Houlda, une femme intermédiaire entre Dieu et l’humain

Joël 3:1-2 , 2 Rois 22:14-20

Culte du 20 août 2023
Prédication de Agnès Adeline-Schaeffer

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

20 août 2023
542ème jour de la guerre en Ukraine

« Houlda, une femme intermédiaire entre Dieu et l’humain »


Culte présidé par la Pasteure Agnès ADELINE SCHAEFFER
avec Aurélien Peter, organiste suppléant, à l'orgue

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Entrée : Orgue 

Salutation

Proclamation de la Grâce de Dieu

Ainsi parle le prophète Ésaïe :
Vous, les assoiffés, accourez vers l’eau !
Même pauvres et humiliés, venez !
Écoutez, écoutez mes paroles qui nourrissent. ;
Écoutez-moi, venez à moi, et vivez !

La grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ, notre sauveur et notre frère. 
Prions ensemble :
Père, tu es là, au milieu de nous.
Ce temps de culte, tu nous l’offres pour accueillir une Parole qui féconde notre existence.
Ce temps de culte, tu nous le donnes pour partager avec des frères et des sœurs notre adoration et notre prière.

Répons : Bénissons Dieu le seul Seigneur
Bénissons Dieu le seul Seigneur
Nous qu’il choisit pour serviteurs
Levons nos mains dans sa maison, 
Pour bénir et louer son nom. 

Louange 
Gloire à toi, mon Dieu ! Que ton nom soit crié par toute la terre ; Qu’il soit sur les lèvres des grands, comme limite à leur puissance.
Gloire à toi, mon Dieu ! Que ton nom soit sur les lèvres des humbles et des petits qui n’ont pas le savoir mais qui te connaissent, toi.
Gloire à toi, mon Dieu ! Que ton nom soit murmuré par ceux qui aiment, et par ceux qui n’aiment plus mais qui espèrent toujours l’amour.
Gloire à toi, mon Dieu ! Que ton nom soit balbutié par les lèvres des tout-petits au regard innocent et par celles et ceux qui ont soif de justice.
Gloire à toi, mon Dieu !
Que ton nom soit inscrit dans le cœur de nos enfants, comme un signe de joie au milieu des vivants.

Psaume : Le Psautier Français N°84 « Dans ta maison je suis heureux », strophes 1 à 4 [cliquer ici]

Volonté de Dieu 
Écoutons maintenant comment Dieu nous révèle son amour selon les paroles du prophète Michée [Michée 6:8] : 

On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; 
Et ce que l'Éternel demande de toi, 
C'est que tu pratiques la justice, 
Que tu aimes la miséricorde, 
Et que tu marches humblement avec ton Dieu.

Répons : Parle, parle Seigneur
Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute, 
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis, 
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route, 
Et les jours et les nuits. 

Confession du péché ou des manquements 

Prions ensemble :
Éternel, nous voici devant toi et nous te confions tout ce qui nous fait souffrir.
Nous essayons de faire le bien que nous aimons, 
Et nous faisons le mal que nous n’aimons pas.
Nous essayons de vivre une vie honnête
Et nous sommes pris en défaut
Parce que nous ne savons pas réellement aimer.
Nous ne volons pas, Nous ne tuons pas, 
Nous ne disons pas de faux témoignage.
Mais au dedans de nous, ce ne sont que sentiments négatifs, 
mensonges, médisances, préjugés et désirs de mort.
Chacun connaît ses torts, Chacun connaît ses faiblesses.
Tous ensemble, nos torts et nos faiblesses sont des montagnes.
Éternel, viens à notre secours !
Soulève ces montagnes et fais-les basculer dans la mer !
Que nous soyons enfin délivrés de cette pesanteur !
Que nous puissions aimer à notre tour
Et libérer celles et ceux que tu places dans notre vie. Amen. 
[Agnès Adeline Schaeffer]

Répons : j’aime mon Dieu car il entend ma voix
J’aime mon Dieu, car il entend ma voix. 
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse, 
Quand j’ai prié au jour de ma détresse, 
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi. 

Annonce de la grâce 
Pour accueillir le pardon que Dieu nous offre, je vous invite à vous lever.
Dans la première lettre de Jean, nous lisons ceci :

Mes bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, 
Car l’amour vient de Dieu.
Et quiconque aime est né de Dieu et parvient à la connaissance de Dieu.
Qui n’aime pas n’a pas découvert Dieu, puisque Dieu est amour. 
Voici comment s’est manifesté l’amour de Dieu au milieu de nous : 
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin, que par lui, nous vivions. Chantons à Dieu notre reconnaissance !

Répons : Combien grande est ta gloire
Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire ! 
Tes œuvres sans pareilles, ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles.

