Culte de Pâques 2024

Marc 16:1-9

Culte du 31 mars 2024
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre
Culte de Pâques

31 mars 2024
766ème jour de la guerre en Ukraine
« Le Christ comme horizon »

Culte présidé par les Pasteures Agnès Adeline Schaeffer et Béatrice Cléro-Mazire
Liturgie par la Pasteure Agnès Adeline Schaeffer
Prédication par la Pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Culte accompagné à l'orgue par Sarah Kim, organiste co-titulaire

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Orgue

Salutation
Christ est ressuscité !
Il est vraiment ressuscité !

Musique : Chœur de l’Oratoire
Gloria de la messe de Gounod (1ère partie)

 
Accueil 

C’est avec cette salutation de l’Église ancienne que nous vous souhaitons la bienvenue dans ce temple protestant de l’Oratoire à l’occasion de la fête de Pâques.
Ce culte est placé sous le signe de la résurrection de Jésus-Christ. Aujourd’hui, avec la fête de Pâques, nous célébrons la fête du passage de la mort à la vie.
Cette fête se veut être un signe d’espérance au sein de notre monde bouleversé, et dans la nuit du doute et de la mort, elle est une lumière de foi, d’espérance et d’amour.

Bienvenue à celles et ceux qui franchissent le seuil de ce temple, peut-être pour la première fois.
Bienvenue à celles et ceux qui nous rejoignent pour ce culte, par le biais d’internet, des réseaux sociaux. Nous sommes en communion les uns avec les autres.
Bienvenue à Sarah Kim à l’orgue au chœur de l’Oratoire sous la direction d’Alexandre Korovitch, qui nous accompagnent musicalement pour ce culte.

Prière :
Prions ensemble
Prière pour le jour naissant

Dieu, Seigneur, Éternel, quel que soit le nom que nous te donnions,
Dans le silence de ce jour naissant,
Je viens te demander la paix, la sagesse, la force.
Je veux regarder aujourd’hui le monde
Avec des yeux tout remplis d’amour,
Être patient, compréhensif, doux et sage.
Voir au-delà des apparences tes enfants
Comme tu les vois toi-même.
Et ainsi ne voir que le bien en chacun.

Ferme mes oreilles à toute calomnie,
Garde ma langue de toute malveillance,
Que seules les pensées qui bénissent
Demeurent dans mon esprit,
Que je sois si bienveillant et si joyeux
Que tous ceux qui m’approchent
Sentent ta présence.
Revêts-moi de ta beauté, Seigneur,
Et qu’au long de ce jour, je te révèle.
Amen.
[Anselme de Cantorbery]

Répons : Ô Seigneur ta fidélité
Ô Seigneur ta fidélité remplit les cieux 
et ta bonté dépasse toute cime.
Ta justice est pareille aux monts,
Tes jugements sont plus profonds
Que le plus grand abîme.
De la puissance du néant,
Tu veux sauver tous les vivants,
Toute chair, toute race,
Les hommes se rassembleront,
Autour de toi, ils trouveront
Leur paix devant ta face.

 
Louange : extraits du psaume 118

1  Célébrez l'Éternel, car il est bon,
   Car sa bienveillance dure à toujours !
5  Du sein de la détresse j'ai invoqué l'Éternel :
    L'Éternel m'a répondu, il (m'a mis) à l'aise.
14 L'Éternel est ma force et mon chant ;
    Il est devenu mon salut.
17 Je ne mourrai pas, je vivrai
     Et je redirai les œuvres de l'Éternel.
21 Je te célébrerai, parce que tu m'as répondu,
    Parce que tu es devenu mon salut.
22 La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient
    Est devenue la pierre principale, celle de l'angle.
24 C'est ici la journée que l'Éternel a faite :
    A cause d'elle, soyons dans l'allégresse et la joie !
26 Béni soit celui qui vient au nom de l'Éternel !
    Nous vous bénissons de la maison de l'Éternel.
29 Célébrez l'Éternel, car il est bon,
    Car sa bienveillance dure à toujours !

