Culte de la Réformation

Marc 10:13-16 , Ephésiens 4:1-6

Culte du 29 octobre 2023
Prédication de Agnès Adeline-Schaeffer

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

Culte de la Réformation
29 octobre 2023
612ème jour de la guerre en Ukraine

« Se supporter dans l’amour »

Culte présidé par la Pasteure Agnès Adeline-Schaeffer
avec Sacha Dhénin, organiste invité, à l'orgue

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Salutation

Amis, frères et Sœurs,la grâce et la paix vous sont données, de la part de Dieu notre Père qui nous rassemble, et de Jésus-Christ, le même hier, aujourd’hui, éternellement.

Accueil 

Bienvenue à toutes et à tous ;
Bienvenue aux personnes qui nous rejoignent par internet ou par le biais des réseaux sociaux.
Bienvenue aux personnes nouvelles de notre paroisse qui franchissent le seuil de ce temple peut-être pour la première fois.
Que chacun de vous se sente ici chez lui pour ce moment où nous voulons nous mettre en présence de Dieu, écouter sa parole et la méditer.

Aujourd’hui, plusieurs fêtes nous réunissent :

Tout d’abord nous fêtons le baptême d’une petite fille, nouvellement arrivée au foyer de Pierre et Gwladys. Bienvenue aux parents, parrain et marraine et leurs familles.
Ensuite, nous fêtons la Réformation, une fête très modeste, mais très importante, pour les protestants que nous sommes, où l’on se souvient du jour où Martin Luther a affiché le 31 octobre 1517, ses 95 propositions pour réformer l’église de son époque. C’était le coup d’envoi de la Réforme, qui a donné naissance au protestantisme. La Réforme remettait au centre de la foi chrétienne, la lecture de la Bible.

Cette année, nous nous souviendrons en même temps que la Réformation, le 50ème anniversaire de la Concorde de Leuenberg, une charte fondamentale qui établit et réalise l’unité de l’Église entre les différentes traditions de la Réforme en Europe. Ce document déclare la communion ecclésiale entre les églises luthériennes, réformées, unies, vaudoises sans oublier les frères moraves et a été signée en 1973 au centre séminaire de Leuenberg, près de Bâle en Suisse.  L’Église chrétienne se construit petit à petit, avec des avancées et des reculs, des déchirures, des remises en question et des réconciliations. Avec la réformation, l’ordinaire devient le lieu de l’action et de la révélation de Dieu, comme l’écrivait Raphaël Picon, dans un éditorial consacré à cette fête.

Pour beaucoup de familles composées de protestants et de catholiques, ce week-end est aussi un moment particulièrement important où chacun se souvient des êtres chers qui ont quitté cette vie. Prenant en compte la peine des familles endeuillées, sans oublier que nous n’avons pas à obtenir par notre prière quoi que ce soit pour les défunts, puisque nous sommes convaincus qu’ils sont dans la grâce de Dieu, nous lui rendrons grâce, au moment de la prière du Notre Père pour la vie de celles et ceux qui sont décédés entre novembre 2023 et aujourd’hui et qui étaient liés à l’Oratoire du Louvre directement ou par leurs proches. Leurs noms seront lus pendant la prière d’intercession, au moment du partage de la sainte-cène.
 
Nous nous nous réunissons dans la communion fraternelle avec le 1er chant spontané. 

Répons : Bénissons Dieu le seul Seigneur
Bénissons Dieu le seul Seigneur
Nous qu’il choisit pour serviteurs
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Louange

Ô Dieu, tu es avant toutes choses,
Tu es au-delà de toutes choses,
Tu es e toutes choses ;

Nous reconnaissons ta présence.
Dans les anciens textes d’Israël,
Dans les oracles des prophètes,
Dans les vies des hommes et des femmes,
Dans l’histoire des peuples
Fiers de leur puissance
Ou se débattant dans leur faiblesse.

Nous reconnaissons ta présence.
En Jésus de Nazareth,
Dans sa compassion pour les exclus,
Dans son pardon pour les coupables,
Dans son dynamisme pour les pauvres et les affamés,
Dans sa vie brisée par l’indifférence et le mépris,

Nous reconnaissons ta présence.
Avec les innombrables hommes et femmes
Qui t’ont loué avant nous,
Les prophètes et les apôtres,
Les disciples et les martyrs,
Nous célébrons la puissance de ta bonté
Et la force de ta compassion.
[Loader, professeur de Nouveau Testament en Australie, traduit par Gilles Castelnau] 

Poursuivons notre louange parle chant d'un psaume

Psaume : Psautier Français n°98 « Entonnons un nouveau cantique », strophes 1 et 3, strophes 1 et 3 [cliquer ici]

Volonté de Dieu :

Cherchez l'Éternel
Pendant qu'il se trouve ;
Invoquez-le,
Tandis qu'il est près.
Que le méchant abandonne sa voie,
Et l'homme de rien ses pensées ;
Qu'il retourne à l'Éternel,
Qui aura compassion de lui,

A notre Dieu,
Qui pardonne abondamment.
Car mes pensées ne sont pas vos pensées,
Et vos voies ne sont pas mes voies,
— Oracle de l'Éternel.

Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre,
Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies
Et mes pensées au-dessus de vos pensées.
Comme la pluie et la neige descendent des cieux
Et n'y retournent pas
Sans avoir arrosé, fécondé la terre
Et fait germer les plantes,
Sans avoir donné de la semence au semeur
Et du pain à celui qui mange,
Ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche :
Elle ne retourne pas à moi sans effet,
Sans avoir exécuté ma volonté
Et accompli avec succès
Ce pour quoi je l'ai envoyée.
[Esaïe chapitre 55, versets 6 à 11]

Répons : Parle, parle Seigneur
Parle, parle Seigneur,
Ton serviteur écoute,
Je dis ton serviteur,
Car enfin je le suis,
Je le suis, je veux l’être,
Et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

 
Confession du péché 

Si j’avais la foi comme un grain de moutarde, je pourrais déplacer des montagnes.
Mais avec la foi qui est la mienne, Seigneur,
Donne-moi la force de gravir celles qui se dressent sur mon chemin.

Si j’avais la foi comme un grain de moutarde, je pourrais vider les océans.
Mais avec la foi qui est la mienne, Seigneur,
Donne-moi la confiance, quand les eaux s’agitent.

Si j’avais la foi comme un grain de moutarde, je pourrais faire de grandes choses.
Mais avec la foi qui est la mienne, Seigneur,
Donne-moi de me réjouir des grandes choses que tu fais.

Je n’ai pas, Seigneur, la foi comme un grain de moutarde.
Elle est si petite, la foi qui est la mienne.
Elle me rappelle chaque jour comme j’ai besoin de toi.
Seigneur, viens à mon aide ! Amen.
[Marion Muller-Colard]

Répons : J’aime mon Dieu
J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

 
Annonce de la grâce
Levons-nous pour accueillir le pardon de Dieu :

Quand les montagnes s'éloigneraient, 
Quand les collines chancelleraient, 
Mon amour ne s'éloignera point de toi, 
Et mon alliance de paix ne chancellera point,
Dit l'Éternel, qui a compassion de toi
[Esaïe 54:10]

Chantons à Dieu notre reconnaissance !

Répons : Combien grande est ta gloire
Combien grande est ta gloire,
En tout ce que tu fais,
Et combien tes hauts faits
Sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles,
Ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur,
Tes divines merveilles !


Confession de foi

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant créateur des cieux et de la terre. 
L'Éternel règne, il est Esprit. Il est Amour.
L'amour de Dieu envers nous s'est révélé en ceci : 
alors que nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous.

Je crois en Jésus-Christ, notre Seigneur. 
Il est venu chercher et sauver ce qui était perdu. 
Il est le Chemin, la Vérité et la Vie, le même hier, aujourd'hui, éternellement.
À ceci tous reconnaîtront que nous sommes ses disciples 
si nous avons de l'amour les uns pour les autres.

Je crois au Saint-Esprit qui rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
Nous avons été baptisés d'un seul Esprit pour former un seul corps.
Je crois au Royaume de Dieu, à l'amour plus fort que la mort.
Je crois à la vie éternelle.
(La victoire par laquelle le monde est vaincu, c’est notre foi.)
Seigneur augmente-nous la foi.

Répons : Grand Dieu nous te bénissons
Grand Dieu nous te bénissons,
Nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons,
De concert avec les anges,
Et, prosternés devant toi,
Nous t’adorons, ô grand Roi !
Et, prosternés devant toi,
Nous t’adorons, ô grand Roi !

LITURGIE DU BAPTÊME

Baptême de Raphaëlle
INSTITUTION DU BAPTÊME

Dans notre Église, on peut demander le baptême à tous les âges.
Pierre et Gwladys ont demandé le baptême pour leur fille.

Chers amis,
L’Église, aujourd’hui, accueille votre désir avec joie
Elle obéit ainsi à la volonté de Jésus-Christ qui a dit à ses disciples :
“Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.
Allez, de toutes les nations faites des disciples.
Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit
Et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné.
Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.” 
[Matthieu 28:18-20]
 Nous croyons que cela est vrai pour chacun, chacune, petit ou grand, même pour ceux qui ne le savent pas encore.
En effet, “nous aimons Dieu parce qu’Il nous a aimés le premier”. [1 Jean 4:19]

Baptême
J’invite les parents, parrain et marraine à me rejoindre :

Votre fille va être baptisée au nom du « Père ».
Dans la foi, nous appelons Dieu, « Père de tous les humains ».
C’est lui qui donne le souffle de vie à chacun, chacune.

Elle va être baptisée au nom du « Fils ».
Dans la foi chrétienne, le « Fils », c’est Jésus, le Christ, dont on découvre l’histoire et le message qu’il a donnés de la part de Dieu, dans la Bible, dans le Nouveau Testament.
Jésus l’appelle à le servir, un jour dans l’Église ou ailleurs.
C’est en grandissant que votre fille verra comment cela se réalisera.

Elle va être baptisée au nom du Saint-Esprit.
Dans la foi qui est la nôtre, le Saint-Esprit, c’est l’esprit dans lequel a travaillé Jésus tout au long de son ministère. C’est une force intérieure qu’il a transmise à tous et à toutes, qui fera naître en nous, comme en votre fille, la foi, l’espérance et l’amour.
Il est déjà présent en elle, comme en chacun de nous.

J’invite l’assemblée à se lever pour être témoin de ce baptême.
 