Confession de foi 
Nous restons debout pour confesser notre foi : 

Seigneur, Dieu vivant 
Nous confessons ton nom comme dieu de la vie, parole vivante, parole libératrice, appel, joie, projet.
Par les prophètes et par Jésus-Christ, tu nous montres ce que sont ta fidélité et la grâce qui touchent chaque être vivant ici-bas.
Aujourd'hui, comme hier et comme demain, par ton Esprit tu affirmes ta présence dans ce monde que tu sauves du chaos et nous te rencontrons dans le partage de ta parole, dans le regard de l'autre, dans les gestes de la vie, dans un morceau de pain rompu, dans l'accueil d'un enfant.
Fort dans ta faiblesse, nous savons qu'en Jésus-Christ tu nous libères de toute peur, que tu permets le face à face avec toi. Nous savons que tu nous appelles à une vie d'éternité.
En tout cela, nous reconnaissons avec Jean que tu es Amour, avec Paul que tu es liberté et avec l'Apocalypse que tu es notre espérance. Amen.
[Pasteur Vincens Hubac]

Répons : Grand Dieu, nous te bénissons
Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges, 
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, d’éternité en éternité !

Lecture de la Bible [cliquer ici]
 
Cantique : Louange et Prière N°230 « Sur ton Église, viens Seigneur », strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Prière d'illumination
Prions ensemble : 

Eternel, nous voici maintenant devant toi, au moment où nous allons partager ta Parole, toujours nouvelle, et par sa nouveauté, elle va nous déranger.
Eternel, tu nous as créés à ton image et à ta ressemblance, c’est-à-dire, à l’image de ton amour. Accorde-nous d’accomplir ta volonté, et d’aimer de ton amour, et de donner ainsi sens et saveur à notre vie, devant toi. Accorde-nous de grandir dans ta grâce et d’accueillir ta présence, en nos vies, et nous pourrons partager, les uns avec les autres, les dons et les fruits de ton Esprit. Amen. 
[D’après la prière de Mireille Rasolofo-Tasliama]. 

Musique : Orgue

Prédication : Houlda, une femme intermédiaire entre l’humain et le divin

Amis, sœurs et frères, 
Lorsqu’on entend ces mots de la prophétie de Joël, que nous venons de lire, nous sommes renvoyés plus ou moins directement, selon nos connaissances bibliques, au récit du livre des Actes, tout simplement parce que Pierre, disciple de Jésus de Nazareth, devenu apôtre du Christ, cite ce passage du prophète Joël pour expliquer le phénomène extraordinaire dont lui et le groupe de disciples ont été les témoins le jour de la fête de Pentecôte. Pour notre réflexion d’aujourd’hui, attardons-nous quelques instants sur l’audace de la prophétie de Joël. 

En effet, Joël est audacieux, voire révolutionnaire, en ce sens qu’il annonce la promesse de l’Éternel, d’envoyer son Esprit d’une manière universelle, et que personne, absolument personne ne sera privé du don de faire des songes, ni du don d’avoir des visions, et encore moins du don de la prophétie. Hommes, femmes, personnes âgées, jeunes gens, serviteurs et servantes, autrement dit : hommes libres et esclaves, tout le monde est destinataire de cette promesse. Le saint Esprit sera donné, répandu sur toutes et tous, en abondance, sans distinction, sans préférence, sans cooptation. Parce que l’Esprit de Dieu est bien présent tout au long des récits bibliques ; il plane sur la création, au-dessus des eaux dès les premiers mots du livre de la Genèse. 

Les visions, les songes et les prophéties sont des matériaux de communication entre l’humain et le divin, bien connus à travers les récits bibliques. Mais est-ce qu’ils revêtent ce caractère universaliste dont parle le prophète Joël ? Pas si sûr. En tout cas, les rédacteurs de la Bible ont mis un accent plus restrictif sur les récepteurs potentiels de l’Esprit-Saint. Et si on étudiait aussi minutieusement les récits bibliques, on s’apercevrait que le don de l’Esprit Saint est donné plutôt aux personnes de sexe masculin dont les propos sont rapportés. Et s’il y a des femmes qui sont au bénéfice de ce même don de l’esprit, leur expression se fait tout de même plus discrète, et souvent, nous n’avons pas le contenu des prophéties féminines. 

