La Délivrance

Psaume 103

Culte du 24 novembre 1918
Prédication de John Viénot

Culte à l'Oratoire du Louvre

« La Délivrance »
24 novembre 1918


Prédication par le pasteur John Viénot.


Ô Éternel, je t'exalterai,
je célébrerai ton nom,
car tu as accompli des choses merveilleuses.
Ésaïe, 25-1)

Pierre Albert-Birot, La Guerre, 1916, Centre Pompidou

Mes frères,

Nous vivons des heures merveilleuses. Et voici la plus belle de toutes : le 11 novembre dernier, à cinq heures du matin, les sonneries téléphoniques retentirent sur tout le front de bataille. On savait d'ordinaire ce que cela signifiait : « À telle ou telle distance, ouvrez le feu ! » — Ou bien : « Attelez et en avant ! Ou bien : « A telle heure précise, attaquez !… » Cette fois, l’ordre était laconique et éloquent : « Aujourd’hui, à onze heures, cessez le feu ! »

Et, en effet, à onze heures du matin, le même jour, comme par magie, le feu s'arrêta sur les lignes immenses, et un silence impressionnant succéda au bruit formidable des engins meurtriers. Et ce fut alors dans le cœur de milliers et de milliers d'hommes un sentiment nouveau, écrasant et subit, celui d’une merveilleuse délivrance. En un clin d'œil, tous ces hommes qui, une minute auparavant, n'étaient pas sûrs de vivre encore l'heure suivante, étaient rendus à l'espérance, à la vie. Tout d’un coup, la maison paternelle se rapprochait pour eux. Ils retrouvaient la certitude de la revoir, la joie, inexprimable en paroles, de revoir les vieux parents, la femme, les enfants, les vieux amis. La joie était si forte, si profonde, qu'elle fut d'abord comme une stupeur. Pas de cris, pas de démonstrations extérieures ! Ce fut d’abord comme un accablement sous le poids d'un bonheur inouï et qu’on n’attendait plus. Délivrance de condamnés à mort, grâciés tout à coup, voilà ce que sonnait d'abord la onzième heure du onze novembre 1918. À l'arrière, ce qui sonnait, c'était la délivrance des parents, des amis, des foules haletantes. Rappelez-vous ce que fut notre vie pendant quatre ans. Pas une heure sans un deuil ou un amer souci. Souci des parents. Sans doute, la lettre du combattant est là, qui rassure un moment. Il était en vie, il y a trois jours, quand il a écrit ces lignes, mais à cette heure, que fait-il ? Où est-il ? Et le souci reprend jusqu’à la lettre suivante et trop souvent, hélas ! la lettre attendue n'arrive plus. Souci du citoyen qui, s’il n'est pas frappé lui-même, est atteint dans ses compatriotes. Par les plaies ouvertes par la guerre, le sang de la Patrie coule, notre jeunesse est décimée. Que nous restera-t-il pour le travail, pour la famille, pour l'église ? Rien que parmi les étudiants de notre Faculté de théologie, nous comptons 24 morts. Qui les remplacera ?

Et voici la délivrance ! Le clairon a sonné : Cessez le feu ! Nous les garderons donc, ceux qui nous ont été conservés jusqu'ici. Nous les reverrons, nos enfants, nos compatriotes, nos amis ! La vie va reprendre. « Ô Éternel, je t'exalterai, je célébrerai ton nom car tu as accompli des choses merveilleuses. »