Choral : Choral n°22 / Alléluia n°34-02 : « Chantez à Dieu d’un même cœur », strophes 1, 2, 3 et 4 [cliquer ici]
 
Volonté de Dieu
Au livre du prophète Ésaïe, nous lisons :
L’Éternel anéantira la mort pour toujours ; 
le Seigneur DIEU essuiera
les larmes de tous les visages ; 
il fera disparaître de toute la terre le déshonneur de son peuple
— c'est le SEIGNEUR qui parle. (Ésaïe 25/8)

Répons : Proclame ta Parole
Proclame ta Parole
Lumière pour nos vies
Rassemble tous tes membres
En un seul corps unis,
Et fais de tous les hommes
Tes instruments de paix
Pour restaurer le monde
Selon ta volonté.

 
Confession du péché
Ensemble prions :

Éternel
Nous confessons devant toi qu’il y a encore en nous des pierres trop lourdes à rouler :
des pierres de rancune, d’orgueil, de convoitise et d’incrédulité.
Elles ferment le tombeau de nos blessures secrètes et les cavernes obscures de nos souffrances cachées.
S’il est vrai qu’au matin de Pâques, la pierre a été roulée, nous t’en prions, viens maintenant ôter la pierre qui ferme notre cœur.

Éternel,  
Roule la pierre de nos tombeaux, que ta lumière transperce nos obscurités.
Roule la pierre de notre maison, de notre cellule, que ton souffle balaye nos inquiétudes et nos timidités.
Roule la pierre de nos peurs, que nos esprits s’ouvrent à la confiance. 
Roule la pierre de notre indifférence, que notre cœur s’élargisse à l’accueil et à l’amour du prochain.
Roule la pierre de nos enfermements, que notre marche nous conduise sur des chemins d’espérance.
Roule la pierre de notre incrédulité, que l’annonce de Jésus ressuscité devienne la grande rencontre de notre vie. Amen. 
(Chemins de Pâques)

Répons : Mon rédempteur est vivant
Mon rédempteur est vivant,
C’est en lui seul que j’espère
La mort le tenait gisant
Dans l’étreinte de la terre.
Mais Dieu reste le plus fort, Jésus a vaincu la mort.
 
Annonce du pardon

Frères et Sœurs, Amis,
Face à nos détresses et à nos interrogations, le Seigneur nous répond :
Jésus-Christ, par sa mort et sa résurrection est venu nous rejoindre au fond de nos abîmes. Il est venu partager nos interrogations et nos désespoirs, nos doutes et nos révoltes, nos souffrances et nos rejets.
Il nous rejoint, là où personne d’autre ne peut nous rejoindre.
Il nous accompagne, là où personne d’autre ne peut marcher avec nous.
Il nous accepte là où nous ne nous acceptons pas.
Il nous pardonne là où d’autres nous jugent impardonnables.
Aujourd’hui, en ce jour de Pâques, Jésus-Christ vient nous chercher dans nos impasses, et dans nos tombeaux, il nous prend par la main et il nous tire vers lui, vers la lumière et vers la vie.
Recevons de lui, cette vie qu’il nous donne !

Chantons à Dieu notre reconnaissance !

Répons : Je ne craindrai plus désormais
Je ne craindrai plus désormais
Aucun pouvoir de ce monde,
Car tu nous donnes la paix
Où toute autre paix se fonde.
Carde-nous dans ta clarté,
Ô Jésus ressuscité.

