À des enfants

Matthieu 18:1-5

Culte du 17 juin 1923
Prédication de Wilfred Monod

Culte à l’Oratoire du Louvre

« À des enfants »
17 juin 1923

Sermon du pasteur Wilfred Monod.


« Si vous ne devenez comme les enfants,
vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. »
Matthieu XVIII. 3

Mes chers enfants, puisque ce dimanche vous est spécialement consacré, c'est à vous que je m'adresse avant tout. Oh ! combien je voudrais vous parler avec assez d'amour, assez de force, assez de foi, assez de persuasion, pour que mon message, le message de l'Évangile, vous accompagne jusqu'à la blanche vieillesse !

L'un des plus grands bienfaiteurs de l'humanité, Louis Pasteur, disait : « Quand j'approche d'un enfant, il m'inspire deux sentiments : tendresse, pour le présent ; respect, pour ce qu'il peut devenir un jour. » Voilà dans quel esprit je vous parle. Saurez-vous écouter ? Mon texte est de nature à vous plaire ; il vous paraît flatteur… Mais ce léger mouvement de vanité ne va point durer longtemps.

Que signifie notre passage ? Impossible de le prendre à la lettre. Si un adulte essayait réellement de se comporter comme un enfant, il semblerait fou. Un célèbre philosophe chinois, Lao-Tse, âgé de 70 ans et qui possédait encore ses parents, voulut donner à ces vénérables vieillards l'illusion d'être demeurés jeunes ; alors, par piété filiale, il s'habilla en bébé pour s'amuser avec des jouets. Idée touchante, mais ridicule et presque sotte !

En effet, voici la loi de la vie : un progrès continu. « Quand j'étais enfant, déclare saint Paul, mon intelligence était elle-même enfantine ; mais j'ai vieilli, heureusement ! J'ai dépassé le niveau de la puérilité. » Vous-mêmes, vous désirez grandir : vous seriez terriblement désappointés si je vous annonçais que vous avez tous atteint le plus haut point de votre croissance, et que vous resterez toujours ce que vous êtes aujourd'hui.

Donc les adultes, s'ils pouvaient rebrousser chemin jusqu'à l'enfance, redeviendraient des adultes en formation ; car l'enfant pousse, en réalité, sans arrêt ; il ne cesse de se transformer ; quand je terminerai mon sermon, vous n'aurez plus la même taille qu'au début de notre culte votre stature corporelle aura augmenté !

Alors que signifie la parole de Jésus ? A-t-il déclaré aux grandes personnes : Les enfants sont purs comme des anges et sans péché ; imitez-les ? Nullement. Vous savez, hélas ! par de pénibles souvenirs, que l'enfance n'est pas toujours l'innocence ; vous seriez bien gênés d'apprendre que l'Évangile oblige votre aïeule ou votre pasteur à vous considérer comme l'idéal de la perfection. Vous n'aurez pas la pensée de quitter le temple avec ce programme : « Je n'obéirai plus ! Mon père, ma mère, ma gouvernante, mon professeur, doivent se modeler sur moi. » Quelle absurdité !

Comment donc interpréter l'exhortation du Sauveur ? Voici. Les enfants ne sont point proposés en modèle, mais en exemple. Je m'explique. Lorsque Jésus disait : « Regardez les lis des champs, ils ne se tourmentent pas pour se tisser des habits », ou encore : « Observez les oiseaux de l'air, ils ne sèment ni ne moissonnent ! », est-ce que notre Maître prétendait nous transformer en fleurs ou en passereaux ? Si un professeur de natation disait à ses élèves : « Nagez comme des grenouilles ! » est-ce qu'on l'accuserait d'avoir voulu métamorphoser des créatures humaines en batraciens ? De même, quand Jésus proclame : « Devenez comme les enfants », il ne prétend ramener personne au berceau et au biberon. Mais il déclare à tous ceux qui veulent vivre en chrétiens, à moi certainement, et à vous aussi, élèves de l'École du dimanche, il déclare à tous, jeunes et vieux : Regardez les plus petits ! Instruisez-vous par leur apparence ou par la manière dont ils se comportent !

Essayons ensemble de suivre ce conseil lumineux.

Et d'abord, quelle est la première impression que vous éprouvez devant un nouveau-né ? « Oh ! qu'il est minuscule. À peine si l'on distingue ses ongles roses au bout de ses doigts mignons ! » Vous hésitez à le toucher ; vous craignez de le mettre en pièces, comme une tasse de porcelaine. Donc, le premier sentiment que le nourrisson vous inspire, c'est le sentiment de sa faiblesse incroyable ; laissé à lui-même, il périrait en quelques heures ; il est absolument incapable de se défendre.