Je sais bien qu’il y a ceux dont les enfants ne reviendront pas. Leur douleur privée restera inconsolable ici-bas. Et pourtant, eux aussi, sentiront la délivrance. En eux, le père ou la mère resteront blessés, mutilés, mais ils ont des cœurs d'hommes, de femmes, de patriotes, de chrétiens et ils sauront se réjouir de la délivrance des autres. Ils se réjouiront de savoir que leurs morts ne sont pas morts en vain, que leur sacrifice n'a pas été inutile. Écoutez ce qu'écrit un ami anglais. La guerre lui a pris ses trois fils, et il écrit : « Je sens pourtant, malgré les deuils et les ruines de cette guerre, qu’elle en valait la peine. » C’est un père frappé trois fois qui écrit cela ! La guerre, pense-t-il en valait la peine — puisque la mort de mes trois fils a contribué à la délivrance de vingt peuples comprimés, foulés et asservis. Et je pense, à cette heure, à ces amis d'Alsace qui, eux aussi, ont perdu deux ou trois de leurs fils. Et je suis sûr que la noblesse de leurs sentiments affirme aussi aujourd’hui qu’il valait la peine de donner ses fils pour délivrer les peuples esclaves et, en particulier, cette Alsace qui souffrait depuis quarante-huit ans sous le joug barbare de l'étranger.

Délivrance ! C'est le mot qui vole de bouche en bouche, de Metz à Strasbourg. C'est le cri que répètent éperdus des milliers d'hommes et de femmes à Guebwiller, à Colmar, à Mulhouse. Délivrance, c’est le sentiment qui les domine, tous ces cœurs fidèles qui ont su, à travers un demi-siècle de persécutions, garder leur cœur à la patrie française. Ce que furent leurs souffrances depuis quarante-huit ans, ce que fut leur vie depuis ces quatre années de guerre, on ne le sait pas assez en France. Il vaut la peine de le rappeler, pour mesurer mieux la profondeur de leur délivrance. Des échos émus nous arrivent de Mulhouse. Nos amis libérés nous décrivent leurs souffrances. Ils n’ont qu'un mot : « Notre vie, depuis quatre ans surtout, fut un enfer — un enfer. » Espionnés, traqués, poursuivis, emprisonnés, saisis, ruinés, affamés, ils ont connu toutes les douleurs — hormis celle de désespérer de la patrie et de la France. Une jeune femme fut citée en Conseil de guerre et condamnée à deux jours de prison pour avoir été surprise à dire en français à son petit garçon : « Dépêche-toi donc. » L’exaspération produite par le régime imposé à toute une population qui n'avait commis d'autre crime que d’aimer la France et de vouloir lui rester fidèle, était telle que, aux derniers jours de la guerre, les troupes d’occupation, les bandes tyranniques tremblaient dans leurs casernes. Pour éviter leur massacre, les autorités allemandes durent faire annoncer que l'armistice était signé trois jours avant qu’il le fût réellement. Dès le 8 novembre, on acclamait la France et nos drapeaux claquaient au vent dans les rues de Mulhouse.

Ce que fut, dans ces conditions, l'entrée des Français à Mulhouse, vous pouvez l’imaginer : un délire, un délire de joie et d'enthousiasme. Avec tout ce qu’on avait pu trouver encore, on avait confectionné des drapeaux ; les généraux, les officiers, les soldats, étaient couverts de fleurs, les enfants grimpaient sur les canons et on les laissait faire. L'air de gaité et de bonhomie de nos troupes frappait d’étonnement ceux qui ne connaissaient que la marche pesante et renfrognée, l’air exaspéré et autoritaire des soldats et des officiers allemands. Devant le général Hirschauer marchaient des vétérans de 1870, qui essayaient de retrouver le pas d'autrefois. Le général les encourageait, les acclamait lui-même de la voix et du geste. Beaucoup se taisaient aussi, parce que leur voix se perdait dans leur gorge, parce qu’ils pleuraient. Un de mes amis, témoin oculaire de ces inoubliables scènes, remarqua aussi quelques hommes aux longs cheveux qui paraissaient plus pâles encore et plus jaunis que les autres habitants. C’étaient des Alsaciens qui, pour ne pas partir, pour ne pas servir l’Allemagne, s'étaient cachés et avaient vécu quatre ans dans les caves !

