Culte à l'Oratoire du Louvre

24 novembre 2024
1004ème jour de la guerre en Ukraine
« Soyons des lumières pour ce monde »

Culte d'éducation biblique
Baptême du petit Arthur
Culte avec Cène

Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Liturgie et prédication de la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Culte accompagné à l'orgue par David Cassan, organiste co-titulaire

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Orgue

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus notre frère.

Accueil
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue ce matin au temple de l’Oratoire du Louvre. Vous toutes et tous qui êtes ici, mais aussi vous tous qui êtes au loin et qui partagez ce culte avec nous.

Réunissons-nous dans la communion fraternelle avec le 1er chant spontané
Chant spontané :  Psaume 8 [cliquer ici]

Louange

Béni sois-tu, Sauveur des humains !
Tu viens, pour nous ouvrir les cieux ;
Et dans ta lumière tu nous fais une place pour accueillir ta nouveauté.
Béni sois-tu, Sauveur des humains !
Tu viens ôter de nos cœurs le voile.
Par ta vie donnée, tu chasses l’obscurité, tu exerces nos regards à la foi.
Béni sois-tu, Sauveur des humains !
Tu viens murmurer à nos oreilles une parole de commencement.
Notre esprit tressaille à ta sagesse, en faisant l’apprentissage de ton Nom.
Béni sois-tu, Sauveur des humains!
Tu viens féconder notre histoire en faisant corps avec nos fragilités.
Ton amour s’élargit aux dimensions du monde : il est temps de faire route vers Toi !
Amen

Cantique de Louange / Psaume : Psautier Français n°84 « Dans ta maison je suis heureux », strophes 1 à 4 [cliquer ici]

Volonté de Dieu
Dans le livre du Prophète Esaïe il est écrit :  J'envoie devant toi mon messager pour frayer ton chemin ; c'est celui qui crie dans le désert : « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers »
Préparons les chemins du Seigneur dans nos vies.
 
Chant spontané : Psaume 72 [cliquer ici]

Repentance

Seigneur, mon Dieu, je ne sais pas où je vais, je ne vois pas la route devant moi, 
je ne peux pas prévoir avec certitude où elle aboutira.
Je ne me connais pas vraiment moi-même et, si je crois sincèrement suivre ta volonté,
cela ne veut pas dire que je m’y conforme.
Je crois cependant que mon désir de te plaire te plait.
J’espère avoir ce désir au coeur en tout ce que je fais,
et ne jamais rien faire à l’avenir sans ce désir.
En agissant ainsi, je sais que tu me conduiras sur la bonne route,
même si je ne la connais pas moi-même.
Je te ferai donc toujours confiance.
Même quand j’aurai l’impression que je me suis perdu et que je marche à l’ombre de la mort.
Je n’aurai nulle crainte car tu es toujours avec moi et jamais tu ne me laisseras seul dans le péril.     
AMEN.

Chant spontané : « Tel que je suis » [cliquer ici]

Annonce du pardon
Dès que Jésus remonta de l’eau du Jourdain, il vit les cieux se déchirer et l'Esprit descendre vers lui comme une colombe. Et une voix survint des cieux : Tu es mon enfant bien-aimé ; c'est en toi que j’ai mis ma joie.

Chant spontané : Psaume 47 [cliquer ici]
 
Accueil de la famille du baptisé

Géraldine et Bertrand vous avez demandé votre fils reçoive le baptême. Avec les parrain et marraine, veuillez vous approcher. L’Eglise, aujourd’hui accueille votre désir avec joie.

Confession de foi des parents du baptisé

Seigneur,
Nous croyons que tu es un Dieu d’amour et de promesse, toujours fidèle.
Ensemble, en tant que famille, nous affirmons notre foi en toi et notre engagement à te suivre.
Nous croyons que Jésus-Christ est venu dans le monde pour révéler ton amour et ouvrir à chacun un chemin vers toi.
Aujourd’hui, nous consacrons Arthur à toi et nous prions qu’il marche toute sa vie à la lumière de ta grâce.
Donne-nous la sagesse de l’accompagner avec amour et patience, pour qu’il découvre pleinement la joie de vivre dans ta présence.
Amen.

Chant spontané : Hosanna, Hosanna ! [cliquer ici]
 

Liturgie du Baptême

Institution du baptême

Voici la volonté de Jésus-Christ pour son Église :
« Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.
Allez de toutes les nations faites des disciples.
Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné.
Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

Instruction

Votre enfant va être baptisé au nom du Père qui lui donne le souffle de vie.
Il va être baptisé au nom du Fils.
Jésus-Christ, mort et ressuscité pour lui et qui l’appelle à son service.
Il va être baptisé au nom du Saint-Esprit qui fera naître en lui, c’est notre souhait, la foi, l’espérance et l’amour.