Baptême :
Quel nom avez-vous donné à cette enfant ?    
  -  Raphaëlle
Raphaëlle, je te baptise, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. 
Pour toi aussi, cette parole est vraie : Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui, ait la vie éternelle.  
Témoignage des parents : ...
Témoignage des marraine et parrain : ...

Présentation à l’assemblée

Frères et sœurs, voici Raphaëlle.
Par ce baptême, nous attestons qu’elle est enfant de Dieu.
Elle est ici chez elle, vous êtes sa famille spirituelle.
Vous lui accorderez, ainsi qu’à ses proches, le soutien de votre prière.
Aucune contrainte ne la retiendra dans la communauté chrétienne, 
mais si elle venait à s’en séparer, 
vous affirmerez qu’elle peut toujours y retrouver sa place. 
Vous serez ainsi pour elle, des témoins de l’amour de Dieu.

Bénédiction
Raphaëlle, parents, parrain et marraine,
Et vous tous témoins de ce baptême,
Que le Saint-Esprit affermisse votre foi,
Qu’il vous accorde ses dons, et les renouvelles chaque jour.
Que l’amour de Dieu qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer, garde vos cœurs, vos engagements et vos vies, dès maintenant et à jamais. Amen.

Signature du registre des baptêmes.
 
Cantique : Louange et Prière n° 204 « Seigneur, dirige et sanctifie », strophes 1 et 2 [cliquer ici]

Doxologie :
« Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité »


Lecture de la Bible : 

Évangile selon Marc, chapitre 10, versets 13-16 (traduction liturgique)
« En ce temps-là, des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains. »

Lettre de Paul aux Éphésiens, chapitre 4, versets 1 à 6 (traduction TOB)
1 Je vous y exhorte donc dans le Seigneur, moi qui suis prisonnier : accordez votre vie à l’appel que vous avez reçu ; 
2 en toute humilité et douceur, avec patience, supportez-vous les uns les autres dans l’amour ; 
3 appliquez-vous à garder l’unité de l’esprit par le lien de la paix.
4 Il y a un seul corps et un seul Esprit, de même que votre vocation vous a appelés à une seule espérance ; 
5 un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ; 
6 un seul Dieu et Père de tous, qui règne sur tous, agit par tous, et demeure en tous.

Cantique : Louange et Prière n°254 : « Ô Seigneur, ta voix m’appelle », strophes 1 et 2 [cliquer ici]

Prière : 
Éternel, dans cette Bible offerte à la lecture de tous par la Réforme protestante, nous venons de lire les mots qui ont inspiré la foi de ceux qui ont édifié nos communautés, Donne-nous aujourd’hui cet esprit qui interroge les mots écrits dans la Bible. Donne-nous la même liberté que celle qui a animé les artisans de la Réforme et garde-nous des certitudes qui ont pu parfois les éloigner de toi. Amen.

Orgue

Prédication : Se supporter dans l’amour

Amis frères et sœurs, quel est le point commun entre le baptême d’une enfant, la fête de la Réformation, l’anniversaire de la concorde de Leuenberg et le souvenir des défunts de notre paroisse ?
 
Tout simplement le fait qu’un jour, au XVIème siècle, dans l’histoire tumultueuse de l’Église universelle, un homme, moine et prêtre de son état, Martin Luther, découvre, ou plutôt redécouvre la grâce de Dieu dans sa vie, et avec elle, comment l’ordinaire du quotidien devient le lieu de l’action et de la révélation de Dieu.
C’est désormais chez soi, en nous et surtout là où nous sommes, là où nous en sommes, que s’exerce la piété, selon les mots mêmes de Luther dans son traité « Des bonnes œuvres » :
« De là vient le surprenant et juste jugement de Dieu, selon lequel parfois un homme pauvre et méprisé accomplit chez lui, dans sa maison, de nombreuses et grandes œuvres, loue Dieu d’un cœur joyeux dans les bons jours et l’invoque de toute sa confiance dans l’adversité et, ce faisant, accomplit une œuvre bien plus grande et plus agréable, qu’un autre qui jeûne souvent, …/…fait des pèlerinages, et ici et là s’efforce d’accomplir des actions d’éclat ». (Fin de citation).
 
Autrement dit, un être humain accomplit de grandes œuvres, là où il est, lorsqu’il fait joyeusement monter sa reconnaissance à Dieu, avec ses propres mots de tous les jours, ou au contraire, quand il implore Dieu de tout son cœur, quand il traverse la détresse, le chagrin, la révolte, la trahison, la souffrance, le deuil, l’abandon.  C’est ce que nous faisons aujourd’hui, au cours de ce culte, lorsque nous chantons notre reconnaissance pour le baptême de Raphaëlle ou lorsque nous confierons, tout à l’heure, notre désarroi et notre solitude, lorsque nous entendrons les noms de celles et ceux qui nous ont quittés cette année. « Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie, et pleurez avec ceux qui pleurent, écrivait en son temps l’apôtre Paul dans sa lettre aux Romains (Romains 12:15). C’est avec ces mots d’une simplicité confondante que l’Évangile rejoint l’être humain dans ce qu’il vit de plus profond, rappelant en toile de fond le ministère du Christ, parcourant les routes de Galilée et de Judée, partageant avec chacun et chacune une prédication audacieuse, celle de sa compréhension de Dieu, un Dieu et une humanité pensés ensemble.
 
