Ceux qui tombent

Psaume 145

Culte du 27 août 2023
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

27 août 2023
549ème jour de la guerre en Ukraine

« Ceux qui tombent »


Culte présidé par les Pasteures Agnès ADELINE SCHAEFFER et Béatrice CLERO MAZIRE
Prédication par la Pasteure Béatrice CLÉRO-MAZIRE
avec David Cassan organiste co-titulaire, à l'orgue

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Orgue 

Salutation 
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père, et de Jésus-Christ son Fils, notre Sauveur et notre frère. Accueil 
Soyez les bienvenus dans ce temple de l’Oratoire du Louvre, vous tous les paroissiens fidèles, et les personnes de passage qui sont là peut-être pour la première fois. Merci à David Cassan qui nous accompagne à l’orgue. Nous saluons particulièrement les jeunes, qui se rencontrent pour la 4ème édition d’Alternative Théologie, organisé par l’Epudf au niveau national, et qui nous font la joie de nous rejoindre ce matin, accompagnés par Gustave. Nous sommes rassemblés ce matin comme chaque fois que nous célébrons un culte, pour rendre gloire à Dieu, exprimer notre reconnaissance et lui confier ce qui nous anime. Et si ce matin c’est un culte spécial parce que nous commémorons une date importante de l’histoire de notre église : le 24 août 1572, début du massacre de la Saint Barthélémy, cela reste un culte rendu à Dieu seul. Il est bon de garder en mémoire l’histoire des hommes pour se replacer sans cesse dans la grâce de Dieu et rester vigilant quant aux violences qui sont faites aux humains, et malheureusement souvent au nom de Dieu lui-même. 

Répons : Bénissons Dieu le seul Seigneur
Bénissons Dieu le seul Seigneur
Nous qu’il choisit pour serviteurs,
Levons nos mains dans sa main,
Pour bénir et louer son nom.

Louange : Psaume 23 (en savoir plus en cliquant ici]

L’Éternel est mon berger: je ne manque de rien.
Il me fait reposer dans de verts pâturages, 
Il me dirige près des eaux paisibles.
Il restaure mon âme, 
Il me conduit dans les sentiers de la vie juste, 
A cause de son nom.

Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, 
Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : 
Ta houlette et ton bâton me rassurent.
Tu dresses devant moi une table, 
En face de mes adversaires; 
Tu oins d'huile ma tête, 
Et ma coupe déborde.

Oui, le bonheur et la grâce m'accompagnent 
Tous les jours de ma vie, 
Et je reviendrai, j'habiterai dans la maison de l’Éternel 
Jusqu'à la fin de mes jours.

Psaume : Psautier français N° 91 « Qui demeure auprès du Seigneur », strophes 1 à 5 [cliquer ici]

Volonté de Dieu
Dans l’Évangile de Marc il est écrit :
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur,
de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force.
C'est là le grand et le premier commandement,
et voici le second, qui lui est semblable : 
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y a pas d’autres commandements plus grands que ceux-là. 

Répons : Parle, parle Seigneur
Parle, parle Seigneur, Ton serviteur écoute : 
Je dis ton serviteur, Car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, Et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Repentance : Nous nous présentons devant Dieu : 

Seigneur, pardonne-nous nos silences quand il fallait parler. Pardonne-nous nos vaines paroles, quand il fallait agir. Pardonne-nous d’avoir confondu ton Évangile avec nos sagesses. Pardonne-nous d’avoir restreint notre service à ceux qui nous plaisent. Pardonne-nous notre médiocrité, notre manque d’amour et de générosité. Pardonne-nous nos offenses comme nous tentons de pardonner à ceux qui nous ont offensés et apprends-nous à pardonner sans blesser ceux que nous pardonnons, Par le Christ, notre frère. AMEN. 

Répons : J’aime mon Dieu
J’aime mon Dieu, car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,

Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Annonce du pardon : Levons-nous pour recevoir le pardon de Dieu :

Dieu renouvelle pour nous sa grâce et il dit : 
Mon enfant, tes péchés sont pardonnés, ta foi t'a sauvé, 
Avance en paix.
Chantons notre reconnaissance ! 

