Quand servir Dieu, c'est servir son prochain
Culte du 26 novembre 2023
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire
Vidéo de la partie centrale du culte
Culte à l'Oratoire du Louvre
26 novembre 2023
640ème jour de la guerre en Ukraine
« Quand servir Dieu, c'est servir son prochain »
Culte présidé par la Pasteure Béatrice Cléro-Mazire
avec Sarah Kim, organiste co-titulaire, à l'orgue
et Isabelle Hureau, à la flûte
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Musique : Orgue
Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus le ressuscité .
Accueil :
Cher(e)s ami(e)s, bienvenue à l’Oratoire du Louvre pour ce culte dominical nous sommes dans la communion fraternelle ce matin avec celles et ceux qui sont au loin. C’est Sarah Kim qui nous accompagnera à l’orgue, merci d’être avec nous.
Chant spontané : Ton nom, Seigneur (Psaume 8, str. 1) [cliquer ici]
Louange :
Les Odes de Salomon sont un recueil de quarante-deux poèmes chrétiens composés en syriaque par un chantre inconnu au début ou au milieu du deuxième siècle. Le texte provient sans doute de la Syrie du nord, à Édesse.
Ode 6
Tel le souffle glissant sur la harpe
Voici que les cordes parlent ;
Ainsi le souffle du Seigneur parle-t-il par mes membres.
Je parlerai par son amour.
Il fait disparaître ce qui est étranger
Parce que tout appartient au Seigneur.
Ainsi en était)il dès le commencement
Et jusqu’à la fin.
Pour que rien ne le contrarie
Ni ne se dresse contre Lui.
Le Seigneur a multiplié sa connaissance.
Il s’emploie avec zèle
A faire connaître par sa grâce ce qu’il nous a donné.
Sa louange, Il nous l’a donnée pour son nom,
Et son Esprit Saint, nos esprits le louent.
Un ruisseau a jailli,
Il est devenu un fleuve grand et large,
Il a tout entraîné, il a broyé,
Il a tout emporté au Temple.
Les barrages des hommes n’ont pu l’arrêter
Ni l’art des constructeurs de digues.
Il a submergé toute la face de la terre
Et il a inondé toutes choses.
Tous les assoiffés de la terre ont bu,
Et la soif fut étanchée, apaisée.
C’est du Très-Haut que fut donné le breuvage
A qui ses eaux furent confiées.
Ils ont désaltéré les lèvres desséchées,
Soutenu la volonté paralysée
Les âmes sur le point de sortir,
Ils les ont empêché de mourir.
Les membres défaillants,
Ils les ont restaurés, redressés.
Ils ont donné force à leur marche
Et lumière à leurs yeux ?
Car tous les ont reconnus dans le Seigneur,
Et par l’eau vivante et éternelles ils ont vécu.
Alléluia
[Les Odes de Salomon, traduction Ephrem AZAR, les Ed. du Cerf. 1996]
Psaume : Psautier Français n°92 «Ô que c’est chose belle », strophes 1 à 4 [cliquer ici]
Volonté de Dieu
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur,
de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence.
C'est là le premier et le grand principe,
et voici le second, qui lui est semblable :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Chant spontané : Revêts, Seigneur, de ta justice (Psaume 72, str. 1) [cliquer ici]
Repentance
Père aux cieux ! Ne sois pas avec nos péchés contre nous, mais avec nous contre nos péchés ; qu’ainsi ta pensée, quand elle s’éveille en notre âme, et à chaque fois, nous rappelle, non pas ce que nous avons commis de fautes mais ce que tu pardonnas, non pas comment nous nous sommes égarés mais comment tu nous sauvas !
[Soren Kierkegaard, Journal VIII A 247]
Chant spontané : Tel que je suis (L&P n°630) [cliquer ici]
Annonce de la grâce
Ode de Salomon 13
Voici que notre miroir est le Seigneur ;
Ouvrez les yeux, et voyez-les en Lui.
Apprenez comment sont vos visages,
Et à son Esprit clamez votre louange.
La crasse de votre visage, épongez-la ;
aimez sa sainteté, et revêtez-là.
Pour être sans tache auprès de lui à jamais.