Nous venons de baptiser Raphaëlle. En mettant un peu d’eau sur sa tête, nous avons rendu visible la grâce invisible de Dieu, cette grâce mentionnée dans la lettre aux Éphésiens, au chapitre 2 : « C'est par la grâce que vous êtes sauvés, au moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu ». (Éphésiens 2:8). Qu’est-ce que cela veut dire sinon que c’est seulement la grâce qui sauve, une grâce que nous n’avons pas à produire mais à recevoir, puisque c’est le don de Dieu.
 
Voilà le cadeau que nous venons de faire à Raphaëlle. Mais comment va-t-elle pouvoir accueillir un tel cadeau ? Il va lui falloir du temps, comme pour nous tous. Au fur et à mesure qu’elle grandira, elle prendra le temps de découvrir les textes bibliques, à travers lesquels, et c’est loin d’être facile, elle découvrira comment les croyants des temps anciens, ont découvert l’amour fou de Dieu pour sa création. Elle découvrira aussi comment elle pourra accueillir en Jésus, l’homme de Nazareth, la présence de Dieu et la puissance de son amour pour chaque être humain et donc pour elle-même. Cela ne se fera pas sans mal, ni sans déchirement, ni sans remise en question, car il faudra aussi reconnaître la puissance de l’amour de Dieu dans ce Jésus qui sera crucifié, tel un malfaiteur. Il lui faudra aussi beaucoup de patience, pour découvrir ce joyau de l’Évangile, au cœur d’une humanité qui ne cesse de se déchirer. Elle s’apercevra aussi qu’il faut beaucoup d’humilité pour reconnaître qu’une religion qu’on imaginait bonne, était en train de faire fausse route, par exemple, du temps de Jésus, lorsqu’elle interprétait avec exagération les commandements de Dieu en y enfermant les êtres humains dans une prison de culpabilité.  On ne peut s’échapper d’une telle prison que par la transgression.
 
Et c’est tout le paradoxe voire peut-être même la subversion de l’Évangile. Jésus transgresse la loi humaine qui enfermait la loi de Dieu. Sa véritable transgression, c’est de parcourir les routes de son pays en guérissant les lépreux, les femmes hémorragiques, les aveugles et les paralysés et en accueillant les enfants dans le cercle des adultes, en précisant que chacun doit ressembler à un enfant, pour comprendre cette grâce de Dieu. Pourtant, cette façon de faire n’est pas nouvelle. D’autres prophètes étaient venus avant Jésus, dénoncer les exagérations, les injustices, les perversions de la religion, par rapport à la loi de Dieu et à son interprétation, cette loi qui magnifiait Dieu, au détriment de l’homme, au détriment du prochain.  Il y a donc, pour les croyants de tous les temps, une possibilité de réformer la religion, en particulier lorsque les institutions religieuses malmènent la Parole de Dieu pour en faire une doctrine destinée à servir l’institution en asservissant les fidèles, comme c’était le cas au XVIème siècle avec la pratique incontournable des indulgences, destinées à garder le peuple dans la peur de Dieu. Au fond, le réformateur de tous les réformateurs, c’est Jésus de Nazareth.  Là où la religion prononce une sentence, un interdit, une condamnation ou un marchandage, Jésus vient redresser ce qui est déformé par l’interprétation que les hommes font de la Parole, qui bien souvent les servent en premier au lieu de servir leurs prochains. Il vient réformer du point de vue de la foi la Parole que les hommes ont enfermée dans un rituel perdant tout son sens.  Jésus vient dire à tous que la prière du cœur est infiniment plus grande que tous les sacrifices. Il vient dire aux aveugles, aux infirmes et aux malades de toutes catégories, exclus du culte par une loi religieuse pointilleuse, qu’ils sont accueillis à nouveau et à égalité avec les autres croyants. Ce message n’a pas pris une ride aujourd’hui.
 
C’est ce même message que les disciples, devenus apôtres, transmettront à leur tour, comme Paul le fait en écrivant aux Éphésiens : « Je vous y exhorte donc dans le Seigneur, moi qui suis prisonnier : accordez votre vie à l’appel que vous avez reçu. » De quel appel s’agit-il si ce n’est celui de la grâce inconditionnelle de Dieu. Ce n’est pas facile de vivre de cette grâce. Ce sera peut-être plus simple avec cette définition : la grâce inconditionnelle de Dieu, c’est que Dieu aime sa création et chacune de ses créatures, autrement dit l’autre, quel qu’il soit, même mon ennemi, autant qu’il m’aime, moi. C’est ce que Paul expérimente alors qu’il est en prison à Rome. Un autre disciple, Jean, dira dans l’une de ses lettres : « Nous aimons Dieu parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19).  

 Nous l’avons redit au baptême de Raphaëlle. Il faut du courage pour faire confiance à un tel amour. C’est un courage qui prend son temps, et que le théologien Paul Tillich, définira comme étant « le courage d’être », (titre d’un de ses livres) et que l’on peut encore résumer par ces mots :  le courage d’être, c’est le courage de s’affirmer soi-même en surmontant tout ce qui nous met en incapacité d’exister. Paul Tillich écrit ceci : Au centre du courage de la confiance se trouve le courage d’accepter d’être accepté en dépit de la conscience de la culpabilité. Luther, et en fait toute son époque, ont fait l’expérience de l’angoisse de la culpabilité et de la condamnation : ce fut la forme principale de leur angoisse. Le courage de s’affirmer soi-même en dépit de cette angoisse est ce courage que nous avons appelé le courage de la confiance. Il s’enracine dans la certitude personnelle, totale et immédiate du pardon divin (…). On pourrait dire que le courage d’être est le courage de s’accepter soi-même, comme accepté en dépit du fait que l’on soit inacceptable ».