 
Confession de foi

Nous croyons que Dieu est le Père de tous les hommes, de tous les peuples, de toutes les races. Personne n'est exclu de son amour.
Nous sommes tous créés à son image et à sa ressemblance. C'est ce qui fonde la dignité et l'égalité de tous les hommes.
Dieu, le Père, a donné la terre à tous et pour tous. C'est ce qui fonde la solidarité. Les biens de la création doivent affluer dans les mains de tous. C'est le plus sûr chemin de la paix, car la paix est le fruit de la justice.
Nous croyons que Jésus est le frère de tous les hommes, et spécialement des pauvres. C'est lui que nous voyons avoir faim, être nu, étranger, prisonnier ou malade.
Nous croyons que celui qui juge, humilie ou calomnie tout homme, juge, humilie, calomnie Jésus-Christ, car tout homme a le visage du Christ. Nous croyons que Jésus-Christ, par sa vie et ses paroles, nous dit qui est l'homme. Jésus-Christ ressuscité nous donne l'Esprit de Dieu.
Nous croyons que l'Esprit est esprit de liberté, esprit de tolérance, esprit de justice, esprit de paix.
Il accueille au lieu de d'exclure. Il respecte au lieu de condamner.
Il ouvre les portes et ne les ferme jamais.
Nous croyons que son espérance est plus forte que tous les désespoirs. Amen
(Confession de foi écrite par Milène et Nicolas, 12 septembre 2021 Oratoire du Louvre)

Répons : Dans ma vie de chaque jour

Dans ma vie de chaque jour,
Je partagerai ta gloire ;
Je vivrai dans ton amour
Le bonheur de ta victoire.
Et dans ton éternité,
Nous chanterons ta beauté.

Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, d’éternité en éternité !

Lecture biblique
Évangile selon Marc, chapitre 16, versets 1 à 9 [cliquer ici]

 
Cantique : Louange et Prière n° 144 – Jésus sort de la tombe, strophes 1, 2 et 3 [cliquer ici]
 
Prière
Ô Éternel, accorde-moi le silence,
non pas le silence qui me rend prisonnier de moi-même,
mais celui qui me libère et m’ouvre des espaces nouveaux,
non pas le silence de l’absence, du monologue solitaire,
mais celui de l’intimité en ta présence,
non pas le silence de la nuit ou du désespoir
mais celui qui attend la lumière de l’aurore et de l’espérance de Pâques,
celui qui écoute le murmure de ton esprit qui éclaire pour nous ta parole.
Amen.
(Laurent Gagnebin)
 
Orgue

Prédication : Le Christ comme horizon


            Tout finit par un grand silence.
Le silence de la peur. La peur des femmes qui ont trouvé la pierre du tombeau roulée, le tombeau vide et dans le tombeau, un jeune homme vêtu de blanc qui parle et oriente la recherche vers la Galilée comme si de rien était. De quoi donc ont-elles peur, ces femmes dont la légende dorée a voulu recréer l’identité de saintes femmes ? Peut-être qu’on ne les croira pas, tout simplement. Il faut dire qu’elles ne sont pas vraiment conformes à des témoins légitimes.