L’eau qui est ici est de l’eau ordinaire, qui aurait pu servir à donner à boire à un ami, à laver les mains d’un enfant, à faire pousser une plante, mais avec la Parole de Dieu, cette eau devient l’eau du sacrement du baptême, eau d’une nouvelle naissance avec Dieu.

Chaque jour notre baptême nous rappelle que nous dépendons de Dieu seul et qu’ensemble nous vivons de son amour.
Nous croyons que cela est vrai pour nos enfants, même s’ils ne le savent pas encore. En effet, « nous aimons Dieu parce qu’il nous a aimés le premier ».
 
Baptême
J’invite l’assemblée à ce lever pour être témoin de ce baptême.
 
Dieu nous l’a promis : nous sommes à lui, il nous connaît chacun par notre nom.

Géraldine et Bertrand quel prénom avez-vous choisi pour votre enfant ?
    - Arthur

Arthur Je te baptise au nom du père, du fils et du saint-esprit.
 
Imposition des mains

Pour toi aussi cette parole est vraie : « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».
 
Mot des parrain et marraine

Jen : Aujourd’hui est un jour très spécial, spécial car nous officialisons ce lien si particulier qui lie un filleul à sa marraine et à son parrain. Nous nous engageons aujourd’hui avec ton parrain à t’accompagner de notre présence tout au long de ta vie, pour partager tous les bons et les moins bons moments, et te prêter une oreille attentive quand tu en auras besoin. C’est une promesse d’amour et de soutien.

Thib: ce lien que nous formons aujourd’hui est unique et précieux. Nous serons là pour célébrer tes victoires et t’aider à grandir avec confiance. Nous serons un soutien toujours à tes côtés, et tu sauras toujours sur qui compter. C’est un chemin pavé de complicité. Oui c’est un lien pour la vie et c’est une promesse que nous te faisons aujourd’hui. »

Exhortation à l’assemblée

Frères et sœurs, voici Arthur
Par ce baptême, nous attestons qu’il est enfant de Dieu.
Il est ici chez lui, vous êtes sa famille spirituelle.
Vous lui accorderez, ainsi qu’à sa famille, le soutien de votre prière.
Aucune contrainte ne le retiendra dans la communauté chrétienne mais si il venait à s’en séparer, vous affirmerez qu’il peut toujours y retrouver sa place. Vous serez ainsi pour lui, des témoins de l’amour inconditionnel de Dieu.
Ce sera notre joie de recevoir le souhait d’Arthur de confesser sa foi avec ses mots le moment venu.
 
Prière d’action de grâce
Père, nous te disons notre joie et notre reconnaissance pour Arthur qui vient de recevoir le signe de ta grâce. Nous te prions pour lui et pour sa famille. Nous te remercions pour notre propre baptême et pour la fidélité de ton amour. AMEN

Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2 [cliquer icicliquer ici]

 
Lecture du passage de la Bible : Evangile selon Matthieu, chapitre 5, versets 14-20

C'est vous qui êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. On n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le porte-lampe, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière brille ainsi devant les gens, afin qu'ils voient vos belles œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux.

Jésus et la Loi

Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes. Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir. Amen, je vous le dis, en effet, jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota ou un seul trait de lettre de la Loi ne passera, jusqu'à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui violera l'un de ces plus petits commandements et qui enseignera aux gens à faire de même sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux, mais celui qui les mettra en pratique et les enseignera, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.
Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez jamais dans le royaume des cieux.

Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2 [cliquer ici]
 

Prière d'illumination : ...
 
Orgue
 

Prédication : Soyons des lumières pour ce monde

            Comment être lumière dans le monde tel qu’il est sous nos yeux impuissants ?
Comment être lumière pour ce monde qui semble avancer sans raison ni sagesse, qui semble mu par une volonté sourde d’accéder à la liberté par la voie de la violence ?
            Comment devant les attentats du 7 octobre 2024, l’écrasement de Gaza, ou devant la guerre au Liban, croire qu’une lumière peut se lever pour la paix ? 
            Comment en comptant 1000 jours de guerre en Ukraine sans autre proposition de paix qu’une annexion injuste des terres arrachées par la violence, peut-on croire qu’une lumière se lèvera sur les ruines ?
            Comment, en voyant les régimes politiques liberticides reprendre le contrôle des corps et des âmes dans des pays qui pourtant ont connu, par leur histoire même, les conséquences cruelles de la dictature, comment imaginer être lumière parmi ces ombres sinistres ?

               Et pourtant nous sommes là, ce matin, et nous baptisons un petit garçon au nom de l’amour de Dieu.
             Dans le Sermon sur la montagne, Jésus affirme à ses disciples que ce sont eux qui sont lumières du monde. Mais comment assumer cette responsabilité ? La foi en Dieu suffira-t-elle ? De quel ordre est cette lumière ? Jésus dit qu’elle provient de nos belles œuvres ; mais comment savoir si nous faisons une œuvre belle aux yeux de Dieu ? Où est la justice et où est le bien ?
            Jésus ne pose pas la difficile question de la justice, il y répond en ramenant chacun à la loi donnée à Moïse et à l’enseignement prodigué par les prophètes. Ces disciples, qui l’écoutent, ont peut-être d’abord cru qu’avec Jésus, l’ordre religieux ancien était aboli ; ils imaginent peut-être que la liberté, que Jésus est venu apporter, est une anarchie, ou une nouvelle loi édictée par Jésus lui-même. Alors Jésus les détrompe et dit : « Je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ». En détrompant ses disciples qui pensent que c’est la loi et les prophètes qui les tiennent enchaînés, Jésus fait un pas de plus dans l’exigence  de la loi et parle de son accomplissement.
             Mais pourquoi ramener la loi au centre après cet appel vibrant à devenir lumière du monde ? Ne pourrait-il pas parler d’amour ou de foi, plutôt que cette Loi qui accable déjà celles et ceux qu’il relève, qu’il réhabilite, qu’il sauve de la marginalité que la Loi de Moïse leur oppose. Tous ces refusés du religieux, ces lépreux, ces boiteux, ces aveugles, ces adultères, ces corrompus que la religion désigne comme bannis de l’amour de Dieu, comment entendent-ils l’appel à accomplir la loi ? N’est ce pas ce que font les pharisiens quand ils condamnent celui qui sauve son frère le jour du sabbat ?

            Tout d’abord, de quoi parle Jésus quand il parle de la loi et des prophètes ? À quoi se réfère-t-il ? Les prophètes, ce sont ceux qui ont rappelé sans cesse à l’ordre le peuple de Dieu. Et Jésus cite le plus souvent Esaïe. Mais Michée et Zacharie, sont aussi cités dans les récits de nativité des Évangiles pour parler de la venue de Jésus, le Messie, celui qui accomplira la promesse de salut de Dieu.
            Quant à la loi, c’est celle reçue par Moïse, celle que nous appelons le décalogue, ou encore les dix paroles ou dix commandements. On les retrouve dans l’Exode (20 : 1-17) et dans le Deutéronome (5 : 6-21)
            Ces dix paroles, données sur la montagne à Moïse pour guider le peuple de Dieu qui était jusque-là esclave, vers la terre promise, sont des paroles données comme des promesses de liberté. C’est comme si Dieu disait : « voilà comment tu vas te comporter avec moi : Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi. Tu ne feras aucune idole. Tu n’invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal. Tu feras du sabbat un mémorial, un jour sacré. Et pour ce qui est de ceux avec qui tu vis, voici ce que tu feras ; Honore ton père et ta mère. Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. Tu ne convoiteras pas. Et en faisant tout cela tu exerceras ta liberté ».
            La loi, dans la Bible, est liée à la liberté ; comme dans toute société, les libertés, pour exister, ont besoin de se donner des lois. Il faut des jalons pour ne pas sortir du chemin de vie, pour ne pas s’égarer et ne pas se perdre dans les voies mortifères qui nous mettent en danger. C’est pour cela que les dix commandements sont aussi appelés : « dix promesses ». Sans faire d’anachronisme en parlant de liberté individuelle à une époque où les sociétés sont traditionnelles et se pensent comme un corps dont tous les membres sont interdépendants et liés par des liens qui ne leur permettent pas de se penser dans un destin individuel, on peut penser la loi de Moïse comme vecteur de liberté.  Et si Jésus, à une autre époque, reprend les commandements en les synthétisant en deux commandements d’amour : Aimer Dieu et aimer son prochain, c’est qu’il considère que la loi est bonne pour libérer les êtres humains d’un esclavage dans lequel ils retombent dès qu’ils se servent de leur libre arbitre.
            Pour Jésus, accomplir la loi c’est être porteur dans le monde d’une promesse de liberté en étant soi-même libre dans la loi. Cela va à l’encontre de l’utilisation de la loi par les scribes et les pharisiens qui pensent en termes d’observance et repèrent si les individus cochent bien les bonnes cases de l’obéissance d’une loi devenue fin en soi plutôt que promesse.
            Ce que Jésus propose, c’est de vivre la loi de Moïse comme une promesse, et pour cela il n’hésite pas lui-même à critiquer la loi et à lui redonner son sens. Par exemple quand il guérit un malade le jour du sabbat, ou qu’il va jusqu’à s’approcher d’un mort pour le ressusciter, sans peur d’être souillé. Il transgresse pour mieux accomplir. Il réfléchit à cette loi comme si elle était devenue sa propre conscience, et il n’hésite pas à la remettre en question librement pour mieux accomplir les belles œuvres que cette liberté produit. En cela, la lumière que Jésus appelle en notre conscience c’est cette lumière dont parle le philosophe Emmanuel Kant.
 
            En 1784, E. Kant répond à la question posée par le pasteur J-F Zöllner dans la gazette Berlinische Monatschrift. Ce pasteur faisait partie de la « Société berlinoise pour l’avancement et la diffusion des lumières. ».
Les lumières se définissent comme la sortie de l’homme, hors de l’état de minorité, où il se maintient par sa propre faute. La minorité est l’incapacité de se servir de son entendement sans être dirigé par un autre. Elle est due à notre propre faute, quand elle résulte, non pas d’un manque d’entendement, mais d’un manque de résolution et de courage pour s’en servir sans être dirigé par un autre. Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà, la devise des lumières.

           La lumière dont parle Kant est bien sûr l’entendement avec lequel on regarde le monde et l’on pense son action, mais surtout, le courage qu’il faut pour s’en servir par soi-même, sans attendre qu’un autre ne pense à notre place. Et il explique pourquoi la lumière nous manque tant dans nos sociétés ainsi :
La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu’un si grand nombre d’hommes, alors que la nature les a affranchis depuis longtemps de toute direction étrangère, restent cependant volontiers, leur vie durant, mineurs ; et qu’il soit si facile à d’autres de se poser comme leur tuteur. Il est si commode d’être mineur. Si j’ai un livre qui me tient lieu d’entendement, un directeur qui me tient lieu de conscience, un médecin qui juge de mon régime à ma place, etc. je n’ai pas besoin de me fatiguer moi-même. Je ne suis pas obligé de penser, pourvu que je puisse payer ; d’autres se chargeront pour moi de cette besogne fastidieuse. E. Kant, Réponse à la question : « Qu’est-ce que les Lumières ? » (AK, VIII,35-36), Trad. De Wismann, in Œuvres philosophiques, Paris, Éd. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1985, tome 2, pp.209-201).
            Ne plus être le mineur de l’autre, voilà l’émancipation à laquelle appelle Jésus ! Voilà le véritable usage de la loi ! Un usage qui pense le bien fondé d’une action et qui considère plus important de faire ce qui est juste existentiellement, plutôt que d’appliquer un règlement en y étant soumis sans l’avoir soi-même pensé.
            Dans l’Évangile de Jean, Jésus appelle ses disciples : « amis » et ne veut pas être leur maître, parce que, explique-t-il, il dit tout ce qu’il fait à ses amis et les place donc à égalité de connaissance avec lui afin qu’ils puissent agir et décider en conscience de ce qu’ils doivent faire eux-mêmes.
            En religion, comme dans d’autres domaines, il est souvent, malheureusement plus facile de se ranger sous l’autorité d’un maître pour s’y reposer tout entier : la Bible fait office de tuteur, souvent, pour celles et ceux qui trouvent trop difficile d’en faire la critique. L’Église aussi est un tuteur qui permet de ne pas user de son entendement pour penser sa foi. « La Bible dit que » ; « l’Église dit que »  sont les alibis à une paresse intellectuelle qui empêche de voir aboutir le véritable projet de toute théologie et de toute foi : l’émancipation.
 