Dieu nous aime avec notre diversité, avec ce qui fait notre particularité, notre originalité. C’est ce que l’apôtre Paul, avec ses disciples, avait compris de ce message de l’Évangile qui pouvait s’adresser aux juifs de son époque, pétris de la Torah, comme aux païens, qui avaient une autre culture religieuse et une philosophie différente. C’est ce passage que nous avons entendu, retenu par les parents de Raphaëlle ; ce message qui ressemble à un programme d’action, balisé par « l’amour respectueux comme moteur de l’édification mutuelle, l’unité de l’Esprit, et les liens de la paix que tisse la réconciliation », comme l’écrit le professeur François Vouga, dans son petit livre : « Une société en chantier ». Le passage que nous avons lu se résume autour d’un axe porteur : celui de l’unité, définie par ces mots : « Un seul corps, un seul Esprit, une seule espérance à laquelle nous avons été appelés, un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ».
 
Ces mots sont difficiles à recevoir, parce qu’on peut y entendre une sorte d’exclusion. Par ce petit mot « seul » qui revient comme un refrain, on peut entendre à juste titre qu’il n’y a pas d’autre Seigneur, pas d’autre espérance, pas d’autre foi en dehors de ce que nous reconnaissons comme s’il s’agissait d’une uniformité à bâtir. Ne nous laissons pas égarer par ces suppositions. Nous sommes à l’aube du christianisme. Et ce que l’apôtre Paul enseigne ici, c’est non une uniformité excluante, mais une réconciliation des diversités. Dieu est un, mais la façon de l’accueillir dans la foi est diverse, parce que les êtres humains sont créés dans une diversité infinie. Chacun dans sa diversité peut se reconnaître dans cet amour inconditionnel de Dieu, selon son parcours de vie.   

Raphaëlle découvrira l’incroyable diversité du christianisme dans lequel elle est reçue aujourd’hui, ses divisions jusqu’au schisme parfois, et ses réconciliations, comme la Concorde de Leuenberg, qui a conduit deux ans plus tard, en 1975, à la reconnaissance du baptême unique dans toutes les confessions chrétiennes. Elle découvrira qu’au-delà des institutions, elle porte un amour plus grand que ce que nous pouvons en dire. C’est cet amour là qui est absolu et non l’institution qui le véhicule. C’est cet amour-là qui réconcilie toutes les diversités et qui propose une vie sans cesse ressuscité, re-suscitée.

Force est de constater que ce n’est pas ce que nous vivons. Chacun lutte pour sa vérité. Notre société, nos églises continuent d’élever des murs de séparation, et de haine, et notre monde aussi, en dépit des expériences passées, que l’Histoire nous enseigne. Et je me surprends à penser que même Dieu,   « reste assis, sur le rebord du monde », comme le chante Francis Cabrel ;  il pleure et  il prie avec ses mots  :  je ne me lasserai pas d’aimer ma création, à aimer et à avoir compassion des Hommes, même si leur époque est vouée à la guerre, au terrorisme, aux massacres, à la violence familiale, à la violence conjugale, à la violation des droits humains de toutes les races et de toutes les générations, à la destruction effrénée de l’environnement et au gaspillage.
 
C’est pourquoi l’Évangile demeure une bonne nouvelle, parce qu’il appelle chacun, chacune, à la douceur, à la patience, et à l’humilité, ces mots qui rappellent le contenu des Béatitudes.  C’est pourquoi Paul insiste sur ce verbe : « Supportez-vous les uns les autres, dans l’amour ». Et ce verset en fait sourire plus d’un qui l’entend. Nous sommes invités à nous supporter mutuellement. Et ce verbe « supporter », nous pouvons l’entendre de deux façons : soit dans un sens négatif, et c’est ce que nous faisons le plus souvent : nous sommes entourés de gens insupportables, et peut-être que moi-même je suis aussi une personne insupportable pour ceux qui m’entourent. Etre ensemble dans une communauté humaine, que ce soit l’Église ou la société, cela ne va pas de soi. On sait à quel point l’autre peut nous énerver, et on voit tout de suite que la patience, la douceur et l’humilité ne sont pas de mise. D’ailleurs, lorsque des enfants sont amenés à Jésus pour qu’il les bénisse, les disciples empêchent les enfants d’accéder à Jésus et rabrouent même ceux qui les ont amenés.  Ils ne veulent pas être dérangés dans leur édification, ils ne veulent rien manquer de l’enseignement de Jésus. Nous connaissons cette situation. Mais « se supporter » peut être compris dans un sens positif, puisque l’étymologie du mot veut dire « se porter les uns les autres, se soutenir », ce qui a d’ailleurs donné le mot d’origine anglaise « supporter », ces personnes que l’on a beaucoup croisé ces jours-ci dans les rues de Paris, qui s’engagent, quel que soit le sport, à encourager ceux qui jouent, à partager leur joie s’ils gagnent, à les soutenir s’ils perdent.  Supporter l’autre, c’est une implication noble, et solidaire, c’est porter l’autre quand il en a besoin, c’est aussi accepter que l’autre me porte quand j’en ai besoin. C’est cela la définition même de la fraternité.
 
