Les apparitions du Ressuscité

Marc 16:11-20

Culte du 7 avril 2024
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

dimanche 7 avril 2024
773ème jour de la guerre en Ukraine
« Les apparitions du Ressuscité, pourquoi ? »

Culte présidé par les pasteures Agnès Adeline-Schaeffer et Béatrice Cléro-Mazire
Liturgie par la Pasteure Agnès Adeline-Schaeffer

Prédication par la Pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Culte accompagné à l'orgue par Aurélien Peter, organiste suppléant

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Musique : Orgue

Salutation 
Amis, frères et sœurs, La grâce et la paix vous sont données, ici et maintenant, de la part de Dieu notre Père, en Jésus-Christ, son fils, notre frère, mort et ressuscité pour nous donner la vie.

Accueil

Bienvenue à chacune et chacun pour ce temps de culte.
Que vous veniez pour la première fois, ou que vous veniez régulièrement, soyez ici chez vous, dans cette maison où nous sommes rassemblés pour nous ouvrir à la présence de Dieu.

Bienvenue à celles et ceux qui nous rejoignent par le biais du site internet ou celui des réseaux sociaux. Nous sommes en communion les uns avec les autres, en particulier avec celles et ceux qui traversent un temps d’épreuves et d’incertitudes, un temps de peine et de solitude. Merci à Aurélien Peter qui nous accompagne à l’orgue.

Prions ensemble :
Père, nous voici devant toi, les mains ouvertes et le cœur abandonné à ton invisible présence.
Augmente en nous la foi, la confiance et la fidélité.
Augmente en nous l’amour, la compassion et la gratuité.
Augmente en nous l’espérance, la patience et l’humilité.
Remets en nous cette parole :
« Là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux » 
Merci, parce que tu es au milieu de nous. Amen.

Répons : Ô Seigneur ta fidélité [cliquer ici]  

Louange
Avec le psalmiste nous louons Dieu :

Éternel,
"Ta présence est comme une pluie qui tombe sur un terrain moissonné, comme des ondées qui arrosent la campagne."
Tu es promesse de vie au cœur même de l’aridité de notre vie quotidienne.
Éternel,
"Ta parole nous affranchit de l’oppression et de la violence" car dans l’assurance de ton amour "pour le pauvre qui crie et le malheureux qui n’a point d’aide", nous trouvons les mots pour te confier notre peur et notre espoir dans la promesse du Règne qui vient.  Nous puisons la force de choisir pour notre vie les chemins de la justice. Dans la certitude de ta fidélité, nous recevons l’audace de rencontrer et de témoigner.
Merci, Éternel,
Pour nos cœurs et nos yeux qui s’ouvrent sur la simplicité de tes dons et pour la joie qui nous illumine.
C’est par elles que Ton Règne s’avance parmi nous, "que tous les rois se prosterneront devant Toi et que toutes les nations Te serviront".
(D’après le Ps. 72)

Psaume : Le Psautier Français N°91 « Qui demeure auprès du Seigneur »,  strophes 1, 2 et 5 [cliquer ici]

Volonté de Dieu
Dans les heures qui ont précédé sa crucifixion, Jésus a donné ce commandement nouveau à ses disciples : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Nul n’a d’amour plus grand que celui qui se dessaisit de sa vie pour ceux qu’il aime. Ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. (Jean 15:9) 

Répons : Seigneur en ta victoire [cliquer ici]

Confession du péché
Je vous invite à la prière

Éternel, Dieu et père de tous les hommes,
Nous voulons nous tenir devant toi, maintenant,
Dans la vérité de notre humanité.
Nous déposons devant toi tout le poids de nos épreuves,
de nos deuils et de nos chagrins.
Tu sais tout le poids d’un cœur chargé de nos oublis, de nos impatiences,
De nos jugements hâtifs, et souvent sans appel,
Et de nos propos désordonnés.
Tu connais nos lâchetés, nos lassitudes et nos paresses,
Tu vois notre manque d’imagination à innover  ou  à prendre des risques,
pour que soit annoncé ton Évangile d’amour.

Éternel, Dieu et père de tous les hommes,
tels que nous sommes, nous nous abandonnons à toi,
Viens à notre aide !
Amen.

