Un arc-en-ciel entre nous
Genèse 9:8-17
Culte du 15 septembre 2024
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire
Vidéo de la partie centrale du culte
Culte à l'Oratoire du Louvre
15 septembre 2024
934ème jour de la guerre en Ukraine
Culte d'éducation biblique
Baptême de la jeune Janelle
Confession de foi d'Alain
« L'audace de vivre »
Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Liturgie et prédication de la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Culte accompagné à l'orgue par Aurélien Peter, organiste suppléant
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Musique : Orgue
Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus, notre frère . Don de l’esprit par les enfants de l’éducation biblique
Accueil : ...
Louange à Dieu :
Psaume 100
Lance une joyeuse clameur vers l'Éternel,
Terre entière !
Servez l'Éternel avec joie,
Venez avec des acclamations en sa présence !
Reconnaissez que l'Éternel est Dieu !
C'est lui qui nous a faits, et nous sommes à lui :
Son peuple et le troupeau de son pâturage.
Entrez dans ses portes avec reconnaissance,
Dans ses parvis avec la louange !
Célébrez-le, bénissez son nom !
Car l'Éternel est bon ; sa bienveillance dure toujours,
Et sa fidélité de génération en génération.
Psaume de Louange : Le Psautier Français n°138 « Que tout mon cœur soit dans mon chant », strophes 1,2,3 [cliquer ici]
Volonté de Dieu
Dans le livre des Actes des apôtres, un homme voyant de l’eau demande à l’apôtre Philippe : Voici de l’eau, qu’est-ce qui m’empêche d’être baptisé ?
Ce à quoi Philippe répond : si tu crois de tout ton coeur, cela est possible.
Aujourd’hui encore, nous sommes appelés à accueillir ce désir avec la même simplicité.
Chant spontané [cliquer ici]
Repentance
Voici ce que Job, en relisant sa vie, comprend de son humilité et ce qu’il dit à Dieu :
Je sais que tu peux tout, et qu’aucune pensée ne t’échappe.
Ainsi j’ai parlé, sans comprendre, de choses étonnantes qui me dépassent et que je ne connais pas.
Mon oreille avait entendu parler de toi ;
maintenant mon oeil t’a vu.
C’est pourquoi je renonce ;
Je me repens sur la poussière et sur la cendre.
(Job 42 : 1-6)
Chant spontané [cliquer ici]
Annonce de la grâce :
Une voix se fait entendre du ciel :
Celui-ci, celle-ci est mon enfant bien- aimé.e
En cet enfant j’ai mis ma joie.
Chant spontané [cliquer ici]
Accueil de Janelle et de ses parents.
Anouck et Jonathan, votre fille a demandé le baptême.
L’Eglise, aujourd’hui accueille son souhait avec joie.
Institution du baptême
Voici la volonté de Jésus-Christ pour son Eglise :
« Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.
Allez de toutes les nations faites des disciples.
Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné.
Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».
Instruction
Anouck et Jonathan, je vais maintenant rappeler le sens du geste que nous allons faire :
Votre fille va être baptisée au nom du Père qui lui donne le souffle de vie.
Elle va être baptisée au nom du Fils.
Jésus-Christ, le ressuscité qui l’appelle à son service.
Elle va être baptisée au nom du Saint-Esprit qui a fait naître en elle dans son jeune âge, la foi, l’espérance et l’amour.
L’eau qui est ici est de l’eau ordinaire, mais avec la Parole de Dieu, cette eau devient l’eau du sacrement du baptême, eau d’une nouvelle naissance avec Dieu.
Chaque jour notre baptême nous rappelle que qu’ensemble nous vivons de son amour.
Imposition des mains
Janelle , pour toi aussi Irène cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».