Prenons l’exemple de l’Évangile de Luc : lorsque Jésus est présenté au Temple par ses parents, Marie et Joseph, il est écrit que deux vieillards, Anne et Syméon, ont prophétisé sur l’enfant. On peut y reconnaître l’accomplissement de la prophétie de Joël, avec la présence de ces deux personnes âgées. Mais, autant la prophétie de Syméon est rapportée : « Cet enfant est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël, et pour être un signe contesté » [Luc 2:33], autant celle d’Anne ne l’est pas. On nous dit seulement qu’Anne « se mit à célébrer Dieu et à parler de l’enfant à tous ceux qui attendaient la libération de Jérusalem » [Luc 2:38], mais on ne sait pas quel oracle elle a proféré sur l’enfant. N’y aurait-il que la parole d’un être humain de sexe masculin qui aurait le privilège d’être un intermédiaire reconnu entre le divin et l’humain ? Grande est la tentation de le penser et de l’interpréter. Il n’échappera à personne que les auteurs de la Bible sont a priori des hommes, et qu’il est difficile de s’extraire d’une écriture et d’une lecture patriarcales de l’histoire d’Israël comme de l’histoire de l’Alliance. Mais la Bible révèle bien plus de surprises qu’on ne pense. Trop souvent, on a tendance à faire des raccourcis un peu rapides. C’est alors qu’on peut passer alors à côté de pépites. La Bible n’a pas fini de livrer ses trésors, et, pour reprendre les mots de Christianne Méroz, sœur Diaconesse de Grandchamp, dont je m’inspire en grande partie pour cette prédication, je cite : « l’invitation est adressée aux femmes à devenir archéologues des textes bibliques pour y rechercher des sœurs ensevelies sous le poids séculaire du silence. Les écouter longuement, puis leur restituer un visage, une voix, voilà notre tâche actuelle, à la fois fascinante et délicate. Nous pourrons ensuite, à côté des grands thèmes masculins qui remplissent l’Écriture, guerre, gouvernement, culte, ajouter une compréhension féminine, et ainsi donner voix à la moitié silencieuse de la Bible ». 

Le judaïsme s’accorde à reconnaître plusieurs prophétesses, en particulier Myriam la sœur de Moïse, Déborah, une femme citée dans le livre des Juges, reconnue pour ses dons d’arbitrage dans les conflits, mais aussi Noadia, une prophétesse dans le livre de Néhémie [Néhémie 6:14], sans oublier une prophétesse anonyme dans le livre d’Ésaïe, enceinte de ce dernier et donc, espérons-le, son épouse ! [Ésaïe 8/3]. Sur ces deux dernières femmes, le texte biblique est très discret. Le nombre de prophétesses fluctue en fonction des traditions. Certaines traditions considèrent par exemple, Sarah la mère d’Isaac, ou Anne, la mère de Samuel, comme des prophétesses, sans oublier Tamar, Esther ou Judith. 

Il y en a une qui retiendra plus particulièrement notre attention aujourd’hui : il s’agit de Houlda, dont l’oracle est relaté dans son intégralité, dans le second livre des Rois, comme dans son parallèle au second livre des Chroniques [2 Chroniques 34:22]. 