         La Magdeleine, dont on situe l’origine à Magdala mais dont le surnom porte en lui une histoire de démons au nombre de sept qui l’auraient, par le passé, assaillie, et que Jésus le Nazaréen aurait chassés. מגדל, migdál, Magdala, son surnom en hébreu signifie : « la tour ». C’est-à-dire le lieu où il y a une tour ou, peut-être, celle qui est enfermée dans une tour. Un témoin peu fiable, si l’on se souviens des sept démons, autrefois chassés par Jésus. Et s’ils étaient revenus après le choc de la mort de son sauveur ? Et si la libération était anéantie par la mort de Jésus ? 
Puis il y a Marie, mère de Jacques le Mineur, qui dans la tradition serait aussi la mère de Jean l’Évangéliste, Mais comme il y a autant de Jean que de Marie parmi tous les témoins, rien n’est moins sûr. Et puis, il y a Salomé, qu’on n’appelle pas Marie Salomé dans l’Évangile selon Marc, mais seulement Salomé. Comme si on avait voulu, à demi mots, évoquer la jeune fille qui avait dansé devant Hérode pour obtenir la tête de Jean le baptiste. Se serait-elle convertie ? Serait-elle devenue un témoin acceptable ? En tout cas, toutes sont des femmes, celles que la tradition a voulu appeler les « saintes femmes »,  comme si Jésus n’avait pu être vénéré que par des saintes, celles qu’on a appelé aussi les « femmes Myrophores », parce que, en ce matin du premier jour, elles portent les aromates pour enduire le corps de Jésus dans son tombeau. Si elles sont saintes, ce n’est donc pas par leurs qualités intrinsèques. Si elles sont saintes, c’est au sens où le sont les saints de Dieu, c’est-à-dire celles et ceux qui placent leur foi en lui. Aucune obligation d’avoir une vie moralement irréprochable, donc, pour devenir témoin de la résurrection. Pourtant, elles attendent ce matin où elles ne risquent plus de croiser personne aux abords du tombeau, elles reviennent comme en cachette pour achever une histoire et pleurer sur leur deuil, comme si tout était fini. Elles pensent, mais un peu tard, que la pierre du tombeau pourrait encore être roulée devant l’entrée. Si tel était le cas, pourquoi venir jusqu’au tombeau ? N’aurait-il pas mieux valu régler ce point avant d’entreprendre les démarches pour honorer leur mort ? Et puis, Joseph d’Arimathée, membre honoré du Conseil n’a-t-il pas déjà placé dans le drap qu’il a mis autour du cadavre, tous les aromates prescrits par la coutume ?  Dans cette aube du premier matin de l’Évangile, elles avancent vers l’improbable comme si elles le pressentaient.

            À n’en pas douter, l’Évangile ne cherche pas à nous raconter les faits réels concernant la résurrection de Jésus, mais une expérience de trois femmes aux parcours différents et dont le chemin se rejoint ici, devant un tombeau laissé fermé l’avant-veille et qui sera ouvert contre toute espérance. Cette ouverture improbable est une expérience qui ne se décrit pas aisément et qui requiert autre chose que la langue historique pour dire la profondeur du bouleversement qui a lieu alors à l’intérieur d’elles.
Alors, quand les « femmes Myrophores » découvrent la pierre roulée et l’absence de Jésus au tombeau, elle se taisent et nous laissent la parole, à nous lecteurs et lectrices de l’Évangile. Elles ne disent rien à personne parce que nous sommes invités à partager cette découverte et à en faire quelque chose dans nos vies. À nous d’en faire un Évangile, εὐαγγέλιον, Eu-Angelios, une Bonne Nouvelle.
À nous d’imaginer que dire, à nous de surmonter nos craintes à l’aide de cette découverte. Crainte de la mort, crainte de la perte, crainte du vide et de l’abandon ? Nous sommes avec elles devant cette béance.
            Un personnage énigmatique, présent seulement dans l’Évangile de Marc nous y aide d’ailleurs. C’est le jeune homme assis à droite.
À droite en entrant ? À droite de qui ? À la droite de cette révélation qui se déroule dans cette absence de cadavre ? À la droite d’un Dieu qui s’est fait parole ?
            Ce jeune homme, on le retrouve ailleurs dans l’Évangile de Marc : dans le chapitre 14, c’est peut-être lui qui s’enfuit nu quand Jésus est arrêté. Il est écrit : « alors, tous l’abandonnèrent et prirent la fuite. Un jeune homme le suivait, vêtu seulement d’un drap. On l’arrête, mais lui, lâchant le drap, s’enfuit, tout nu. » (Marc 14:51)

           Incroyable scène, incongrue et unique dans les récits évangéliques. Ici encore, on ne cherche pas le réalisme.
Qui est ce jeune homme qui s’échappe et qui est le jeune homme du tombeau ?
Dans les commentaires anciens, on y a vu des figures de catéchumènes, des schèmes de relation au baptême saisis sous deux points de vue différents : un catéchumène qui, comme nous tous, peine à suivre le Christ en sa Passion et préfère s’enfuir ; un baptisé qui, affermi, devient témoin de la Résurrection. Deux options donc, devant la libération du salut.
(Cf. P. Lamarche, Évangile de Marc : Commentaire, coll. Études bibliques : Nouvelle série 33, Paris, Gabalda, 1996, p. 395-96).

           Si l’intuition d’un destinataire du message qui se retrouverait en même temps acteur du récit est très accordée à l’acte d’écriture de l’Évangile de Marc ; il semble bien que le jeune homme ne soit pas deux figures différentes du croyant, mais plutôt le même Jésus croyant devenant au fil du récit le Christ.
Dans le tombeau, le jeune homme est vêtu d’une robe blanche comme une autre robe de l’Évangile de Marc, celle de la scène de la transfiguration (Marc 9)  entre Moïse et Élie où Jésus porte des vêtements tellement blancs qu’aucun foulon sur la terre n’aurait pu les rendre aussi blancs. Là encore aucune vraisemblance avec le réel. Il s’agit d’autre chose qui transfigure la réalité et transcende le temps et l’espace pour mettre sur le même plan Moïse, Élie et Jésus. 
Comment ne pas remonter encore jusqu’à un autre jeune homme de l’Évangile, celui qui vint au Jourdain et se fit baptiser par l’homme vêtu de poil de chameau : Jean le baptiste ? Là encore, l’auteur nous parle d’autre chose que d’un rite d’ablution purificatrice ; il est écrit : « il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre vers lui comme une colombe. Et une voix survint des cieux : « celui-ci est mon fils bien aimé, en lui j’ai mis ma joie » (Marc 1:11).

           Du baptisé du Jourdain au jeune homme du tombeau en passant par le jeune fuyard nu, l’Évangile selon Marc nous raconte à rebours une histoire de cieux et de voile qui se déchirent, de drap d’où s’échappe un jeune homme et où l’on enveloppe un homme mort, un récit de robe blanche qui révèle la parole des prophètes comme elle habille la parole des anges. Comme un Évangile vivant, le jeune homme au tombeau incite les femmes et nous autres lecteurs et lectrices à retourner en Galilée, non pas réellement, mais vers la Galilée du récit, là où tout a commencé, pour refaire le chemin du crucifié et retrouver ses enseignements, ses guérisons, ses affrontements, et croiser en chemin celles et ceux qui l’ont suivi et ont été transformés par sa vie.
            Action de grâce des témoins du Christ, la liturgie du retour vers la Galilée incite à la reconnaissance de tout ce qui a été donné à travers le parcours d’un jeune homme qui a cru jusqu’à en mourir. Sa mort n’est pas la fin, mais un envoie en mission. Envoi des femmes qui ont vu et envoi du lecteur qui reçoit l’Évangile.
            Se retourner pour rejoindre celui qui nous précède. Se retourner sur la vie du Jésus humain pour suivre le Christ toujours devant nous.
            Tel est l’horizon que l’Évangile de Marc ouvre devant les témoins de la résurrection du crucifié.
Comme un ciel qui se déchire, comme un voile de sanctuaire qui se fend en deux pour laisser voir le saint des saints, le tombeau s’ouvre sur un chemin d’avenir ouvert à toutes personnes voulant suivre les pas du ressuscité.
            C’est-à-dire vivre une vie éternelle dans le temps de l’histoire, une poésie divine dans la prose des hommes.
            Alors de quoi ont-elles peur les femmes Myrophores ? Peut-être comme nous toutes et tous, ont-elles peur de la libération que produit cette ouverture. Peut-être sans le savoir vraiment encore, sentent-elles que la mystique de la vie qu’elles découvrent va les amener sur des chemins aussi périlleux que celui que Jésus emprunta jusqu’à la mort. Peut-être sentent-elles déjà, que cette action de grâce est comme un baptême, geste inaugural d’une nouvelle vie où Dieu n’est pas lointain et que sa loi s’accomplit dans un amour plus fort que la mort.
            Peut-être sentent-elles que l’horizon qui se découvre devant elles, n’est pas la Galilée de Jésus le Nazaréen, mais celle de la venue du Messie, sauveur des hommes et médiateur tant attendu et enfin là.
            Comme dans toutes les attentes si longues, de génération en génération, les femmes se retrouvent devant un accomplissement impossible à envisager. La fin de l’attente donne le vertige. C’est maintenant le règne de Dieu qui commence. Il va falloir inventer le temps d’après, le temps nouveau, celui du ressuscité.
            En ce matin de Pâques, nous voici tels des Myrophores, venant honorer la mémoire d’une vie en action de grâce pour découvrir notre propre horizon, toujours ouvert devant nous. Écoutez, il nous libère, et nous dit « va, ta foi t’a sauvé », écoutez, il nous appelle et il nous dit : « va, et toi aussi fais de même », écoutez, il nous guérit et nous dit : « lève-toi et marche ! » Écoutez il croit en nous et nous dit : « toi, suis-moi ! »

