le morceau de pain est au centre du monde ; le jour où toute l’humanité sera pleinement assurée d’en manger, marquera l’avènement du genre humain à la dignité humaine ; c’est alors qu’il se dégagera, définitivement, de l’animalité. Ce pain et cette coupe sont au centre du monde pour nous ce matin, comme pour beaucoup de chrétiens qui célèbrent ce même repas en ce même jour : par le fruit de la vigne, par les épis de blé et le travail des hommes, nous nous souvenons de Jésus-Christ, qui s’est présenté à nous comme le Pain vivant, et comme la vigne. Il a vécu parmi nous, mais nous ne l’avons pas accueilli. Il a été trahi et mené jusqu’à l’abîme de la mort.
 
Spontané : [cliquer ici]

Répons : Pare-toi pour une fête

Pare-toi pour une fête,
Ô mon âme tiens-toi prête

Monte plus haut que la terre,
Vers la céleste lumière.

Ton Seigneur t’offre une place,
Au grand banquet de sa grâce.
Ce maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance

 
Institution 
Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze. Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna en disant : “Prenez, mangez, ceci est mon corps.” Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna en disant : “Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père.”  
Prière de communion
Père, invités à ta Sainte Cène, nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus-Christ, de sa mort, de sa résurrection,  et dans la confiance nous te présentons notre monde. Nous te prions pour tous ceux que tu nous mets en mémoire. Que ta volonté soit faite.

Prière d’intercession : ...
Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.  

Spontané : [cliquer ici]
Répons : Jésus, ta voix nous convie

Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce,
Fais qu’aujourd’hui
Je contemple,
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d’elles,
A tes tables éternelles.

Invitation
[Invitation à faire un cercle]

Fraction
Le pain que nous partageons est signe de la présence de Jésus, le Crucifié. Le vin que nous partageons est le mémorial du sang du Christ, le Ressuscité.

Communion

Cantique : Louange et Prière n°150  « A toi la gloire », strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Bénédiction finale 
Recevons la bénédiction de Dieu : 
Le Seigneur qui fait grâce nous bénit et nous garde

Chant spontané : [cliquer ici]

Répons : Brillante étoile du matin

Brillante étoile du matin
Que fait lever l’amour divin
Pure et sainte lumière,
Répands dans nos cœurs ta clarté
Viens dissiper l’obscurité
Qui règne sur la terre.
Seigneur, Sauveur,
Fils du Père, ta lumière salutaire
Nous conduit et nous éclaire.

Orgue

Sortie

Paroles des chants du Culte du 25 Décembre 2024

Répons : Salutation

Cantique : Louange et Prière n°101 « Ô Peuple fidèle », strophes 1 à 3

[Pour écouter, cliquer ICI]

Strophe 1
O peuple fidèle,
Jésus vous appelle.
Venez, triomphants, joyeux,
Venez en ces lieux !
O peuple fidèle,
Venez voir le roi des cieux.
Que votre amour l'implore,
Que votre foi l'adore
Et qu'elle chante encore
Ce don précieux !

Strophe 2
Quoi ! dans l'humble étable,
Froide et misérable,
Des bergers le grand amour
Lui forme une cour !
Dans cette humble étable
Accourez à votre tour.

Que votre amour l'implore,
Que votre foi l'adore
Et qu'elle chante encore
Sa gloire en ce jour !

Strophe 3
C'est le Roi des anges,
Captif dans les langes,
Splendeur pure et sans déclin
Du Père divin.
C'est le Roi des anges,
Voilé sous un corps humain.
Que votre amour l'implore,
Que votre foi l'adore
Et qu'elle chante encore
Son règne sans fin !

Répons : Volonté de Dieu

Répons : Repentance

Répons : Grâce

Répons : Confession de foi

Cantique : Louange et Prière n°102 « Sortez bergers », strophes 1 & 2

1. Sortez, bergers, de vos retraites.
A Bethléem, Dieu vous attend. 
L’enfant promis par les prophètes
Naît ici-bas en cet instant.

2. Fils de David qui fut lui-même, 
Tout comme vous, pâtre en ces lieux,
C’est votre accueil surtout qu’il aime.
La terre en vous répond aux cieux.

3. Celui qui dort, si pur, si tendre,
Sera demain le bon berger ;
Et sa voix, tous voudront l’entendre,
Mais non la voix d’un étranger.

4. Pour ses brebis, en sacrifice,
Il s'offrira sur une croix
D'un seul élan, qu'on te bénisse,
Fils de berger, Maître des rois !

Cantique : Louange et Prière n°108 « Émerveillons-nous ensemble », Strophes 1 à 3

[Pour écouter, cliquer ICI]

Strophe 1
Émerveillons-nous ensemble
D’être aimé ainsi par Dieu !
Dans ce nouveau-né qui tremble
S’accomplit tout notre vœu.
Il est sans voix, lui, le Verbe,
Sans couronne, lui, le Roi,
Dans l’oubli, lui, le superbe,
Dans la nuit, quand seul il voit.
Il dort en sa couche d’herbe
Sous les fentes du vieux toit.