Répons : Combien grande est ta gloire
Combien grande est ta gloire, En tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits Sont dignes de mémoire. 
Tes œuvres sans pareilles Ont réjoui mon cœur, 
Je veux chanter Seigneur, Tes divines merveilles.

Confession de foi

Nous croyons en toi et nous t’appelons Père
Parce qu’un jour un homme qui croyait en toi est devenu ton fils
par l’amour inconditionnel que tu lui as révélé,
 il a annoncé ta grâce à ce monde. 
Nous croyons en Jésus et nous l’appelons Christ
et comme lui nous voulons accueillir, bénir, guérir
les hommes que toi tu mets sur nos chemins. 
Nous croyons que tu rends possible la communion 
entre les hommes par ton esprit saint.
Et nous voulons construire la paix entre les hommes pour la gloire de ton nom. Malgré la mort scandaleuse de ton Fils Jésus
Nous voulons croire, contre le mal, au salut que tu promets
Et comme lui, nous nous efforçons d’annoncer ta grâce. AMEN. 

Répons : Grand Dieu nous te bénissons
Grand Dieu nous te bénissons, Nous célébrons tes louanges
Éternel nous t’exaltons, De concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, Nous t’adorons, Ô grand Roi ! 
Et prosternés devant toi, Nous t’adorons, Ô grand Roi !

Doxologie
Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité 

Lecture de la Bible : Psaume 145 [cliquer ici]

Psaume : Psautier Français N°42 « Comme un cerf altéré brame », strophes 1, 2, 3, 4 et 8 [cliquer ici]

Prière d'illumination

Donne-moi, Seigneur Dieu, le vrai sens des mots, la lumière de l’intelligence et la foi en la vérité, afin que ce que je crois, je sache le dire aux hommes. 
Ô Seigneur, c’est par la beauté que tu révèles ta grandeur. 
Ô Seigneur, c’est à travers l’homme que tu révèles ton amour. 
Seigneur, gonfle les ailes de ma foi pour que je puisse prêcher partout le nom de Dieu. 
Seigneur, délie ma langue pour que je fasse honneur à ton saint nom. Seigneur, éclaire mon esprit pour que je révèle à tous ceux qui l’ignorent ce que tu es, toi le Père du Fils de Dieu… 
[Prière de saint Hilaire]

Orgue

Prédication : Ceux qui tombent

Le psalmiste crie la grandeur de Dieu et rend gloire à sa bienveillance : L’Éternel est grand et très digne de louange, sa grandeur est insondable écrit-il. L'Éternel soutient tous ceux qui tombent et redresse tous ceux qui sont courbés. L'Éternel est près de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l'invoquent avec vérité ; il réalise les souhaits de ceux qui le craignent, il entend leur cri et les sauve. 

Cette prière confiante vient buter contre l’histoire des hommes. Contre notre histoire, celle de notre pays, celle de notre religion, celle de notre confession. Quand je dis : « notre » histoire, pays, religion, confession, je ne parle pas de façon identitaire des protestants, mais de toutes celles et ceux qui partagent le même espace de mémoire collective et qui ne peuvent qu’être, sinon concernés, du moins arrêtés par un épisode qui ne peut être oublié tant sa violence interpelle. Je veux parler ce matin de ce qu’on appelle la « Saint Barthélemy » et qui n’a rien d’une fête. Chaque année, me direz-vous, nous en reparlons. Est-ce bien nécessaire de s’appesantir sur des événements sanglants vieux de 450 ans ? N’est-ce pas un moyen de raviver les anciennes haines, et avons-nous un devoir de mémoire envers des ancêtres qui n’en sont pas pour tous les protestants d’aujourd’hui, étant donné que beaucoup de coreligionnaires réformés sont de nouveaux convertis dont les parents ou grands parents étaient catholiques, juifs, musulmans ou sans confession ? 

