Tout travail mérite salaire ?

1 Corinthiens 9:7-10

Culte du 4 mai 2025
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

4 mai 2025

1165ᵉ jour de la guerre en Ukraine
«
Tout travail mérite salaire ? »

Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
avec accueil et profession de foi de Bertille
Liturgie et prédication de la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Culte accompagné à l'orgue par David Cassan, organiste co-titulaire

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Musique : Orgue

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu, notre Père, en son Fils Jésus, notre frère.

Accueil : ...

Répons : « Ô Seigneur ta fidélité » (Ps. 36, str. 1) [cliquer ici]

Louange à Dieu : Lecture du Psaume 8

Au chef de Chœur. Sur la Guittith. Psaume de David.
Éternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la terre !
Toi qui établis ta majesté au-dessus des cieux.
Par la bouche des enfants et des nourrissons Tu as fondé ta force à cause de tes adversaires, Pour imposer silence" à l'ennemi et au vindicatif.
Quand je regarde tes cieux, ouvrage de tes mains", La lune et les étoiles que tu as établies:
Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui? Et le fils de l'homme, pour que tu prennes garde à lui
Tu l'as fait de peu inférieur à Dieu, Et tu l'as couronné de gloire et de splendeur.
Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains,
Tu as tout mis sous ses pieds,
Les brebis comme les bœufs tous ensemble,
Et même les bêtes des champs,
Les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
Tout ce qui parcourt les courants marins
Éternel, notre Seigneur! Que ton nom est magnifique sur toute la terre!

Psaume : Psautier Français n°42 «comme un cerf altéré brame », strophes 1, 3, 8  [cliquer ici]

Volonté de Dieu 
Écoutons à quel vie nous sommes appelés :
Jésus se baissa et se mit à écrire avec le doigt sur la terre et il dit aux accusateurs de la femme adultère : « que celui de vous qui est sans péché lui jette la première pierre ! » (Jean 8:7)
 
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (Arc-en-Ciel n°484, str.3) [cliquer ici]
 
Repentance

Seigneur, pardonne-nous nos silences quand il fallait parler.
Pardonnes-nous nos vaines paroles, quand il fallait agir.
Pardonnes-nous d’avoir confondu ton Évangile avec nos sagesses.
Pardonnes-nous d’avoir restreint notre service à ceux qui nous plaisent.
Pardonnes-nous notre médiocrité, notre manque d’amour et de générosité.
Pardonne-nous nos offenses, à nous qui pardonnons si peu à ceux qui nous ont offensés
et apprends-nous à pardonner sans blesser ceux que nous pardonnons,
Par Jésus  notre frère.
AMEN.

Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.2) [cliquer ici]

Annonce de la grâce
Jésus se redressant dit à la femme accusée : Eh bien où sont-ils passés ? Personne ne t’a donc condamnée ? Personne. Moi non plus je ne te condamne pas. ( Jean 8, 11)

Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.2) [cliquer ici]

Accueil de Bertille

Chère Bertille, c’est avec beaucoup de joie et beaucoup d’émotion qu’au nom de l’assemblée réunie ici je t’accueille aujourd’hui dans l’Église Protestante Unie de France à l’Oratoire du Louvre ; c’est étrange de dire ces mots d’accueil alors que nous nous côtoyons pour préparer ton mariage prochain. Mais il y a un temps pour chaque chose sous le soleil et aujourd’hui c’est le temps de poser des mots sur le parcours que tu as fait jusqu’à aujourd’hui dans l’amitié et la foi avec cette communauté. Ces mots ce sont les tiens et c’est donc tout naturellement que je te laisse la parole.

Confession de foi de Bertille

Je crois en Dieu, qui est pour moi un chemin, une parole et un souffle de vie. Je crois en son amour gratuit pour ses enfants, qui sont, sans distinction aucune, tous les êtres humains. Je crois que son amour nous soutient dans les épreuves et est une force qui nous conduit aussi à l'amour de notre prochain. Je crois à la grâce de Dieu, qui nous appelle à la responsabilité de nos actes dans la liberté de nos consciences.