Strophe 2
Lui qui vient d’auprès des anges,
Voyez comme il est traité !
On l’enveloppe de langes
Malgré sa divinité.
Il gît en cette indigence
Et n’en sait pas la raison.
Quand, au paradis immense,
Il avait tout à foison
Et que planait sa puissance
Jusqu’au dernier horizon.

Strophe 3
Lui qui donne au ciel sa forme
Et, des astres, qui prend soin,
Dans la crèche il faut qu’il dorme
Parmi la paille et le foin.
Les séraphins de lumière
Devant lui plient le genou
Et voici qu’on le révère
Près des bêtes au licou,
Dans cette pauvre chaumière
Dont la porte est sans verrou.

Strophe 4
O Jésus, qui voulu naître
Plus bas que je ne suis né,
Permets que mon cœur puisse être
Par ton berceau dominé.
Grandi par ta déchéance
Par tes mains frêle plus fort
J'ai ton joug pour délivrance
Ta pauvreté pour trésor,
Pour bonheur j'ai ta souffrance
Et j'ai ma vie en ta mort

Cène
« Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)

Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.

Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !

Cantique : Louange et Prière n° 150 « A toi la gloire », strophes 1 à 3

[Pour écouter, cliquer ICI]

Strophe 1
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.
Brillant de lumière,
L’ange est descendu ;
Il roule la pierre
Du tombeau vaincu.
À toi la gloire, O ressuscité,
À toi la victoire Pour l’éternité !

Strophe 2
Vois-le paraître :
C’est lui, c’est Jésus,
Ton Sauveur, ton Maître,
Oh ! ne doute plus !
Sois dans l’allégresse,
Peuple du Seigneur,

Et redis sans cesse
Que Christ est vainqueur.
À toi la gloire, O ressuscité,
À toi la victoire Pour l’éternité !

Strophe 3
Craindrais-je encore ?
Il vit à jamais,
Celui que j’adore,
Le prince de paix.
Il est ma victoire,
Mon puissant soutien,
Ma vie et ma gloire :
Non, je ne crains rien.
À toi la gloire, O ressuscité,
À toi la victoire, Pour l’éternité !

Répons : Bénédiction

Paroles des répons du temps de l'Avent et de Noël

Après la salutation
Réjouissons-nous au Seigneur (Psaume 95)

Réjouissons-nous au Seigneur,
Égayons-nous en son honneur,
Lui seul est notre délivrance.
D’un même élan, venons à lui,
Il sera toujours notre appui,
Chantons notre reconnaissance.

Après la volonté de Dieu
A toi mon Dieu, mon cœur monte (Psaume 25, str.2)

Montre-moi Seigneur, la route,
Guide-moi dans la clarté.
Ouvre à celui qui t’écoute,
Un chemin de vérité.
Je regarde à ton amour,
Au salut qu’en toi j’espère.
Je le verrai chaque jour
S’étendre sur cette terre.

Après la prière de repentance
Viens Rédempteur des païens
(Nun komm, der Heiden Heiland, Martin Luther)

Viens Rédempteur des païens
Montre-toi, enfant divin,
Que s’étonne l’univers,
De ta venue dans la chair.

Après l’annonce de la grâce
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.1)

D’un arbre séculaire,
Du vieux tronc d’Isaïe,
Durant l’hiver austère,
Un frais rameau jaillit.
Et sur le sol durci,
Dans la nuit calme et claire,
Une rose a fleuri.

Après la confession de foi
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.3)

Il vient sans apparence
Des pauvres, il est roi.
Il connaît leur souffrance
Les guérit par la foi.
La mort n’a plus d’effroi :
Il me rend l’espérance,
En se donnant pour moi.

Après la bénédiction
Brillante étoile du matin (L.P. n°90, str.1)

Brillante étoile du matin,
Que fait lever l’amour divin,
Pure et sainte lumière,
Répands dans nos cœurs ta clarté
Viens dissiper l’obscurité
Qui règne sur la terre.
Seigneur, Sauveur,
Fils du Père, ta lumière, salutaire,
Nous conduit et nous éclaire.

Lecture de la Bible

Évangile selon Luc, Chapitre 2, versets 15 à 20 [NBS]

Les bergers à Bethléem

15 Lorsque les anges se furent éloignés d'eux vers le ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : Allons donc jusqu'à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. 16 Ils s'y rendirent en hâte et trouvèrent Marie, Joseph, et le nouveau-né couché dans la mangeoire. 
17 Après l'avoir vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant. 
18 Tous ceux qui les entendirent s'étonnèrent de ce que disaient les bergers. 
19 Marie retenait toutes ces choses et y réfléchissait. 
20 Quant aux bergers, ils s'en retournèrent en glorifiant et louant Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu, conformément à ce qui leur avait été dit.

Vidéo du culte entier

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