Répons : Mon rédempteur est vivant, str. 1 [cliquer ici]

Annonce du pardon
Recevons le pardon de Dieu :
 
Peut-être avons-nous le sentiment que Dieu est loin,
Et pourtant le prophète Ésaïe nous rappelle que
notre nom est gravé dans la paume de sa main.
Quels que soient nos égarements,
Quelles que soient nos fautes ou nos chutes,
Notre nom est gravé dans la paume de sa main.
Quels que soient les fossés, les barrières, ou les murs
Que nous mettions entre Dieu et nous,
Notre nom est gravé dans la paume de sa main.
Au-delà de nos fautes et de nos ténèbres,
Notre nom est gravé dans la paume de sa main.
Mon frère, ma sœur,
Tu es aimé de Dieu. Amen.

Répons : Je ne craindrai désormais, str. 2 [cliquer ici

Confession de foi
Relevés par le pardon et la grâce de Dieu, nous confessons notre foi :

Nous croyons en Dieu malgré

Nous croyons en Dieu
Malgré son silence et son secret, nous croyons qu’Il est vivant.
Malgré le mal et la souffrance, nous croyons qu’Il a fait le monde pour le bonheur de la vie.
Malgré les limites de notre raison et les révoltes de notre cœur, nous croyons en Dieu.

Nous croyons en Jésus Christ.
Malgré les siècles qui nous séparent du temps où il est venu, nous croyons en sa Parole.
Malgré nos incompréhensions et nos refus, nous croyons en sa résurrection.
Malgré sa faiblesse et sa pauvreté, nous croyons en son règne.

Nous croyons en l’Esprit Saint.
Malgré les apparences, nous croyons qu’il conduit l’Église.
Malgré la mort, nous croyons à la vie éternelle.
Malgré l’ignorance et l’incrédulité, nous croyons que le Royaume de Dieu est promis à tous.

Amen

Répons : dans ma vie de chaque jour, str. 3 [cliquer ici]
 
Doxologie : Gloire à Dieu, dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.

Lecture biblique : Évangile selon Marc 16 : 9 à 20 (NBS) [cliquer ici]

Cantique Louange et Prière n° 145 strophes 1 et 2  [cliquer ici]

Prière d’illumination

Toi, Père du Ressuscité,
Dans la communion de l’Esprit,
Accorde-nous la grâce de nous laisser atteindre par le message de Pâques.
Tu sais les tombeaux qui nous emmurent,
Les peurs qui nous retiennent,
Les conformismes qui nous étouffent.
Viens toi-même nous lancer des mots
Qui se ficheront dans nos cœurs de pierre, pour les changer en cœur de chair.
Tu sais les images dans lesquelles nous t’enfermons,
Faisant de toi un Dieu lointain et indifférent,
Ou encore un divin despote, prêt à nous broyer.
Viens toi-même te faire reconnaître, comme l’inconnu qui nous rencontre,
Et nous remplit d’étonnement.
Ouvre en nous, des brèches, dans nos  certitudes les plus définitives,
Rappelle-nous que ta gloire réside dans nos renaissances, notre envie de vivre,
Insuffle en nous ta force de relèvement,
Alors nous serons un peuple, ton peuple, rayonnant de ta bénédiction, porté par ta vie.
Amen   
(Guilhem Antier, pasteur)

Musique : Orgue

Prédication : Les apparitions du Ressuscité, pourquoi ?

