Une femme par-delà les frontières
Matthieu 15:21-28
Culte du 15 octobre 2023
Prédication de Agnès Daudé
Prédication de Ingrid Prat
Vidéo de la partie centrale du culte
Culte à l'Oratoire du Louvre
15 octobre 2023
598ème jour de la guerre en Ukraine
« Une femme par-delà les frontières »
Culte présidé par la Pasteure Béatrice CLERO MAZIRE
Prédication par les Pasteures Agnès DAUDÉ et Ingrid PRAT
avec Aurélien PETER, organiste suppléant, à l'orgue
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Prédication : Une femme par-delà les frontières
Au commencement, un "jardin-monde”. En son centre : une limite à ne pas franchir, une frontière à ne pas dépasser, celle de la connaissance du bien et du mal. C’est absurde une frontière en plein milieu… Et d’ailleurs les mots “milieu”, “centre”, sont les parfaits antonymes du mot frontière. Mais voilà que l’histoire, symbolique et mythologique, nous raconte que la limite imposée a été franchie. Les ennuis de l’humanité naissante s’amorcent. Il va falloir sortir du jardin-monde désormais clos par une frontière indépassable et trouver la paix sera une gageure permanente.
Et aujourd’hui, ce n'est pas sans crainte et tremblement que l'on évoque la question des frontières. Frontières, où se jouent les enjeux de pouvoir, frontières où explosent les conflits, frontières théâtres des pires atrocités de part et d’autre. La frontière c’est aussi le repli, l'enfermement, l’emprisonnement à ciel ouvert. Mais la frontière c’est aussi ce qui permet la vie, à l’image du récit de la création qui sépare l’eau du sec, la lumière de l'obscurité. Si tout était mélangé, la vie ne serait pas possible. La frontière, quand elle est justement établie, peut donc délimiter, définir, ordonner. En cela, elle peut permettre une justesse et un équilibre. Alors, les frontières peuvent devenir des points de contact, d'échange, de relais.
Jésus passe la frontière, pour aller vers la région de Tyr et de Sidon, une région étrangère et non-juive, au nord de la Galilée. Mais nous sommes en droit de nous demander : Jésus a-t-il vraiment passé cette frontière ? En effet, la frontière n'est pas seulement le tracé d'un territoire, puisque de multiples frontières nous habitent. Nous les portons en nous, dans nos têtes, dans nos regards, dans nos éducations, dans la manière dont nous a façonné notre société, dans nos préjugés, dans nos rigidités. Ces frontières invisibles sont certainement les plus vivaces des frontières, les mieux enracinées dans nos esprits.
Jésus a-t-il passé la frontière ? N'est-il pas resté en esprit, en pensée et en action en terre d'Israël ? Autrement dit, se serait-il contenté d'aller vers un rien, le temps d'un repos, se serait-il contenté de dépasser une borne qui par-delà elle-même ne laisse pas de place à un inconnu ? Jésus part chez les autres, mais c’est pour y rester caché comme s’il se cherchait lui-même dans le secret.
Soudain, dans cet incognito où il se protège, une femme fait irruption. Cette femme étrangère est d’abord le signe que le ministère de Jésus le précède, que sa parole a dépassé les frontières. D’où vient cette femme ? De nulle part, du pays du malheur. Qui est-elle ? Une anonyme, une Cananéenne. La définir comme Cananéenne, c'est lui donner pour seule identification un statut d’étrangeté. Elle est Cananéenne, c’est-à-dire : femme, étrangère et païenne.
Cette Cananéenne crie : « Aie compassion de moi, Seigneur, Fils de David ! ». La Cananéenne crie de souffrance. Mais si elle crie, c’est aussi parce qu’elle n’est pas entendue. Son cri est alors le signe d’une frontière épaisse qui la sépare du représentant de tous ses espoirs. Elle crie, c'est sa manière de rentrer dans la sphère de Jésus. En plus de crier, elle l’appelle « Seigneur, fils de David ». Elle l’appelle selon la tradition juive comme pour signifier la reconnaissance d’un peuple, pour tenter de le rejoindre dans sa tradition, dans son langage.
Les frontières sont aussi celles de nos croyances, de nos appartenances religieuses, de l’interprétation et du souvenir d’une histoire collective passée qui colle souvent à nos inconsciences et à nos représentations. La frontière, c’est aussi celle du malheur. La souffrance n’est pas toujours facile à comprendre. Passer de l’autre côté de la frontière pour entrer dans le pays du malheur, personne n’en a envie… Mais surtout personne ne le peut vraiment. Comment comprendre une souffrance, y compatir pleinement si on ne l’a pas vécue dans sa chair ? Il y a là une frontière qui n’est franchissable que par l’expérience même du malheur. On peut cependant tenter d’estomper cet isolement, en prenant le temps de rester à l’orée de la frontière, à tendre l’oreille et à travailler son écoute.