Joyeuse fête de la résurrection à toutes et à tous. Alléluia !

Musique : Chœur de l’Oratoire
Domine Fili  (2ème partie du Gloria)

 
Cantique : Louange et Prière : n° 146 – Vainqueur de l’enfer et du monde, strophes 1, 2 et 3 [cliquer ici]

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Offrande
Orgue

Liturgie de Sainte Cène

Préface
Louons Dieu :
Seigneur notre Dieu et notre Père, quel bonheur de t'adorer partout et à tout moment. Quelle joie de te dire merci pour Jésus-Christ ton Fils Sa venue dans le monde a fait lever l'aube de ton règne d'amour. Humain parmi les humains, vivant jusqu'au bout ton pardon et ta paix, il nous a fait découvrir notre véritable humanité. Condamné au supplice de la croix, il s'est dépouillé de tout pouvoir et de tout prestige, pour nous rendre libres de te servir. Ressuscité, il est le messager d'un monde nouveau, d'où toute oppression, toute larme et tout mal disparaîtront. C'est pourquoi, avec celles et ceux qui ont vécu et proclamé cette espérance pendant tant de siècles, avec ton peuple assemblé ici et partout, nous célébrons ton nom et nous te chantons.

Répons : Pare-toi pour une fête
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête
Monte plus haut que la terre,
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t’offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance. 

Institution
Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze. Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna en disant : “Prenez, mangez, ceci est mon corps.” Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna en disant : “Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père.”

Prière de communion et d’intercession
Père, invités à ta Sainte Cène, nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus-Christ, de sa mort, de sa résurrection, et dans la confiance nous te présentons notre monde. Nous te prions pour tous ceux que tu nous mets en mémoire. Que ta volonté soit faite.

Prière d’intercession : ...

Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;
pardonne-nous nos offenses
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laisse pas entrer en tentation
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles. Amen.

Répons : Jésus ta voix nous convie
Jésus ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu’aujourd’hui je contemple tes charités sans exemple,
avant de me nourrir d’elles,
à tes tables éternelles.

Invitation

Fraction
Le pain que nous partageons est communion au corps de notre Seigneur Jésus-Christ. 
Le vin que nous partageons est communion au sang de notre Seigneur Jésus-Christ.

Communion

Cantique : Louange et Prière n°150 « A toi la Gloire », strophes 1 à 3 [cliquer ici]

PRIÈRE D’ACTION DE GRACE

Pour la simplicité de ce pain et de ce vin, béni soit tu Dieu notre Père.
Pour la simplicité de ta présence en Jésus Christ béni soit tu !
A nous qui avons la nourriture, donne faim et soif de justice, de paix et d’amour ; 
apprends- nous le partage et fais-nous préparer ta venue.