            Dans les premiers temps du christianisme comme aujourd’hui, la résurrection de Jésus est incroyable. Jésus lui-même, dans ce dernier passage de l’Évangile selon Marc, va jusqu’à reprocher à ses disciples de ne pas y croire : « il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, puisqu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité ».
            Cet étonnant passage ne se trouve pas dans les deux manuscrits qui font autorité en matière de source des témoignages chrétiens : le Sinaïticus et le Vaticanus.
            On pourrait se dire, en bons protestants libéraux, qu’il ne faut pas apporter de crédit à un passage manifestement rajouté tardivement à l’Évangile selon Marc, et qui nous parle de sujets qui ont de quoi inquiéter une lecture tolérante, rationnelle et ouverte.
            Mais n’est-il pas important de comprendre, devant une affirmation aussi incroyable que la résurrection, quels ont été les arguments invoqués et les doctrines instituées par les premières églises chrétiennes pour fixer une orthodoxie de la foi au Ressuscité, là où, dans les premiers temps au moins, manifestement, le doute était encore pris en compte. Comment l’événement de la résurrection s’est-il mué en dogme ?
            Dans ce qu’on appelle "la finale longue de Marc", il est question d’apparitions, comme dans les autres Évangiles synoptiques ; mais, outre ces apparitions, on parle aussi, dans ce texte, de pouvoirs extraordinaires qui seraient conférés à celles et à ceux qui croiront et seront baptisés. Autre fait étrange : là où, dans l’enseignement de Jésus, la foi suffisait au salut, ici il est promis aux seuls baptisés, comme si la pratique de ce sacrement était une évidence pour les premières communautés de disciples de Jésus, juste après la découverte du tombeau vide ; et comme si seul le baptême pouvait faire du croyant un chrétien.
            On perçoit ici un glissement et même un anachronisme.
            C’est justement cette insistance sur les baptisés qui peut nous donner un élément de compréhension de ce passage qui n’est présent dans aucun autre Évangile et qui pourtant emprunte des éléments à d’autres écrits.
            Ces quelques lignes, bien qu’assez brutales par rapport à un scepticisme assez naturel, sont en fait construites avec le plus grand soin, comme s’il s’agissait d’un résumé de ce qu’il faut dire et croire sur la résurrection de Jésus. Une première partie du texte raconte les apparitions du ressuscité, une seconde partie évoque un envoi en mission des onze et une dernière partie dit très brièvement l’ascension de Jésus-Christ.
            Le tout sur fond d’incrédulité et d’endurcissement du cœur qui fait que, par trois fois, le ressuscité apparaît, d’abord à Marie de Magdala, puis aux deux témoins qui se rendent à la campagne et ressemblent à s’y méprendre aux pèlerins d’Emmaüs, et enfin aux onze pour leur reprocher leur manque de foi.
            Il est étonnant de lire un témoignage de foi qui mette tellement en scène l’incrédulité de ses protagonistes.
            C’est ce qui peut nous faire penser que ce discours avait d’abord une existence hors des Évangiles et servait à l’enseignement d’un public particulier, propre à s’émouvoir d’un tel manque de foi. Ce public, c’est celui des catéchumènes qui se dirigeaient vers le baptême.
            Dans son livre intitulé : L’Église s’installe (aux Éditions du Moulin), l’historien de l’Antiquité chrétienne Jean-Marc Prieur, retrace les débuts du rite si important du baptême. Il s’appuie sur les témoignages que nous avons dans nos Bibles, comme par exemple le livre des Actes des Apôtres, qui parle du baptême et des baptisés sans vraiment parler de catéchèse. Il s’agit plutôt d’une adhésion à une prédication qui permet ensuite à des adultes de demander le baptême pour faire partie des chrétiens et se trouver au bénéfice du salut. C’est, de ce point de vue, assez conforme à ce que nous pratiquons aujourd’hui dans notre église de l’Oratoire. Mais ce qui est étonnant, c’est qu’il n’y soit pas fait mention d’un enseignement spécifique avant le baptême, comme, spontanément, les nouveaux convertis le demandent encore aujourd’hui.
            En lisant le Sermon sur la montagne dans l’Évangile selon Matthieu, on pourrait, avec Jean-Marc Prieur, émettre l’hypothèse selon laquelle ces recommandations éthiques de Jésus constitueraient l’enseignement de base de tout nouvel arrivant dans le christianisme.
            Mais notre historien a une autre base d’information importante : un livre d’enseignement de pratique des premières églises intitulé : La Didaché. Ce qui se traduit "enseignement", Διδαχή en grec, et qui est aussi appelée la doctrine des douze apôtres.             Cet ouvrage est daté de la fin du premier siècle et présente deux voies, comme c’est la tradition déjà dans le judaïsme : la voie qui mène à la perdition aux ténèbres et à Satan, et la voie qui mène à la lumière, au salut et au Christ. Mais la Didaché parle aussi de la pratique du baptême en ces termes : « Pour ce qui est du baptême, donnez-le de la façon suivante : après avoir enseigné tout ce qui précède (la doctrine des deux voies), baptisez au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit dans l’eau vive d’une rivière. S’il n’y a pas d’eau vive, qu’on baptise dans une autre eau ; et à défaut d’eau froide, qu’on baptise dans de l’eau chaude. Si tu n’as ni de l’une, ni de l’autre, verse de l’eau sur la tête trois fois au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Qu’avant le baptême jeûnent celui qui va baptiser, le baptisé lui-même, ainsi que d’autres personnes qui le pourraient ; du moins, ordonne au baptisé de jeûner au moins un jour ou deux auparavant ». (ch. 7)