Et malgré tous les efforts de cette femme, lui, Jésus, qui distribuait sa parole sans compter tout autour du lac de Galilée, garde sa parole en lui-même ; il garde le silence. Le texte précise : « Il ne lui répondit pas un mot », pas un seul logos. Il ne lui propose aucun système de sens, aucun lien possible. Si le cri de la femme est le signe de la frontière de l’écoute, le silence de Jésus en est un autre, bien plus violent. Aujourd’hui où les prises de positions se contredisent et se déchirent, notre silence serait tout aussi inconvenant. Garder le silence et la distance devant l’horreur, c’est affirmer qu’une frontière infranchissable nous sépare de cette horreur, la frontière de l’indifférence, la frontière de l’ignorance. Jésus, lui, semble radicalement coupé de cette femme ; il semble s’enfermer en lui-même.
Mais la femme ne s'arrête pas, elle continue à frapper à la porte. Alors, surgit l'intervention des disciples. Les disciples peuvent représenter ici les débuts de la communauté matthéenne au sein de laquelle a été écrit cet Évangile. Il s’agit d’une communauté juive qui avait reconnu en Jésus le messie. À ses débuts, elle considérait que la mission de Jésus était cantonnée au peuple juif. Mais après leur migration en Syrie, en terre païenne, ils réalisent que le message de leur Seigneur les a précédés, qu'il a dépassé les frontières puisqu’ils rencontrent alors des non-Juifs qui se réclament de Jésus. Quand des non-Juifs ont frappés à la porte, face à l’inattendu, face à l’incompréhension et à la peur d’être dénaturée, cette communauté a pu les rejeter. Les disciples, quant à eux, aimeraient bien trouver un moyen d’éloigner ce qui les bouscule et déplace leur compréhension habituelle. « Renvoie-la, car elle crie derrière nous. » disent les disciples à Jésus. Face au courage de la femme, la lâcheté des disciples est frappante, eux qui n’osent même pas s’adresser à elle directement, mais qui délèguent la tâche à leur maître.
Cette femme dérange parce qu'elle vient interroger les frontières des disciples et de Jésus. Des frontières qui sont devenues des limites d'a priori, des limites de droits, des limites indépendantes de toute expérience. Ces limites sont celles de la loi, du dogme, de la peur qui font croire à un caractère immuable. La Cananéenne est face à un mur, parce que le Dieu des Juifs n'a rien à faire avec les païens. Voilà la limite. Et si on changeait cette limite, ce serait toute la définition du peuple d'Israël qu'il faudrait redéfinir. Voilà le danger : devoir se redéfinir, être déplacé, remettre en question les fondations d’une croyance.
Alors la femme, pour continuer à lutter contre cette frontière invisible, se prosterne devant Jésus. Elle reprend le geste que les mages ont été les premiers à faire dans l’Évangile matthéen. Elle rentre dans la lignée des étrangers qui vont à la rencontre de Jésus. Et cette fois-ci ce n'est plus l'appellation juive qu'elle utilise, mais seulement « Seigneur ». Comme pour dire qu'il n'est pas là uniquement pour les enfants d'Abraham, comme pour dire qu'il peut être Seigneur, même pour une femme étrangère et non-juive.
Mais la réponse de Jésus pose la limite : « Je n'ai été envoyé qu'aux moutons perdus de la maison d'Israël. » Elle continue d’appeler au secours, alors le couperet tombe : « Ce n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux chiens. » Ses mots sont une insulte à son malheur. Pire qu’un refus, une humiliation. La limite de Jésus est si forte qu'elle renvoie la Cananéenne à une condition subalterne, elle assume qu'à l'extérieur de la limite, l'autre a moins de valeur, qu’il fait partie d’une sous-catégorie d’êtres humains qu’on traite bien souvent d’animaux. C’est dramatiquement criant d’actualité… Sommes-nous encore dans l'Évangile ? Jésus ne serait-il qu’un messie Juif pour les Juifs, enfermé dans une vision exclusive, raciale, nationaliste ? La dureté même du propos apparaît comme une incapacité à franchir la frontière.
Mais voilà que le grand renversement va avoir lieu, car le courage de cette femme, lui, ne cesse d’en repousser ses bornes en s'accrochant à son espérance… La Cananéenne reprend alors avec courage les mots de Jésus : « C'est vrai, Seigneur, dit-elle ; d'ailleurs les chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres... ». En reprenant cette parole qui la rejette, elle reconnaît dans un premier temps une forme de hiérarchie. Oui, c'est le peuple d'Israël qui rencontre en premier le sauveur, mais par la suite, les petits chiens aussi se nourrissent de sa parole. Elle parle son langage pour s'introduire, se rapprocher et dépasser les limites de Jésus. Elle plaide contre ce refus de Jésus avec les mots même de Jésus. Mais par son affirmation, elle dit aussi quelque chose de fondamental : les enfants comme les petits chiens se nourrissent de la même nourriture. À travers le pain, un « nous » est rendu possible.