Alléluia
Chant spontané : Frappez dans vos mains (Psaume 47, str. 1) [cliquer ici]
Confession de foi
Je crois en un seul Dieu,
notre Père, le créateur,
il a pour chacun et pour nous des projets de vie et de joie.
Je crois en Jésus-Christ,
notre Seigneur et notre frère,
qui est fils de l'homme et fils de Dieu,
il vient à nous, il nous aime et il nous sauve.
Je crois en l' Esprit Saint
qui nous est laissé comme un don gratuit,
il appelle la foi et fonde l'espérance véritable.
Je crois que par l' amour, la vie touche à la vie éternelle,
et qu'en Dieu nous demeurons dans la liberté et dans la joie.
Chant spontané : Hosanna, hosanna ! (Arc-en-Ciel 441/3) [cliquer ici]
Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.
Lecture de la Bible : Évangile selon Marc, chapitre 5, versets 21-43 [cliquer ici]
Cantique : Louange et Prière n°222 « Que la moisson du monde est grande», Strophes 1 à 3 [cliquer ici]
Musique : Orgue
Prédication : Quand servir Dieu, c'est servir son prochain
Dans ce chapitre du Livre des Actes, les apôtres gèrent la croissance. Il ne s’agit pas de se disperser et de perdre de vue ce qui fait le cœur même de leur vocation : présider à la prière et assurer le service de la Parole. C’est un peu étrange de lire que la prière ne concerne pas tous les disciples des premières communautés chrétiennes. Cela veut-il dire que les autres disciples, ceux qui ne sont pas apôtres ne prient pas ? Sans doute non, mais il y a une distinction à faire entre la prière personnelle que les premiers chrétiens devaient sans doute pratiquer assez spontanément, et l’enseignement de la prière qui était nécessaire pour des novices du christianisme qui étaient encore pétris de cultes sacrés aux dieux et aux déesses des religions polythéistes. Autre surprise en lisant ce texte : les apôtres ne s’occupent pas des tâches ménagères et pratiques, comme organiser et servir dans les repas offerts aux déshérités ? On pourrait y voir un esprit hiérarchique, voire un cléricalisme.
Et c’est tout le problème de savoir quelle est la vocation de chacun et quelle est la vocation des églises. Notre tradition protestante n’en finit pas d’osciller entre le multiservice indifférencié et la sectorisation du service de la Parole.
Du « pasteur enseignant » au « tous théologiens », du diaconat d’église au service social laïc, du sacerdoce universel à la spécialisation des tâches, les églises peinent aujourd’hui comme au temps des apôtres à trouver l’équilibre qui permettra à chacun de servir une parole de salut et de la partager.
Que dans la foi nous soyons toutes et tous appelés à réfléchir en théologie pour être responsable de notre propre annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, personne ne le contestera dans la Réforme. De même, que chaque enfant de Dieu ait la même légitimité à annoncer sa grâce, personne ne le remettra en doute. Mais ces principes d’égalité devant Dieu et dans la foi ne règlent rien dans la pratique du christianisme en actes ; nous le voyons bien dans le livre du même nom. Si tout est possible, dans l’absolu, dans la pratique, tout n’est pas souhaitable.
Le Livre des Actes essuie les plâtres d’une église qui commence autour d’une table à manger et qui n’a comme vocation que celle de faire mémoire de l’enseignement d’un maître de sagesse dans la mort duquel s’ouvre une éternité. C’est d’ailleurs pourquoi tous les problèmes des églises se focalisent depuis des siècles sur ce lieu hautement symbolique qu’est la table.
Lieu de socialisation par excellence, le repas, la « messa », est le lieu où l’on accueille et où l’on partage. Le repas pose donc des problèmes multiples : qui peut manger à la même table ? Que manger ou ne pas manger ? À quel titre est-on invité ou non à la table commune ? Aujourd’hui encore, la cène n’est-elle pas le lieu du sacrement qui divise ? L’excommunication n’est-elle pas l’exclusion la plus radicale et, à mon avis, la plus contraire à l’Évangile de Jésus ? Comment refuser une place à quiconque au repas du Seigneur ? Le repas n’est-il pas le dernier lieu où devrait se diviser une communauté rassemblée au nom du Christ ? Et pourtant c’est celui où tous les désaccords éclatent. Regardez les repas de famille et le nombre de récits épiques qui racontent les agapes se terminant en pugilat. Dans le texte des Actes, il est question des tables des veuves grecques qui seraient moins bien servies que celles des Hébreux. Y aurait-il, dans le temps mythique des premiers chrétiens, des convives plus dignes que d’autres d’avoir part au repas du Seigneur ?