Paroles des parents de Janelle, des parrain et marraine
Introduction à la confession de foi d’Alain
Aujourd’hui, nous voyons de nouveau que la foi suit ses propres méandres et que l’on peut être touché dans son for intérieur par l’amour de Dieu à tout âge. Très tôt comme Janelle, ou plus tard, comme Alain que j’invite à me rejoindre avec les personnes qui vont être témoins de sa confession de foi dans notre église :
Confession de foi :
SOUFFLE DE LA PAROLE
Au cours d’une cène en un temple, il avait frappé mon être mais, abandonné aussitôt dans le silence de l’oubli matérialiste, après plus de cinquante années d’errance, le souffle m’envahit à nouveau, la peur m’abandonne, je vis la Parole.
Mon esprit s’allie à mon corps, je parle donc j’existe ! Il m’a rendu ma fierté Celui qui invite à partager les cieux au-delà de la mort. Je ne tremble plus, les cailloux des chemins sont devenus tapis de velours où la rencontre de l’Autre est un bonheur éternel.
Par la grâce, je n’ai plus peur, tout fait sens, les battements de mon cœur animent ma Foi, sa Lumière éclaire mon parcours, guide mes pas sur la voie de l’Espérance. Les montagnes ne font plus obstacle, elles sont abolies dans la fureur du jour !
« Que sais-je ? ». Dans la Bible, les phrases, semblables à une rivière, tantôt calme, tantôt agitée, sans frontières et sans dogmes, mettent fin à mon ivre vertige, offrant à ma raison l’Esprit qui apprend, discute et apaise !
Mon émotion froisse les rives du fleuve tandis que je navigue, de plain pied, sur le courant des mots nouveaux, des mots de Paix, des mots d’Amour, qui porte ma louange au firmament, à travers l’univers vers celui qui rayonne et qui pardonne.
En Christ un possible devenir !
Imposition des mains avec le Pasteur Benotmane
Exhortation à l’assemblée :
Frères et sœurs, voici Janelle et Alain
Par ce baptême, nous attestons qu’ils sont enfants de Dieu.
Il sont ici chez eux, vous êtes leur famille spirituelle.
Vous leur accorderez, ainsi qu’à leurs proches, le soutien de votre prière.
Aucune contrainte ne les retiendra dans la communauté chrétienne mais si ils venaient à s’en séparer, vous affirmerez qu’ils peuvent toujours y retrouver leur place. Vous serez ainsi pour eux, des témoins de l’amour de Dieu.
Cantique : Louange et Prière n°204 Seigneur dirige et sanctifie , strophes 1 et 2 [cliquer ici]
Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.
Lecture de la Bible : Genèse 9 : 8-17
8Dieu dit encore à Noé et à ses fils avec lui : 9 Quant à moi, j'établis mon alliance avec vous et avec votre descendance après vous, 10avec tous les êtres vivants qui sont avec vous, tant les oiseaux que le bétail et tous les animaux sauvages, avec tous ceux qui sont sortis de l'arche, avec tous les animaux sauvages.
11J'établis mon alliance avec vous : tous les êtres ne seront plus retranchés par les eaux du déluge, et il n'y aura plus de déluge pour anéantir la terre.
12Dieu dit : Voici le signe de l'alliance que je place entre moi et vous, ainsi que tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour toutes les générations, pour toujours : 13je place mon arc dans la nuée, et il sera un signe d'alliance entre moi et la terre. 14Quand j'aurai rassemblé des nuages au-dessus de la terre, l'arc apparaîtra dans la nuée, 15et je me souviendrai de mon alliance entre moi et vous, ainsi que tous les êtres vivants, et les eaux ne se transformeront plus en déluge pour anéantir tous les êtres. 16L'arc sera dans la nuée, et je le regarderai pour me souvenir de l'alliance perpétuelle entre Dieu et tous les êtres vivants qui sont sur la terre. 17Dieu dit à Noé : Tel est le signe de l'alliance que j'établis entre moi et tous ceux qui sont sur la terre.
Cantique : « Mon ancre et ma voile », strophe 1 & 2 [cliquer ici]
Musique : Orgue
Prédication : Un arc-en-ciel entre nous
Ce texte de la Genèse que nous avons lu, raconte que Dieu, après le déluge, après avoir laissé sa création disparaître dans les flots, décide de faire alliance avec le petit reste de vie qu’il avait épargné. Des êtres vivants, humains et animaux, restés en vie au cœur de la catastrophe.