Jésus entend cette parole. Lui qui était resté sourd au cri de cette mère, se laisse habiter par sa réponse, par la vision qu’elle lui transmet. C’est de cette voix d’une païenne qu’il entend qui il est vraiment. « Ô femme, grande est ta foi ; qu'il t'advienne ce que tu veux. » lui répond-il. Cette réponse est le signe de la conversion de Jésus. On pourrait même dire que Jésus passe d'une mort à la vie, de la mort de l'enfermement, du repli sur soi à la vie ouverte sur l'extérieur, une vie qui le recentre sur un essentiel, une vie capable de redéfinir qui il est.
Alors la frontière éclate, ce qui définit le peuple d'Israël n'est plus délimité par des frontières, ce qui définit le peuple de Dieu en Jésus-Christ est défini par ce qui le rassemble, le recentre : la foi. Les croyants en Christ n'ont plus besoin de frontières pour se délimiter, ils ont seulement besoin d'un centre, le pain, la parole nourrissante. Cette parole devient alors le noyau qui définit, rassemble et fortifie une fraternité rendue possible bien au-delà des frontières. Alors oui, la hiérarchie est complètement renversée puisque la foi de la femme cananéenne est reconnue et même davantage que les disciples qui sont toujours qualifiés par Jésus « d’homme de petite foi ». Oui la femme cananéenne n'est plus un petit chien, elle fait partie des enfants, elle est invitée à la table.
Ce sont ces miettes de pain qui rassemblent, à l'image des graines de foi qui n'ont pas besoin d'être grandes pour pousser très haut. Bien sûr dans notre pratique, les festins sont de mise. Oui festoyons, soyons reconnaissants de ces bonnes et belles choses de la vie que Dieu nous offre. Mais en ce qui concerne la foi, c'est peut-être les miettes qui nourrissent le mieux, car les grands repas, les grandes démonstrations divines, les preuves de l'existence de Dieu, les dogmes bien définis, tous ces repas un peu trop consistants nous feraient prendre le risque d'une indigestion.
Voilà qu'une femme étrangère a déchiré la frontière qui limitait le peuple d'Israël à ses descendants. Voilà que le souffle divin par l'entremise de cette femme courageuse a fait sortir Jésus d'une logique de frontière pour l'ouvrir à une autre dimension d'un peuple non pas délimité, mais rassemblé par la parole nourrissante.
Voilà que ce week-end, l'Oratoire a été peuplé d'accents chantants, comme pour montrer que, contre toute attente, il est possible de dépasser les frontières des Cévennes. Mais au-delà de ces moments précieux, force est de constater que nous avons toutes et tous du travail à envisager pour dépasser nos propres frontières des a priori, des classes sociales, des géographies, des langages religieux, des habitudes, pour rencontrer de temps en temps cette femme étrangère qui crie et qui dérange, mais qui recentre sur l'essentiel : les miettes qui nourrissent.
Nous sommes un peuple sans frontières mais qui, pour exister, doit continuer à avoir faim de ce qui le rassemble. Nous voici, peuple sans frontières, avec la responsabilité de faire circuler cette parole nourrissante qui relève et fait vivre, qui se lève contre toutes les frontières de l’injustice et du malheur qui se dresse contre toutes les frontières intérieures pour ouvrir nos horizons et nous rendre plus proches de l’étranger.
Nous voici, des pèlerins sans frontières et comme disait la pasteure Céline Rohmer lors de l’assemblée du désert : « marcher à l’espérance de Dieu modifie la réalité visible. [...] notre marche laisse derrière elle la trace de l’espérance qui œuvre en nous – de sorte que la paix qui nous a été donnée n’est pas sans lien avec la paix dans le monde, la liberté qui nous a été donnée n’est pas sans lien avec la liberté politique, l’amour de Dieu qui a été répandu dans notre cœur (Romains 5:5) n’est pas sans lien avec l’amour, le respect et la reconnaissance inconditionnelle de la personne dans notre pays » et au-delà de nos frontières.
Seigneur, viens à notre secours et aide-nous à percer les frontières de la haine et de la violence.
Amen.
Prière d'intercession
Je vous invite à la prière.
Éternel, nous te prions ce matin, le cœur serré devant les événements qui montrent une haine qui se déchaîne. Et la paix semble si loin, et les frontières semblent si étanches, et la parole semble si faible.