Je crois en Jésus-Christ, qui est la parole de Dieu incarnée. Je crois qu'il est le fils de Dieu, au sens où il est l'homme le plus proche de notre Père. Par sa vie et son enseignement, il nous guide vers Dieu. Il a renversé les certitudes de son temps, et nous a montré une autre voie. Il soutient ceux qui vacillent et relève ceux qui chutent. Je crois qu'il a donné sa vie pour nous.

Je crois en l'Esprit-Saint, qui nous mène à la conversion du cœur et nous habite au plus profond de notre être. Je crois qu'il nous libère des peurs qui nous paralysent et nous pousse dans le monde à accomplir l'œuvre de Dieu.

Je crois que l'espérance de Dieu est un chemin par-delà tous les désespoirs.
Amen

Imposition des mains

Dieu a tellement aimer le monde qu’il a donné son fils Jésus Christ afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle.  

Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.
 
Lecture de la Bible :  1 Corinthiens 9 : 7-10 [voir aussi ici]

Qui combat jamais dans une armée à ses propres frais ? Qui plante une vigne sans en manger le fruit ? Qui fait paître un troupeau sans se nourrir du lait du troupeau ? Est-ce en humain que je parle ainsi ? La loi ne le dit-elle pas aussi ? En effet, il est écrit dans la loi de Moïse : Tu ne muselleras pas le bœuf qui foule le grain. Dieu a-t-il souci des bœufs ? En réalité, n'est-ce pas à cause de nous qu'il parle ainsi ? Oui, c'est à cause de nous que cela a été écrit ; car celui qui laboure doit labourer dans l'espérance, et celui qui foule le grain doit le faire dans l'espérance d'en avoir sa part.

Cantique : Louange et Prière n°202 «nos cœurs pleins de reconnaissance», Strophes 1, 2, 3 [cliquer ici]

Musique : Orgue

Prédication : Tout travail mérite salaire ?