Dites-vous bien que ce qui s'est passé à Mulhouse s'est passé ou se passera à Metz, à Saverne, à Colmar, à Strasbourg, dans toute l'Alsace, en Lorraine et chez les vingt peuples rendus par notre victoire à la liberté, à l'égalité, à la fraternité. Ce qui s’est passé à Mulhouse est un fait, mais si j'ai insisté sur ce fait, c’est qu'il est un symbole, le symbole de la libération du monde aujourd’hui commencée. Ah ! oui, vraiment, nous vivons des heures merveilleuses, des heures bénies. Quelles qu’aient pu être, mes Frères, vos épreuves et vos douleurs personnelles, laissez-vous pourtant aller aujourd’hui à la joie, à la joie intime, profonde, à la joie inexprimable qui est contenue dans ce seul mot : la Délivrance.

Mais que ces jours soient aussi des jours de reconnaissance.

La délivrance est venue, magnifique, infiniment joyeuse pour ceux qui ont tant souffert — mais à qui la devons-nous ? À nos combattants, à nos morts et à celui qu’un auteur célèbre appelle dans un livre nouveau : « l’invisible roi », à Dieu même. Notre délivrance à tous, met sur notre dos à tous une dette sacrée que nous devons reconnaître et payer, une dette de reconnaissance infinie. Nous la devons, cette dette, d'abord à nos combattants, à tous les combattants français et alliés. Oui, nous vous la devons, la dette de la reconnaissance, soldats magnifiques de la France envahie qui, pour libérer le sol national, pour résister à des attaques brutales ou perfides, avez su faire jaillir de nouveau en vous toutes les énergies cachées de la bonne race à laquelle vous appartenez. Ah ! nous ne voulons oublier aucune des souffrances que vous avez supportées, aucune des misères que vous avez subies. Nous vous voyons depuis quatre ans, dans la boue glacée des tranchées, supportant tour à tour le froid, le chaud, la faim quelquefois, l’ébranlement de l’être tout entier par le bruit et l’effet de la mitraille, nous vous voyons exposés aux mines traîtresses, bombardés de haut, mitraillés en face et cela sans faiblir, et cela pendant quatre années ; et nous qui n'avons rien souffert en comparaison de vous, nous vous crions notre admiration et notre reconnaissance infinies. Nous vous les crions aussi, nobles et tenaces soldats de l'Angleterre, qui avez su reprendre des habitudes et des traditions oubliées, dès que vous avez compris qu’il y allait de la liberté du monde et du droit outragé. Nous vous les crions, libres citoyens de l’Amérique, croisés des temps nouveaux, qui avez librement voulu souffrir, combattre et mourir, pour que les générations futures voient s’ouvrir devant elles les avenues paisibles de la Société des Nations ; nous vous les crions, soldats de Belgique, qui aviez tout perdu pour sauver l’honneur ; nous vous les crions, soldats d’Italie, du Portugal, et vous, Serbes héroïques, car c'est à vous tous que nous devons les perspectives de demain, comme les heures radieuses d'aujourd'hui !

Et vous, les morts, comment seriez-vous oubliés dans cette fête de la Délivrance ? Si les évadés de Saint-Quentin où de Mulhouse ou d'ailleurs remontent de leurs caves et revoient, après quatre ans, la lumière du jour, c’est à vous qu’ils le doivent. Si les Polonais reconstituent leur nation, si les Tchéco-Slovaques et les Italiens de Trieste et de Trente ont été débarrassés du joug pesant des Habsbourg, si les Serbes ont pu rentrer dans le pays d’où les avait expulsés la barbarie moderne, si les Belges sont à Bruxelles et si les habitants de Lorraine, d'Alsace et de Strasbourg ont pu saluer nos troupes de leurs douces larmes et de leurs acclamations éperdues, si un délire de joie peut éclater au pied des Vosges, c’est à vous, ô chers morts de la grande guerre, que cela est dû. Si nos combattants d'hier ont pu porter jusqu’à leurs lèvres le clairon sonnant : Cessez le feu ; s'ils marchent maintenant sans danger vers le Rhin, si dans les intervalles de leurs marches ils remplacent par des jeux les exercices de la guerre, si nous sommes, ici, enfin tranquilles au milieu des drapeaux, c'est à vous que tout cela est dû. Sans doute, vos parents sont en larmes. Mais, exaltés par votre héroïsme, ils peuvent dire : nos bien-aimés ne sont pas morts en vain, ce n'est pas en vain que tous les nôtres ont souffert, cette guerre « en valait la peine ».

Mais, faisons un pas de plus. À qui, en dernière analyse, devons-nous notre délivrance ; à qui tous les captifs doivent-ils leur liberté, les inquiets leur tranquillité, les opprimés leur joie actuelle, les délivrés leur délivrance et les désespérés leurs espérances en des demains bénis ; à qui, sinon à Celui à qui nous devons le mouvement, la vie et l’être, à Celui qui mène mystérieusement toutes choses vers un but : à qui, Sinon au grand Capitaine de l'humanité montante, sinon à Celui qui inspire la patience dans l'épreuve, le courage dans le danger, à Celui qui donne à des êtres pleins de vie et de force l'esprit de sacrifice qui renonce à la vie, puisqu'il le faut pour le salut des autres ; à qui, sinon au Dieu de la Justice et de la Liberté : à qui, sinon à toi, Ô Dieu, père de Jésus-Christ et père de l'humanité ? Derrière le courage des soldats et le génie des chefs, derrière la sagesse des gouvernements et la patience des peuples, c'est toi que nous trouvons, et c’est pourquoi dans ces jours de délivrance, nous te crions avec le prophète : « Ô Éternel, je t’exalterai, je célébrerai ton nom, car tu as fait des choses merveilleuses ! » Tu as jeté à terre les peuples orgueilleux, tu as renversé les puissances d’oppression et de tyrannie et tu appelles maintenant toutes les nations à une ère nouvelle de liberté, d'égalité et de fraternité. Pour tous tes bienfaits, pour toutes tes délivrances, nous te louons, Seigneur, et nous sentons tous monter de nos cœurs à nos lèvres, encore frémissantes de douleur, le chant de ton psalmiste : « Mon âme, bénis l'Éternel et que tout ce qui est en moi bénisse le nom de sa sainteté ; mon âme, bénis l'Éternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits ! »

Parmi ces bienfaits de Dieu, il en est un encore qui touche trop profondément nos cœurs, pour que je ne me fasse pas un devoir de vous le signaler en terminant. Grâce à Dieu, l'heure de la justice se lève pour notre patrie dans les pays mêmes qui, pour des causes diverses, l'avaient le plus complètement méconnue.

Dans le courant de l’année dernière, je rencontrai ici même un pasteur influent de la Suisse allemande. Il était alors terriblement neutre et ne cachait pas, car il était la sincérité même, tous les liens qui rattachaient son pays à l’Allemagne. Comme il paraissait cependant aussi sérieux que sympathique, je l'invitai à ma table et passai ma soirée à lui montrer que, particulièrement sur la question d'Alsace, nous serions intraitables, que nous irions jusqu'au bout, parce que nous avions pour nous le droit et le bon droit. Puis, les mois passèrent, je lui envoyai nos publications, nos revues, sans qu'il répondit ou sans que me parvint du moins aucune reponse. Hier enfin, je reçus avec surprise et je lue avec une émotion que vous comprendrez, la lettre suivante :