Mais, me direz-vous, le repas dont on parle ici est le repas des veuves et donc l’équivalent d’un repas d’entraide offert en marge du repas rituel de la communauté. L’affaire n’est pas si claire. Nous avons, dans nos églises chrétiennes, fait du repas du Seigneur un sacrement et une nourriture hautement symbolique et spirituelle. Mais si nous regardons du côté du judaïsme, nous pouvons voir que le repas peut être rituel et religieux tout en étant un repas familial. C’est le modèle des fêtes comme Pessah ou, plus communément, celui du sabbat qui nous montre comment le lieu, comme la table du repas partagé, permet de faire mémoire tout en se restaurant. Le religieux est alors dans le profane et il n’est nul besoin d’ajouter telle ou telle consécration, tel ou tel prêtre ordonné pour se souvenir de la sortie d’Égypte, par exemple, et partager un repas ensemble en mémoire de cet événement fondateur. Il faut juste quelqu’un qui soit capable de se remémorer ces récits ou de les lire, pour que le repas soit le lieu dans lequel Dieu est présent.
Dans la Didake, texte très ancien et proche des premières communautés chrétiennes de Syrie occidentale installées sur les lieux d’une diaspora juive datant du IVe siècle avant Jésus Christ, la question du repas eucharistique est abordée et deux prières sont proposées pour : « rompre le pain et rendre grâce ». Sur le repas, il est seulement dit qu’il a lieu le jour dominical du Seigneur » et que, pour partager ce pain et ce vin au nom de Jésus, il faut d’abord avoir réglé ses désaccords avec les autres. Et, pour ces communautés naissantes, le baptême est le signe d’entrée dans la communauté et la marque incontournable pour en faire partie. Quand on connaît les persécutions dont furent victimes les chrétiens, on comprend qu’un acte comme le baptême constituait un engagement qui permettait de compter sur la loyauté de chacun à l’égard du groupe.
Aujourd’hui, où nos chemins de foi sont libres, au moins dans notre pays, le baptême n’est plus la condition incontournable pour venir partager le repas communautaire.
Si dans la discipline de la Didake, l’eucharistie est déjà un repas rituel dont on ne sait pas grand-chose, dans le livre des Actes, le repas dont il est question dans le chapitre 6 est d’abord destiné aux veuves. Celles qui socialement sont en difficulté du fait même qu’elles n’ont personne pour subvenir à leurs besoins. L’intérêt de cette page réside dans ces deux communautés dont une semble se sentir lésée. En fait, la communauté d’Étienne à Jérusalem se retrouve avec des apôtres qui parlent sans doute araméen, même s’ils comprennent assez de grec pour communiquer avec les Juifs de la diaspora qui, eux, sont hellénisés. Il y a donc un groupe de fidèles qui sont hébreux et un groupe qui parle grec. La langue, ici, n’est pas seulement ce qui permet de communiquer ou non, elle est aussi ce qui marque des traditions différentes et une origine géographique différente. Enrico Norelli, dans son livre "La naissance du christianisme", montre qu’un groupe de Juifs hellénisés avait dû s’adjoindre au groupe d’Étienne à Jérusalem et que, très tôt, deux groupes linguistiques formaient cette communauté chrétienne, ce qui nécessitait de célébrer séparément, pour des raisons de langue, le repas rituel où l’on rompait le pain et où l’on rendait grâce pour la coupe.
