Reconnaître les racines d'un temps nouveau
Ésaïe 53:1-4
Culte du 8 décembre 2024
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire
Vidéo de la partie centrale du culte
Culte à l'Oratoire du Louvre
8 décembre 2024
1018ème jour de la guerre en Ukraine
« Reconnaître les racines d'un temps nouveau »
Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Liturgie et prédication de la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Culte accompagné à l'orgue par Sarah Kim, organiste co-titulaire,
et par Quentin Grancher à la flûte traversière
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Orgue
Annonce de la grâce
la grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus notre frère.
Accueil
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue ce matin au temple de l’Oratoire du Louvre. Vous toutes et tous qui êtes ici, mais aussi vous toutes et tous qui êtes au loin et qui partagez ce culte avec nous.
Hier nous avons pu nous réjouir de la réouverture de Notre Dame de Paris, c’est comme un moment de joie de voir un si beau lieu renaître tel un phénix. C’est un bien commun de notre culture qui apporte à nouveau sa beauté au monde entier merci aux bâtisseurs de beauté qui ont permis cela.
Réunissons-nous dans la communion fraternelle avec le 1er chant spontané
Chant spontané : Réjouissons-nous au Seigneur (Psaume 95) [cliquer ici]
Louange : Hymne de Marie
Et Marie dit : Je magnifie le Seigneur,
je suis transportée d'allégresse en Dieu, mon Sauveur,
parce qu'il a porté les regards sur l'abaissement de son esclave.
Désormais, en effet, chaque génération me dira heureuse,
parce que le Puissant a fait pour moi de grandes choses. Son nom est sacré,
et sa compassion s'étend de génération en génération sur ceux qui le craignent.
Il a déployé le pouvoir de son bras ;
il a dispersé ceux qui avaient des pensées orgueilleuses,
il a fait descendre les puissants de leurs trônes, élevé les humbles,
rassasié de biens les affamés, renvoyé les riches les mains vides.
Il a secouru Israël, son serviteur, et il s'est souvenu de sa compassion
— comme il l'avait dit à nos pères — envers Abraham et sa descendance, pour toujours.
Cantique de Louange : Louange et Prière n°90 « Brillante étoile du matin », Strophes 1 à 4 [cliquer ici]
Volonté de Dieu
Dans le livre du Prophète Ésaïe, il est écrit
J'envoie devant toi mon messager pour frayer ton chemin ;
c'est celui qui crie dans le désert :
« Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers »
Préparons les chemins du Seigneur dans nos vies.
Chant spontané : A toi mon Dieu, mon cœur monte (Psaume 25) [cliquer ici]
Repentance devant Dieu :
Seigneur,
Tu sais de quelle miséricorde nous avons besoin.
Tu sais nos obscurités, nos silences, nos oublis, nos vanités.
C'est à chacun, comme un secret, que tu les révèles.
C'est à chacun, comme un secret, que tu les pardonnes.
C'est à chacun, comme un secret, que tu donnes l'ordre de se relever
Et de marcher pour un nouveau service
Pour un nouvel amour.
Aussi, c'est avec confiance que nous te disons : Aie pitié de nous !
Amen
(Sœur Myriam - Porte ouverte sur la liturgie)
Chant spontané : Viens Rédempteur des païens [cliquer ici]
Annonce du pardon
Dès que Jésus remonta de l’eau du Jourdain, il vit les cieux se déchirer et l'Esprit descendre vers lui comme une colombe. Et une voix survint des cieux : Tu es mon enfant bien-aimé ; c'est en toi que j’ai mis ma joie.
Chant spontané : D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.1) [cliquer ici]
Liturgie du baptême
Accueil du baptisé
Cher François, tu as exprimé le souhait d’être baptisé il y a déjà un certain temps, aujourd’hui le moment est venu de recevoir le signe visible de la grâce de Dieu. Et tu as choisi de lire une confession de foi que tu as choisi pour la résonance qu’elle a avec ta foi intime.
Confession de foi
Nous ne sommes pas seuls.
Nous vivons dans le monde qui appartient à Dieu.
Malgré mes doutes, les limites et questionnements de ma raison, les révoltes de mon cœur,
Je crois en Dieu.
Je crois qu’il œuvre en nous par son Esprit pour nous apporter réconciliation et espérance.
J’ai confiance en lui.
Dieu nous appelle à nous rassembler pour célébrer sa présence,
Pour rechercher ce qui est juste et résister au mal,
Pour aimer et servir les autres.
Je crois en Jésus Christ, son fils venu nous apporter lumière et salut.
Je crois en son chemin de vérité et de vie.
Dans un mode déchiré par la guerre, par la haine, par la peur,
Jésus Christ a partagé avec nous le lien indestructible d’une humanité commune.
Je crois en la vie qui ne cessera pas.
Je crois en Dieu.
Chant spontané : D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.3) [cliquer ici]
Institution du baptême
Voici la volonté de Jésus-Christ pour son Église :
« Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.
Allez de toutes les nations faites des disciples.
Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit
et apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné.
Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».
Instruction
François, tu vas être baptisé au nom du Père qui donne le souffle de vie.
Il va être baptisé au nom du Fils.
Jésus-Christ, mort et ressuscité qui t’appelle à son service.
Tu vas être baptisé au nom du Saint-Esprit
qui a fait naître en toi, la foi, l’espérance et l’amour.
L’eau qui est ici est de l’eau ordinaire,
mais avec la Parole de Dieu, cette eau devient l’eau du sacrement du baptême,
eau d’une nouvelle naissance avec Dieu.
Chaque jour notre baptême nous rappelle que nous dépendons de Dieu seul
et qu’ensemble nous vivons de son amour.
Nous croyons que cela est vrai pour nos enfants, même s’ils ne le savent pas encore.
En effet, « nous aimons Dieu parce qu’il nous a aimés le premier ».
Baptême
J’invite l’assemblée à se lever pour être témoin de ce baptême.
François :
Je te baptise au nom du père, du fils et du saint-esprit.
Imposition des mains
Pour toi aussi cette parole est vraie :
« Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique
afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle ».
Exhortation à l’assemblée
Frères et sœurs, voici François
Par ce baptême, nous attestons qu’il est enfant de Dieu.
Il est ici chez lui, vous êtes sa famille spirituelle.
Vous lui accorderez, ainsi qu’à sa famille, le soutien de votre prière.
Aucune contrainte ne le retiendra dans la communauté chrétienne mais si il venait à s’en séparer, vous affirmerez qu’il peut toujours y retrouver sa place. Vous serez ainsi pour lui, des témoins de l’amour inconditionnel de Dieu.
Et je vous invite, vous ses enfants et toutes celles et ceux qui le souhaitent à venir saluer François en signe d’adoption dans la grande famille qui l’accueille aujourd’hui
Prière d’action de grâce
Père, nous te disons notre joie et notre reconnaissance pour François qui vient de recevoir le signe de ta grâce. Nous te prions pour lui et pour sa famille. Nous te remercions pour notre propre baptême et pour la fidélité de ton amour. AMEN
Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2 [cliquer ici]
Lecture du passage de la Bible : Livre d'Ésaïe, chapitre 53, versets 1-4 [cliquer ici]
Choral n°40 « Seigneur, c'est toi notre secours », Strophes 1 à 4 [cliquer ici]
Prière d'illumination : ...
Prédication : Reconnaître les racines d'un temps nouveau
La tradition des Églises chrétiennes fait recommencer l’année par le temps de l’avent et de Noël. Comme si l’histoire du salut voulu par Dieu s’écrivait dans l’ordre chronologique des événements. Mais le temps biblique est un temps à rebours, qui se lit et se relit sans cesse en commençant par la fin. Pour raconter l’histoire du salut, il faut l’avoir reconnu au fil des âges et il faut que le récit prenne en charge les transformations que ce salut a apportées aux situations qui nécessitaient un salut. Il faut donc s’être senti sauvé pour accéder à cette relecture et raconter à son tour une histoire comme si on pouvait en faire la chronologie. Ne faisons-nous pas cette expérience, chacun et chacune dans nos vies, quand nous voulons raconter quelque chose de notre vie spirituelle ? Ne repartons-nous pas d’un événement fondateur pour raconter le récit d’une conversion qui apparaît désormais cohérente chronologiquement alors qu’au moment où nous vivions l’événement nous ne pouvions savoir qu’il serait fondateur ?
Ainsi pour toute personne qui veut dire sa foi, il en est souvent de même : il faut remonter le temps jusqu’à la racine de ce que nous estimons être la source de notre salut.
Dans notre Église chrétienne, nous remontons le cours du temps à travers des textes de la Bible que nous remettons dans un ordre cohérent pour notre compréhension d’une histoire du salut. Mais y-a-il un temps linéaire de notre relation à Dieu ? Jésus vient-il véritablement comme accomplissement du salut qu’annonçaient les prophètes ? Et qu’en serait-il pour les contemporains des prophètes, alors ? Quel serait leur salut, puisque Jésus n’était pas encore advenu ? Dieu les aurait-il laissés à leur triste sort ?
La lecture du prophète Ésaïe nous montre le contraire. C’est un livre essentiel à lire absolument pour comprendre la théologie que Jésus lui-même devait avoir en tête au moment où il prêchait, parce que c’est le premier des livres prophétiques selon la foi hébraïque. Dans son livre : Le livre d’Isaïe ou l’histoire au prisme de la prophétie, Anne-Marie Pelletier écrit : « Ce texte qui comporte tant de beaux passages et qui sait fort bien parler de consolation, est aussi constamment aux prises avec le drame. Ainsi, dès les premiers chapitres se pressent les images de guerres, de villes détruites, de campagnes dévastées, de populations fuyant l’ennemi, le tout accompagné de l’annonce de nouveaux jours d’épreuve et d’épouvante » (p. 10) et, plus loin : « il s’agit pour le peuple de Dieu de survivre dans un monde passablement dangereux où des voisins rapaces déplacent les frontières et les populations, au gré de leur projets politiques » (p. 12).
Évidemment, ces mots résonnent en nous en raison de notre actualité internationale. Et tant que nous sommes dans cette situation dangereuse dans laquelle nous ignorons comment les grands équilibres géopolitiques vont tenir et quel événement viendra apporter le climat de paix que nous attendons, nous ne savons comment raconter notre histoire du salut.
Le livre d'Ésaïe, dans sa deuxième grande partie qui date peut-être de l’exil et dont on ne sait si elle est rédigée à Babylone ou après le retour des exilés à Jérusalem, décrit un serviteur qui apporte le salut au peuple de Dieu alors que personne ne reconnaît l’importance qu’il a. « Il est semblable à celui dont on se détourne ». Les commentateurs ont cherché à identifier ce serviteur ; sans succès : il peut s’agir du peuple d’Israël lui-même, humilié par l’exil et qui a interprété cette terrible situation comme la punition de Dieu, mais il peut s’agir aussi d’un des rois qui ont vécu la période troublée de l’exil.
Mais il semble que, bien qu’aucune des descriptions du serviteur souffrant ne permette de lui assigner l’identité d’un personnage historique, le serviteur souffrant d’Ésaïe soit un archétype de celui par qui le salut arrive. Et c’est cet archétype qu’il convient de déchiffrer.
L’archétype du serviteur souffrant a été rapproché de la figure de Jésus mort sur la croix pour avoir porté les péchés des humains, tel un bouc émissaire qui débarrasse le peuple entier de ses péchés en les prenant sur lui. Dans cette perspective, le livre d’Escale ne vaut plus que comme un texte annonçant la venue de Jésus dans le monde. Il est possible sans doute de croire à la prophétie de cette façon, mais cela pose le problème de l’actualité du texte d’Ésaïe. Le contexte de l’exil, pour les lecteurs actuels du livre d’Ésaïe, a bien un rapport avec ce fameux serviteur souffrant qui est déjà venu et dont on reconnait le statut après coup.
« En fait, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'était chargé ; et nous, nous le pensions atteint d'un fléau, frappé par Dieu et affligé ». L’auteur parle d’une expérience vécue et n’attend pas la venue de Jésus pour comprendre la situation de ce serviteur.
Il est possible de comprendre la figure du serviteur souffrant en dehors d’une histoire chronologiquement linéaire, mais comme une parabole disant l’espérance en un Dieu qui, jamais, n’abandonne son peuple dans l’adversité et qui lui donne la force et le courage d’assumer un rôle particulier au milieu des autres peuples et des conflits qui les opposent. Nombreux sont les textes prophétiques qui dénoncent l’infidélité du peuple de Dieu et qui expliquent que ce peuple est dans la terreur de la guerre à cause de son attitude par rapport à Dieu. Ce sont des textes qui mettent en avant une théologie de la rétribution et qui comprennent la relation à Dieu comme celle d’un fils avec un père qui aime bien et donc châtie bien.
Mais dans Ésaïe, à plusieurs reprises, cette théologie de la rétribution est remise en question et Dieu change de visage (si je puis dire). Du « père fouettard », qui enseigne par le châtiment, il devient le Dieu qui aime et soutient de toute éternité celui qui met sa foi en lui, et même, les nations qui ne le connaissent pas encore, mais qu’il aime et à qui il apporte son salut.
C’est ainsi que le serviteur souffrant entre en scène comme figure d’espérance et d’élection, là où il semble n’y avoir que misère et désolation.
C’est lui qui porte les souffrances et les douleurs de tout un peuple alors qu’il est d’abord vu comme un fautif qui a reçu une leçon de la part de Dieu ; le peuple s’aperçoit qu’il est juste et qu’il a assumé la faute de tous les autres pour que tous les autres ne soient pas écrasés comme lui.
Le serviteur souffrant n’est donc pas un sacrifice expiatoire choisi par Dieu au hasard, il n’est pas sacrifié par Dieu. Le serviteur souffrant se met lui-même au service du salut de tous par amour. Au milieu du mal et de la violence de tous, il décide de ne pas céder à la violence et c’est précisément pour cela qu’il se retrouve écrasé par la violence de tous. Le serviteur souffrant est révélateur du péché parce qu’il refuse d’y succomber. Il échappe à la logique du mal et, en cela, il s’expose lui-même comme fragile et vulnérable. Il ne cherche pas la mort, il ne cherche pas le martyre, il tient bon dans sa foi et devient ainsi un signe pour tous.
Alors, dans cette perspective, on peut dire à juste titre que Jésus, inspiré par la figure du serviteur souffrant, a reçu la force de la foi nécessaire pour ne pas fléchir quand il s’agissait d’être juste seul contre tous, seul abandonné de tous. Il ne s’est pas renié lui-même et a ainsi révélé la justice et la paix que Dieu veut pour nous.
Quand Ésaïe dit qu’il est comme l’agneau qu’on mène à l’abattoir, il le compare à cet animal qui n’a jamais fait de mal, qui représente l’inverse du mal.
Comment relire aujourd’hui, dans ce temps de l’avent, les mots d’Ésaïe ?
Peut-être comme un rappel de ce qui inspira Jésus lui-même et lui valut le titre de Fils de Dieu ? En effet, être enfants de Dieu, c’est sortir de la spirale du mal, quitte à s’exposer soi-même à l’incompréhension, à l’injustice et parfois à la violence ; c’est adopter une autre logique que la loi du Talion et accepter de ne pas gagner, de ne pas être le plus fort, mais le plus juste.
Notre société et, plus largement, notre monde est de plus en plus binaire entre ceux qui gagnent et ceux qui perdent, ceux qui ont raison et ceux qui n’ont rien compris, ceux qui possèdent et ceux à qui l’on prend. La notion de peuple elle-même est maintenant porteuse de l’idéologie des gagnants qui ne voient que leur intérêt personnel sans penser au partage. Partout, c’est la loi du plus fort qui est mise en avant sans penser au bien commun. Chacun dit : « moi aussi je veux gagner. »
Pourtant, il y a partout celles et ceux qui ne font pas de bruit et qui travaillent pour que tous aient plus de bonheur, plus de justice sociale et plus de paix. Ils sont porteurs de paix au milieu des guerres, porteurs d’intelligence au milieu de la confusion, porteurs de vérité au milieu d’une post-vérité qui emprunte toutes les voies de communication ; toutes ces personnes sont porteuses d’espérance au milieu du chaos qui sans cesse menace. Ces hommes et ces femmes exercent des métiers divers, agissent dans les milieux associatifs ou au sein de leur cercle familier et souvent, ils et elles assument de porter le mal qui les environnent et d’en subir les conséquences avec courage pour que les autres vivent mieux. Ce sont les bienheureux du Sermon sur la montagne, les serviteurs souffrants d’Ésaïe, les Christ modernes qui engagent leur vie dans des voies où il n’y a rien à gagner pour soi mais tout à sauver pour tous.
C’est un de ces bienheureux que nous fêterons à Noël, et c’est par ce temps de l’attente du serviteur souffrant que l’année chrétienne liturgique recommence. Il est une de ces racines dont parle Ésaïe, celles qui sortent d’une terre assoiffée, celles qui ne se voient pas parce qu’elles sont insignifiantes aux yeux des forts. Pourtant, c’est de ces racines que naissent tout espoir et tout possible pour l’avenir.
Aujourd’hui, nous sommes donc dans un temps nouveau à plusieurs titres : d’abord, parce qu’un homme a choisi d’accepter de rejoindre le peuple enfant de Dieu, pas pour être servi mais pour servir, pas pour être chez les gagnants mais pour que personne ne soit perdu, pas pour affirmer son identité, mais pour appartenir à une famille de croyants solidaires.
Et puis, c’est aussi le commencement d’une année nouvelle pour notre communauté. Une année dans laquelle chacun peut décider d’être engagé dans la préparation des chemins du règne de Dieu. Et cela passe par notre vie tout entière, ce que nous choisissons de dire, de faire, et d’être. Nous serons sans doute incompris, parce que nous mettrons nos priorités là où il n’est pas commun de le faire, nous parierons sur un avenir que beaucoup préfèrent ne pas espérer pour ne pas avoir à le construire, nous espérerons là où les prophètes de malheurs diront qu’il n’y a rien à espérer, nous serons honnêtes là où d’autres se contenteront d’être cyniques ; nous serons serviteurs là où d’autres se prendront pour des chefs, nous serons méprisés, peut-être, et ne serons sans doute pas dans le confort d’une vie pour soi, mais nous serons heureux. Heureux du bonheur des béatitudes, et éternellement vivants.