« Cher Monsieur,« Au moment où les Français rentrent en Alsace, je me rappelle, comme je l'ai fait souvent, notre entretien sur la question alsacienne, cette intéressante leçon d'histoire que vous aviez eu la bonté de me donner au printemps passé. Je n’ai plus oublié ce soir-là et, bien que je vous semblasse être trop neutre alors, tout en n'admettant pas la neutralité pour un certain nombre de questions d'ordre moral, vous avez gravé dans ma mémoire quelques points de vus et quelques postulats justifiés qui me sont restés et qui ont tenu bon pendant toutes les péripéties des événements.
« J'éprouve le besoin de vous le dire aujourd'hui où les aspirations, les rêves les plus hardis d'alors sont en train de devenir une réalité indéniable. Je sens avec vous le bonheur qui doit remplir votre cœur et celui de tous les Français, et je puis partager cette joie parce que vous et les autres représentants du protestantisme français que j'ai rencontrés alors m’avez donné la conviction que vous ne permettrez pas aux sentiments de haine et de vengeance de se mêler à vos exigences de droit et de justic.
« Nous, en Suisse, comme spectateurs du plus grand drame de l’histoire, nous avons suivi avec étonnement et admiration, non seulement le déploiement inouï et inattendu d'énergies latentes en France, mais son essor moral, tel qu’il s’est manifesté pendant quatre ans dans la foi inébranlable en la victoire du droit et dans la volonté tenace de lutter jusqu’au bout pour une idée. Nous espérons que cette idée directrice restera maintenant, et pour toujours, celle de la France libératrice qui sera le champion d’un grand mouvement progressif parmi les peuples européens. »

Ô, Dieu des délivrances qui, à tous points de vue, fais lever l'heure de la justice pour notre patrie bien aimée, sois béni ! « Éternel, je t'exalterai, je célébrerai ton saint nom, car tu as fait des choses merveilleuses ! »

Amen.


Pour aller plus loin

Lecture de la Bible

Psaume 103, traduction Louis Segond 1910.

Psaume de David.

Mon âme, bénis l'Éternel ! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom ! 2 Mon âme, bénis l'Éternel, Et n'oublie aucun de ses bienfaits ! 3 C'est lui qui pardonne toutes tes iniquités, Qui guérit toutes tes maladies ; 4 C'est lui qui délivre ta vie de la fosse, Qui te couronne de bonté et de miséricorde ; 5 C'est lui qui rassasie de biens ta vieillesse, Qui te fait rajeunir comme l'aigle.

6 L'Éternel fait justice, Il fait droit à tous les opprimés. 7Il a manifesté ses voies à Moïse, Ses oeuvres aux enfants d'Israël. 8 L'Éternel est miséricordieux et compatissant, Lent à la colère et riche en bonté ; 9 Il ne conteste pas sans cesse, Il ne garde pas sa colère à toujours ; 10 Il ne nous traite pas selon nos péchés, Il ne nous punit pas selon nos iniquités. 11 Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent ; 12 Autant l'orient est éloigné de l'occident, Autant il éloigne de nous nos transgressions. 13 Comme un père a compassion de ses enfants, L'Éternel a compassion de ceux qui le craignent. 14 Car il sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussière. 15 L'homme ! ses jours sont comme l'herbe, Il fleurit comme la fleur des champs. 16 Lorsqu'un vent passe sur elle, elle n'est plus, Et le lieu qu'elle occupait ne la reconnaît plus. 17 Mais la bonté de l'Éternel dure à jamais pour ceux qui le craignent, Et sa miséricorde pour les enfants de leurs enfants, 18 Pour ceux qui gardent son alliance, Et se souviennent de ses commandements, afin de les accomplir.

19 L'Éternel a établi son trône dans les cieux, Et son règne domine sur toutes choses. 20 Bénissez l'Éternel, vous ses anges, Qui êtes puissants en force, et qui exécutez ses ordres, En obéissant à la voix de sa parole ! 21 Bénissez l'Éternel, vous toutes ses armées, Qui êtes ses serviteurs, et qui faites sa volonté ! 22 Bénissez l'Éternel, vous toutes ses œuvres, Dans tous les lieux de sa domination ! Mon âme, bénis l'Éternel !