Prendre ce temps, chaque année, pour évoquer la Saint Barthélemy est, plus qu’un devoir, une recherche théologique. Et le psaume 145 en est un indice. Le Dieu qui y est présenté, on l’a vu, est un Dieu grand et fort qui fait merveille. La louange qui est chantée ici nous pousse à demander : qui est ce Dieu au nom duquel on juge, au nom duquel on excommunie, au nom duquel on tue ? Le fait n’est pas nouveau et les questions ainsi posées sembleraient presque naïves si elles n’étaient sincères. Voltaire, en 1723, dans l’Henriade écrit : « je ne vous peindrai point le tumulte et les cris, le sang de tous côtés ruisselant dans Paris, le fils assassiné sur le corps de son père, le frère avec la sœur, la fille avec la mère, les époux expirant sous leurs toits embrasés, les enfants au berceau sur la pierre écrasés : Des fureurs des humains c’est ce qu’on doit attendre. Mais ce que l’avenir aura peine à comprendre, ce que vous-mêmes encore à peine vous croirez, ces monstres furieux, de carnage altérés, Excités par la voix des prêtres sanguinaires, invoquaient le Seigneur en égorgeant leurs frères ; et, le bras tout souillé du sang des innocents, osaient offrir à Dieu cet exécrables encens. » Le massacre de la Saint Barthélemy pose le problème du crime d’État, nous l’avons dit lors de prédications précédentes ici même, mais ce massacre est aussi un crime au nom d’un certain christianisme. Dans la commémoration même, il est aisé de faire mémoire de faits politiques en gommant la dimension théologique de l’événement. Il est tentant de mettre cette tuerie au nombre des guerres civiles qui se succèdent dans l’histoire mouvementée de notre vieille Europe. Comme si les machinations d’un pouvoir royal mal assuré et les envies de pouvoir des ligues catholiques et protestantes suffisaient à expliquer la catastrophe qui s’est produite en plein Paris le 24 août 1572 et en province, durant les semaines qui ont suivi. C’est le livre de Jérémie Foa qui m’a inspiré le titre de la prédication d’aujourd’hui : « Tous ceux qui tombent », et qui a fait surgir le Psaume de David et ce verset : « L'Éternel soutient tous ceux qui tombent ».
Qui sont-ils ceux qui tombent ? Les victimes, bien sûr. Mais en relisant ce verset après avoir lu le récit détaillé reconstitué par Jérémie Foa, grâce aux archives qu’il a patiemment compulsées pour retrouver les traces des victimes mais aussi celles des bourreaux ; en repensant à ceux qui tombent, il m’a semblé voir en la personnes des bourreaux, les héritiers de la chute d’Adam, du malheur de Caïn et de la méchanceté des premiers humains bibliques. Il m’a semblé que ces agresseurs surs de leur bon droit étaient tombés eux aussi dans les affres du mal. 

En ce jour terrible, la chute est partout, et l’on ne peut se départir de cette vision de corps qui tombent, soit des fenêtres, comme le corps de l’Amiral de Coligny, soit de la maison du bout du Pont aux meuniers dans le lieu-dit : la Vallée de Misère, si bien nommé qu’on dirait qu’il attendait ce jour comme une apocalypse. Jusqu’à ce jour sanglant, les corps tiennent debout dans la même ville, sous le pouvoir du même roi et parmi ces hommes debout, l’Amiral de Coligny se tient même très près du roi Charles IX comme le bon conseiller qu’il est. Cela ne veut pas dire que les capitaines de quartiers chargés de faire régner l’ordre autour de chez eux et les adeptes de la nouvelle religion, ou de la « nouvelle opinion », comme on les appelle, soient des amis : depuis les années 1560, les arrestations sont courantes et quand on est de la religion réformée, on finit au Châtelet ou à la Conciergerie dès qu’on est dénoncé pour avoir mangé de la viande au milieu du carême ou pour ne pas avoir été vu à la messe depuis trop longtemps. Mais on reste debout, citoyen d’une même ville, voisins et voisines existant sous le même règne. Déjà, trois guerres ont eu lieu entre le parti protestant et le parti catholique et depuis la conjuration d’Amboise et le massacre de Wassy, les deux partis religieux se tiennent en respect, comme si une terre commune les obligeait à demeurer dans ce compromis nécessaire. 