D'ailleurs, il prendra vite conscience de sa débilité : il aura peur du tonnerre, peur du chien qui aboie, peur des ténèbres ; même au soleil, quand il marchera seul sur un chemin de campagne, il trouvera que le monde est désagréablement immense ; en regardant les étoiles, il éprouvera une espèce de vertige en hauteur l'univers où il habite lui apparaîtra un peu élevé de plafond. Il constatera, aussi, que même dans sa petite chambre, au fond de son petit lit, il reste incapable d'écarter le mal de tête, ou une rage de dents, ou le rhume qui fait tousser quand on souhaiterait dormir. Plus tard, même, il se demandera pourquoi il tombe toujours dans les mêmes fautes, pourquoi il s'abandonne à la colère, ou à la gourmandise, ou au mensonge, ou à la jalousie, ou à la mauvaise humeur, alors qu'il a formé le projet d'être sage. On dirait qu'une puissance mystérieuse le tire en arrière quand le Bien l'appelle, ou le pousse en avant quand c'est le Mal qui l'invite.

Ah ! mes enfants, quelle faiblesse lamentable sur toute la ligne ! Mais observez les petits. Sentant leur impuissance, ils cherchent protection ; ils se cachent derrière leur mère, à l'approche d'un étranger ; ils glissent leur main dans celle de leur père, quand un bruit insolite les effraie. De même, si nous avons la sublime ambition de vivre en chrétiens, il faut trouver le moyen d'appuyer notre faiblesse à une force ; il faut échapper à ce sourd malaise, à cette angoisse inexprimée qui empoisonnent l'âme humaine quand elle se croit abandonnée sur notre globe, pauvre boule projetée dans l'espace pour y rouler indéfiniment sans jamais abattre la moindre quille. Il faut que ce monde si étrange, si énigmatique, nous apparaisse comme la maison de famille où les enfants du Père céleste ont chacun leur place.

Eh bien ! nous obtenons cette conviction reposante, cette magnifique certitude, par la prière. Celle-ci nous délivre de l'isolement, de la frayeur : elle empêche la souffrance physique ou la douleur morale de nous écraser ; elle éteint les flèches enflammées de la tentation et nous affranchit de l'esclavage humiliant du péché. Par la prière, nous devenons capables de nous écrier, avec saint Paul : « Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort ! »

Chers enfants, prenez conscience de votre ressemblance avec les tout petits ; ne niez pas votre faiblesse physique, n'essayez point d'oublier votre faiblesse morale, et tournez-vous par la prière vivante, par la prière qui jaillit du cœur, par la prière de la foi, vers le Dieu qui choisit les choses faibles pour confondre les fortes ». Alors chacun de vous deviendra, en face du géant Goliath, un David vaillant et vainqueur.


Maintenant, observons un autre trait des petits : leur ignorance.

Quelle science possèdent-ils en arrivant au monde ? Ils sont moins savants que les animaux. Les poussins trottinent au sortir de l'œuf, tandis que le roi de la création, l'homme nouveau-né, couché sur le dos pendant de longs mois, se persuade naïvement que ses pieds sont destinés à être sucés l'un après l'autre, avec le sourire. Sa main maladroite se tend vers la lune dans l'espoir de la saisir. Il a une langue, ardente à se promener sur les cailloux et les chiffons, mais qu'il ne sait pas employer pour la parole. Il ignore totalement s'il est garçon ou fille, nègre ou blanc, juif ou musulman, embarqué sur notre planète ou sur la planète Mars.

Il faudra tout lui enseigner lecture, écriture, calcul ; on lui révèlera l'existence des cinq continents et la série des monarques français ; plus tard, il entreprendra un splendide voyage d'exploration à travers la physique, la chimie, l'histoire naturelle ; on lui montrera l'anneau de Saturne avec un télescope ; on lui apprendra le poids du soleil et quels sont les gaz qui brûlent dans cet éblouissant poêle à feu continu ; on lui dira la distance des lointaines étoiles, et la vitesse de ces invisibles automobiles dont nous distinguons les phares dans la nuit du firmament.

Et après ? À quoi bon cette science toute extérieure, si l'on reste ignorant dans le domaine du véritable savoir ? On rencontre des gens qui ont subi les examens les plus difficiles, conquis les plus rares diplômes, et qui seraient incapables de répondre à cette simple question : Quel est le but de la vie humaine ? Ou encore : Quand nous avons péché, comment retrouver la paix de la conscience ? Ou encore : Quelle est la différence entre l'âme et le corps ? Est-ce que la mort physique anéantit l'esprit ? L'homme est-il apte à la survivance, à l'immortalité, ou bien la gare terminus de notre destinée est-elle un cimetière silencieux où la mousse verte et le lichen jaune rongent les pierres tombales, tandis que les pluies mélancoliques désagrègent, peu à peu, les monuments funéraires ?