            En ce week-end du premier mai, remettre la question des conditions de travail au cœur de notre méditation m’a semblé approprié. Mais dès qu’on pense au travail, la difficulté de le définir et d’évaluer sa valeur surgit. De plus, si l’on se réfère à la Bible pour rechercher ce que représente le travail pour nous aujourd’hui, on se heurte à la grande différence de contexte social entre les époques de rédaction de ses livres et notre époque actuelle, et l’on est bien en peine de comparer le travail dans une société traditionnelle et le travail tel qu’il est aujourd’hui, polymorphe et soumis à des règles économiques complexes.
            Cependant, si la théologie ne peut apporter de définition claire de ce qu’est le travail, elle peut, dans une certaine mesure, poser la question éthique du lien entre le travail et la dignité de celui qui l’accomplit. En effet, une question demeure de tout temps quand on parle de travail, c’est celle de la valeur du travail et de celui ou de celle qui travaille. Le travail est toujours un effort : même quand on aime son métier, il faut produire un effort, parfois intense, pour réaliser la tâche qu’il prévoit ; alors se pose la question du mérite de la personne qui travaille et de sa juste récompense. Comment évaluer l’effort selon la personne qui le fournit et comment être juste dans la reconnaissance du travail ? 
            Le mot travail n’existe pas vraiment dans l’hébreu ancien, mais tout un champ lexical permet de s’en approcher avec la notion d’effort et de peine ; celle d’œuvre et d’accomplissement ou encore celle d’emploi et de responsabilité ; et bien sûr, la notion de service est très présente dans des textes qui relèvent souvent du discours religieux et relationnel et qui se déploient dans des sociétés où l’on doit servir un pouvoir, que ce soit celui d’un maître, d’un empereur ou d’un Dieu. Le judaïsme, à cet égard, a ceci d’original dans son époque, c’est qu’il remet en question cette subordination et ne reconnaît qu’un maître à ses membres : Dieu. Le travail devient alors affaire de contrat et d’alliance et l’esclavage est exclu entre les enfants de Dieu.
            Dans la Première Lettre aux Corinthiens, Paul semble, à première vue, se plaindre de ne pas avoir les droits que devrait lui donner son activité d’apôtre. Il part de son mérite pour revendiquer ses droits.  Comme très souvent dans ses lettres, il a recours à la culpabilisation des communautés pour leur faire comprendre qu’il leur consacre sa vie entière et il laisse entendre que cette abnégation rend illégitime toute critique de son ministère. Il écrit : « Si nous avons semé pour vous les biens spirituels, serait-il excessif que nous moissonnions chez vous les biens matériels ? Si d'autres jouissent de ce droit sur vous, ne devrions-nous pas en jouir à plus forte raison ? Pourtant nous n'avons pas usé de ce droit ; au contraire, nous supportons tout, pour ne pas créer d'obstacle à la bonne nouvelle du Christ. Ne savez-vous pas que ceux qui assurent le service du temple sont nourris par le temple, que ceux qui servent l'autel ont part à ce qui est offert sur l'autel ? De même aussi, le Seigneur a prescrit que ceux qui annoncent la bonne nouvelle vivent de la bonne nouvelle. Quant à moi, je n'ai usé d'aucun de ces droits, et je n'ai pas écrit cela pour qu'ils me soient attribués : j'aimerais mieux mourir… ! » Ne reculant devant aucune dramatisation, Paul se fait martyr, travaillant gratuitement pour l’annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Paul s’érige en modèle d’apôtre en affirmant qu’il a tout abandonné pour sa mission. Et le fait de ne rien recevoir pour son action devient une vertu qui l’élève au-dessus de celles et ceux qui monnayent leur travail. 
            Cette idéalisation en héroïsme des conditions de service de la Parole transforme Paul en saint, sur le modèle déjà erroné d’un Jésus qui aurait vécu du seul intérêt de sa mission. Mais cet angélisme est fallacieux, car aucune vie n’est possible sans moyens de subsistances et Jésus, comme Paul, avait constamment recours à l’aide matérielle de coreligionnaires et de leur famille. Jésus ne revenait-il pas sans cesse à Capharnaüm où il trouvait l’hospitalité d’une maison accueillante et généreuse ? Et Paul n’a-t-il pas eu durant tous ses voyages missionnaires, des hôtes pour subvenir à ses besoins ? Ces prédicateurs ambulants, étaient toujours aidés par ceux qui travaillaient ou faisaient travailler les autres et l’on a dit de Jésus qu’il était un glouton, tant les invitations à table étaient nombreuses sur