C’est précisément ce long temps de cohabitation avant le massacre qui le rendra possible pratiquement. Les petits chefs catholiques des quartiers qui dénoncent les huguenots, les harcèlent et les font emprisonner, tirent souvent leur pouvoir de confréries liées à une paroisse, comme par exemple les porteurs de la « Châsse Sainte Geneviève ». Jérémie Foa montre que ce sont les liens religieux qui font de ces hommes des gens puissants. Ils ont l’honneur de sortir les reliques aux yeux des fidèles lors des processions, ils sont élus capitaines de ligues et possèdent souvent un arsenal chez eux pour intervenir sur ordre du pouvoir de la ville ou du clergé. Leurs charges ecclésiales leur donnent une autorité incontestable et les invitent au zèle. Dans l’exemple de ces porteurs de reliques, les archives révèlent que trois hommes de cette confrérie sont à l’origine de la moitié des emprisonnements pour hérésie à la Conciergerie entre octobre 1567 et août 1572, donc deux ans avant le massacre. Trois hommes seulement. Et comme ce qu’il fallait démontrer, on retrouve ces trois hommes à la manœuvre le 24 août 1572, cinq ans plus tard, et c’est un de ces trois-là qu’un chroniqueur de l’époque décrit comme se « vantant en montrant son bras nu d’avoir égorgé, dans un seul jour, plus de quatre cents personnes ». Ainsi, même si l’on a pu établir que rien du massacre n’était prémédité, la haine ressassée et l’organisation sociale qui la distillait dans les consciences aura au bout du compte permis l’organisation minutieuse de la tuerie. Les petits chefs zélés attendaient l’heure de gloire. En effet, qui connaissait mieux celles et ceux qui avaient été emprisonnés auparavant sinon ces hommes qui régnaient sur leur quartier ? Qui pouvait connaître si bien les noms, les adresses, les enseignes des boutiques, les signes particuliers des maisons et des gens si ce n’est ceux qui tenaient les comptes des arrestations. Ce sont tous ces indices qui, le jour du massacre, permirent d’aller sans hésiter chercher les hommes, les femmes et les enfants, là où ils vivaient depuis tant d’années sans se méfier de leur voisin, convaincus qu’ils étaient que l’État et le Roi ne laisseraient pas faire pareille abomination. 

Les discours de haine religieuse, proférés par les bons bourgeois de la ville, par les clercs lors des offices, mais aussi par les poètes de la Pléiade ou les nobles proches du pouvoir royal, avaient pour eux l’administration du harcèlement des prétendus hérétiques. 

Le déséquilibre des corps, la chute des victimes et celle des âmes des meurtriers sont donc venus de ces papiers archivés précieusement qui gardaient en mémoire les entêtements de ces huguenots qu’on avait déjà arrêtés à plusieurs reprise et qui ne se résignaient pas à abjurer leur foi. Le 24 août 1572, quand le tocsin sonne à la tour derrière Saint-Germain l’Auxerrois, la chute des corps commence et celle des âmes avec elle. Chaque meurtrier sait ce qu’il a à faire et c’est en famille, souvent, qu’on se rend chez le huguenot du coin de la rue. Le père de famille, le fils, le frère, se transforme en bourreau. On sonne poliment à la porte et l’on exécute sur place ou plus tard quand on a regroupé les victimes près de la Seine, dans la bien nommée Vallée de misère où les bestiaux sont d’habitude abattus. La Seine est le lieu symbolique de la chute en enfer ; on précipite d’un pont, on jette d’une berge, on voue au gémonies. Et comme si la ressemblance entre un être humain et l’autre, malgré leur différence confessionnelle était insupportable, on défigure, on mutile, on déshumanise, comme pour justifier devant le ciel le meurtre du frère. L’hérésie doit être monstrueuse, inhumaine, diabolisée, il faut donc la révéler en défigurant les victimes. 

Le Dieu du Psaume entend-il les cris de ceux qu’on égorge ou qu’on noie ce jour-là ? Où sont les merveilles de l’Éternel ? Sans doute dans la conscience des justes qui aidèrent tel enfant, tel ami, tel membre de la famille à fuir et échapper ainsi à l’horreur. Sans doute dans le courage des mères qui, laissant fuir leur mari, restèrent à affronter les bourreaux et le saccage de leur maison, et dissimulèrent leur foi pour sauver leurs enfants et les enseigner secrètement dans la foi réformée. Sans doute aussi dans le courage de ceux qui ne voulurent pas adjurer et qui périrent en priant. 