Houlda apparaît dans un contexte de confusion religieuse. Elle est présente à Jérusalem, au moment où Josias est le nouveau roi du royaume du Sud, le royaume de Juda. Le règne de Josias coïncide avec une situation politique menaçante, entre l’empire assyrien qui s’affaiblit et l’empire babylonien qui monte en puissance. Sous le règne des deux prédécesseurs du roi Josias, en particulier le roi Manassé, le culte des idoles a été réintroduit avec le nivellement, voire l’éradication des particularismes de chaque tribu. Mais il reste néanmoins une petite minorité qui vit encore selon la Tora, en s’efforçant de garder intactes la pratique cultuelle et le comportement éthique. Il s’agit principalement de ceux que le prophète Sophonie appelle les « anawim », les humbles, les petits, les pauvres, [Sophonie 2:3]. Ils obéissent à Dieu, ils ne menacent pas la vie d’autrui, ils acceptent les conséquences de leur fidélité, dans le respect des différences et le dialogue, tout en considérant le Dieu d’Israël comme le Dieu universel, unique, non seulement pour son peuple, mais aussi pour l’humanité. Et c’est dans ce contexte de confusion morale et religieuse que le roi Josias entreprend une réforme religieuse commencée par son aïeul Ézéchias, mais abandonnée par ses successeurs. Il entreprend la purification et la rénovation du Temple de Jérusalem, (il s’agit du premier Temple, on est en 622 avant Jésus-Christ). Il est aidé dans sa tâche par les lévites, les prêtres et les prophètes de l’époque, comme Jérémie, Habaquq, ou Sophonie. C’est à ce moment-là qu’un rouleau de la Loi, un manuscrit, est découvert dans le Temple, au moment de sa restauration. Que contient-il ce rouleau ? Est-ce que ce sont des menaces à l’encontre d’Israël ? Est-ce que c’est le contenu de la Loi dans ses moindres détails, donnée à Moïse, puis trahie par les différents rois ? En fait, nous ne le savons pas. Toujours est-il qu’en l’écoutant, le roi Josias réalise toute l’importance de cette découverte : « Lorsque le roi eut entendu les paroles du Livre de la Loi, il déchira ses vêtements » [2 Rois 22:11], signifiant à la fois son humilité, sa crainte et sa repentance devant ce qui avait demandé par Dieu et qui n’a pas été accompli par le peuple et ses représentants. Mais de quoi est-il question sinon du rappel récurrent d’aimer Dieu et d’aimer son prochain ? De quoi est-il question sinon de l’exhortation constante, incessante, à pratiquer la justice et vivre dans la droiture. Si tous les êtres humains sont créés à l’image de Dieu et si Dieu est amour, alors tous les êtres humains sont créés à l’image de l’amour, cet amour inconditionnel, défini sous le terme d’agapé en grec, qui donne l’identité de l’être humain et qui permet de dire que, selon la Bible, tous les êtres humains sont égaux devant Dieu et surtout qu’ils doivent être traités avec équité et dignité quels qu’ils soient. Une insistance est faite dans la Loi de protéger constamment les plus faibles, parce que plus une personne est vulnérable, plus il est facile d’abuser d’elle. C’est pourquoi l’ensemble de la Loi a pour fil conducteur la pratique du droit et de la justice. Les deux maîtres mots de la Loi, c’est la droiture, qui se dit en hébreu « tsedaka », et la justice, qui se dit en hébreu « mishpat ». La « tsedaka » consiste à traiter les autres comme étant l’image de Dieu, avec la dignité qu’ils méritent. La « mishpat » rappelle la justice pénale, dans le sens où si quelqu’un vole ou tue son prochain, il en paie les conséquences. Mais dans la Bible, la « mishpat » renvoie à ce qu’on appelle aujourd’hui la justice réparatrice, ou la justice restaurative, en ce sens qu’il s’agit de prendre des mesures véritables, pour défendre les plus vulnérables, protéger les plus faibles, quel qu’ils soient, et changer les structures sociales, afin de prévenir les injustices. Et pour le coup, les prophètes sont les porte-paroles d’un changement en profondeur. Et les prophètes comme Ésaïe, Jérémie ou Amos se relayent dans leurs oracles très sévères : « Voici le jeûne que je préconise : détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens du joug, renvoie libres ceux qu'on écrase, et que l'on rompe toute espèce de joug ; partage ton pain avec celui qui a faim, et ramène à la maison les pauvres sans abri ; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de celui qui est ta propre chair [Ésaïe 58 : 6 à 8]. Ou encore : « Éloigne de moi le bruit de tes cantiques, je n'écoute pas le son de tes luths. Mais que le droit coule comme de l'eau, et la justice comme un torrent intarissable » [Amos 5 : 23 et 24]. La justice et la droiture sont des valeurs obligées aux yeux de Dieu. 

Est-ce cela que Josias comprend, en écoutant le contenu du rouleau trouvé dans le Temple ? Est-ce qu’il y entend aussi la condamnation d’Israël ? Il est important maintenant de savoir si ce manuscrit a de la valeur. Josias ordonne à son entourage, composé du grand-prêtre, de son secrétaire et de ses serviteurs d’aller interroger Dieu sur le contenu de ce texte. Et contre toute attente, cette consultation de la divinité va se faire auprès d’une femme, d’une prophétesse prénommée Houlda. On ne sait pas qui est cette femme, à l’exception de sa prophétie, transmise intégralement dans le livre des Rois. Mais on connaît son nom et son statut, ainsi que le nom de son mari et où ils habitent dans Jérusalem. C’est une figure distinguée, réputée, proche de l’administration royale. C’est une femme privilégiée, mais cela ne l’empêche pas d’appartenir au petit reste des « anawim », pour qui la Tora continue de donner du sens à la vie. Houlda est imprégnée de la Parole. Son amour pour la Parole de Dieu lui permet d’authentifier le rouleau trouvé dans le Temple. C’est elle qui va délivrer un oracle de la part de Dieu, à l’encontre de son peuple, et délivrer des paroles divines adressées au roi. Houlda est une femme intermédiaire entre l’humain et le divin. Elle est la porte-parole de Dieu. Et comme l’écrit Thomas Römer dans l’un de ses commentaires concernant Jérémie et Houlda résumé par Lauriane Savoy et Chen Bergot dans leur travail collectif intitulé « une Bible des femmes », je cite : « Les deux oracles que Houlda délivre, la présentent non seulement comme une intermédiaire privilégiée entre Dieu et les humains, mais également comme une interprète du texte redécouvert. En effet, le premier oracle qu’elle délivre s’apparente à une véritable commentaire de la Loi ; elle connaît le contenu de ce texte normatif, peut-être le Deutéronome, et les conséquences de son non-respect. L’impact de la parle transmise par Houlda joue un rôle actionnel important dans le déroulement des événements, puisque ses oracles conduisent le roi Josias et le peuple à conclure une nouvelle avec Dieu. [2 Rois 23:3] ». 

L’oracle de Houlda n’est pas qu’une simple parole de femme, mais celle d’un prophète, d’une prophétesse, autrement dit, c’est une parole de Dieu. Si les hommes qui la consultent s’attendaient peut-être à quelque chose de moins sévère, son oracle ne verse pas dans la mièvrerie. Il est aussi dur qu’un autre oracle prononcé par son collègue homme, Jérémie, même s’il est dit avec finesse et pondération. Son message reste néanmoins dramatique. 

En tout cas, la prophétie de Houlda, délivrée grâce à la découverte d’un rouleau de la Torah, permet que le nom de Houlda reste lié à l’Écriture. Même si on ne connait pas exactement le contenu du rouleau, les exégètes s’accordent à dire que c’était une version primitive du Deutéronome, avec cet extrait des  « deux voies » pourquoi pas ? : « Vois, je mets aujourd’hui devant vous bénédiction et malédiction ; la bénédiction si vous écoutez les commandements du Seigneur votre Dieu, que je vous donne aujourd’hui, la malédiction si vous n’écoutez pas les commandements du Seigneur votre Dieu et vous vous écartez du chemin que je vous prescris aujourd’hui pour suivre d’autres dieux que vous ne connaissez pas » [Deutéronome 11 : 26-28]. Sous l’impulsion de Houlda, des prophètes, des prêtres et du roi, la Torah devient le livre de l’Alliance entre Dieu et les êtres humains. Cela permettra momentanément au roi Josias de mettre en place sa réforme religieuse, et d’essayer de refaire l’unité du peuple. C’est sans doute pour cela que deux portes du premier Temple, selon la tradition porte le nom de la prophétesse. Même si la réforme de Josias s’arrête avec sa mort, à la bataille de Meggiddo, et même si le peuple n’échappe pas à l’exil le moment venu, parce qu’il aura replongé dans la tentation de l’idolâtrie, le livre de l’Alliance demeure toujours vivant, toujours actuel dans son message fondamental, et de génération en génération, il est entre nos mains aujourd’hui, et plus que jamais d’actualité dans notre contexte social, politique et religieux. 

Le règne de Josias éclairé par la prophétie de Houlda marque un tournant considérable dans l’histoire d’Israël selon la remarque du philosophe Armand Abécassis : « La prophétie s’enrichit de nouvelles expériences et elle se transforme en certaines de se ses dimensions jusqu’à renouveler totalement la prophétie classique en plusieurs points. Les historiens et les théologiens n’ont pas assez insisté sur les mutations profondes qui se sont produites en Juda et à Jérusalem au cours des années qui entourent la destruction du Temple. Ils n’ont pas analysé précisément les transformations de mentalités, les continuité et les discontinuités avec ce qui a précédé, ni surtout les thèmes de pensée sur lesquels allait se greffer, plus tard, l’enseignement de Jésus ».

Aujourd’hui, ce récit est porté à notre connaissance, à notre réflexion, à notre travail. Il est là pour soutenir nos efforts d’aider et d’aimer notre prochain, lorsque l’histoire déraille, lorsque les êtres humains sont bafoués et privés de toute dignité. C’est un sujet récurrent, qui n’a pas de fin et qui est toujours d’actualité. On a remplacé les prophètes et les prophétesses par des lanceurs et des lanceuses d’alerte. C’est plus soft, mais tout aussi important. La prophétie s’exprime autrement aujourd’hui. Peut-être plus par des groupes qui se lèvent simplement pour dire : Non, stop, ça suffit. 

Puissions-nous reconnaître en ces groupes de personnes, des « Jérémie » ou des Houlda, qui nous redonnent de l’espérance tout en nous poussant à entrer dans une action libératrice et constructive, avec ce qui est faisable, réalisable, que nous soyons hommes, femmes, jeunes, vieux, pour sauver la maison commune et celles et ceux qui y vivent, tous et toutes créés à l’image de l’amour. Et dans la foi qui est la nôtre, l’histoire humaine s’entrecroise avec la présence fidèle de Dieu. Souvenons-nous juste que chaque être humain est une espérance de Dieu. 
Amen. 

Pour aller plus loin : 

  • Christianne Méroz, Trois femmes d’espérance, Éditions du Moulin, Poliez-le-Grand, 1998.
  • Élisabeth Parmentier, Pierrette Daviau et Lauriane Savoy, Une bible des femmes, Éditions Labor et Fides, Genève 2018.