Ah ! mes chers enfants, il existe un livre qui répond à ces interrogations poignantes, à ces demandes qui marquent la dignité de l'intelligence humaine, car l'animal est incapable de les formuler. Ce livre, c'est la Bible.

Le jour où j'atteignis l'âge de sept ans, mon père me donna ce volume sacré. Il me dit : « Maintenant, tu es en mesure de le lire. Tu méditeras quotidiennement quelques lignes des Écritures, après avoir demandé à Dieu la lumière du Saint-Esprit. » Oh ! j'étais fier de posséder la Bible. Je m'élançai à travers cet océan, comme Christophe Colomb, le navigateur, à la recherche de l'inconnu. Et je découvris quelque chose de plus grand et de plus beau que l'Amérique : un « nouveau monde », oui, mais un monde qu'aucun photographe ne reproduira jamais, un monde qu'on ne peut ni toucher, ni voir, le monde mystérieux de l'âme, de l'idéal, de l'au-delà, le monde passionnant des réalités suprêmes dont saint Paul disait : « Ce sont des choses que l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, mais que Dieu révèle à ceux qui l'aiment. »

Voilà le Livre de la révélation, celui qu'on vous explique à l'École du jeudi, à l'École du dimanche, au Catéchisme, celui que les catéchumènes, après leur instruction religieuse, promettent solennellement de lire et de méditer. Explorez la Bible avec ferveur, avec enthousiasme ; elle dissipera votre fatale ignorance des réalités spirituelles, et du monde invisible qui s'étend au-delà de la vie présente.


Notons encore un aspect remarquable des petits : ils sont confiants, très confiants. Cela, pour deux raisons opposées. D'abord, étant faibles, ils cherchent des protecteurs. Ensuite, étant ignorants, ils ne soupçonnent pas le mal : les parents sont obligés de prévenir leurs enfants qu'il ne faut jamais lier conversation dans la rue avec des étrangers.

Il m'arrive de rédiger mes sermons dans le Jardin des Plantes — quand le soleil brille ! ce qui, depuis quelques semaines, devient un phénomène astronomique. Tout en écrivant, j'observe les fleurs, les moineaux et les enfants. Ceux-ci m'émerveillent par leur confiance ; dès qu'un petit garçon ou une petite fille apparaît dans leur voisinage, ils volent à la rencontre de ce messager du ciel, ils multiplient les témoignages d'une joie émue, comme s'ils attendaient ce chevalier ou cette fée depuis cent années au moins ; et puis ils s'empressent de lui subtiliser poupée, balle ou brouette, en échange d'un jouet que l'usage quotidien a rendu moins extraordinaire à leurs yeux, moins fantastique.

Cela, c'est le besoin de communiquer, de vivre en société ; l'être humain n'est pas destiné à la solitude. Au début de la Bible, on trouve cette affirmation du Créateur : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul. » En général, il ne peut s'épanouir que dans la compagnie de ses semblables. Sans doute, lire un beau livre, à l'écart des camarades, c'est une manière d'échapper à l'isolement, car la lecture est un entretien silencieux entre notre esprit et celui de l'écrivain, même quand celui-ci est mort depuis des siècles. Mais les caractères imprimés, ou les images, ne remplacent point le contact avec les êtres humains ; dans une conversation, les idées nous parviennent toutes chaudes, à travers un vivant, qui nous regarde, qui nous sourit, qui nous serre la main. Voilà ce qui fait la valeur de la leçon orale, de l'enseignement parlé, de mon sermon, en cet instant même. Voilà, surtout, ce qui fait la valeur inestimable de l'Église.

La Bible ne suffirait point, sans l'Église qui est la société des fidèles. La Bible est un Livre ; l'Église est une Famille. Dès lors, si nous prenons au sérieux l'exemple que nous donnent les petits par leur confiance, il nous faut chérir et respecter l'Église, la fortifier, utiliser les ressources admirables et les secours surnaturels qu'elle prodigue. Pourquoi vous a-t-on introduits dans l'Église par le baptême ? Pour que vous échappiez à la solitude morale. Pourquoi l'Église vous demandera-t-elle de confirmer votre baptême par les engagements des catéchumènes ? Pour que vous échappiez à la solitude religieuse. Pourquoi la sainte Cène est-elle régulièrement distribuée à la Table du Seigneur ? Pour que les fidèles, par la communion, resserrent les liens qui les unissent, et qui les préservent de la solitude spirituelle. Pourquoi tous les protestants de France, désormais, doivent-ils s'inscrire volontairement dans un « Association cultuelle », dans une Église organisée ? Pour échapper à la solitude périlleuse qui menace la minorité huguenote au sein de la majorité catholique. L'Église, quelle compagnie, quelle corporation, quelle confrérie ! L'Église militante sur la terre et triomphante au ciel, l'Église universelle et invisible ! L'Église, quelle société, quelle communauté, quelle fraternité !... Bien-aimés enfants, ne l'abandonnez jamais !