            On reconnaît ici le baptême tel qu’il est encore pratiqué aujourd’hui, mais il y a une insistance sur le jeûne qui montre que le baptême est accompagné d’un moment où le baptisé doit faire pénitence. Ce repentir de bon aloi pour le baptême, explique pourquoi la finale longue de l’Évangile de Marc a pu être écrite. Elle met en relief l’enseignement dispensé aux catéchumènes qui voulaient être baptisés et le travail sur soi et sur sa propre foi, avant d’accéder au sacrement. Entre réminiscences de pratiques juives de purification (on notera que les femmes étaient exclues du baptême quand elles avaient leur règles) et d’aménagement des rites pour des communautés pas toujours très installées socialement, les premières églises pensent leurs pratiques en termes d’exigence morale et vont avoir tendance à constituer une Église de purs, pour se différencier des autres groupes spirituels et affirmer leur identité. C’est au cours des IIème et IIIème siècle que ces pratiques se codifient, se structurent et souvent se sclérosent.
            L’intérêt de la finale longue de Marc, c’est qu’il s’agit d’un sommaire de la foi des premiers chrétiens réunis en église. Et comme si l’exercice et la légitimité de l’autorité avaient été difficiles à instituer dès les premiers moments de l’absence du Maître Jésus, les pédagogues, auteurs du texte que nous avons lu ce matin, tentent de trouver, en une présence symbolique du Jésus ressuscité, la caution qui leur manque pour dire comment on doit être chrétien.
            La présence du ressuscité n’est d’ailleurs pas présentée comme le Jésus historique. En reprenant les différentes apparitions qui sont présentes chez Jean ou chez Luc, la finale longue de Marc explique que lorsqu’il apparaît à Marie de Magdala, les disciples sont dans les pleurs et la peine et ne croient pas Marie. C’est leur chagrin et leur deuil qui obscurcissent alors leur intelligence par rapport à la nouvelle présence de Jésus ressuscité.
            Ensuite, il apparaît aux deux marcheurs qui se rendent à la campagne, donc loin de Jérusalem. Et là le texte dit : « sous une autre forme » (hetera morphe). Ce qui signifie qu’il n’a plus la même apparence ou alors qu’il se manifeste sous la forme d’une inspiration qui vient d’une rencontre sur le chemin, même avec quelqu’un d’autre qui n’est pas du tout Jésus le ressuscité. Ce qui est une expérience que nous vivons quand, dans le deuil, nous pensons à nos défunts par le truchement d’une évocation fortuite faite parfois dans des conditions inattendues.
            Enfin, il apparaît pour la troisième fois, ce qui évoque, dans la tradition des textes bibliques, un accomplissement et une vérité indiscutables. Et, à ce moment-là, ce n’est plus un ni deux disciples qui sont témoins de l’apparition, mais onze !
            Et pas n’importe quels onze, il s’agit des apôtres, ceux dont on emprunte l’autorité pour sous-titrer la Didaché par : Doctrine des douze apôtres. Ceux qui sont dépositaires de la droite ligne pour suivre Jésus. Ceux qui sont les premiers témoins, ceux qui sont envoyés en mission par le Maître. Il est d’ailleurs amusant de voir que les onze réunis ne croient pas, ont le cœur endurci et sont pourtant témoins de l’apparition du ressuscité qui n’hésite pas à les envoyer en mission alors même qu’il les reprend sur leur manque de foi.
            C’est qu’il faut que les onze soient envoyés pour justifier la tradition apostolique du baptême et de la repentance qu’il suppose.
            Nous avons donc là un exemple de texte normatif qui va chercher son autorité dans les apparitions du ressuscité. Il ne faut donc pas se tromper sur la portée d’un tel texte, le problème ici n’est pas de faire croire à tout prix que Jésus est revenu hanter, comme un spectre, les premières communautés chrétiennes pour leur dire comment il fallait croire et vivre la foi ; le but d’un tel texte est de faire autorité sur des catéchumènes qui se dirigent vers le baptême en mesurant mal ce que veut dire cet engagement de foi en termes de renoncement à une vie passée différente.
            La question n’est donc pas : « faut-il croire ou non aux apparitions du ressuscité ? », mais plutôt : « quel spectre dessinent en creux ces apparitions ? » Peut-être celui d’un monde pluriel et violent dans lequel une éthique de foi tente de s’installer, de s’instituer comme nouvelle religion contre les habitudes du temps.
            Dans son apologie pour les chrétiens, écrite au cours du IIème siècle, Justin explique aux païens : « Après avoir cru au Logos, nous nous sommes éloignés des démons pour nous attacher seulement, par son fils, à Dieu inengendré. Nous qui autrefois prenions plaisir à la débauche, maintenant nous ne chérissons plus que la chasteté. Nous qui recourrions aux artifices de la magie, maintenant nous sommes tout entiers consacrés au Dieu bon et inengendré. Nous qui estimions par-dessus tout l’argent et les propriétés, maintenant nous mettons en commun ce que nous possédons, et nous le partageons avec quiconque est dans le besoin. Nous qui, à cause de nos coutumes, n’admettions pas d’étrangers à notre foyer, maintenant, après la manifestation du Christ, nous partageons avec eux le gîte et le couvert… » (ch. 14) Extraordinaire récit de conversion qui montre ce qu’il a fallu de foi pour renverser les préjugés, les pratiques traditionnelles et les penchants égoïstes d’une époque, afin de faire émerger une autre éthique de vie qui s’appellera le christianisme. Alors, quel ressuscité apparaît dans nos vies aujourd’hui encore pour nous convertir à une vie de foi, de partage et d’accueil ? Quelle autorité prêtons-nous à l’enseignement du Jésus historique et comment convertit-elle notre éthique de vie ?  Dans un contexte où nous avons plus à justifier la permanence de nos communautés, qu’à les faire émerger, quelle alternative éthique offrons-nous à nos contemporains ? Contre quoi voulons-nous lutter et vers quoi voulons-nous aller ? Quelle forme prend le Christ quand il nous apparaît ?
 