Musique : Orgue

Cantique : Louange et Prière Cantique n°208 « Céleste voix qui nous convies », strophes 1 et 2 [cliquer ici]

Annonces
Offrande (Collecte pour l'église) 
Nous allons maintenant recueillir votre offrande. Que chacun donne ce qu’il a décidé en son cœur, sans regrets, ni contrainte, et l’offrande recueillie permettra à notre église de continuer à rendre témoignage dans la cité.
Musique : Orgue

Liturgie de sainte-cène 

Préface : Louons Dieu
Seigneur notre Dieu et notre Père, quel bonheur de t'adorer partout et à tout moment. 
Quelle joie de te dire merci pour Jésus-Christ ton Fils 
Sa venue dans le monde a fait lever l'aube de ton règne d'amour. 
Humain parmi les humains, vivant jusqu'au bout ton pardon et ta paix, il nous a fait découvrir notre véritable humanité.
Condamné au supplice de la croix, il s'est dépouillé de tout pouvoir et de tout prestige, pour nous rendre libres de te servir. 
Ressuscité, il est le messager d'un monde nouveau, d'où toute oppression, toute larme et tout mal disparaîtront. 
C'est pourquoi, avec celles et ceux qui ont vécu et proclamé cette espérance pendant tant de siècles, avec ton peuple assemblé ici et partout, nous célébrons ton nom et nous te chantons. 

Répons : Pare-toi pour cette fête
Pare-toi pour une fête, ô mon âme, tiens-toi prête, 
Monte plus haut que la terre, vers la céleste lumière 
Ton Seigneur t’offre une place, au grand banquet de sa grâce
Ce maitre au pouvoir immense, avec toi fait alliance. 

Institution
Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze. 
Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna en disant : 
“Prenez, mangez, ceci est mon corps.” 
Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna en disant : 
“Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. 
Je vous le dis, désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père.” 

Prière avant de communier
La table est mise, Seigneur. 
Nous avons partagé ta Parole.
Elle a remis notre vie à l’heure. 
Dans un instant, ton appel « Venez, car tout est prêt » (ou prenez et mangez, prenez et buvez) va nous inviter à partager pain et vin en mémoire de toi.
Pain et vin réels
Autrefois épis et grappes dans nos campagnes, 
Les voici offerts pour témoigner 
Que ton amour et ton Royaume 
Sont tous aussi réels pour nous. 
Avec nos sœurs et nos frères
Ayant partagé la paix qui vient de toi
Nous voici assemblés 
Et faits ensemble par toi « corps du Christ ». 
Que ton Esprit fasse de ce moment privilégié
Un moment de joie, 
Une minute anticipée de ton Royaume.
Que vienne dans cette attente, 
Le jour où nos divergences théologiques 
Ne nous retiendront pus en tables séparées. 
En communion invisible
Avec tous ceux qui avant nous
Ont communié quelque part 
A ce pain, à ce vin, 
Nous attendons dans l’impatience
De nous retrouver tous au banquet de ton royaume, amen,
Viens Seigneur Jésus. 
[Michel Wagner, Prières qui n’en ont pas l’air]

Prière d’intercession
Nous remettons à ta grâce et à ton amour celles et ceux qui sont victimes des injustices, et ils sont si nombreux à travers notre pays et à travers le monde. 

NOTRE PÈRE
Et comme Jésus l’a enseigné à ses disciples, nous te disons :
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles.
Amen.

Répons : Jésus, ta voix nous convie
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !

Invitation
Pour partager la Cène, nous demandons que chacun, chacune reste à sa place et nous passerons le plat avec le pain, et les verres avec le vin. 

Fraction 
Le pain que nous partageons est communion au corps de notre Seigneur Jésus-Christ. 
La coupe de bénédictions pour laquelle nous rendons grâces, est communion au sang de notre Seigneur Jésus-Christ. 
Prenez et mangez, prenez et buvez. Communion

Prière d’action de grâce
Éternel, Dieu de la vie, merci pour ce pain et ce vin qui nourrissent notre quête d’une vie en plénitude !
Toi qui te tiens dans la pâte de nos jours,
Et qui sait combien façonner l’humain est un artisanat délicat, 
Apprends-nous les paroles qui vivifient, 
Les regards qui font exister, 
Et les gestes qui redonnent confiance…/…
Afin qu’à travers nos rencontres,
La promesse passe vers demain, là où tu seras tout en tous !
Amen. 