Amis, frères et sœurs,
Aujourd’hui, il faut offrir au monde un bouquet d’espoir !
Il faut lui dire que la clarté l’emporte sur la nuit !
Aujourd’hui, il faut offrir au monde le bouquet épanoui
des gestes d’amitié, des portes ouvertes,
des égoïsmes vaincus, des attitudes de partage,
Et des graines d’Evangile déjà en fleurs !
En ce jour de Pâques,
Il faut offrir au monde les fruits d’une Eglise vivante,
Sortie du tombeau, ouverte au printemps de la vie !
En ce jour de Pâques, il faut offrir au monde la bonne nouvelle d’un peuple
Distribuant la vie à la suite de Jésus Ressuscité !

Recevons la bénédiction de la part du Seigneur :
 
Bénédiction 
Amis, frères et sœurs,
Poursuivez donc votre route dans le Christ, Jésus le Seigneur, tel que vous l’avez reçu.
Soyez enracinés et fondés en lui, affermis dans la foi et débordants de reconnaissance.
Et que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit, soit avec nous tous. Amen.
 
Répons : O Seigneur tu nous as fait voir
O Seigneur tu nous as fait voir
Et ton amour et ton pouvoir
Dans maintes délivrances.
Fais-nous voir encore aujourd’hui
L’œuvre que ton amour construit
Et quelle est ta puissance
Toute la terre et tous les cieux
Ensemble tournés vers leur Dieu
Célèbrent sa présence
A toi qui fais notre bonheur
A toi grand Dieu, soient tout honneur
Force et magnificence !

 
Orgue  et Sortie

Paroles des chants du Culte du 31 mars 2024
Dimanche de Pâques

Choral n°22 = Alléluia n°34-02 « Chantez à Dieu d’un même cœur », Strophes 1 à 4

Strophe 1
Chantez à Dieu d’un même cœur,
Enfants de notre terre.
Jésus est roi, il est vainqueur.
C’est jour de joie et de bonheur, 
Alléluia !

Strophe 2 
Vous, jeunes filles et jeunes gens,
Chantez du Christ la gloire.
La mort vaincue, il est vivant.
D’un même cœur, allez chantant : 
Alléluia !

Strophe 3 
Vous, serviteurs de notre Dieu
Et toutes créatures,
Chantez, chantez d’un cœur joyeux.
Christ est vivant, c’est notre Dieu, 
Alléluia !

Strophe 4
Le Seigneur est ressuscité.
Pour nous, pour tous les hommes,
Nous chanterons dans la clarté
La vie et son éternité, 
Alléluia !

Cantique : Louange et Prière n°144 « Jésus sort de la tombe  », strophes 1 à 3.

[Pour écouter, cliquer ici]

1 - Jésus sort de la tombe,
Il vit, il est vainqueur.
Déjà la mort succombe
Devant le Rédempteur.
Chrétiens, chantons sa gloire,
Célébrons sa grandeur.
Où donc est ta victoire
Sépulcre destructeur.

2 - Pourrais-je craindre encore
Le sommeil du tombeau ?
Non, la mort est l’aurore
D’un jour pur et nouveau.

Christ est la délivrance
du malheureux pécheur ;
Triomphante assurance
Pour qui croit au Sauveur.

3 - Que la ferme espérance
D’un éternel bonheur
Apaise ma souffrance,
Et console mon cœur ;
Et qu’à ma dernière heure
Jésus soit mon appui !
Qu'en son amour je meure,
Pour revivre avec lui !

Cantique : Louange et Prière n°146 « Vainqueur de l’enfer et du monde », strophes 1 à 3

Strophe 1
Vainqueur de l'enfer et du monde,
Le Fils de Dieu sort du tombeau ;
Aux horreurs d'une nuit profonde
Succède le jour le plus beau.
La joie a fait fuir la tristesse !
Peuple heureux, peuple racheté,
Qu'aujourd'hui ta saine allégresse
Chante Jésus ressuscité.

Strophe 2
Oh ! Dans cet auguste mystère,
Quels trésors, quels divins bienfaits !
Faibles habitats de la terre,
Pour nous, quelle source de paix !
La mort n'est plus : de sa puissance
Jésus triomphe ; il est vainqueur.
A sa voix, la douce espérance
Renaît au fond de notre cœur.