                                                               AMEN


Musique : Orgue

Cantique : Louange et Prière N°154 « Salut jour de gloire ! », strophes 1, 2 et 3 [cliquer ici]
 
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Offrande

Prière d’intercession : ...

Notre Père
Ensemble, reliés les uns aux autres, nous te disons :
Notre Père,  qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
Pour les siècles des siècles,
Amen.

Bénédiction 
Chers amis, chers frères et sœurs, recevez la bénédiction de la part de Dieu :

Mon ami, mon frère, ma sœur,
Que le SEIGNEUR te bénisse et te garde !
Que le SEIGNEUR fasse rayonner sur toi sa face et t'accorde sa grâce !
Que le SEIGNEUR porte sur toi son regard et te donne la paix !

Répons : Ô Seigneur tu nous as fait voir [cliquer ici]

Musique : Orgue
Sortie

Paroles des chants du Culte du 7 avril 2024

Psaume : Le Psautier Français n°91  « Qui demeure auprès du Seigneur », Strophes 1, 2 & 5

Strophe 1
Qui demeure auprès du Seigneur,
A l’ombre de sa grâce,
Qui éprouve un secret bonheur
A rechercher sa face,
Dit à son Dieu : « Sois mon rempart,
En toi j’ai confiance;
Auprès de toi j’aurai ma part,
Dieu de mon espérance. »

Strophe 2
Du filet tendu sous tes pas
Son amour te délivre;
Il te défend dans les combats
Que l’ennemi te livre.
Son bouclier te couvrira
Si le péril te presse
Et dans sa main te gardera
Au jour de la détresse.

Strophe 3
Près de toi quand la maladie,
Quand le malheur te guette,
Il veille sur toi jour et nuit
Et protège ta tête.
Il tient ta vie entre ses mains :
Que dix mille succombent
Rien ne coupera ton chemin
Et pas même la tombe.

Strophe 5
Qui s’est lié à moi, dit Dieu,
Verra ma délivrance;
Il me trouvera en tous lieux
Lié à sa souffrance.
Chaque jour je glorifierai
Mon serviteur fidèle
Et du tombeau l’arracherai
Pour la vie éternelle.

Cantique : Louange et Prière n°145 « O Christ, ô vainqueur de la mort », strophes 1 & 2.

Strophe 1
O Christ, ô vainqueur de la mort,
Toi qu'on vit, triomphant et fort,
Ressusciter en gloire !
Oh ! fais qu'en mourant avec toi,
Sur le sépulcre, par la foi,
Nous ayons la victoire !
Chantons, chantons,
Sa victoire !
Que sa gloire
Nous ravisse !
Que son temple en retentisse !

Strophe 2
Qui condamnera désormais
Tous ceux qui vivent dans la paix
Que Jésus-Christ leur donne ?
Qui condamnera les élus
A qui la grâce de Jésus
Tous leurs péchés pardonne ?
Chantons, chantons,
Sa victoire !
Que sa gloire
Nous ravisse !
Que son temple en retentisse !