L’auteur de ce texte écrit une foi en un Dieu qui doit changer. Un Dieu qui, alors qu’il avait la toute puissance créatrice, s’en sert pour détruire. C’est un Dieu auquel on laisse une nouvelle chance. Puisqu’il ne sait que faire de sa toute puissance, alors, nous l’écrirons plus sage, et aussi moins puissant, plus vulnérable à la vie dont il est censé être le créateur mais qu’il détruit pourtant.
Lire la Genèse, c’est lire une histoire de début qui n’en n’est pas un, un commencement qui est d’avantage une nouvelle chance pour la relation entre les humains et leur Dieu qu’un matin du monde.
Écrit au retour d’exil, ce livre est celui d’un nouveau départ. Il s’agit, après la catastrophe de la déportation à Babylone, de penser une relation à un Dieu qui n’a pas pu empêcher que son peuple soit déplacé, disloqué et réduit à l’état de mineur, lui qui, pourtant, était destiné à la liberté.
Écrire un début, une théodicée nouvelle, nécessite de chercher ce que peut être ce Dieu, avec lequel il est temps de renouer après un exil qui a permis de lire autre chose sur le divin et sur le sens de la vie ; comme, par exemple, les grandes épopées babyloniennes, issues des mythes les plus anciens, comme l’épopée de Guilgamesh, ce roi d’Ourouk dont on raconte, depuis le troisième millénaire, dans des versions modifiées au gré des réécritures, la quête d’immortalité. On retrouve dans la Bible des passages entiers de cette épopée, comme le récit du déluge et de l’arche, fabriquée pour y échapper, ou encore le fragment du livre des Proverbes qui explique que la corde à trois brins ne se rompt pas facilement. Ces emprunts montrent la fascination des auteurs des écrits bibliques pour les grands écrits qu’ils ont découverts dans l’exotisme d’un exil où, comme élite de Judée, ils avaient accès à des bibliothèques extraordinaires.
Par contraste, mais aussi par rapprochement, il fallait, maintenant que l’exil était fini et que les Perses permettaient à chacun de rentrer chez soi ; il fallait bien penser ce qu’allait être cette relation à un Dieu qui n’avait pas empêché l’exil.
C’est alors un repentir que notre écrivain choisit de raconter. Écrire un faux départ, c’est présumer qu’un nouveau départ est offert. Alors, comme un contrat fixé par un écrit qui restera gravé dans la mémoire d’un peuple qui peine à se souvenir de ce Dieu lointain, l’histoire d’une distance qu’il faut ajuster entre ciel et terre est mise en récit, l’auteur biblique écrit que Dieu pose un signe dans le ciel pour se souvenir de l’histoire de sa faute, de son ubris.
« Je place mon arc dans la nuée, et il sera un signe d'alliance entre moi et la terre. Quand j'aurai rassemblé des nuages au-dessus de la terre, l'arc apparaîtra dans la nuée, et je me souviendrai de mon alliance entre moi et vous, ainsi que tous les êtres vivants, et les eaux ne se transformeront plus en déluge pour anéantir tous les êtres ».
Et si la plus juste distance entre Dieu et nous, c’était l’écriture ?
Qu’elle passe par la graphie ou non d’ailleurs, qu’elle commence par la mise en récit oral, qu’elle se transmette de bouche à oreille pour, ensuite, être fixée dans une langue et dans un contexte donnés, l’écriture de la relation à Dieu marque cette distance qui nous sépare de lui. Comment parler de l’invisible, comment appréhender une présence qui n’a de connu que l’absence ? Car enfin, personne n’a jamais vu Dieu. Mais écrire que personne n’a jamais vu Dieu comme dans la première Épître de Jean, c’est déjà mesurer ce qui nous sépare de lui et, ce faisant, ce qu’il faudra d’art pour rester en relation malgré cette réalité.