            Nos démocraties elles-mêmes, ne sont-elles pas tombées dans cette tentation de se laisser guider par des tuteurs qui profitent de notre paresse intellectuelle ? N’avons-nous pas sans cesse besoin de l’opinion générale pour nous faire la nôtre sans avoir à faire l’effort de penser par nous-mêmes ? N’avons-nous pas parfois l’illusion de croire qu’en payant pour qu’un autre agisse et pense à notre place, on obtiendra la liberté ?
            Mais, me direz-vous, il n’est pas possible de tout connaître et de tout étudier ; notre vie est limitée. E. Kant ne se faisait d’ailleurs pas d’illusions sur les possibilités de réformer nos sociétés, il écrit dans le même article : « Une révolution entraînera peut-être le rejet du despotisme personnel et de l’oppression cupide et autoritaire, mais jamais une vraie réforme de la manière de penser ; bien au contraire, de nouveaux préjugés, tiendront, en lisière, aussi, bien que les anciens, la grande masse irréfléchie ». (E. Kant, Réponse à la question : « Qu’est-ce que les Lumières ? » (AK, VIII,35-36), Trad. De Wismann, in Œuvres philosophiques, Paris, Éd. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1985, tome 2, pp.209-2011). L’autonomie que prône E. Kant n’est pas si facile à voir advenir et la lumière de l’entendement est à retrouver sans cesse pour éclairer avec courage la situation dans laquelle nous nous trouvons et qui évolue constamment.
                Alors, devons-nous renoncer à user de notre intelligence et de notre esprit d’analyse pour critiquer la vision du monde que nous avons sous les yeux, sous prétexte que la tâche est exigeante ? La Réforme protestante avait compris à quel point cette critique devait s’exercer pour que la Loi donnée par Dieu soit véritablement libératrice. Alors, pour l’enfant baptisé aujourd’hui, pour tous les enfants présents dans cette église et ceux que nous voulons voir grandir dans la paix, il nous faut avoir le courage des lumières : celui de penser par nous-mêmes l’amour de Dieu et l’amour du prochain, comme Jésus lui-même a eu ce courage.
                Soyons lumières pour ce monde !
Telle est la devise émancipatrice des enfants de Dieu.   AMEN.

Jeu d’orgue
 
Psaume : Le Psautier Français n°92 « Oh ! que c'est chose belle », Strophes 1 à 4 [cliquer ici]

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Collecte
Orgue
 
Prière d’intercession : ...

Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse  pas entrer en  tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. AMEN

Bénédiction
Frères et soeurs, allez annoncer l’Evangile dans ce monde, allez proclamer sa grâce.
Recevons la bénédiction de Dieu :
Le Seigneur nous bénit et nous dit : « tu es mon fils bien aimé, en toi j’ai mis ma joie »

Chant spontané : Que tout mon coeur soit dans mon chant. Psaume 138 [cliquer icicliquer ici]

Jeu d’orgue

Sortie

Paroles des chants du Culte du 24 Novembre 2024

Répons : Salutation

Psaume : Psautier Français n°84 « Dans ta maison je suis heureux », strophes 1 à 4.

Répons : Volonté de Dieu

Répons : Repentance

Répons : Grâce

Répons : Confession de foi

Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2

Écouter l'enregistrement en cliquant ici

Cantique : Louange et prière n°214 « Sur ton Église universelle », strophes 1 & 2

Psaume : Le Psautier Français n°92 « Oh ! que c'est chose belle », Strophes 1 à 4

[Pour écouter, cliquer ici]

Répons : Cène

Répons : Bénédiction

Paroles des répons des cultes d'éducation biblique

Après la salutation
Ton nom, Seigneur (Psaume 8, str. 1)

Ton nom, Seigneur, est un nom magnifique,
Sans fin la terre en reprend le cantique ;
Elle répond de toute sa beauté
A la splendeur du ciel illuminé.

Après la volonté de Dieu
Revêts, Seigneur, de ta justice (Psaume 72, str. 1)

Revêts, Seigneur, de ta justice
Le Prince de la paix
Et parmi nous qu'il établisse
Son royaume à jamais.
En lui, les plus humbles du peuple
Trouvent un défenseur,
Délivrant les fils de la veuve
Et brisant l'oppresseur.

Après la prière de repentance
Tel que je suis (L&P n°630)

Tel que je suis bien vacillant
En proie au doute à chaque instant,
Lutte au dehors, crainte au dedans,
Agneau de Dieu, je viens, je viens !

Après l’annonce de la grâce
Frappez dans vos mains (Psaume 47, str. 1)

Frappez dans vos mains, Vous, tous les humains !
A cris redoublés, Peuples assemblés,
Exultez de joie Car voici le roi.
Redoutable et doux, Dieu veille sur vous ;
Son bras souverain, Sa puissante main,
Étend à jamais Son règne de paix.

Après la confession de foi
Hosanna, hosanna ! (Arc-en-Ciel 441/3)

Hosanna, hosanna !
Chantons d'un cœur fidèle
Le plus grand des amours
Et la joie éternelle !
Jésus le crucifié,
Le roi plein de douceur,
Dans son humilité
Devient notre Seigneur.

Cène
« Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)

Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.

Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !

Après la bénédiction
Que tout mon cœur (Psaume 138, str.1)

Que tout mon cœur soit dans mon chant,
Qu'il soit brûlant de tes louanges !
Je te rends grâce en ta maison,
Je loue ton nom devant les anges.
Tu es venu pour exalter
La renommée de ta parole.
J'adore ta fidélité 
Et ta bonté qui me console.