Cantique : Louange et Prière n°154 « Salut jour de gloire ! », strophes 1 à 3

Strophe 1
Salut jour de gloire !
Redis à mon cœur
Le grande victoire
De Christ, mon Sauveur !
Pour l'âme perdue
Il meurt sur la croix ;
Mais la mort vaincue
S'enfuit à sa voix.

Strophe 2
Le Sauveur du monde,
Est ressuscité !
La tombe profonde 
S'emplit de clarté :
Sur elle les anges
Se penchent, joyeux ;
Leurs chants de louanges
Éclatent aux cieux.

Strophe 3
Jour dont la lumière
Ranime ma foi,
La nature entière,
Se pare pour toi ;
Image fidèle
Du monde éternel,
Son printemps révèle
Les printemps du ciel.

Strophe 4
Heureuse journée,
Puisse à ta clarté,
Notre âme enchaînée
Vivre en liberté !
Rétablis ta gloire,
Jésus, dans nos cœurs,
Et que ta victoire
Nous rende vainqueurs.

Paroles des répons du temps de Pâques

Après la salutation
Répons : « O Seigneur ta fidélité » (Ps. 36, str. 1).

O Seigneur ta fidélité
remplit les cieux et ta bonté
Dépasse toute cime.
Ta justice est pareille aux monts
Tes jugements sont plus profonds,
Que le plus grand abîme.
De la puissance du néant
Tu veux sauver tous les vivants,
Toute chair, toute race,
Les hommes se rassembleront,
Autour de toi, ils trouveront,
Leur paix devant ta face.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (Arc-en-Ciel n°484, str.3)

Proclame ta Parole,
Lumière pour nos vies,
Rassemble tous les membres
En un seul corps, unis,
Et fais de tous les hommes
Tes instruments de paix
Pour restaurer le monde,
Selon ta volonté ! 

Après la prière de repentance
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.1)

Mon Rédempteur est vivant,
C’est en lui seul que j’espère,
La mort le tenait gisant
Dans l‘étreinte de la terre ;
Mais Dieu reste le plus fort,
Jésus a vaincu la mort.

Après l’annonce de la grâce
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.2)

Je ne craindrai désormais
Aucun pouvoir de ce monde
Car tu nous donnes la paix
Où toute autre paix se fonde,
Garde-nous dans ta clarté,
Ô Jésus ressuscité.

Après la confession de foi
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.3)

Dans ma vie de chaque jour,
Je partagerai ta gloire ;
Je vivrai dans ton amour
Le bonheur de ta victoire.
Et dans ton éternité,
Nous chanterons ta beauté.

Cène
« Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)

Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête,
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.

Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !

Après la bénédiction
Répons : « Ô Seigneur, tu nous as fait voir » (Ps. 68, str.5).

O Seigneur, tu nous as fait voir
Et ton amour et ton pouvoir
Dans mainte délivrance.
Fais-nous voir encore aujourd’hui
L’œuvre que ton amour construit
Et quelle est ta puissance.
Toute la terre et tous les cieux
Ensemble tournés vers leur Dieu
Célèbrent sa présence :
A toi qui fais notre bonheur,
A toi, grand Dieu, soient tout honneur,
Force et magnificence.

Lecture de la Bible

Évangile selon Marc, chapitre 16, versets 11 à 20 [NBS]

11 Quand ils entendirent qu'il était vivant et qu'elle l'avait vu, ils ne le crurent pas. 
12 Après cela, il se manifesta, sous une autre apparence, à deux d'entre eux qui allaient à la campagne. 
13 Ils revinrent eux aussi l'annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.
14 Enfin, il se manifesta aux Onze, pendant qu'ils étaient à table, et il leur reprocha sévèrement leur manque de foi et leur obstination, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu après son réveil. 
15 Puis il leur dit : Allez dans le monde entier et proclamez la bonne nouvelle à toute la création. 
16 Celui qui deviendra croyant et recevra le baptême sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. 
17 Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : par mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront des langues nouvelles ; 
18 ils saisiront des serpents ; s'ils boivent un breuvage mortel, quel qu'il soit, il ne leur fera aucun mal ; ils poseront les mains sur les malades et ceux-ci seront guéris.
19 Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et il s'assit à la droite de Dieu. 
20 Et ils s'en allèrent proclamer partout le message. Le Seigneur œuvrait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient.]

Vidéo du culte entier

À Voir également