Quant aux sept hommes choisis pour s’occuper des veuves, il ne s’agit pas à proprement parler de diacres, comme notre église l’a retenu traditionnellement, ayant pour rôle de servir aux tables des veuves eux-mêmes. En effet, les sept ont des noms grecs et font partie de ces Juifs hellénisés qui ont très vite la réputation d’être des prédicateurs charismatiques, comme l’est Étienne lui-même dont il est question tout de suite après cet épisode. En fait, les sept hommes sont une sorte de comité directeur de la partie helléniste de la communauté. Certains sont représentatifs de cette particularité : Ils choisirent Étienne, homme plein de foi et d'Esprit saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, prosélyte d’Antioche. Originaires d’Antioche et d’une tradition se réclamant peut-être plus de l’Esprit Saint, ces nouveaux convertis grecs paieront le prix fort des persécutions juives et romaines et le groupe dont parle ce passage fuira Jérusalem après la persécution d’Etienne pour aller évangéliser un peu partout. Philippe se retrouvera ainsi à évangéliser un eunuque éthiopien sur la route.
Que ce soit Étienne ou Philippe, on voit bien qu’il ne s’agit pas d’un groupe d’hommes qui prépare les repas pour les veuves. Ils sont plutôt apôtres des Grecs, de cette communauté particulière qui s’est convertie dans les réunions juives de diaspora et qui est venue rejoindre les apôtres, peut-être pour fuir de premières persécutions.
Alors, n’y avait-il pas de diacres dans la première église ? La Didake parle explicitement des diacres des communautés rurale de Syrie occidentale en ces termes : « Élisez-vous donc des évêques et des diacres dignes du Seigneur, des hommes doux, désintéressés, sincères et éprouvés ; car ils remplissent eux aussi près de vous l’office des prophètes et des docteurs. Ne les méprisez donc pas, car ils sont parmi vous ceux qui sont honorés au même titre que les prophètes et les docteurs. »
On voit ici que les diacres font office de prophètes et de docteurs là où ils se mettent au service de la communauté pour annoncer la parole de Jésus. On voit aussi que ce sont les communautés locales qui se donnent des évêques et que la hiérarchie n’est pas du tout celle des églises actuelles. L’idée est donc de servir Dieu en Jésus en mettant ses compétences au service des besoins de la communauté. Mais on constate aussi que le diaconat, est avant tout une annonce de la parole de Dieu en actes. Étienne va prêcher, comme Philippe, et comme les autres du groupe des sept. Et si c’est autour du repas des veuves de langue grecque, c’est que les apôtres ne peuvent pas le faire eux-mêmes et qu’il faut élargir le cercle des prédicateurs.
Cet épisode nous montre que l’annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus le Christ, est d’abord une manière de vivre. La communauté des chrétiens et toutes ces communautés dispersées autour de la Méditerranée mettaient en place des fonctionnements qui inventaient, par leur recherche d’équité, d’hospitalité et d’entraide, une société utopique. La communauté était le modèle réduit du Royaume que Jésus avait annoncé à l’intérieur de chacun. Ainsi, la question des secteurs d’activité ne se posait pas pour les communautés comme elle se pose aujourd’hui pour nous où nos églises sont devenues des associations cultuelles avec, parfois des associations annexes régies par la loi de 1901, notamment les associations d’entraide. Dans le récit des Actes des Apôtres, la communauté devient le lieu d’expérimentation d’un monde juste. Elle commence par elle-même. On pourrait objecter qu’elle est centrée sur elle-même et identitaire, mais l’épisode que nous avons lu nous montre que non. En effet, en ayant une vocation à vivre l’entraide à l’intérieur de la communauté et de façon adaptée à la réalité du lieu, la communauté est accueillante et sa porte n’est pas fermée. La preuve en est avec cette communauté grecque qui s’est intégrée, au moins pour un temps et à qui on a donné des représentants pour qu’elle soit justement traitée.
Sans doute posons-nous trop souvent la question du rôle de l’Église en commençant par les conséquences de sa prédication, là où nous devrions penser d’abord à sa prédication vécue et à sa sincérité interne, avant de vouloir sauver le monde. À l’heure où notre Église Protestante Unie de France cherche par tous les moyens, même les plus hétérogènes, à faire de nouveaux adeptes par une mission vers le monde qui nous entoure, le texte des Actes des Apôtres nous enjoint à commencer par faire de nos communautés des lieux où la Parole de Dieu est réellement mise en pratique, ce qui est déjà un défi. Alors, son rayonnement sera tel qu’elle apportera le salut de Dieu à celles et ceux qui en ont besoin dans le monde.
Notre intérieur est notre extérieur, ce que nous avons dans le cœur et comment nous le vivons entre nous et en nous est notre première proclamation de l’Évangile ; ce n’est donc pas à notre proclamation missionnaire que tous sauront que nous sommes chrétiens, mais à notre véritable façon de vivre notre foi. AMEN
Musique : Orgue
Psaume : Psautier Français n°107 « Louez Dieu pour sa grâce », strophes 1 à 4 [cliquer ici]
Annonces
Offrandes
Musique : Orgue
Liturgie de sainte-cène
Préface (d’après un texte adapté de Wilfred Monod)
Quel rêveur, quel réformateur, quel anarchiste, a jamais proposé d’inviter le patron et le manœuvre au même repas, pour les faire boire à la même coupe ? Et pourtant, la sainte cène opère ce miracle ; l’éboueur y porte la coupe à ses lèvres et la passe au député, qui boit après lui… Dans la simplicité de cet acte sans phrases, il y a quelque chose de surnaturel, et qui nous dépasse au point de nous troubler étrangement. L’Évangile y apparaît comme l’énergie égalitaire par excellence. Jusque-là, seule la mort pouvait prétendre nous rendre tous égaux face à elle. Toutefois, la mort crée, brutalement, une égalité involontaire entre les personnes, tandis que l’Évangile suscite, harmonieusement, une égalité des vivants consciente et volontaire. Cette communion que nous célébrons tous autour de cette table est un bouleversement de l’ordre social, un ferment de réformes sans limites, une image de l’humanité future, le germe de la “nouvelle terre où la justice habitera”.
Répons : Pare-toi pour une fête [cliquer ici]
Institution
Le soir, avant d’être livré, il a pris du pain, et, après avoir rendu grâces, il l’a donné à ses disciples en disant : “Ceci est mon corps, livré pour vous”. De même, à la fin du repas, il a pris la coupe, et, après avoir rendu grâces, il la leur a donnée et a dit : “Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui est répandu pour beaucoup, pour la rémission des péchés. Faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez.
Élévation
Pour faire la bouchée de pain qui nous est offerte à la table sainte, il a fallu presque un an d’efforts et de collaboration obstinée avec la pluie et avec les rayons du soleil, et tout le travail des hommes, du grainetier à l’agriculteur, du semeur au moissonneur, du transporteur au distributeur, du grossiste au meunier, du meunier au boulanger, du boulanger à cette table.
Ce pain est la nourriture la plus noble qui existe ; c’est le sacrement de la communion avec la nature généreuse et c’est le sacrement de la solidarité humaine, solidarité avec l’humanité au travail, qui a permis que cette nourriture soit sur cette table. Mais ce pain est aussi le symbole d’une inégalité meurtrière. Qui possède le pain, est maître de celui qui ne le possède pas.
Le morceau de pain est au centre du monde ; le jour où toute l’humanité sera pleinement assurée d’en manger, marquera l’avènement du genre humain à la dignité humaine ; c’est alors qu’il se dégagera, définitivement, de l’animalité. Ce pain et cette coupe sont au centre du monde pour nous ce matin, comme pour beaucoup de chrétiens qui célèbrent ce même repas en ce même jour : par le fruit de la vigne, par les épis de blé et le travail des hommes, nous nous souvenons de Jésus-Christ, qui s’est présenté à nous comme le Pain vivant, et comme la vigne.
Répons : Jésus, ta voix nous convie [cliquer ici]
Invitation
Vous êtes toutes et tous invités au repas du Seigneur, c’est lui qui nous convie. Formons un cercle autour de ce lieu de prière pour communier en mémoire de lui.
Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton Nom soit sanctifié,
que ton Règne vienne,
que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
Pour les siècles des siècles, amen.
Cantique : Louange & Prière n°150 « A toi la gloire », strophe 1
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.
Brillant de lumière,
L’ange est descendu ;
Il roule la pierre
Du tombeau vaincu.
À toi la gloire, O ressuscité,
À toi la victoire Pour l’éternité !
Action de Grâce :
Nous te rendons grâces pour ce repas que nous avons partagé,
Il nous a parlé de ton Évangile,
Il nous a montré ton amour,
Il nous a annoncé ton salut.
Nous te rendons-grâces,
Car, si tu es le Maître, pour nous, tu es devenu serviteur.
Enseigne-nous la liberté et l’humilité
Qui nous permettront de devenir à notre tour serviteurs de nos frères.
Amen.
Bénédiction
Recevez la bénédiction de la part du Seigneur :
L’Éternel vous bénit et vous garde.
Répons : Bénis Ô Dieu nos routes [cliquer ici]
Musique : Orgue
Sortie
Paroles des chants du dimanche 26 novembre 2023
Psaume : Le Psautier Français n°92 « Oh ! Que c’est chose belle », Strophes 1 à 4
[Pour écouter, cliquer ici]
1 - Oh ! que c'est chose belle |
3 - Si le méchants fleurissent |
Cantique : Louange et Prière n°222 « Que la moisson du monde est grande », Strophes 1 à 3
1 - Que la moisson du monde est grande !
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Remplis leur cœur de charité.
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Psaume : Psautier Français n°107 « Louez Dieu pour sa grâce », strophes 1 à 4
Strophe 1
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Strophe 3
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Paroles des répons des cultes d'éducation biblique
Après la salutation
Ton nom, Seigneur (Psaume 8, str. 1)
Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique,
Sans fin la terre en reprend le cantique ;
Elle répond de toute sa beauté
A la splendeur du ciel illuminé.
Après la volonté de Dieu
Revêts, Seigneur, de ta justice (Psaume 72, str. 1)
Revêts, Seigneur, de ta justice
Le Prince de la paix
Et parmi nous qu'il établisse
Son royaume à jamais.
En lui, les plus humbles du peuple
Trouvent un défenseur,
Délivrant les fils de la veuve
Et brisant l'oppresseur.
Après la prière de repentance
Tel que je suis (L&P n°630)
Tel que je suis bien vacillant
En proie au doute à chaque instant,
Lutte au dehors, crainte au dedans,
Agneau de Dieu, je viens, je viens !
Après l’annonce de la grâce
Frappez dans vos mains (Psaume 47, str. 1)
Frappez dans vos mains, Vous, tous les humains !
A cris redoublés, Peuples assemblés,
Exultez de joie Car voici le roi.
Redoutable et doux, Dieu veille sur vous ;
Son bras souverain, Sa puissante main,
Étend à jamais Son règne de paix.
Après la confession de foi
Hosanna, hosanna ! (Arc-en-Ciel 441/3)
Hosanna, hosanna !
Chantons d'un cœur fidèle
Le plus grand des amours
Et la joie éternelle !
Jésus le crucifié,
Le roi plein de douceur,
Dans son humilité
Devient notre Seigneur.
Cène
« Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)
Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.
Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !
Après la bénédiction
Que tout mon cœur (Psaume 138, str.1)
Que tout mon cœur soit dans mon chant,
Qu'il soit brûlant de tes louanges !
Je te rends grâce en ta maison,
Je loue ton nom devant les anges.
Tu es venu pour exalter
La renommée de ta parole.
J'adore ta fidélité
Et ta bonté qui me console.
Lecture de la Bible
Actes des Apôtres, chapitre 6, versets 1 à 7
Sept hommes choisis pour aider les apôtres
1 En ces jours-là, comme les disciples se multipliaient, les gens de langue grecque se mirent à maugréer contre les gens de langue hébraïque, parce que leurs veuves étaient négligées dans le service quotidien.
2 Les Douze convoquèrent alors la multitude des disciples et dirent : Il ne convient pas que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables.
3 Choisissez plutôt parmi vous, frères, sept hommes de qui l'on rende un bon témoignage, remplis d'Esprit et de sagesse, et nous les chargerons de cela.
4 Quant à nous, nous nous consacrerons assidûment à la prière et au service de la Parole.
5 Ce discours plut à toute la multitude. Ils choisirent Étienne, homme plein de foi et d'Esprit saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, prosélyte d'Antioche.
6 Ils les présentèrent aux apôtres, qui, après avoir prié, leur imposèrent les mains.
7 La parole de Dieu se répandait, le nombre des disciples se multipliait rapidement à Jérusalem, et une grande foule de prêtres obéissait à la foi.
Vidéo du culte entier
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