son chemin et le jeûne loin de ses habitudes. Le modèle de l’ascétisme est répandu dans de nombreuses religions, mais est-ce un modèle recevable quand on parle de travail ? On oublie souvent que ces vocations de prophètes ne duraient jamais longtemps et qu’ils participaient de toute une économie ambiante qui prévoyait une place particulière pour les fonctions religieuses. Les anciens le savaient aussi, puisqu’ils traitaient ces cas comme très particuliers et à part de l’activité des ouvriers et des esclaves. Dans le cas des esclaves, leur vie tout entière appartenait à un maître et si le rachat était parfois possible, l’esclave, par définition, ne bénéficiait pas de code de droit du travail, puisqu’il était corvéable et à la merci de son maître qui avait droit de vie et de mort sur lui.
            Le modèle de sainteté de Paul, qui explique que le travail implique des droits parce qu’il est d’abord un moyen de subsistance, tout en le rappelant aux destinataires de sa lettre que lui, l’apôtre, renonce à ces droits par vocation, opère une confusion entre deux ordres souvent présents dans le travail : d’une part le bénévolat qui relève du don et d’autre part le travail nécessaire à la vie qui appelle un salaire. Mais l’ordre du bénévolat ne doit pas faire oublier le droit du travail.
            Il est vrai que tout travail n’appelle pas un salaire en monnaie sonnante et trébuchante ; il arrive en effet que le salaire soit purement symbolique et s’exprime dans la satisfaction personnelle d’avoir agi pour le bien commun gratuitement ; dans ce cas, le travail est un bénévolat, consenti par le volontaire qui s’y engage pour des raisons qui le regardent et le motivent. Et, là aussi, il est difficile de dire combien vaut ce travail. Il est vrai aussi qu’une part du travail que nous faisons peut nous augmenter, nous édifier, nous récompenser personnellement et socialement, sans qu’on puisse évaluer cette rémunération intime.
Mais alors, entre le saint au-delà de tout mérite et l’esclave qui n’en a aucun, où se trouve le juste mérite du travailleur ?
            Peut-être faut-il entendre ce que disent nos contemporains eux-mêmes de leurs conditions de travail pour comprendre quelle relation au travail nous avons aujourd’hui. Si l’on en croit l’Étude de l’Institut Montaigne menée en février 2023 et intitulée : « les Français au travail ; dépasser les idées reçues », 77% des salariés sont satisfaits de leur travail, 84% des travailleurs indépendants se disent, eux-aussi satisfaits et 80% des travailleurs se déclarent satisfaits du sens de leur travail. Tout cela semble merveilleux, mais il ne faut pas oublier, comme le signale l’observatoire des inégalités : les 8% de travailleurs pauvres, ceux qui vivent dans la précarité, qui ne peuvent se loger faute de contrats pérennes, les travailleuses contraintes au temps partiel, les moins qualifiés qui acceptent la pénibilité faute de pouvoir espérer mieux, et bien sûr tous ceux qui ont perdu leur emploi et peinent à retrouver une vraie stabilité. Toutes ces personnes ne méritent-elles pas, de la part de la société dont elles font partie, de la sécurité économique qui leur permettrait de construire un avenir ? La même étude signale que 46% des salariés se disent insatisfaits à l’égard de leur rémunération.
            Si le travail ne semble donc pas (d’après cette étude), être un problème pour nombre de nos concitoyens, les plus précaires mis à part, le salaire, lui, est encore un problème pour beaucoup.
            Est-ce parce qu’ils visent, à travers le travail, une plus grande richesse ? Est-ce parce qu’ils pensent qu’ils méritent plus, au vu de ce qu’ils font ou de ce qu’ils sont ? Le salaire, qu’on le veuille ou non, est un marqueur social d’identité qui nous classe dans des catégories plus ou moins élevées de la société. Ressentir qu’on n’a pas le salaire qu’on mérite, c’est se sentir déconsidéré, ou pire, méprisé, comme si la valeur de sa propre vie était dévaluée.
            Si l’on a coutume de dire que tout travail mérite salaire, ce salaire est très variable d’une tâche à l’autre et d’un contexte à l’autre et l’on voit selon les époques, des métiers plus ou moins valorisés sur ce qu’on appelle le marché de l’emploi. On peut être très méritant, avoir beaucoup travaillé pour obtenir une qualification difficile à obtenir et pourtant, ne pas obtenir de salaire important pour ce que l’on sait faire. Les variations entre les salaires sont souvent difficiles à comprendre pour le béotien et l’on a parfois de la peine à parler de salaire là où la gratification n’a plus aucune mesure avec le travail effectif. Alors, où se situe le salaire juste et que paie-t-on quand on verse un salaire ?
            Dans la Bible, quand on parle de salaire, c’est toujours pour parler de justice. Et cette justice ne part pas du prix du travail des hommes, mais du seuil à partir duquel un homme peut vivre librement et dignement de son travail. En dessous, le travail ne suffit plus à vivre et c’est la personne elle-même qui est en danger. Si l’on en juge par le nombre de travailleurs pauvres, qui vont chaque jour participer à la vie économique de notre pays sans pouvoir subvenir par eux-mêmes à leurs besoins élémentaires de logements ou d’alimentation, on comprend que le travail n’est plus gage de sécurité et d’autonomie, mais un moyen de survie.
            Si Paul développe son argumentaire sur la juste rémunération du travail pour finir par apparaître comme un saint, il n’en dit pas moins une vérité sur le travail et son salaire : « celui qui laboure doit labourer dans l'espérance, et celui qui foule le grain doit le faire dans l'espérance d'en avoir sa part ». C’est cette part d’espérance qui est mise à mal quand le travail ne permet plus d’empêcher la précarité.
            Dans la parabole des ouvriers de la onzième heure (Matthieu 20:1-16), Jésus raconte cette histoire qui paraît un peu folle d’un employeur qui paie autant l’ouvrier arrivé tout à la fin de la journée que celui qui a fait ses onze heures de travail. Cela est évidemment, d’un point de vue comptable, très injuste, mais celui qui arrive à la fin est celui que la dernière embauche est allée chercher pour qu’il puisse, lui aussi, participer à l’œuvre commune et prendre une part de salaire nécessaire à sa vie. La moisson à laquelle il vient participer n’est pas tant la moisson du grain que celle de la dignité d’une organisation sociale tout entière. Le travail qui est fait dans ce champ n’est juste que si le chômeur ne reste pas sur le bord du champ, que si celui qui n’a pas la force de travailler onze heures a aussi sa part dans l’œuvre collective.
            Notre société ne s’enrichit-elle pas de la solidarité dont elle est capable quand elle rémunère dignement des personnes qui n’ont pas les mêmes forces de travail, les mêmes chances de qualifications ou les mêmes opportunités que celles et ceux qui ont tous les atouts sur le marché de l’emploi ?
            Le travail est ce qui fait œuvre commune et il est souvent ce qui fait que l’être humain se tient debout, dans la dignité d’une autonomie économique, dans la possibilité d’être solidaire avec ses proches, dans la fierté de pouvoir tenir ses engagements matériels et affectifs envers ceux qui dépendent de lui ou dont il dépend lui-même. L’ouvrier de la onzième heure reçoit un salaire juste parce que ce salaire est celui qu’il lui faut pour vivre dignement. C’est le salut qu’il reçoit ce jour-là. Il est sauvé de la précarité.
            Le travail n’est donc pas réductible à la production de chacun, il est bien plus précieux que cela, parce qu’il donne une place sociale à chacun. Il implique des droits, une liberté et une dignité qui vont au-delà du prix qu’il coûte.   Le 1er mai 1886, des ouvriers de Chicago ont fait grève pour obtenir la journée de travail de 8 heures, parce qu’ils trouvaient indigne qu’on les fasse travailler sans leur laisser le temps de vivre de leur travail. À leur suite, d’autres pays ont retenu cette date pour qu’une place soit faite aux revendications des travailleurs. Cette date nous rappelle que la dignité de chacun se joue dans la considération qui est faite de son travail, par le maintien de ses droits, la prise en compte des conditions parfois pénibles, et sa juste rémunération.  Et, si l’apôtre Paul aime à se présenter comme esclave de sa mission, il n’en reste pas moins que le travail perd son sens quand il devient esclavage parce qu’il perd sa valeur première qui est de donner une dignité à celui ou celle qui l’accomplit.
            Souvenons-nous que le peuple de Dieu a toujours milité pour un peuple dans lequel chaque membre est à égalité de dignité devant Dieu avec les autres et que nous avons la tâche de faire respecter ce principe dans les lieux où nous travaillons.
            Le droit et la justice ont beaucoup fait pour que le travail ne puisse plus être un asservissement, mais il reste toujours des revendications à porter, pour que celles et ceux qui travaillent aujourd’hui et ne peuvent toujours pas en vivre, travaillent enfin dans l’espérance d’avoir la juste part qui leur revient, celle qui accomplira leur vie.