Le massacre de la Saint Barthélemy n’est pas seulement une affaire d’État. Ce massacre est une affaire de conscience religieuse et, à ne regarder que les grands équilibres des forces politiques en place, on risque d’oublier l’équilibre des corps, ces corps que l’administration de la haine et la propagande religieuse individualise pour mieux les abattre. 

Les pages que nous livre l’historien Jérémie Foa sont essentielles pour comprendre l’humanité déchue, le désir de pouvoir, le désir de soumettre, la tentation de se prendre pour Dieu. Ces pages redonnent un visage aux victimes, mais aussi étrangement aux bourreaux, dont on comprend mieux les intérêts, les bassesses, mais aussi le formatage religieux de la conscience. Et avec ces portraits saisissants, l’auteur du livre a raison d’apparenter la Saint Barthélemy à un pogrom. 

Comme la croix du Christ nous apprend de quoi l’humanité est capable et nous humanise en nous rendant lucides sur le mal, le massacre de la Saint Barthélemy nous rappelle ce qu’est l’enjeu de la liberté de conscience et l’enjeu d’une théologie qui tient ensemble la liberté et la grâce. 

En matière de conviction, chacun est l’hérétique de l’autre, et nous en faisons l’expérience ici même quand nous accueillons au nom de l’Évangile inconditionnellement, quand nous nous efforçons de mettre en actes une foi sincère et que nous osons la critique, le scepticisme, la réflexion et la remise en question des dogmes pour qu’émerge l’Évangile. Alors, nous devenons forcément les hérétiques d’autres courants théologiques qui pensent et vivent autrement leur foi. En d’autres temps, cela nous aurait valu l’enfer, au sens propre comme au sens figuré. Aujourd’hui, protégés par l’État laïque, nous jouissons de cette liberté ; mesurons-en le bien fragile et protégeons-le. Laissons à Dieu le soin de juger de la sincérité de chacun. Les heures les plus sombres de l’histoire du protestantisme français ont fait germer dans la conscience des générations qui suivirent un attachement farouche à l’amour du prochain, à la paix et à la liberté de conscience. Nous connaissons le prix de tels trésors ; propageons-les dès aujourd’hui pour construire la paix de demain. 

Que notre foi ne faiblisse jamais dans l’adversité : la grâce de Dieu toujours nous guide. AMEN


Orgue 

Cantique : Louange et Prière n° 229 « C’est un rempart que notre Dieu », strophes 1, 2, 3 et 4 [cliquer ici]

Annonces 
Offrande
Orgue 

Prière d’intercession : ...

Notre Père
Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen. 

Exhortation - Bénédiction
Mon frère, ma sœur, mon ami.e.
Que le SEIGNEUR te bénisse et te garde !
Que le SEIGNEUR fasse rayonner sur toi sa face et t'accorde sa grâce !
Que le SEIGNEUR porte sur toi son regard et te donne sa paix !
Amen. 

Cantique : La Cévenole, strophes, 1 à 4 [cliquer ici]

Paroles des chants du dimanche 27 août 2023

Psaume : Psautier Français n° 91 « Qui demeure auprès du Seigneur », strophes 1 à 5

Strophe 1
Qui demeure auprès du Seigneur,
A l’ombre de sa grâce,
Qui éprouve un secret bonheur
A rechercher sa face,
Dit à son Dieu : « Sois mon rempart,
En toi j’ai confiance;
Auprès de toi j’aurai ma part,
Dieu de mon espérance. »

Strophe 2
Du filet tendu sous tes pas
Son amour te délivre;
Il te défend dans les combats
Que l’ennemi te livre.
Son bouclier te couvrira
Si le péril te presse
Et dans sa main te gardera
Au jour de la détresse.

Strophe 3
Près de toi quand la maladie,
Quand le malheur te guette,
Il veille sur toi jour et nuit
Et protège ta tête.
Il tient ta vie entre ses mains :
Que dix mille succombent
Rien ne coupera ton chemin
Et pas même la tombe.

Strophe 4
Ses anges viendront de leurs mains
Te guider sur la terre
Pour que ton pied dans le chemin
Ne se heurte à la pierre.
De la vipère et du dragon
Tu déjoueras les feintes
Et tu fouleras le lion :
Tu marcheras sans crainte.