Envoi : écoutons encore les paroles du prophète Jérémie : 
Ainsi parle l'Éternel : Pratiquez le droit et la justice ; délivrez des mains de l'oppresseur celui qui est exploité ; ne maltraitez pas l'immigrant, l'orphelin et la veuve ; n'usez pas de violence et ne répandez pas de sang innocent dans ce lieu. [Jérémie 22:3]

Bénédiction
Recevons la bénédiction de la part du Seigneur : 
Mon frère, ma sœur, mon ami, 
Que l’Éternel te bénisse et te garde !
Que l’Éternel fasse rayonner sur toi son regard et t'accorde sa grâce !
Que l’Éternel porte sur toi son regard et te donne la paix !
Amen. 

Répons : Bénis ô Dieu nos routes
Bénis ô Dieu nos routes, Nous les suivrons heureux, 
Car toi qui nous écoutes, Tu les sais, tu les veux. 
Chemins riants ou sombres, J’y marche par la foi, 
Même au travers des ombres, Ils conduisent à toi.
 

Musique : Orgue

Sortie

Paroles des chants du dimanche 20 août 2023

Psaume : Psautier Français n° 84 « Dans ta maison je suis heureux », strophes 1 à 4

Strophe 1
Dans ta maison je suis heureux,
Elle est le désir de mes yeux,
Ici, je cherche ta présence
Longtemps mon cœur t’a réclamé,
Sa joie est de te retrouver,
Il crie à toi, plein d’espérance.
Ainsi revient en la saison
Le passereau vers la maison.

Strophe 2
Heureux qui grave dans son cœur
Le chemin qui mène au Seigneur,
Le chemin de l’humble service.
Pour lui la source jaillira,
Et l’eau du ciel l’arrosera,
Dans la vallée la plus aride.
Dieu guidera jusqu’à la fin,
Au long des jours, le pèlerin.

Strophe 3
Seigneur, qui règne dans les cieux
Et nous écoutes dans ce lieu,
Exauce-nous, sois notre garde.
A toi nos cœurs ne cachent rien ;
Quand tu regardes vers les tiens,
A ton Messie d’abord regarde :
Vois son visage couronné,
Vers lui notre espoir est tourné.

Strophe 4
Qui veut sur ton bras s’appuyer,
A pour soleil, pour bouclier,
Le rayonnement de ta grâce.
Le dernier de tes serviteurs
Enfin découvre son bonheur
A se tenir devant ta face.
Dans ta maison, un jour vaut mieux
Que mille jours en d’autres lieux.

Cantique : Louange et Prière n°230 « Sur ton Église, viens Seigneur », Strophes 1 à 3

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1. Sur ton Église, viens, Seigneur
Répandre ta clarté ;
Rends-lui son ancienne splendeur,
Sa foi, sa charité.
Ah ! plus que jamais, aujourd'hui
Elle a besoin de ton appui,
Parle, Seigneur, et qu'à ta voix
Renaissent les jours d'autrefois,
Tes jours, Seigneur, les grands jours d'autrefois !

2. Si le vice et l'impiété,
Le mensonge et l'erreur
S'arment contre la vérité,
Qu'importe leur fureur ? 
Cette vérité, divin Roi,
Est éternelle comme toi,
Et verra tous ses ennemis,
Un jour confondus ou soumis ;
Oui, confondus ou par amour soumis.

3. Tes disciples des anciens jours
Et nos Réformateurs
Triomphèrent par ton secours,
Dans leurs rudes labeurs.
Ah ! glorifie encore ton nom ;
Et que chacun, dans la moisson
Où tu daigneras l'envoyer
Deviennent un vaillant ouvrier !
Oui, qu'il devienne un vaillant ouvrier !

4. Ton Évangile, ô Jésus-Christ !
Jamais ne peut périr.
Puissions-nous tous, dans ton esprit,
Combattre, aimer, mourir !
Ô divin Chef, sur ton chemin,
Guide nos pas, tends-nous la main,
Mets ta parole dans nos cœurs,
Et du monde rends-nous vainqueurs ;
Par toi vainqueurs, par toi toujours vainqueurs.

Cantique : Louange et Prière n°208 « Céleste voix qui nous convies », strophes 1 & 2

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Strophe 1
Céleste voix qui nous convies 
Au festin de la charité,
Tu remplis nos âmes ravies
D'une sainte félicité. 
Nous venons, Seigneur, à ta table 
Où tu veux nourrir notre foi, 
Pour goûter ta grâce ineffable 
Et pour nous consacrer à toi.

Strophe 2
Chrétiens, célébrons la mémoire 
D'un Rédempteur si généreux, 
Jusqu'au jour où, brillant de gloire, 
Il viendra nous ouvrir les cieux. 
Là nous chanterons tes louanges 
Devant le trône du Dieu fort, 
O Roi des hommes et des anges
Qui nous a sauvés par ta mort !