C’est ce que nous essayons de vivre tant bien que mal en Église ; et finalement, le baptême est aussi le signe que nous entrons dans cette communauté humaine qui diffuse ce message et espère vivre à la suite de Jésus-Christ, dans la douceur, la patience et l’humilité. C’est l’Église, avec un grand E, cette communauté humaine universelle, composée de toutes les diversités possibles, de personnes invitées à épanouir leur appel avec les dons qui sont propres à chacun, dans la fraternité. Le baptême, se célèbre au sein d’une communauté particulière, comme ce matin, mais au nom de l’Église universelle, ce que nous pouvons comprendre par « Un seul baptême, répandue sur toute la terre, dans la multitude des cultures, des institutions, et des appartenances. L’Église de Jésus-Christ est « une », tout simplement parce que Dieu est « Un ». Raphaëlle a désormais sa place dans l’Église, à part entière. Elle la prendra, ou elle ne la prendra pas, parce qu’elle est libre de répondre ou non à l’appel qu’elle a reçu et qu’elle recevra tous les jours de sa vie, jusqu’à son dernier souffle, comme pour chacun et chacune d’entre nous, comme pour celles et ceux qui nous ont précédés. A nous de la « supporter », de l’accueillir telle qu’elle est, de lui faire une place, pour qu’elle puisse apporter, le moment venu, sa pierre à l’édifice. La grâce de Dieu est pour tous, inconditionnelle, mais la réponse appartient à chacun et chacune, en fonction de son chemin de foi, qui diffère selon les personnes. Cette réponse est intime, certes, mais le moment venu, elle se partage, avec d’autres et pour d’autres, comme c’est le cas aujourd’hui, afin que chacun et chacune avance plus loin sur son chemin de vie. Amen.
 

Pour aller plus loin :
- Martin Luther, Des bonnes œuvres, in Œuvres, tome 1, Genève, Labor et Fides, 1957, p. 230.
- Paul Tillich, Le courage d’être. Paris, Laval, Genève, coédition Le Cerf, Labor et Fides, 1999.
- François Vouga, Une société en chantier, Chrétiens au cœur de la mondialisation selon l’épître aux Éphésiens, Editions du Moulin, Aubonne 2004.
- Raphaël Picon, Un Dieu insoumis, Labor et Fides 2017

Orgue

Cantique : Louange et Prière n°229 – c’est un rempart que notre Dieu strophes 1 et 4 [cliquer ici]

Annonces
Offrande
 
C’est maintenant le moment de l’offrande. Que chacun donne ce qu’il a décidé en son cœur, sans regrets ni contrainte. L’Église pour accomplir sa mission ne vit que de vos dons.
Orgue
 
LITURGIE DE SAINTE-CÈNE 

PRÉFACE :

Louons Dieu !
Père, nous te remercions de nous inviter à cette table que nous avons préparée, mais que tu présides.
Nous te louons de nous accueillir à ce repas que tu as voulu pour nous.
Nous te bénissons de nous rassembler, avant que de nous envoyer et de nous disperser dans le monde.
Avec ce pain et ce vin que nous allons partager ensemble, c’est ton amour et le don de ta vie que nous allons recevoir.
Avec ce pain et ce vin, c’est une invitation aux retrouvailles pour mieux nous connaître et mieux nous comprendre.
Aussi, avec tous tes enfants, celles et ceux que tu as déjà appelés, ou que tu appelleras encore, qui vivent ici ou qui vivent au loin, nous célébrons ton nom !

Répons : Pare-toi pour une fête
Pare-toi pour une fête
O mon âme, tiens-toi prête !
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière
Ton Seigneur t’offre une place
Au grand banquet de se grâce,
Ce maître au mouvoir immense,
Avec toi fait alliance.

 
RAPPEL DE L'INSTITUTION

Dans la cène, le Christ est l'invité qui frappe pour que nous lui ouvrions notre porte. C'est pourtant lui qui préside le repas.
Nous nous souvenons que, la nuit où il fut livré, il a pris le pain, il a rendu grâces, il l'a rompu et il l'a donné à ses disciples, en disant : prenez et mangez, ceci est mon corps. Faites ceci en mémoire de moi !
Nous nous souvenons qu'il a fait de même avec la coupe, il l’a élevée en disant prenez et buvez, ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance versé pour la multitude." Faites cela en mémoire de moi."

PRIÈRE DE COMMUNION
Prions ensemble :

Éternel, Dieu de la vie,
il y a des paroles et des gestes qu’on n’oublie pas. Ils résonnent et se ressentent comme une présence invisible, une confiance indicible, un souffle ténu.
Nous te prions pour que ces paroles et ces gestes continuent à avoir du sens pour nos vies aujourd’hui.
S’il est vrai que tout évolue et tout passe, rappelle-nous, Éternel, que l’eau du baptême,  le repas partagé, le vin offert, le pain rompu restent toujours des signes de la rencontre et de la communion des uns envers les autres, et de nous tous envers Jésus-Christ et envers toi, Éternel. 
Nous comprenons que ces gestes que Jésus a laissé à ses disciples, prolongent le sens de notre existence, la raison de nos luttes et de nos engagements. Ces gestes que nous transmettons de génération en génération sont un témoignage de ce que nous avons reçu et que nous ne pouvons pas garder pour nous : Christ est mort et ressuscité pour nous ayons la vie, dans le seul but que vivre ensemble, en famille, en église, en société soit toujours possible, malgré les conflits, les guerres, les préjugés.