Strophe 5
Qui s’est lié à moi, dit Dieu,
Verra ma délivrance;
Il me trouvera en tous lieux
Lié à sa souffrance.
Chaque jour je glorifierai
Mon serviteur fidèle
Et du tombeau l’arracherai
Pour la vie éternelle.

Psaume : Psautier Français n°42 « Comme un cerf altéré brame », Strophes 1, 2, 3, 4 & 8

1 - Comme un cerf altéré brame,
Pourchassant le frais des eaux,
O Seigneur, ainsi mon âme,
Soupire après tes ruisseaux.
Elle a soif du Dieu vivant,
Et s’écrie en le cherchant :
O mon Dieu, quand donc sera-ce,
Que mes yeux verront ta face ?

2 - Mon seul pain ce sont mes larmes,
Nuit et jour en tous les lieux ;
On se rit de mes alarmes,
On me dit : « Où est ton Dieu ? »
Mon cœur songe aux temps passés :
Vers ton temple, j’avançais,
Aux accents de la trompette,
Au milieu du peuple en fête.

3 - Mais pourquoi pleurer, mon âme,
Et frémir d'un tel effroi,
Quand celui que tu réclames
Est toujours auprès de toi ?
Tourne-toi vers ton Sauveur,
Il apaisera ton cœur,
Et tes chants loueront encore,
Le Seigneur que tu implores.

4 - Quand les flots qui me recouvrent
Me déportent loin de toi,
Quand sous moi l'abime s'ouvre,
O mon Dieu, soutiens ma foi !
Car ta grâce vint souvent
Dans ma nuit mettre son chant ;
A nouveau, dans ma prière,
Dieu d'amour, mets ta lumière.

6 Mais pourquoi pleurer, mon âme,
Et frémir d’un tel effroi,
Quand celui que tu réclames
Est toujours auprès de toi ?
Tourne-toi vers ton Sauveur ;
Il apaisera ton cœur
Et tes chants loueront encore
Le Seigneur que tu implores.


7 Tu es seul ma forteresse ;
Comment peux-tu m’oublier,
Quand tu vois ceux qui me pressent,
Ne cessant de me railler ?
Montre-toi mon défenseur
Contre tous mes oppresseurs ;
Me faut-il marcher sans trêve
Dans un deuil que rien n’achève ?


8 - Dans ma nuit mets ta lumière,
Dans mon cœur ta vérité,
Pour guider jusqu’à son père
Le retour de l’exilé.
A nouveau, Dieu de ma joie,
Je ferai monter vers toi,
Avec tous ceux qui te chantent,
Ma ferveur reconnaissante.

9 - Mais pourquoi, mon âme, encore
Frémis-tu d’un tel effroi,
Quand déjà paraît l’aurore
Et que Dieu est près de toi ?
Tourne-toi vers ton Sauveur ;
Il apaisera ton cœur
Et tes chants loueront encore
Le Seigneur que tu adores.

Cantique : Louange et Prière n°229 « C’est un rempart que notre Dieu », strophes 1 à 4

Pour écouter ce cantique, cliquer ici

1-  C’est un rempart que notre Dieu :
Si l’on nous fait injure,
Son bras puissant nous tiendra lieu
Et de fort et d’armure.
L’ennemi contre nous
Redouble de courroux ;
Vaine colère !
Que pourrait l’adversaire ?
L’Éternel détourne ses coups.

2-  Seuls, nous bronchons à chaque pas ;
Notre force est faiblesse.
Mais un héros dans les combats
Pour nous lutte sans cesse.
Quel est ce défenseur ?
C’est toi, puissant Sauveur,
Dieu des armées !
Tes tribus opprimées
Connaissent leur libérateur.

3-  Que les démons forgent des fers
Pour accabler l’Église,
Ta Sion brave les enfers
Sur le rocher assise.
Constant dans son effort,
En vain avec la mort
Satan conspire.
Pour briser son empire,
Il suffit d’un mot du Dieu fort.

4-  Dis-le, ce mot victorieux
Dans toutes nos détresses.
Répands sur nous du haut des cieux
Ta force et ta sagesse.
Qu’on nous ôte nos biens,
Qu’on serre nos liens,
Ta main nous garde ;
Plus loin nos yeux regardent
Car ton royaume est pour les tiens.