Nous avons entendu aujourd’hui la formulation singulière et unique d’une relation à Dieu qui se cherche et se comprend déjà comme une recherche. La confession de foi que nous avons écoutée relève d’un art de poser des signes pour relier un être à l’existence d’un autre dont on ignore selon quelles modalités il existe. Cet effort si particulier d’écriture, Marguerite Duras a essayé d’en écrire le secret ou plutôt l’intimité, dans son livre intitulé : Écrire. Elle dit : « je crois que j’aurais écrit des livres dans tous les cas (…). Des livres illisibles, entiers cependant. Aussi loin de toute parole que l’inconnu d’un amour sans objet. Comme celui du Christ ou de J-S Bach — tous les deux d’une vertigineuse équivalence ». M. Duras, Écrire, Folio 2007. « Aussi loin de toute parole que l’inconnu d’un amour sans objet ». N’est-ce pas une description possible de ce qu’on appelle la foi, faute de mieux, cette relation à un Dieu si difficile à penser, qui se refuse à toute définition sauf dans l’amour qui nous unit à son existence. Une existence qui ne se prouve pas, qui ne se décrit pas mais, mystérieusement, qui s’écrit. La relation au divin s’écrit depuis la nuit des temps, depuis les signes laissés sur la pierre, depuis les empreintes de mains peintes dans des grottes où les humains cherchaient le sacré, ce sacré qui les transcendait et que leurs coeurs trop petits pour le contenir devaient exprimer.
Dans la solitude de l’exil, une écriture a maturé jusqu’à devenir la forme même de la relation nouvelle à Dieu.
C’est cette relation à l’Écriture et à un Dieu écrit à défaut d’être su par les hommes que nous voudrions explorer avec les enfants et les jeunes qui nous sont confiés à l’Éducation biblique. Comment on écrit dans l’espace qui nous sépare de ce Dieu insu, et pourtant révélé dans la foi singulière de chacun ?
Sans doute, la Réforme protestante a déjà fait le chemin qui explore cette relation personnelle de chaque croyant au divin.
Mais avec un problème qui est de donner toute autorité à des écrits qui sont avant tout humains et qui nous apprennent davantage quelle relation a tel ou tel auteur à son Dieu que la vérité de Dieu lui-même.
Peut-être que faire cette objection revient à prendre le risque de saper l’autorité de Dieu. Mais avec les moniteurs et monitrices, nous nous sommes rendu compte, en travaillant cette matière passionnante de l’écriture, que l’on en apprend sans doute plus sur Dieu en ne cherchant pas à lui faire dire les paroles humaines que l’on a écrites à son propos et qu’il valait mieux accepter que nous n’ayons que des témoignages de foi bien humains pour nous guider plutôt que la vérité sur Dieu. Trop d’Églises ont fait cette erreur.
Parmi les piliers du protestantisme, on trouve le fameux sola scriptura, l’Écriture seule, et bien que cette affirmation ait eu des vertus indéniables pour amener les croyants à se muer en lecteurs consciencieux, elle a occulté l’autre dimension de l’écriture : la solitude de l’écrivain. À l’autorité de l’Écriture seule, il faudrait substituer l’acte d’Écrire seul, pour comprendre la portée des textes qui sont écrits par des hommes et sans doute des femmes, dans la grande bibliothèque de la Bible. Des écrivains de livres, des êtres de solitude qui devaient, physiquement, corporellement, fixer les écrits entendus, rapportés, et aussi inventés, créés dans le silence d’une intimité de foi que seule l’écriture, est capable de créer. Qu’elle soit littéraire, picturale, musicale, ou de quelque nature que puisse être l’acte d’écrire, l’écriture creuse la solitude dans laquelle le divin fait sa place. Dans l’écriture solitaire, il y a l’engagement du corps, celui de l’âme, et la technique et la manière, bref, il y a le métier d’artisan qui fait venir de l’impalpable dans la matière ; qui fait descendre l’indicible dans les signes de l’écriture. Il faut beaucoup de force pour accepter de se mettre à sa table d’écriture, parce qu’il faut du courage pour se retrouver dans la solitude que cette activité exige ; cette activité engagée nécessite qu’on soit seul, au moins un temps, comme l’écrit si bien Marguerite Duras dans le même livre : « la solitude de l’écriture c’est une solitude sans quoi l’écrit ne se produit pas, ou il s’émiette exsangue de chercher quoi écrire encore. »
Dans le texte écrit de mains humaines, celui que nous avons lu ce matin, Dieu pose un signe dans le ciel pour se souvenir qu’il ne sera plus le Dieu qui détruit. Il pose un arc dans le ciel. En hébreu, c’est le mot pour dire l’arc de l’archer, c’est une arme pointée vers le ciel que Dieu pose pour se souvenir de son péché, et quand on pense que le terme qui exprime le pécher en hébreu est étymologiquement le terme pour dire rater sa cible, on plonge alors dans les merveilles de cette écriture qui dit à différents niveaux, de quelle nature sera désormais l’alliance entre les hommes et Dieu. Dieu veut lui-même que l’arc soit le signe qui le lie à l’humanité. Il choisit son signe. En hébreu, signe veut aussi dire souvenir ou monument. C’est un Dieu qui risque d’oublier son peuple que ce texte nous décrit, un Dieu qui a besoin de mémorial pour se souvenir de sa propre violence, comme l’humanité le fait quand elle érige des monuments aux morts et les regarde en espérant que jamais plus la catastrophe ne se reproduira.
De quelle foi en Dieu nous parle ce texte ? Quelle foi de Dieu lui-même est mise en abîme dans l’écriture d’un récit où Dieu écrit un signe dans le ciel pour se souvenir des hommes ?
À coup sûr, la toute-puissance a été révisée, elle est devenue impossible à écrire à propos de Dieu.
Et si la liberté du croyant ne se gagnait qu’au prix de l’acte d’écrire le dieu auquel il croit ? Et si la bible était elle-même signe de cette liberté des humains à dire comment ils voient leur Dieu, comment ils l’espèrent dans la relation qu’ils forgent avec lui, à coup de graphies, de phrases et de symboles ?
Dans la vapeur atmosphérique traversée par les rayons du soleil, l’auteur de ce passage de la Genèse a voulu voir l’amour d’un Dieu pour un peuple qui, pourtant, a été laissé en exil. Dans la douceur des couleurs d’un arc en ciel, l’auteur voit en sa solitude, devant le non-sens d’une catastrophe, que même Dieu ne pouvait pas empêcher, un possible repentir divin. Ce repentir d’un Dieu qui promet de ne plus faire de mal, c’est la réforme d’une théologie d’un Dieu tout-puissant vers un Dieu compatissant et proche de l’humanité. Un Dieu qui aime et respecte sa création.
En écrivant l’histoire d’un Dieu qui se trompe et revient de sa faute, l’auteur comprend sa puissance et sa responsabilité, car par la force de l’imagination et le courage de son écriture, il réforme toute la relation à Dieu qu’on lui avait autrefois enseignée.
Son Dieu à lui sera proche ou ne sera pas. Et sa proximité se dira par la beauté d’un arc-en-ciel plutôt que par la violence des flots.
Écrire l’amour de Dieu, c’est sans doute s’approcher de ce qu’il dépose dans nos âmes et que nous ne savons pas tant que nous ne sommes pas allés explorer cette solitude, matière de toute spiritualité, vide salutaire où Dieu se fait une place et nous exhorte à écrire son existence.
Alors, en lisant la Bible, en déchiffrant tous les signes qui nous rapprochent ou nous éloignent de Dieu, souvenons-nous, qu’elle est aussi la bibliothèque de tous les livres que l’on n’a pas encore écrits pour dire l’amour de Dieu. Amen.
Musique : Orgue
Psaume : Le Psautier Français n°107, « Louez Dieu pour sa grâce », strophes 1,2,5,7 [cliquer ici]
Offrande
Musique : Orgue
Prière d’intercession : ...
Prière du Notre Père :
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.
Bénédiction : ...
Signature du registre
Musique : Orgue
Psaume : Psautier Français n°138 « Que tout mon cœur soit dans mon chant », strophes 1 à 3.
Strophe 1
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Strophe 2
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Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2
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Strophe 1 |
Strophe 2 |
Cantique : JEM n°794 « Mon ancre et ma voile », Strophes 1 et 2
Écouter l'enregistrement en cliquant ici
Strophe 1 Refrain |
Strophe 2 Refrain |
Psaume : Psautier Français n°107 «Louez Dieu pour sa grâce », Strophes 1, 2, 5, 7
Strophe 1
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Strophe 5
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Paroles des répons des cultes d'éducation biblique
Après la salutation
Ton nom, Seigneur (Psaume 8, str. 1)
Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique,
Sans fin la terre en reprend le cantique ;
Elle répond de toute sa beauté
A la splendeur du ciel illuminé.
Après la volonté de Dieu
Revêts, Seigneur, de ta justice (Psaume 72, str. 1)
Revêts, Seigneur, de ta justice
Le Prince de la paix
Et parmi nous qu'il établisse
Son royaume à jamais.
En lui, les plus humbles du peuple
Trouvent un défenseur,
Délivrant les fils de la veuve
Et brisant l'oppresseur.
Après la prière de repentance
Tel que je suis (L&P n°630)
Tel que je suis bien vacillant
En proie au doute à chaque instant,
Lutte au dehors, crainte au dedans,
Agneau de Dieu, je viens, je viens !
Après l’annonce de la grâce
Frappez dans vos mains (Psaume 47, str. 1)
Frappez dans vos mains, Vous, tous les humains !
A cris redoublés, Peuples assemblés,
Exultez de joie Car voici le roi.
Redoutable et doux, Dieu veille sur vous ;
Son bras souverain, Sa puissante main,
Étend à jamais Son règne de paix.
Après la confession de foi
Hosanna, hosanna ! (Arc-en-Ciel 441/3)
Hosanna, hosanna !
Chantons d'un cœur fidèle
Le plus grand des amours
Et la joie éternelle !
Jésus le crucifié,
Le roi plein de douceur,
Dans son humilité
Devient notre Seigneur.
Après la bénédiction
Que tout mon cœur (Psaume 138, str.1)
Que tout mon cœur soit dans mon chant,
Qu'il soit brûlant de tes louanges !
Je te rends grâce en ta maison,
Je loue ton nom devant les anges.
Tu es venu pour exalter
La renommée de ta parole.
J'adore ta fidélité
Et ta bonté qui me console.
Lecture de la Bible
Livre de la Genèse, chapitre 9, versets 8 à 17 [NBS]
8 Dieu dit encore à Noé et à ses fils avec lui :
9 Quant à moi, j'établis mon alliance avec vous et avec votre descendance après vous,
10 avec tous les êtres vivants qui sont avec vous, tant les oiseaux que le bétail et tous les animaux sauvages, avec tous ceux qui sont sortis de l'arche, avec tous les animaux sauvages.
11 J'établis mon alliance avec vous : tous les êtres ne seront plus retranchés par les eaux du déluge, et il n'y aura plus de déluge pour anéantir la terre.
12 Dieu dit : Voici le signe de l'alliance que je place entre moi et vous, ainsi que tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour toutes les générations, pour toujours :
13 je place mon arc dans la nuée, et il sera un signe d'alliance entre moi et la terre.
14 Quand j'aurai rassemblé des nuages au-dessus de la terre, l'arc apparaîtra dans la nuée,
15 et je me souviendrai de mon alliance entre moi et vous, ainsi que tous les êtres vivants, et les eaux ne se transformeront plus en déluge pour anéantir tous les êtres.
16 L'arc sera dans la nuée, et je le regarderai pour me souvenir de l'alliance perpétuelle entre Dieu et tous les êtres vivants qui sont sur la terre.
17 Dieu dit à Noé : Tel est le signe de l'alliance que j'établis entre moi et tous ceux qui sont sur la terre.
Vidéo du culte entier
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