Au moment où nous allons nous approcher de la table dite « de communion », rappelle-nous que ce mot signifie non seulement partager avec l’autre, le peu que l’on a, parfois, mais partager d’abord ce que nous sommes.
Beaucoup de nos frères et de nos sœurs en Christ comptent aujourd'hui sur notre prière.
Nous te les nommons dans le secret de nos cœurs.

Nous te louons et nous te prions pour Raphaëlle, ses parents, son parrain, sa marraine, et l’ensemble de sa famille.
Éternel au moment où nous nous souvenons de la Réformation et de l’anniversaire de la concorde de Leuenberg, nous te prions pour nos Églises, nos communautés, nos institutions, permets que nous soyons toujours attentifs à nous réformer sans cesse et que nous ne perdions pas de vue la visée de la Réforme.
Nous te confions le synode de l’Église Catholique  en réflexion depuis trois ans, et qui va bientôt rendre ses conclusions.

« Tu nous as confié la mission d’ériger ton Royaume sur la terre ;
aide-nous à agir non pas séparément mais ensemble.
Au lieu de nous égarer dans nos propres considérations,
nous voulons écouter ta voix.
Pousse-nous à surmonter nos divisions
et à vivre selon le commandement de ton amour.
Que ton Saint-Esprit insuffle à l’Église une force nouvelle
et nous conduise sur la voie de l’unité » (Liturgie pour le 50ème anniversaire de la Concorde de Leuenberg, 2023) 

Éternel, nous te prions pour toutes les familles qui ont perdu un être cher. Que ta présence aimante apaise la peine de celles et ceux qui restent sans eux aujourd’hui. Chacun des noms que nous allons lire maintenant est tracé dans la paume de ta main, donne-nous l’assurance de la résurrection de chacune des vies.

Lecture des noms des défunts : ...
 
Donne-nous la paix, Éternel, Dieu de la vie,
Donne-nous ta paix, afin que nous devenions, là où nous sommes, des artisans de paix.
Dans cette confiance du cœur, chevillée au corps, nous te disons la prière que Jésus a enseignée à ses disciples :
 
NOTRE PÈRE
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,
donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi  à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles, amen.

Répons : Jésus ta voix nous convie
Jésus ta voix nous convie,
A ce festin de la vie,
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce.
Fais qu’aujourd’hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d’elles,
A tes tables éternelles.

 
INVITATION A LA CÈNE

FRACTION - ÉLÉVATION
“Le pain que nous partageons est communion au corps du Seigneur Jésus-Christ.
La coupe de bénédiction, pour laquelle nous rendons grâces, est communion au sang du Seigneur Jésus‑Christ. ”

COMMUNION

Cantique : Louange et Prière n° 150 « A toi la gloire », strophe 1 [cliquer ici]
 
Orgue – improvisation

PRIÈRE D'ACTION DE GRÂCES
Nous te remercions, Père, pour le repas
que nous avons pris ensemble.
Accorde-nous de vivre de cette nourriture,
de te célébrer toujours avec joie
et d'être ainsi les témoins de Jésus-Christ.

Bénédiction 
Recevons la bénédiction de la part du Seigneur :
Mon frère, ma sœur, mon ami,
Que l’Éternel te bénisse et te garde !
Que l’Éternel fasse rayonner sur toi son regard et t'accorde sa grâce !
Que l’Éternel porte sur toi son regard et te donne la paix !
Amen

Répons : Bénis ô Dieu nos routes
Bénis ô Dieu nos routes,
Nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres,
J’y marche par la foi.
Même au travers des ombres,
Ils conduisent à toi

 
Orgue  - Sortie

Paroles des chants du dimanche 22 octobre 2023

Psaume : Psautier Français n° 98 « Entonnons un nouveau cantique », strophes 1 et 3

Strophe 1
Entonnons un nouveau cantique 
Pour célébrer le Dieu Sauveur :
Ce qu'il a fait est magnifique, 
Tenant pour nous un bras vainqueur.
Le salut de Dieu se révèle
Et tous les yeux l'ont reconnu ;
De proche en proche la nouvelle
Jusqu'au bout du monde a couru.

Strophe 2
Dieu fait à son peuple connaître
Sa grâce et sa fidélité ;
Et sa justice va paraître
Devant les peuples assemblés.
Vous qui comptiez sur sa promesse, 
Voyez : le Seigneur se souvient !
Il nous secourt dans sa tendresse,
Il nous relève et nous soutient.

Strophe 3
Chantez pour lui vos chants de fête, 
Psalmodiez ! Criez de joie ! 
Au son du cor et des trompettes, 
Acclamez tous le Roi des rois ! 
Le Seigneur vient juger la terre, 
Sa vérité va s'imposer.
Que tous les peuples qui espèrent
En l'apprenant soient apaisés !

Strophe 4
Que tous les océans mugissent ;
Fleuves aussi battez des mains ;
Et que les montages bondissent
Pour acclamer le Roi qui vient !
Le Seigneur vient juger le monde
Avec droiture et vérité,
Et partout sa justice fonde
Son éternelle royauté.

