La prière, s'éloigner pour avancer
Luc 22:39-42
Culte du 16 février 2025
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire
Vidéo de la partie centrale du culte
Culte à l'Oratoire du Louvre
16 février 2025
1088ᵉ jour de la guerre en Ukraine
« La prière, s'éloigner pour avancer »
Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Liturgie et prédication de la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Culte accompagné à l'orgue par David Cassan, organiste co-titulaire
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Orgue
Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en Jésus notre frère et notre sauveur.
Accueil
Bienvenue à toutes et à tous dans ce culte, que vous soyez protestants ou non, croyants ou non, de passage ou ancrés dans cette communauté de longue date, c’est au nom de Jésus que nous nous accueillons aujourd’hui les uns les autres pour rendre gloire à Dieu.
Bienvenue à vous qui êtes avec nous grâce à internet, nous vivrons ce culte accompagné par David Cassan à l’orgue.
Réunissons-nous avec le chants du 1ᵉʳ répons
Chant spontané : [cliquer ici]
Louange : Psaume 146
Louez l’Éternel ! Mon âme, loue l’Éternel !
Je louerai l'Éternel tant que je vivrai,
Je célébrerai mon Dieu tant que j’existerai.
Ne vous confiez pas aux grands,
Aux fils de l'homme, qui ne peuvent sauver.
Leur souffle s'en va, ils rentrent dans la terre,
Et ce même jour leurs desseins périssent.
Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob,
Qui met son espoir en l'Éternel, son Dieu !
Il a fait les cieux et la terre,
La mer et tout ce qui s'y trouve.
Il garde la fidélité à toujours.
Il fait droit aux opprimés ;
Il donne du pain aux affamés ;
L'Éternel délivre les captifs ;
L'Éternel ouvre les yeux des aveugles ;
L'Éternel redresse ceux qui sont courbés ;
L'Éternel aime les justes.
L'Éternel protège les étrangers,
Il soutient l'orphelin et la veuve,
Mais il renverse la voie des méchants.
L’Éternel règne éternellement ;
Ton Dieu subsiste d'âge en âge ! Louez l’Éternel !
Psaume : Le Psautier français n° 72 « Revêts Seigneur de ta justice » strophes 1 à 3 [cliquer ici]
Volonté de Dieu
Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui se plaisent à prier debout dans les synagogues et aux coins des grandes rues, pour se montrer aux gens. Amen, je vous le dis, ils tiennent là leur récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans la pièce la plus retirée, ferme la porte et prie ton Père qui est dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.
En priant, ne multipliez pas les paroles, comme les non-Juifs, qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés. Ne faites pas comme eux, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez.
[Matthieu 6 : 5-8]
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Prière de Repentance :
La vie n’attend pas, Seigneur,
elle nous fait signe
à chaque instant,
à chaque tournant
et nous marchons souvent
tête baissée
sur nos soucis,
sur nos replis.
La vie n’attend pas,
les autres sont là
à chaque instant,
à chaque tournant
et nous sommes souvent
mal-entendants,
paresseux dans nos empressements.
La vie n’attend pas, Seigneur,
c’est toi qui nous attends !
Toi qui nous cherches inlassablement,
qui nous veux vivants
à chaque instant,
à chaque tournant.
Ouvre en nous l’espace pour ton pardon,
qui est toujours un commencement,
et donne-nous de vivre de ta patience
qui nous rend à la belle urgence d’aimer la vie
en la faisant passer de visage en visage,
à chaque instant,
à chaque tournant !
[Francine Carrillo
pasteure, théologienne, écrivaine]
Chant spontané : [cliquer ici]
Annonce de la grâce
« Prends courage mon enfant, tes péchés te sont pardonnés » (Matthieu 9:2)
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Confession de foi
Confession de foi inspirée d’extraits du discours de Martin Luther King lorsqu’il a reçu le prix Nobel à Oslo le 10 décembre 1964 et de thématiques actuelles qui nous touchent particulièrement :
Aujourd'hui, dans la nuit du monde et dans l'espérance de la Bonne Nouvelle, j'affirme avec audace ma foi en l'avenir de l'humanité.
[Malgré le réchauffement de la planète, l’épuisement des ressources naturelles, la pollution des eaux provoquées par les industries civiles et guerrières, la disparité des richesses, la malnutrition des hommes, le taux effarant d’extinction des espèces…] (Ajout de thématiques contemporaines)
Je refuse de croire que les circonstances actuelles rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure. Certes, la vie sur Terre est robuste, mais c’est l’avenir de l’espèce humaine qui est en cause. Notre avenir est entre nos mains. Il faut réagir vite dans l’espérance de l’Évangile.
Je refuse de croire que l'être humain n'est qu'un fétu de paille ballotté par le courant de la vie, sans avoir la possibilité d'influencer en quoi que ce soit le cours des événements, et qu’il aura la sagesse de sauvegarder la planète, son berceau pour que la vie subsiste.
Je refuse de partager l'avis de ceux qui prétendent que l'homme est à ce point captif de la nuit sans étoiles, du racisme et de la guerre que l'aurore radieuse de la paix et de la fraternité ne pourra jamais devenir une réalité.
Je refuse de faire mienne la prédiction cynique que les peuples descendront l'un après l'autre dans le tourbillon du militarisme vers l'enfer de la destruction nucléaire.
Je crois que la vérité et l'amour sans condition auront le dernier mot effectivement. La vie, même vaincue provisoirement, demeure toujours plus forte que la mort.
Je crois fermement que, même au milieu des obus qui éclatent et des canons qui tonnent, il reste l'espoir d'un matin radieux.
J'ose croire qu'un jour tous les habitants de la terre pourront recevoir trois repas par jour pour la vie de leur corps, l'éducation et la culture pour la santé de leur esprit, l'égalité et la liberté pour la vie de leur cœur.
Je crois également qu'un jour toute l'humanité reconnaîtra en Dieu la source de son amour. Je crois que la bonté salvatrice et pacifique deviendra un jour la loi. Le loup et l'agneau pourront se reposer ensemble, chaque homme pourra s'asseoir sous son figuier, dans sa vigne, et personne n'aura plus raison d'avoir peur.
Je crois fermement que nous l'emporterons car l’homme et la femme ont la capacité de résister au Mal par la vertu du Christ qui nous a apporté la Bonne Nouvelle.
Amen.
Chant spontané : [cliquer ici]
Doxologie : « Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité ».
Lecture du passage de la Bible : Évangile selon Luc 22 : 39-42
Après être sorti, il alla, selon sa coutume, au mont des Oliviers. Ses disciples le suivirent.
Arrivé à cet endroit, il leur dit : Priez, afin de ne pas entrer en tentation. Puis il s'écarta d'eux d'environ un jet de pierre, se mit à genoux et pria, en disant : Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe. Toutefois que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne, qui soit faite. (…) Il se releva de sa prière et vint vers les disciples, qu'il trouva endormis de tristesse et il leur dit : Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous, priez, afin de ne pas entrer en tentation.
Cantique : Louange et Prière n° 202 « Nos cœurs, pleins de reconnaissance », strophes 1 & 2 [cliquer ici]
Prière d'illumination :
Éternel, apprends-nous à écouter ta Parole. Qu’elle entre dans nos cœurs et nous inspire aujourd’hui comme elle inspira les hommes et les femmes d’hier qui ont transmis leur témoignage de foi dans la Bible. Que ta Parole anime nos pensées et nos actes, pour que nous devenions tes prophètes pour ce monde. Amen.
Orgue
Prédication : La prière, s'éloigner pour avancer
Sans doute beaucoup d’entre nous ici se demandent s’ils prient assez souvent, et s’ils prient : « comment il faut prier ». Prier chaque jour, le soir, le matin, dans un temps consacré dans la journée, avant les repas, seul ou en famille, en public ou seul dans sa chambre : sans doute y a-t-il autant d’usages et de coutumes que de personnes qui prient. Prions-nous quand les épreuves adviennent, quand les bonheurs arrivent ou pour garder le contact avec notre Dieu ? Nos prières sont-elles des conversations ou des demandes impératives, des cris de souffrance ou des éclats de joie ? Et quand nous sommes dans ce temple, rassemblés, priant individuellement ou ensemble avec les autres, sommes-nous dans une relation singulière avec le Dieu auquel nous croyons ou nous laissons-nous porter par la prière de celles et ceux qui partagent ce temps où elle est non seulement autorisée, mais aussi attendue ?
Toutes ces questions trouvent sans doute leur réponse chez chacun de nous et relèvent de notre liberté, de notre culture religieuse, de notre histoire familiale, de notre histoire singulière, peut-être aussi de notre expérience fondatrice de la prière et surtout de notre intimité.
Mais ce n’est pas parce que la prière est une affaire individuelle, qu’on ne peut rien dire d’elle. C’est une pratique tellement ancienne qu’elle a sa propre histoire dans l’épaisseur du temps qui se confond souvent avec celle de la relation de l’être humain au divin. Peut-être qu’en nous demandant ce que nous recherchons dans la prière, nous sommes démunis et pensons que nous ne recherchons pas une utilité particulière ; mais alors que se passe-t-il quand la prière surgit ? Je dis : « surgit », car je ne suis pas certaine que nous sommes toujours à la manœuvre quand nous sommes en prière, ne serait-ce que parce que la prière peut être celle d’un autre et qu’elle vient nous rencontrer sans qu’on l’ait choisie. Comme dans la liturgie de ce culte où tel mot, telle demande, ou telle louange a pu rejoindre telle ou telle personne et pas telle ou telle autre. Le philosophe Feuerbach pense que la prière exprime nos sentiments, et qu’elle permet de les extérioriser en les adressant à Dieu comme si nous avions besoin de cette transcendance pour savoir que penser et que faire et comment nous déterminer. Une forme de dédouanement, dans lequel le divin serait l’alibi à notre impuissance. Le texte de l’Évangile ne fait-il pas dire à Jésus : « Toutefois que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui soit faite ». La prière serait-elle ce détour par un Autre fantasmé comme divin pour mieux éviter de penser ou faire ce que nous devrions faire dans le monde où nous sommes ?
Peut-être sommes-nous vaguement coupables d’avoir recours à la prière alors que nous devrions faire advenir le règne de Dieu par nos actes et pas seulement en paroles priantes. Que changent nos conversations singulières avec Dieu ou les cultes que nous lui rendons, si prolixes en paroles et qui semblent parfois si démunis devant l’impératif d’action que nous oppose le réel ? On peut prier contre la guerre : s’arrête-t-elle pour autant ? On peut prier contre la faim dans le monde : les enfants du monde entier en auront-ils pour autant un repas par jour ? Ne sommes-nous pas toujours dans le constat quand nous demandons à Dieu de faire ce que nous ne pouvons pas changer nous-mêmes ?
Si la prière est une parole désarmée pour combattre le mal, alors pourquoi Jésus tient-il tellement à ce que ses disciples restent éveillés pour prier ? Et puis, nous qui connaissons la fin de l’histoire, n’avons-nous pas là la preuve que la prière est inutile à tout changement, puisque, bien qu’il ait demandé dans sa prière à être épargné dans cet engrenage du mal qu’il sentait l’engloutir, Jésus finira sa vie crucifié. Les rédacteurs de l’Évangile de Luc ont eux-mêmes voulu changer ce passage si troublant d’impuissance, en ajoutant un verset miraculeux que voici : « Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. En proie à l'angoisse, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre ». On sent ici la patte d’un rédacteur insatisfait d’une telle inefficacité de la prière et qui, ne voulant pas la laisser ainsi sans contrepoint dans l’Évangile, lui ajoute une intervention divine sous les traits d’un ange qui vient fortifier Jésus.
« Levez-vous, priez, afin de ne pas entrer en tentation » dit Jésus à ses disciples qu’il trouve endormis de tristesse. Magnifique sursaut de celui qui va mourir pour une cause juste et qui sait qu’il faut tenir debout jusqu’au bout, jusqu’à la fin, comme si une résistance était encore possible, encore utile, encore efficace, encore signifiante, là où l’inéluctable devait arriver. « Levez-vous et priez ! » Comme le « lève-toi et marche » qui sauve le paralytique de l’Évangile de Jean, cet ordre-là est comme une prière de Jésus à ses disciples, comme une opposition à la fatalité, comme un appel à l’action, au combat, à la résistance. « Résister par la prière pour ne pas être tenté », semble dire Jésus. Que veut dire Jésus quand il parle de tentation ? Peut-être parle-t-il de la tentation de renier tout l’enseignement qu’ils ont reçu de lui, peut-être celle de refuser la volonté de Dieu au moment où il s’agit d’être fidèle, peut-être celle de se renier eux-mêmes à l’heure où l’adversité va venir les provoquer et leur demander le courage d’être des disciples de celui qu’on crucifie.
S’ils dorment de tristesse, comme le décrit si finement cette description psychologique, ils se réveilleront surpris par les gardes, ils se réveilleront résignés à subir l’injustice qui accable leur ami et maître ; et tout ce qui aura été fait l’aura été pour rien. Non pas qu’ils puissent résister aux gardes avec violence - on verra que Jésus s’y oppose - mais s’ils se préparent, ils pourront faire leur affaire de ce qu’on leur impose. Ils assumeront les conséquences de leurs choix de vie et n’auront pas à se diviser intérieurement pour tenir dans l’adversité. Et alors ils pourront agir, sans se laisser accabler.
On le lit ici : la prière n’est pas une option, une activité pour passer le temps qui reste, ni une façon de se consoler facilement dans un moment de tristesse, mais une véritable façon de vivre debout.
À l’heure du développement personnel où l’on aurait tendance à confondre la prière avec le refuge qui permet de se recentrer sur soi pour être épargné par le mal extérieur, où l’on aimerait renouer avec des pratiques qui permettent de se mettre à part du monde pour ne plus avoir à y agir, laissant les autres se débattre avec le réel pendant qu’on se retire du monde, l’Évangile nous décrit un homme qui prie comme on combat. À l’heure où les méthodes pour méditer sur son chemin personnel sont légion et où l’on cherche le sens de sa vie comme s’il pouvait se donner à notre intelligence une fois pour toutes, l’Évangile nous montre un homme qui lance un cri de ralliement à ses amis pour qu’ils ne le laissent pas seul en prière et viennent le retrouver dans cette activité si intime, si exigeante qui consiste à regarder en face ce qui arrive et à peser notre marge de manœuvre pour agir. Dans le cas de Jésus, se laisser emmener, condamner et crucifier est une décision. Il aurait pu choisir de renier ses dires, sa foi, et du même coup ce qu’il était, pour échapper à son supplice. Mais il ne l'a pas fait
À plusieurs reprises, Jésus se met à l’écart de la foule qui cherche des solutions, de l’aide, un avenir, cette foule qui espère et le presse de répondre à ses attentes. Cette foule pour qui la prière est une demande impérieuse tournée vers un autre de qui elle attend tout. Jésus se met à l’écart de cette pression qui le met en demeure de changer la situation de toutes ses personnes qui cherchent un salut.
Alors, pourquoi se met-il ainsi à l’écart, au-delà d’un lac ou sur le Mont des oliviers ? A-t-il lui aussi besoin de s’extirper du monde pour se recentrer sur lui-même ? A-t-il besoin de s’inventer une transcendance pour lui laisser le soin de trouver les solutions qu’il ne trouve pas en lui-même ? Est-il incapable de prendre lui-même la mesure de la situation pour trouver des remèdes au mal qu’il voit autour de lui ? Est-ce une échappée ou, au contraire, l’entrée même dans le combat qu’il a à mener ?
Il y a des prières qui sont des fuites et des prières qui montent au front. Il y a des prières qui mentent et d’autres qui révèlent la vérité, il y a des prières qui participent du mal et d’autres qui font naître le bien.
Il s’agit ici de ne pas être naïfs avec nos dévotions. Acte de parole, même quand elle est silencieuse, la prière est aussi risquée que n’importe quelle parole. Elle pose un acte et dit quelque chose de notre rapport à Dieu et à notre prochain. On prie comme on s’engage, et le retrait du monde n’est que de courte durée, car la vocation de la prière n’est pas de nous retirer du monde mais bien de nous y engager.
Wilfred Monod, créateur de la Fraternité des Veilleurs écrit : « Peut-on prier, aussi longtemps qu’on profère un mensonge en disant : « Que ton règne vienne ! » ou encore : « Pardonne-nous comme nous pardonnons ! » ou encore : « Délivre-nous du mal ! » ? La vraie préparation à la prière, c’est l’acceptation franche et définitive de l’idéal qui nous est proposé dans l’oraison dominicale : à savoir que nous ne vivons point pour nous-mêmes, ici-bas, mais pour le salut de l’ensemble, pour le triomphe de Dieu en l’humanité par l’Esprit de Jésus ! » [Wilfred Monod, Silence et prière, Chapitre 12].
La prière n’est donc pas un retrait du monde, ni une mise à l’abri, ni le réconfort de savoir que nos sentiments personnels sont entendus d’un Dieu toujours d’accord avec nous. La prière est cet écart que l’on fait juste avant de commencer une course, le pied d’appel juste avant de s’élancer et de sauter l’obstacle. C’est le moment où nous reprenons l’élan nécessaire pour aller vers les autres et faire notre travail d’enfants de Dieu. Wilfred Monod écrivait aussi :
« Le secret de toutes les rénovations, de toutes les forces, de toutes les victoires, apprenons-le de notre Maître et Sauveur. " Vers le matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert où il pria. " Ce détail nous livre la clé d’un mystère ; car, parmi toutes les questions qui s’imposent à notre raison, en est-il une plus énigmatique et plus captivante que celle-ci : Comment Jésus de Nazareth est-il devenu le Sauveur du monde ? L’évangéliste nous le révèle : Jésus priait. Chacune de ses journées débutait par l’établissement d’une communication ineffable entre le Fils unique et le Père céleste.
La même expérience religieuse nous est permise. Si nous nous agenouillons, au matin, pour acquiescer à la vie, l’acceptation vaillante et sincère des conditions actuelles de l’existence éveillera notre sympathie pour les hommes, nos frères, soumis aux mêmes conditions, et nous nous unirons à l’humanité par un acte intérieur. Et cette union avec l’humanité nous mettra en contact avec le Christ, et le Christ nous mènera vers Dieu.
Quand nous en sommes là, notre prière a touché son but. Nous respirons l’air des hauteurs. Maintenant, nous sommes prêts pour le travail de la journée ; une voix mystérieuse nous l’assure ; une force pure nous anime ; nous sommes en harmonie avec la vie, avec les hommes, avec le Messie et avec Dieu : nous pouvons aller de l’avant ». [Wilfred Monod, Silence et prière, chapitre 18].
AMEN.
Orgue
Psaume : Le Psautier français n°23 « Dieu mon berger », strophes 1 à 3. [Cliquer ici]
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Orgue
Prière d’intercession : ...
Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.
Bénédiction finale
Recevons la bénédiction de Dieu :
L’Éternel qui fait grâce nous bénit et nous garde.
Chant spontané : [Cliquer ici]
Orgue
Sortie
Paroles des chants du Culte du 16 février 2025
Psaume : Le Psautier français n° 72 « Revêts, Seigneur de ta justice », strophes 1 à 3.
[Pour écouter, cliquer ICI]
1 - Revêts, Seigneur, de ta justice
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3 - Comme l’ondée il renouvelle,
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Cantique : Louange et Prière n°202 « Nos cœurs, pleins de reconnaissance », Strophes 1 & 2.
1 - Nos cœurs pleins de reconnaissance,
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2 - Quel bonheur, quelle sainte joie
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Psaume : Le Psautier français n°23 « Dieu mon berger », strophes 1 à 3
Strophe 1
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Paroles des répons du temps de l'Église
Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1)
Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.
Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)
Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.
Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)
J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.
Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2)
Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais,
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !
Après la confession de foi
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)
Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)
Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.
Lecture de la Bible
Évangile de Luc, chapitre 22, versets 39-42 [NBS]
Jésus prie au mont des Oliviers
39 Il sortit et alla, selon sa coutume, au mont des Oliviers. Ses disciples le suivirent.
40 Arrivé à cet endroit, il leur dit : Priez, afin de ne pas entrer dans l'épreuve.
41 Puis il s'écarta d'eux, à la distance d'un jet de pierre environ, et il se mit à genoux pour prier,
42 en disant : Père, si telle est ta décision, éloigne de moi cette coupe. Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté qui advienne, mais la tienne.
Vidéo du culte entier
Audio
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