Les temps que nous traversons sont remplis de ténèbres, et l’épuisement nous guette sans doute de voir l’avenir si trouble, mais, au service d’une parole de vie, Dieu nous donnera les forces pour espérer sans cesse et construire un avenir pour notre monde. Elles sont là les racines de l’espérance, dans une terre assoiffée ; elles semblent « sans apparence » et si impuissantes : à nous de les reconnaître et de placer notre foi en elles.
AMEN.
Jeu d’orgue
Choral n°1 ou Alléluia 31-04 « Après la longue attente », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]
Annonces
Collecte
Orgue
Prière d'intercession : ...
Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. AMEN
Bénédiction : ...
Chant spontané : Brillante étoile du matin (L.P. n°90, str.1) [cliquer ici]
Jeu d’orgue
Paroles des chants du Culte du 8 Décembre 2024
Cantique : Louange et Prière n°90 « Brillante étoile du matin », Strophes 1 à 4
Strophe 1 Refrain Strophe 2 Refrain |
Strophe 3 Quittant la suprême grandeur, Refrain Strophe 4 Refrain |
Cantique : Louange et Prière n°204 « Seigneur, dirige et sanctifie », Strophes 1 et 2
Écouter l'enregistrement en cliquant ici
Strophe 1 |
Strophe 2 |
Choral luthérien n°40 = Alléluia n°47/08 « Seigneur, c'est toi notre secours », Strophes 1 à 4
Strophe 1
Strophe 2
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Strophe 3
Strophe 4
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Choral luthérien : n°1 ou Alléluia 31-04 « Après la longue attente », Strophes 1 à 3
Strophe 1
Strophe 2
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L’amour de Dieu s’étend Strophe 3
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Paroles des répons du temps de l'Avent et de Noël
Après la salutation
Réjouissons-nous au Seigneur (Psaume 95)
Réjouissons-nous au Seigneur,
Égayons-nous en son honneur,
Lui seul est notre délivrance.
D’un même élan, venons à lui,
Il sera toujours notre appui,
Chantons notre reconnaissance.
Après la volonté de Dieu
A toi mon Dieu, mon cœur monte (Psaume 25, str.2)
Montre-moi Seigneur, la route,
Guide-moi dans la clarté.
Ouvre à celui qui t’écoute,
Un chemin de vérité.
Je regarde à ton amour,
Au salut qu’en toi j’espère.
Je le verrai chaque jour
S’étendre sur cette terre.
Après la prière de repentance
Viens Rédempteur des païens
(Nun komm, der Heiden Heiland, Martin Luther)
Viens Rédempteur des païens
Montre-toi, enfant divin,
Que s’étonne l’univers,
De ta venue dans la chair.
Après l’annonce de la grâce
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.1)
D’un arbre séculaire,
Du vieux tronc d’Isaïe,
Durant l’hiver austère,
Un frais rameau jaillit.
Et sur le sol durci,
Dans la nuit calme et claire,
Une rose a fleuri.
Après la confession de foi
D’un arbre séculaire (L.P. n°103, str.3)
Il vient sans apparence
Des pauvres, il est roi.
Il connaît leur souffrance
Les guérit par la foi.
La mort n’a plus d’effroi :
Il me rend l’espérance,
En se donnant pour moi.
Après la bénédictionBrillante étoile du matin (L.P. n°90, str.1)
Brillante étoile du matin,
Que fait lever l’amour divin,
Pure et sainte lumière,
Répands dans nos cœurs ta clarté
Viens dissiper l’obscurité
Qui règne sur la terre.
Seigneur, Sauveur,
Fils du Père, ta lumière, salutaire,
Nous conduit et nous éclaire.
Lecture de la Bible
Livre d'Ésaïe, chapitre 53, versets 1-4
Qui a cru ce qui nous était annoncé ? Le bras du Seigneur, pour qui s'est-il dévoilé ? Il s'est élevé devant lui comme un rejeton, comme une racine qui sort d'une terre assoiffée ; il n'avait ni apparence, ni éclat pour que nous le regardions, et son aspect n'avait rien pour nous attirer. Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui de qui on se détourne, il était méprisé, nous ne l'avons pas estimé. En fait, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'était chargé ; et nous, nous le pensions atteint d'un fléau, frappé par Dieu et affligé.
Vidéo du culte entier
Audio
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