Cantique : Louange et Prière n°204 «  Seigneur dirige et sanctifie », strophes 1 et 2.

Écouter l'enregistrement en cliquant ici

Strophe 1
Seigneur, dirige et sanctifie
Toute la vie
De ces enfants.
Que ta lumière
Sur leur carrière
Brille en tout temps !
Que, sous ta garde et sous tes ailes,
Ils soient fidèles,
Forts et constants !

Strophe 2
Soumets leur âme à l’Évangile,
Au joug facile,
Plein de douceur.
Fais-leur entendre
L’appel si tendre
De leur Sauveur.
Que, pour répondre à sa promesse,
Ils aient sans cesse
Le même cœur !

Cantique : Louange et Prière n° 254 : « Ô Seigneur ta voix m’appelle », strophes 1 et 2

Strophe 1 
Ô Seigneur, ta voix m’appelle !
Par mon nom tu me connais
Et mon cœur, longtemps rebelle,
Se donne à toi pour jamais.

Strophe 2
C’est pour toi que je veux vivre,
Car toi seul est mon berger,
C’est toi seul que je veux suivre,
Et non plus un étranger.

Strophe 3
N’as-tu pas donné ta vie
Pour me sauver, bon Pasteur ?
Oui ta grâce est infinie ;
Gloire à toi, mon Rédempteur!

Strophe 4
Ô mon âme, prends courage !
Jésus marche devant toi ;
Et, jusqu’au bout du voyage,
Son amour veille sur moi.

Cantique : Louange et Prière n° 229 : « C’est un rempart que notre Dieu », strophes 1 et 4

[Pour écouter ce cantique, cliquer ici]

1-  C’est un rempart que notre Dieu :
Si l’on nous fait injure,
Son bras puissant nous tiendra lieu
Et de fort et d’armure.
L’ennemi contre nous
Redouble de courroux ;
Vaine colère !
Que pourrait l’adversaire ?
L’Éternel détourne ses coups.

2-  Seuls, nous bronchons à chaque pas ;
Notre force est faiblesse.
Mais un héros dans les combats
Pour nous lutte sans cesse.
Quel est ce défenseur ?
C’est toi, puissant Sauveur,
Dieu des armées !
Tes tribus opprimées
Connaissent leur libérateur.

3-  Que les démons forgent des fers
Pour accabler l’Église,
Ta Sion brave les enfers
Sur le rocher assise.
Constant dans son effort,
En vain avec la mort
Satan conspire.
Pour briser son empire,
Il suffit d’un mot du Dieu fort.

4-  Dis-le, ce mot victorieux
Dans toutes nos détresses.
Répands sur nous du haut des cieux
Ta force et ta sagesse.
Qu’on nous ôte nos biens,
Qu’on serre nos liens,
Ta main nous garde ;
Plus loin nos yeux regardent
Car ton royaume est pour les tiens.

Cantique : Louange et Prière n°150 : « A toi la gloire », strophe 1

[Pour écouter ce cantique, cliquer ici]

Strophe 1
À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité.
Brillant de lumière,
L’ange est descendu ;
Il roule la pierre
Du tombeau vaincu.
À toi la gloire, O ressuscité,
À toi la victoire Pour l’éternité !

Strophe 2
Vois-le paraître :
C’est lui, c’est Jésus,
Ton Sauveur, ton Maître ;
Oh ! ne doute plus !
Sois dans l’allégresse,
Peuple du Seigneur,

Et redis sans cesse
Que Christ est vainqueur.
À toi la gloire, O ressuscité,
À toi la victoire Pour l’éternité !

Strophe 3
Craindrais-je encore ?
Il vit à jamais,
Celui que j’adore,
Le prince de paix.
Il est ma victoire,
Mon puissant soutien,
Ma vie et ma gloire :
Non, je ne crains rien.
À toi la gloire, O ressuscité,
À toi la victoire Pour l’éternité !

Paroles des répons du temps de l'Église

Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1)

Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)

Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)

J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2)

Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles  ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !

Après la confession de foi 
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)

Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Après la bénédiction 
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Lecture de la Bible

Évangile selon Marc, chapitre 10 versets 13 à 16 [NBS]

Laissez venir à moi les petits enfants

13 Des gens lui amenaient des enfants pour qu'il les touche de la main. Mais les disciples les rabrouèrent. 
14 Voyant cela, Jésus s'indigna ; il leur dit : Laissez les enfants venir à moi ; ne les en empêchez pas, car le royaume de Dieu est pour ceux qui sont comme eux. 
15 Amen, je vous le dis, quiconque n'accueillera pas le royaume de Dieu comme un enfant n'y entrera jamais. 
16 Puis il les prit dans ses bras et se mit à les bénir en posant les mains sur eux.

Épître de Paul aux Éphésiens, chapitre 4, versets 1 à 6 [NBS]

Se supporter avec amour

1 Je vous encourage donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à vous comporter d'une manière digne de l'appel que vous avez reçu, 
2 en toute humilité et douceur, avec patience. Supportez-vous les uns les autres, dans l'amour, 
3 en vous efforçant de conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix.
4 Il y a un seul corps et un seul Esprit, tout comme vous avez aussi été appelés dans une seule espérance, celle de votre appel ;
5 il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
6 un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, par tous et en tous.

Vidéo du culte entier

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