Agnès et Ingrid nous ont alerté sur cette question des frontières, et nous sommes avec cette question en nous. Comment notre parole traversera la frontière ? Comment ta parole traversera nos frontières ? Quelle ambassade permettra la paix ? Quel courage permettra de tendre la main pour faire la paix ? Comment l'humiliation, la rancune, les haines ressassées depuis des décennies pourront enfin être apaisées par le désir de paix ?
Je veux prier ce matin pour nos enfants. « Nos enfants » ne veut pas dire seulement ceux que nous avons mis au monde, mais ceux pour lesquels nous préparons un monde vivable. Je veux prier pour les enfants qui sont là ce matin avec nous et qui se demande sans doute ce que nous leur préparons. Je veux prier pour les enfants qui meurent de la guerre et de la haine des adultes. Je veux prier pour les enfants éduqués dans la haine de l'autre et qui mettront beaucoup de temps à revenir de cette haine.
Éternel, apprends-nous à nous départir de nos propres a priori, de nos propres désirs de puissance et de pouvoir, pour pouvoir nous oublier un peu. Et penser à ceux qui viennent après nous et qui n'ont pas demandé à être là dans un monde où l'on se tue les uns les autres, où la cruauté remplace le dialogue, où les frontières imposées empêche tout avenir.
Éternel, nous te remettons nos décisions, nos prises de position, nos attitudes, pour que nous puissions être ambassadeur de paix et que nous ne tombions pas dans le piège de la haine. Il est si facile de dire son avis quand on n'y met pas toute sa vie. Il est si facile de juger et de faire des déclarations quand on n'est pas menacé de mort. Il est si facile de juger ceux qui vivent dans la guerre quand on est dans un pays en paix. Il est si facile de critiquer des institutions quand on a oublié qu'elles nous préservent de toute cruauté.
Éternel, rends-nous adultes et permets que nous soyons responsables de nos enfants. Ceux qui vivent avec nous sur notre territoire. Ceux qui dormiront dans la rue ce soir, aussi, et pour qui étrangement nous ne trouvons toujours pas de solution. Ceux qui sont hors de nos frontières et qui aimeraient qu'on les accueille ici pour se mettre à l'abri. Ceux qui vivent hors de nos frontières et qui ne pourront jamais venir ici parce qu'ils n'en ont pas la liberté. Ceux qui vivent aujourd'hui et ne seront plus demain.
Éternel, les Évangiles ont voulu nous parler de ta parole, en nous présentant un enfant. Les Évangiles ont voulu raconter que Jésus, le maître, le rabbin, celui qui donne l'intelligence, fut un enfant un jour à la merci des adultes, à la merci de leur prise de position, de leur lâcheté ou de leur courage.
Permets que nous soyons les parents de nos enfants, aimant et responsables, toujours là avec eux et pour eux, comme tu es toi-même le parent toujours là avec nous et pour nous.
Et ensemble nous nous levons et nous disons :
Notre Père qui est aux cieux - que ton Nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal, car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles. Amen.
Bénédiction
Frères et sœurs, nous avons entendu la parole qui nous a été donnée ce matin pour que notre vie soit meilleure. Pas seulement ici dans notre communauté mais à l'extérieur avec ceux qui ont besoin de cette parole.
Alors, allons porter la parole de paix ! Allons et soyons sans cesse dans la responsabilité de nos paroles. Allons et prêchons d'exemple, par notre façon d'être à la fois courageux et en même temps sérieux dans nos prises de position.
Recevons la bénédiction de la part de Dieu. Le Seigneur de toute grâce nous bénit et nous garde. Amen.
Paroles des chants du dimanche 15 octobre 2023
Psaume : Psautier Français n°138 « Que tout mon cœur soit dans mon chant », strophes 1 à 3
Strophe 1
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Strophe 2
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Psaume : Le Psautier Français n°72 « Revêts Seigneur de ta justice », Strophes 1 à 3.
1 - Revêts, Seigneur, de ta justice
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3 - Comme l’ondée il renouvelle,
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Cantique : Louange et Prière n°297 « Ô Dieu des grâces éternelles », Strophes 1 à 3
1 - O Dieu des grâces éternelles !
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3 - Celui-là vit, ô Dieu ! qui t'aime,
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Paroles des répons du temps de l'Église
Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1)
Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.
Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)
Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.
Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)
J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.
Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2)
Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais,
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !
Après la confession de foi Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)
Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)
Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.
Lecture de la Bible
Évangile selon Matthieu, chapitre 15, versets 21 à 28 [Bible Segond]
21 Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon.
22 Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria: Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon.
23 Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s'approchèrent, et lui dirent avec insistance: Renvoie-la, car elle crie derrière nous.
24 Il répondit: Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël.
25 Mais elle vint se prosterner devant lui, disant: Seigneur, secours-moi!
26 Il répondit: Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens.
27 Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.
28 Alors Jésus lui dit: Femme, ta foi est grande; qu'il te soit fait comme tu veux. Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.
Vidéo du culte entier
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