AMEN.

Musique : Orgue

Cantique : Louange et Prière n°258  «Tu me veux à ton service », Strophes 1, 2,3 [cliquer ici]

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Musique : Orgue

Prière d’intercession : ...

Notre Père

Notre Père, qui es aux cieux,
que ton Nom soit sanctifié,
que ton Règne vienne,
que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
Pour les siècles des siècles, amen.

 
Bénédiction

Recevez la bénédiction de la part du Seigneur :
L’Éternel vous bénit et vous garde.

Répons : « Ô Seigneur, tu nous as fait voir » (Ps. 68, str.5) [cliquer ici]
 
Orgue
Sortie

Paroles des chants du Culte 4 mai 2025

Répons : Salutation

Psaume : Psautier français n°42 « Comme un cerf altéré brame », strophes 1, 3, 8

[Pour écouter, cliquer ICI]

1 - Comme un cerf altéré brame,
Pourchassant le frais des eaux,
Ô Seigneur, ainsi mon âme,
Soupire après tes ruisseaux.
Elle a soif du Dieu vivant,
Et s’écrie en le cherchant :
Ô mon Dieu, quand donc sera-ce,
Que mes yeux verront ta face ?

2 - Mon seul pain ce sont mes larmes,
Nuit et jour en tous les lieux ;
On se rit de mes alarmes,
On me dit : « Où est ton Dieu ? »
Mon cœur songe aux temps passés :
Vers ton temple, j’avançais,
Aux accents de la trompette,
Au milieu du peuple en fête.

3 - Mais pourquoi pleurer mon âme
Et frémir d'un tel effroi,
Quand celui que tu réclames
Est toujours auprès de toi ?
Tourne-toi vers ton Sauveur,
Il apaisera ton cœur,
Et tes chants loueront encore,
Le Seigneur que tu implores.

4 - Quand les flots qui me recouvrent
Me déportent loin de toi,
Quand sous moi l'abime s'ouvre,
O mon Dieu, soutiens ma foi !
Car ta grâce vint souvent
Dans ma nuit mettre son chant ;
A nouveau, dans ma prière,
Dieu d'amour, mets ta lumière.

8 - Dans ma nuit mets ta lumière,
Dans mon cœur ta vérité,
Pour guider jusqu’à son père,
Le retour de l’exilé.
A nouveau, Dieu de ma joie,
Je ferai monter vers toi
Avec tous ceux qui te chantent
Ma ferveur reconnaissante.

9 - Mais pourquoi, mon âme, encore
Frémis-tu d'un tel effroi,,
Quand déjà parait l'aurore
Et que Dieu est près de toi ?
Tourne-toi vers ton Sauveur,,
Il apaisera ton cœur
;
Et tes chants loueront encore
Le Seigneur que tu adores.

Répons : Volonté de Dieu

Répons : Repentance

Répons : Grâce

Répons : Confession de foi

Cantique : Louange et Prière n° 202 « Nos cœurs, pleins de reconnaissance », strophes 1 à 3

1 - Nos cœurs pleins de reconnaissance,
Vers toi s’élèvent, Dieu d’amour.
Des bienfaits de ton alliance,
Nous te bénissons en ce jour.
Dans ta bonté toujours la même,
C'est toi qui nous a prévenus ;
Marqués du sceau de ton baptême,
Nous t’appartenons en Jésus.

2 - Quel bonheur, quelle sainte joie
D'être à toi, de t'appartenir,
De marcher en paix dans ta voie,
De t'aimer et de te servir !

Mais hélas ! Dans notre faiblesse
Nous ne pouvons suivre ta loi,
Si par ton Esprit, ta sagesse,
Tu ne raffermis notre foi.

3 - Partout le péché nous menace,
Partout il veut nous assaillir ;
Viens donc, Seigneur, viens par ta grâce,
Nous délivrer et nous bénir.
Au bon Berger qui nous appelle
Ton Saint-Esprit nous conduira,
Et son amour tendre et fidèle,
Dans son bercail, nous gardera.