Lecture de la Bible

Livre de Joël chapitre 3, versets 1 et 2 [traduction de La Colombe]

1. Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair ;
Vos fils et vos filles prophétiseront,
Vos anciens auront des songes,
Et vos jeunes gens des visions.
2. Même sur les serviteurs et sur les servantes,
En ces jours-là, je répandrai mon Esprit.

2ème Livre des Rois 22, versets 1 à 20 [traduction de La Colombe]

1. Josias avait huit ans lorsqu'il devint roi et il régna trente et un ans à Jérusalem. Le nom de sa mère était Yedida, fille de Adaya, de Botsqath. 
2. Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Éternel et marcha dans toute la voie de David, son père. Il ne s'en écarta ni à droite ni à gauche.
3. La dix-huitième année du roi Josias, le roi envoya dans la maison de l'Éternel Chaphân, le secrétaire, fils d'Atsalia, fils de Mechoullam, en lui disant : 
4. Monte vers le souverain sacrificateur Hilqiya, et qu'il fasse le total de l'argent apporté dans la maison de l'Éternel et que les gardiens du seuil ont recueilli du peuple. 
5. On le remettra entre les mains de ceux qui ont la responsabilité de faire l'ouvrage dans la maison de l'Éternel. Ils le donneront à ceux qui font l'ouvrage dans la maison de l'Éternel pour réparer les dégradations de la maison, 
6. aux artisans, aux constructeurs, aux maçons, pour les achats de bois et de pierres de taille nécessaires pour réparer la maison. 
7. Mais on ne leur demandera pas de compte pour l'argent remis entre leurs mains, car ils agissent avec probité.
8. Alors le souverain sacrificateur Hilqiya dit à Chaphân, le secrétaire : J'ai trouvé le livre de la loi dans la maison de l'Éternel ! Hilqiya donna le livre à Chaphân qui le lut. 
9. Puis Chaphân, le secrétaire, alla chez le roi. Il rendit compte au roi et dit : Tes serviteurs ont versé l'argent qui se trouvait dans la maison en le remettant entre les mains de ceux qui ont la responsabilité de faire l'ouvrage dans la maison de l'Éternel. 
10. Chaphân, le secrétaire, fit encore ce rapport au roi : Le sacrificateur Hilqiya m'a donné un livre. Puis Chaphân le lut devant le roi. 
11. Lorsque le roi entendit les paroles du livre de la loi, il déchira ses vêtements.
12. Le roi donna cet ordre au sacrificateur Hilqiya, à Ahiqam, fils de Chaphân, à Akbor, fils de Michée, à Chaphân, le secrétaire, et à Asaya, serviteur du roi : 
13. Allez consulter l'Éternel pour moi, pour le peuple et pour tout Juda, au sujet des paroles de ce livre qu'on a trouvé ; car grande est la fureur de l'Éternel. Elle s'est enflammée contre nous, parce que nos pères n'ont pas obéi aux paroles de ce livre pour agir selon tout ce qui est écrit sur nous.
14. Le sacrificateur Hilqiya, Ahiqam, Akbor, Chaphân et Asaya allèrent auprès de la prophétesse Houlda, femme de Challoum, fils de Tiqva, fils de Harhas, gardien des vêtements. Elle habitait à Jérusalem, dans la ville nouvelle. 
15. Après qu'ils lui eurent parlé, elle leur dit : Ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël : Dites à l'homme qui vous a envoyés vers moi : 
16. Ainsi parle l'Éternel : Je vais faire venir un malheur sur ce lieu et sur ses habitants, selon toutes les paroles du livre qu'a lu le roi de Juda. 
17. Puisqu'ils m'ont abandonné et qu'ils ont brûlé des parfums à d'autres dieux, afin de m'irriter par toute l'œuvre de leurs mains, ma fureur s'est enflammée contre ce lieu : elle ne s'éteindra pas. 
18. Mais vous direz au roi de Juda qui vous a envoyés pour consulter l'Éternel : Ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël, (au sujet) des paroles que tu as entendues : 
19. Parce que ton cœur a été touché, parce que tu t'es humilié devant l'Éternel en entendant ce que j'ai dit contre ce lieu et contre ses habitants qui seront un objet de désolation et de mépris, et parce que tu as déchiré tes vêtements et que tu as pleuré devant moi, moi aussi, j'ai entendu, — oracle de l'Éternel. 
20. C'est pourquoi, je te recueillerai auprès de tes pères, tu seras recueilli en paix dans (l'un de) tes tombeaux, et tes yeux ne verront pas tout le malheur que je ferai venir sur ce lieu. Ils rapportèrent cette réponse au roi.

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