Strophe 3
Il vient ce jour, joie indicible !
Où le corps de relèvera,
Où, semé faible et corruptible,
En gloire il ressuscitera.
Oui, de son état méprisable
Il sortira tout radieux.
Par ton pouvoir rendu semblable,
Jésus, à ton corps glorieux.

Strophe 4
O Jésus, toi dont la tendresse
Égale en tous temps le pouvoir,
Remplis envers nous ta promesse 
Et mets le comble à notre espoir ;
Qu'un jour, ayant part à ta gloire,
Nos voix célèbrent à jamais
Et ton amour et ta victoire
Dans le royaume de la paix.

Cantique : Louange et Prière n°150 « A toi la gloire », Strophes 1 à 3

[Pour écouter, cliquer ici]

Strophe 1
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.
Brillant de lumière,
L’ange est descendu ;
Il roule la pierre
Du tombeau vaincu.
À toi la gloire, O ressuscité,
À toi la victoire Pour l’éternité !

Strophe 2
Vois-le paraître :
C’est lui, c’est Jésus,
Ton Sauveur, ton Maître ;
Oh ! ne doute plus !
Sois dans l’allégresse,
Peuple du Seigneur,

Et redis sans cesse
Que Christ est vainqueur.
À toi la gloire, O ressuscité,
À toi la victoire Pour l’éternité !

Strophe 3
Craindrais-je encore ?
Il vit à jamais,
Celui que j’adore,
Le prince de paix.
Il est ma victoire,
Mon puissant soutien,
Ma vie et ma gloire :
Non, je ne crains rien.
À toi la gloire, O ressuscité,
À toi la victoire, Pour l’éternité !

Paroles des répons du temps de Pâques avec Cène

Après la salutation
Répons : « O Seigneur ta fidélité » (Ps. 36, str. 1).

O Seigneur ta fidélité
remplit les cieux et ta bonté
Dépasse toute cime.
Ta justice est pareille aux monts
Tes jugements sont plus profonds,
Que le plus grand abîme.
De la puissance du néant
Tu veux sauver tous les vivants,
Toute chair, toute race,
Les hommes se rassembleront,
Autour de toi, ils trouveront,
Leur paix devant ta face.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (Arc-en-Ciel n°484, str.3)

Proclame ta Parole,
Lumière pour nos vies,
Rassemble tous les membres
En un seul corps, unis,
Et fais de tous les hommes
Tes instruments de paix
Pour restaurer le monde,
Selon ta volonté ! 

Après la prière de repentance
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.1)

Mon Rédempteur est vivant,
C’est en lui seul que j’espère,
La mort le tenait gisant
Dans l‘étreinte de la terre ;
Mais Dieu reste le plus fort,
Jésus a vaincu la mort.

Après l’annonce de la grâce
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.2)

Je ne craindrai désormais
Aucun pouvoir de ce monde
Car tu nous donnes la paix
Où toute autre paix se fonde,
Garde-nous dans ta clarté,
Ô Jésus ressuscité.

Après la confession de foi
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.3)

Dans ma vie de chaque jour,
Je partagerai ta gloire ;
Je vivrai dans ton amour
Le bonheur de ta victoire.
Et dans ton éternité,
Nous chanterons ta beauté.

Cène
« Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)

Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête,
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.

Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !

Après la bénédiction
Répons : « Ô Seigneur, tu nous as fait voir » (Ps. 68, str.5).

O Seigneur, tu nous as fait voir
Et ton amour et ton pouvoir
Dans mainte délivrance.
Fais-nous voir encore aujourd’hui
L’œuvre que ton amour construit
Et quelle est ta puissance.
Toute la terre et tous les cieux
Ensemble tournés vers leur Dieu
Célèbrent sa présence :
A toi qui fais notre bonheur,
A toi, grand Dieu, soient tout honneur,
Force et magnificence.

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