Cantique : Louange et Prière n° 258 « Tu me veux à ton service », strophes 1 à 3

1 - Tu me veux à ton service,
Moi qui sans toi ne suis rien ;
Qu'à toute heure s'accomplisse
Ton désir et non le mien !
Ce que j'ai, tu le possèdes,
Mais tu veux le recevoir :
Prends le, Sauveur qui nous aide
Sur le sentier du devoir.

2 - Le plus grand parmi les hommes,
Tu l'as dit, Maître très doux,
Sur cette terre où nous sommes,
C'est le serviteur de tous.

Tu fis mieux que de le dire,
Toi même tu vins t'offrir.
Confonds ce cœur qui n'aspire
Qu'à se faire encore servir.

3 - Jésus, si ta main me guide,
Si ton cœur soutient mon cœur,
Toute route m'est limpide,
Et tout travail m'est douceur.
Je suis prêt pour la bataille
Et son journalier effort,
Je vais où tu veux que j'aille,
Vers la vie et vers la mort.

Répons : Bénédiction

Paroles des répons du temps de Pâques

Après la salutation
Répons : « Ô Seigneur ta fidélité » (Ps. 36, str. 1).

Ô Seigneur ta fidélité
remplit les cieux et ta bonté
Dépasse toute cime.
Ta justice est pareille aux monts
Tes jugements sont plus profonds,
Que le plus grand abîme.
De la puissance du néant
Tu veux sauver tous les vivants,
Toute chair, toute race,
Les hommes se rassembleront,
Autour de toi, ils trouveront,
Leur paix devant ta face.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (Arc-en-Ciel n°484, str.3)

Proclame ta Parole,
Lumière pour nos vies,
Rassemble tous les membres
En un seul corps, unis,
Et fais de tous les hommes
Tes instruments de paix
Pour restaurer le monde,
Selon ta volonté ! 

Après la prière de repentance
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.2)

Mon Rédempteur est vivant,
C’est en lui seul que j’espère,
La mort le tenait gisant
Dans l‘étreinte de la terre ;
Mais Dieu reste le plus fort,
Jésus a vaincu la mort.

Après l’annonce de la grâce
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.2)

Je ne craindrai désormais
Aucun pouvoir de ce monde
Car tu nous donnes la paix
Où toute autre paix se fonde,
Garde-nous dans ta clarté,
Ô Jésus ressuscité.

Après la confession de foi
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.3)

Dans ma vie de chaque jour,
Je partagerai ta gloire ;
Je vivrai dans ton amour
Le bonheur de ta victoire.
Et dans ton éternité,
Nous chanterons ta beauté.

Après la bénédiction
Répons : « Ô Seigneur, tu nous as fait voir » (Ps. 68, str.5).

O Seigneur, tu nous as fait voir
Et ton amour et ton pouvoir
Dans mainte délivrance.
Fais-nous voir encore aujourd’hui
L’œuvre que ton amour construit
Et quelle est ta puissance.
Toute la terre et tous les cieux
Ensemble tournés vers leur Dieu
Célèbrent sa présence :
À toi qui fais notre bonheur,
À toi, grand Dieu, soient tout honneur,
Force et magnificence.

Lecture de la Bible

Première Lettre de Paul aux Corinthiens, chapitre 9, Versets 7 à 10 [NBS]

7 Qui combat jamais dans une armée à ses propres frais ? Qui plante une vigne sans en manger le fruit ? Qui fait paître un troupeau sans se nourrir du lait du troupeau ?
8 Est-ce en humain que je parle ainsi ? La loi ne le dit-elle pas aussi ? 
9 En effet, il est écrit dans la loi de Moïse : Tu ne muselleras pas le bœuf qui foule le grain. Dieu a-t-il souci des bœufs ?
10 En réalité, n'est-ce pas à cause de nous qu'il parle ainsi ? Oui, c'est à cause de nous que cela a été écrit ; car celui qui laboure doit labourer dans l'espérance, et celui qui foule le grain doit le faire dans l'espérance d'en avoir sa part.


Vidéo du culte entier

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À Voir également