Chant : La Cévenole

Pour écouter ce chant, cliquer ici ou  cliquer ici pour écouter l'enregistrement de l'Assemblée du Désert de septembre 2012

1 - Salut montagnes bien aimées,
Pays sacré de nos aïeux.
Vos vertes cimes sont semées,
De leur souvenir glorieux.
Élevez vos têtes chenues
Espérou, Bougès, Aigoual,
De leur gloire qui monte aux nues,
Vous n’êtes que le piédestal.

Refrain :
Esprit qui les fis vivre,
Anime leurs enfants,
Anime leurs enfants
Pour qu’ils sachent les suivre.

2 - Redites-nous, grottes profondes,
L’écho de leurs chants d’autrefois ;
Et vous, torrents, qui, dans vos ondes,
Emportiez le bruit de leur voix.
Les uns, traqués de cime en cimes,
En vrais lions surent lutter ;
D’autres - ceux-là furent sublimes -
Surent mourir sans résister.

Refrain....

3 - Ô vétérans de nos vallées,
Vieux châtaigniers aux bras tordus,
Les cris des mères désolées,
Vous seuls les avez entendus.
Suspendus aux flancs des collines,
Vous seuls savez que d’ossements
Dorment là-bas dans les ravines,
Jusqu’au grand jour des jugements.

Refrain....

4 - Dans quel granit, ô mes Cévennes,
Fut taillé ce peuple vainqueur ?
Quel sang avaient-ils dans les veines ?
Quel amour avaient-ils au cœur ?
L’Esprit de Christ était la vie
De ces pâtres émancipés,
Et dans le sang qui purifie
Leurs courages étaient trempés.

Refrain....

5 - Cévenols, le Dieu de nos pères
N’est-il pas notre Dieu toujours ?
Servons-le dans les jours prospères
Comme ils firent aux mauvais jours ;
Et, vaillants comme ils surent l’être,
Nourris comme eux du pain des forts,
Donnons notre vie à ce Maître
Pour lequel nos aïeux sont morts.

Refrain....

Lecture de la Bible

Psaume 145 [LSG]

1 Louange. De David. Je t'exalterai, ô mon Dieu, mon roi ! Et je bénirai ton nom à toujours et à perpétuité.
2 Chaque jour je te bénirai, Et je célébrerai ton nom à toujours et à perpétuité.
3 L'Éternel est grand et très digne de louange, Et sa grandeur est insondable.
4 Que chaque génération célèbre tes œuvres, Et publie tes hauts faits !
5 Je dirai la splendeur glorieuse de ta majesté; Je chanterai tes merveilles.
6 On parlera de ta puissance redoutable, Et je raconterai ta grandeur.
7 Qu'on proclame le souvenir de ton immense bonté, Et qu'on célèbre ta justice!
8 L'Éternel est miséricordieux et compatissant, Lent à la colère et plein de bonté.
9 L'Éternel est bon envers tous, Et ses compassions s'étendent sur toutes ses œuvres.
10 Toutes tes œuvres te loueront, ô Éternel ! Et tes fidèles te béniront.
11 Ils diront la gloire de ton règne, Et ils proclameront ta puissance,
12 Pour faire connaître aux fils de l'homme ta puissance Et la splendeur glorieuse de ton règne.
13 Ton règne est un règne de tous les siècles, Et ta domination subsiste dans tous les âges.
14 L'Éternel soutient tous ceux qui tombent, Et il redresse tous ceux qui sont courbés.
15 Les yeux de tous espèrent en toi, Et tu leur donnes la nourriture en son temps.
16 Tu ouvres ta main, Et tu rassasies à souhait tout ce qui a vie.
17 L'Éternel est juste dans toutes ses voies, Et miséricordieux dans toutes ses œuvres.
18 L'Éternel est près de tous ceux qui l'invoquent, De tous ceux qui l'invoquent avec sincérité ;
19 Il accomplit les désirs de ceux qui le craignent, Il entend leur cri et il les sauve.
20 L'Éternel garde tous ceux qui l'aiment, Et il détruit tous les méchants.
21 Que ma bouche publie la louange de l'Éternel, Et que toute chair bénisse son saint nom, A toujours et à perpétuité !


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