Enfin, je signale un dernier trait qui caractérise les petits : ils apportent du neuf ici-bas. Leur naïve et gracieuse prédisposition à la confiance légitime cette conclusion ; en effet, pareille confiance a quelque chose de candide qui passe, comme un souffle d'air frais, dans une atmosphère enfumée.

Oui, les petits apportent du neuf. J'ai déclaré, en commençant, qu'ils n'étaient pas doués d'une pureté immaculée, d'une sainteté angélique : hélas ! ils sortent du tronc séculaire et rugueux de l'humanité pécheresse qui les nourrit de sa sève. Et pourtant, cette comparaison même est excellente ; car on voit dans les forêts, sur l'écorce crevassée d'un chêne foudroyé, s'épanouir des bourgeons tendres comme des regards. Nous assistons, chaque année, au prodige ineffable de la Création : les feuilles du printemps sont nouvelles, miraculeusement neuves, claires et chastes ; elles semblent rire de joie sous les doigts d'or du soleil qui les déplie. Adam lui-même, au paradis terrestre, n'admira jamais verdure plus virginale.

Ainsi en est-il des petits. Ils arrivent au monde avec une capacité féérique de s'étonner, d'admirer, de chanter, de jouer, d'aimer ; les contes, les fables, les poèmes, les paraboles, font leurs délices. Quelle imagination ! Tous les oiseaux bleus de l'univers y tressent leurs nids, avec les filaments de l'arc-en-ciel. Vraiment, les nouveaux venus apportent du neuf ici-bas, par leur simple naissance.

Et alors, comment ne pas conclure qu'ils sont prédestinés à la seconde naissance dont parle l'Évangile ? Si la première naissance, qui est corporelle, répand déjà une bénédiction sur notre vieille Terre, combien plus la seconde naissance, qui est morale et religieuse, est-elle capable d'apporter du neuf ! Je dirai même de faire du neuf.

Oh ! chers enfants, notre espérance, ne vous laissez pas assombrir et empoisonner par les antiques proverbes où moisissent les désillusions, les découragements, les désespoirs, des générations disparues. Soyez des enfants au sens où le Sauveur nous y convie tous ; restez des enfants. Ne répétez pas avec les désabusés : « On ne change pas sa nature ! » Ou encore : « Qui a bu boira ! » Ou encore : « Sous le soleil rien de nouveau. » Ou encore : « Il y aura toujours des pauvres. » Ou encore : « On n'abolira jamais la guerre ! »

Si vous adoptez de telles maximes, la fleur de votre jeunesse périra ; vous serez ensevelis tout vifs sous une cendre grise, comme les habitants de Pompéi quand le volcan du Vésuve les enveloppa dans un linceul brûlant.

Non, je vous en supplie, non, tournez-vous vers Jésus-Christ, le Prince de la beauté morale et de la sainteté, le Prince de la joie et de la Vie éternelle ; il est, lui, cette Lumière du monde qui resplendit sur l'arbre de Noël en chaque flamme, et qui doit briller aussi dans vos yeux, dans vos âmes. Il est l'Ami suprême des petits. II disait : « Laissez venir à moi les enfants ! » Vous êtes prédestinés à le rencontrer. Aussi vrai que votre intelligence était préparée, dès le berceau, à comprendre le mécanisme du langage et à s'emparer de la parole, aussi vrai votre cœur est formé d'avance pour l'Évangile. Là est votre avenir, là est votre climat, là est votre patrie, là est votre salut. Toutes vos aspirations les plus vibrantes, vos rêves de bonheur, de perfection, de victoire, vos chansons et vos cantiques, vos indignations devant l'injustice, vos pitiés pour la plante ou l'animal, vos tendresses, vos prières, tout ce qui palpite en vous, tout ce qui bat des ailes et vole vers le ciel, tout cela s'élance vers Jésus-Christ et, par lui, vers l'Éternel Dieu.

.......................................

Bien-aimés enfants, réjouissez-vous, car le Sauveur tressaillit d'allégresse, un jour, et s'écria : « Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre ! parce que tu as caché les profondes vérités de l'Évangile aux orgueilleux, à ceux qui tirent vanité de leur sagesse et de leur science, mais tu les as révélées aux enfants. » [Matthieu 11, 25 // Luc 10,21]

Amen.



Voir aussi

Lecture de la Bible

Matthieu XVIII, 1-5

   1 En ce moment, les disciples s'approchèrent de Jésus, et dirent : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? 2 Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d'eux, 3 et dit : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. 4 C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. 5 Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même. 6 Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer.