La trace que nous aurons laissée

Proverbes 30:18

Culte du 31 octobre 2021
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre avec Cène
en mémoire des disparus

Dimanche 31 octobre 2021
Fête de la Réformation
« La trace que nous aurons laissée »

Culte par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Musique : David Cassan, organiste co-titulaire

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Orgue

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données en Dieu notre Père.
Bienvenue à toutes et à tous dans cette maison où nous sommes venus pour, ensemble, nous ouvrir à la présence de Dieu, pour chercher sa Parole dans la lecture de la Bible, et pour lui rendre grâce.
Aujourd’hui nous fêtons un anniversaire, celui de la Réformation. Pour beaucoup de familles composées de protestants et de catholiques, ce week-end est aussi un moment particulièrement important où chacun se souvient des êtres chers qui ont quitté cette vie. Prenant en compte la peine des familles endeuillées, sans oublier que nous n’avons pas à obtenir par notre prière quoi que ce soit pour les défunts, puisque nous sommes convaincus qu’ils sont dans la grâce de Dieu, nous lui rendrons grâce, au moment de la prière du Notre Père pour la vie de celles et ceux qui sont décédés entre novembre 2020 et aujourd’hui et qui étaient liés à l’Oratoire du Louvre directement ou par leurs proches. Leurs noms seront lus.

Nous nous nous réunissons dans la communion fraternelle avec le 1er chant du livret inséré au début du psautier. 

Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1). [cliquer ici]

Louange
Louons le Seigneur :

Dieu se fait homme

Je ne peux te penser qu'avec des moyens humains,
lors même que je ne te verrais pas en esprit,
sous une forme mortelle et semblable à celle de mes frères.
Et si tu veux t'approcher de moi,
ne faut-il pas que tu descendes aux sentiers de la terre?
Pour me parler, ne dois-tu pas employer les termes de ma langue maternelle?
Autrement qui te comprendrait,
puisque l'homme est un muet et un sourd pour son propre semblable
s'il n'en saisit pas le langage?
C'est pour cela que tu t'es fait homme
et que tu as marché parmi nous sous les traits du Fils de l'homme.

En somme, depuis que tu nous cherches,
tu emploies les mêmes moyens : Tu viens à nous.

Tu es venu vers nous par les créations matérielles,
les splendeurs et la magnificence des cieux.
Tu es venu à nous dans les aubes où les âmes se dégagent des ombres,
dans les joies et les peines, dans les liens de la vie familiale,
dans la personne des justes qui sont nos guides et nos frères aînés.

Tu as marché, lutté, souffert et chanté parmi nous.
A travers nos jours éphémères
a transparu ton sourire qui demeure
et tu nous as fait boire aux coupes d'ici-bas,
qu'elles soient douces ou amères,
un breuvage où fermente un espoir éternel.

Tout être qui se donne fait un geste divin;
à travers la poussière des héros et des martyrs,
tombés pour les causes justes,
brillent des rayons d'or ;
dans chaque regard d'enfant tu as mis ta promesse
et les vaincus du droit t'attendent dans leur tombeau.

Sois béni, Dieu qui te fais homme pour être plus près de nous,
comme, dans les épis mûris sous ses caresses,
ton soleil se fait pain afin de nous nourrir.

[Charles Wagner, « Devant le témoin invisible », Paris, éd. Fischbacher 1933]

Nous louons Dieu en chantant :
Psaume : Psautier Français n°40 « Comme un cerf altéré brame», strophes 1, 3 & 8 [cliquer ici]

Volonté de Dieu
Ecoutons la loi contenue dans la Bible :
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, 
de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence.
C'est là le premier et le grand principe,
et voici le second, qui lui est semblable :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1) [cliquer ici]

Repentance
Seigneur, Jésus-Christ, j’ai souvent été impatient.
Je voulais tout abandonner, je voulais céder à la souffrance,
Je voulais choisir le chemin de plus facile : le désespoir.
Toi, tu n’as jamais perdu patiente.
Tu as supporté toute une vie et tu as souffert
Pour me sauver moi aussi.
Je t’apporte ma peine : mets en moi la joie.
Je t’apporte ma solitude : mets en moi ta présence.
Je t’apporte mes conflits : mets en moi ta paix.
Je t’apporte mes échecs : fais germer en moi ton avenir.
AMEN.

Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1) [cliquer ici]

Annonce du pardon
Mais Dieu renouvelle pour nous sa grâce et il dit:
Mon enfant,
tes péchés sont pardonnés, 
ta foi t'as sauvée, 
Avance en paix.

Répons : « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2) [cliquer ici]

Confession de foi
(des Remontrants des Pays-Bas)

Voilà ce que nous pensons et croyons.
Notre paix ne réside pas dans la certitude de nos formulations mais dans l’émerveillement devant ce qui nous arrive et nous donné. Notre destinée ne réside pas dans l’indifférence et l’avidité,  mais dans la vigilance et la solidarité à l’égard de tout ce qui vit.
L’accomplissement de notre existence ne vient pas de ce que nos sommes et de ce que nous possédons,  mais de ce qui dépasse infiniment nos capacités de compréhension.
Conduits par ces convictions, nous croyons en l’Esprit de Dieu.
Il surmonte ce qui divise les gens, il les attire vers ce qui est saint et bon,
Pour qu’ils louent et servent Dieu, en chantant et en faisant silence, en priant et en agissant.
Nous croyons en Jésus, un homme empli de l’Esprit.
Il est le visage de Dieu qui nous regarde et nous remue.
Il a aimé les êtres humains et il a été crucifié.
Mais il vit au-delà de sa propre mort et de notre mort.
Il est, pour nous, un exemple béni de sagesse et de courage.
Il rapproche de nous l’amour éternel de Dieu.
Nous croyons en Dieu, l’Éternel,
Il est amour insondable, le fondement de notre existence.
Il nous montre le chemin de la liberté et de la justice, et nous appelle à un avenir de paix.
Bien que faibles et vulnérables, nous nous croyons appelés, solidairement avec le Christ,
Et avec tous ceux qui croient, à former une Église qui soit signe d’espérance.
Car nous croyons dans l’avenir de Dieu et du monde,
La patience divine  nous offre du temps pour vivre, pour mourir
Et pour ressusciter dans le royaume qui est et qui vient.
Dieu y sera pour l’éternité tout en tous.
A Dieu soit la louange et l’honneur,
Dans le temps et l’éternité.
Amen.

Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1) [cliquer ici]

Doxologie : « Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité »

Lecture du passage de la Bible médité : Proverbes 30/18-19
Il y a trois choses étonnantes qui me dépassent, quatre que je ne connais pas : la trace de l’aigle dans le ciel, la trace du serpent sur le rocher, la trace du bateau au coeur de la mer et la trace de l’homme chez la jeune fille.

Cantique : Louange et Prière n°372 « Reste avec nous Seigneur », Strophes 1 & 2 [cliquer ici]

Prière d'illumination :
Éternel, dans cette Bible offerte à la lecture de tous par la Réforme protestante, nous allons lire les mots qui ont inspiré la foi de ceux qui ont édifié nos communautés, Donne-nous aujourd’hui cet esprit qui interroge les mots tracés dans la Bible. Donne-nous la même liberté que celle qui a animé les artisans de la Réforme et garde-nous des certitudes qui ont pu parfois les éloigner de toi.

Jeu d’orgue

Prédication : La trace que nous aurons laissée

Les trois choses étonnantes qui dépassent le sage sont des traces immatérielles, des traces dont l’intelligence imagine l’existence alors qu’il est impossible de les appréhender par les sens.
L’aigle passe dans le ciel et son chemin reste imprimé dans la mémoire, mais la matière du ciel ne permet aucune empreinte de son passage. Le serpent glisse sur le rocher, mais bientôt, son passage ne sera plus qu’un souvenir, peut-être effrayant, pour celui qui l’a vu passer. Et même le sillon ouvert dans la mer au passage du bateau se referme sans laisser aucun chemin. Que dire alors de la trace de l’homme chez la jeune fille, indélébile et pourtant invisible, pour qui ignore son intimité...
La profondeur de ce Proverbe nous conduit aux confins de la mémoire, à la recherche des empreintes que le mouvement de la vie laisse, sans pourtant marquer de son empreinte quelque matière concrète.

Quelles sont les traces que laissent nos vies dans ce monde ?
C’est la question que m’a inspirée la date d’aujourd’hui : anniversaire de la Réformation et veille d’une fête que Martin Luther fêtait sans doute quand il était encore moine, et que nombre de nos concitoyens ont gardée dans leur culture, qu’ils soient confessants ou non : la fête de tous les saints. Ces deux dates ont un rapport direct avec la conception que nous nous faisons de la mort et de la vie après la mort. En effet, si l’on n’avait pas cherché à vendre des indulgences pour le salut des âmes des défunts, sans doute la Réforme n’aurait-elle pas eu les mêmes ressorts.
Le théologien Philippe Mélanchthon affirme en 1546 que Martin Luther « écrivit ces thèses sur les indulgences et les afficha sur l'église de Tous-les-Saints le 31 octobre 1517 » ; cet évènement est alors considéré comme marquant le début de la Réforme protestante. On a contesté cette déclaration parce que Mélanchthon n’en était pas le témoins direct, mais comme il n’était pas rare à cette époque qu’on affiche les thèses de disputes théologiques sur la porte de l’église du château de la ville, la chose reste très probable. Dans ses 95 thèses, le moine augustin Martin Luther contestait les pratiques du clergé catholique de son temps et allait jusqu’à écrire : « Pourquoi le Pape, dont la richesse dépasse aujourd'hui celle du plus riche Crésus, construit-il la basilique Saint-Pierre avec l'argent des pauvres croyants plutôt qu'avec le sien ? », montrant ainsi que les indulgences n’étaient qu’un prétexte pour construire à grands frais la nouvelle basilique et qu’on manipulait ainsi la peur des fidèles pour remplir le trésor de l’Église. Placarder une telle contestation sur l’église-de-Tous-les-Saints un 31 octobre retentissait comme un véritable blasphème à l’égard d’une Église qui se prévalait du salut des âmes, et comme une déclaration de guerre à l’égard d’un clergé qui comptait bien garder le pouvoir sur les consciences en prédisant enfer et damnation à qui ne paierait pas l’impôt du ciel. On peut se dire que ces choses-là ne sont plus de notre siècle et que la peur de l’après-mort n’est plus du tout le problème de nos Églises, surtout en régime protestant où la grâce permet d’affirmer la vie éternelle contre toutes sortes de morts. Bien qu’il reste encore quelques oiseaux de mauvais augure qui prêchent l’enfer et la damnation, même en régime protestant, substituant leur morale à l’Évangile, on peut considérer qu’en effet, la question de la mort a été déplacée dans nos théologies, d’un contexte de peur à celui d’une angoisse liée à une recherche de signification.

La question de la trace laissée par nos existences devient alors centrale quand il s’agit de parler de la mort.
Dans la Bible, il y a beaucoup de façons de dire ce que notre langue nomme trace. Il y a le tracé d’un dessin (תאר ta’ar en hébreu) comme dans Ésaie 44:10-13 où l’on décrit comment on crée un dieu en bois ressemblant à un homme. Il y a le tracé de la gravure,(הקק, khâqâq) comme en Ézéchiel 4:1, où le prophète reçoit l’ordre de graver la forme de la ville de Jérusalem dans l’argile d’une brique. Dans ces deux cas, la trace est préparatoire à l’œuvre, elle est prophétique, presque vocationnelle. Mais il y a aussi, dans le vocabulaire biblique, les traces qui trahissent les actions déjà commises, (aqèb. עקב) ces traces visibles qui disent ce qui s’est passé, comme celles que le prophète Osée prend pour des indices de violence quand il déclare : « Galaad est une cité de malfaiteurs, pleine de traces de sang » (Osée 6:8). Ces traces-là, sont visibles et inscrites dans la matière comme des preuves ; elles servent d’indices pour comprendre les faits.

Et puis, il y a les traces qui disent l’absence en même temps que la présence. Ces empreintes de pas dans lesquelles ont met ses propres pas (ιχνος en grec) comme dans l’Épître aux Romains, où Paul parle au sens figuré de ceux qui marchent sur les traces de la foi qu’avait Abraham. Ces traces là sont autant mémoire qu’avenir, elles rappellent l’héritage et ouvrent un chemin. Il est encore des traces qui deviennent comme les mots d’une langue, sans pourtant être des signes, elles nous font signe ; comme ces cicatrices (στιγμα) laissées par les clous du supplice, stigmates dans la chair de Jésus le crucifié, que Paul s’approprie comme la justification de son œuvre quand il écrit : « Dès lors, que personne ne me cause de tourments ; car moi, je porte en mon corps les stigmates (στιγμα) de Jésus. » (Galates 6:17) Ces stigmates sont comme des signes d’appartenance à une lignée spirituelle qui passe par la mort, l’absence et l’anamnèse, la mémoire placée au présent de ce qu’un homme aura transmis de lui-même. Jean, dans son Évangile, en fera autre chose, comme les lettres du typographe qui impriment le texte sur le papier et gardent ainsi la mémoire de la pensée. Au chapitre 20 de l’Évangile de Jean on peut lire en effet : « Thomas, celui qu'on appelle le Jumeau, l'un des Douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais lui leur dit : Si je ne vois pas dans ses mains la marque (τυπον, tupon) des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque (τυπον, tupon) des clous et ma main dans son côté, je ne le croirai jamais. » (Jean, 20:24-25) Jean utilise ici le terme de type, empreinte signifiante, marque qui témoigne, telle une écriture, d’un salut donné contre toute mort, contre toute violence, contre tout péché.

Ces traces qui rendent témoignage à l’homme Jésus mort et pourtant éternellement vivant, ne sont-elles pas le salut lui-même ? Ne pas disparaître, ne pas être oublié, nié, effacé, n’est-ce pas la compréhension moderne du salut donné par Dieu aux hommes ?

L’artiste Christian Boltanski a fait de cette angoisse de la disparition le centre de son œuvre. La mémoire prend, chez lui, la forme d’une accumulation d’objets, comme ces montagnes de vêtements de travail, évoquant les ouvriers d’une mine ou ces boîtes métalliques empilées en stalagmites ou en mur, comme les tiroirs d’une salle d’archive où chaque histoire humaine aurait sa boîte ; ou encore ces voiles évanescents de son œuvre Menschlich sur lesquels on distingue à peine le visage d’une personne décédée et dont la photo presque effacée nous place devant la disparition et le souvenir immatériel. Christian Boltanski explique : « Une des grandes questions que je pose est l’unicité de chacun de nous et notre disparition prochaine et annoncée. Au bout de trois générations, on a totalement disparu. Dans Menschlich, les gens n’ont déjà plus rien d’autre que cette sorte d’humanité qu’ils ont eue. Quinze ans après, ils sont pratiquement invisibles et volent dans l’espace. Plus tard, ils ne sont plus qu’un petit son, de temps en temps ». [Christian Boltanski, Les grands entretiens d’Artpress, IMEC éditeur, 2014, p. 59-60 V.1].

La foi d’Abraham, celle de Moïse et de Jacob, celle de Jésus et la nôtre, ne sont devenues éternelles que par la trace à laquelle chaque génération a rendu témoignage. Ces traces, il a fallu les rechercher, les ériger au rang de tradition parfois, comme cette coupe et ce pain que nous partagerons tout à l’heure, au nom de la mémoire due à un homme dont la trace vit en nous, comme les stigmates d’une victoire sur la mort.
Quelle sera notre trace ? La trace de notre foi, laissée sur la terre comme les empreintes de pas de la foi d’Abraham ?

Serons-nous trace prophétique, qui annonce et appelle à créer ce monde attendu par l’humanité, comme un Martin Luther King qui rêvait en luttant ? Serons-nous trace preuve, rendant compte de fautes qu’il ne faut pas oublier sous peine d’y laisser notre humanité, comme une Beate Klarsfeld qui déposa un jour l’empreinte de sa main sur la joue d’un nazi ? Serons-nous trace esthétique, comme un Christian Boltanski qui aide à penser la mémoire ? Serons-nous trace typographique comme un Martin Luther, qui diffusa ses idées réformatrices dans une Europe apeurée par la mort ?

La vocation de notre vie, c’est cet appel à tracer un chemin sur cette terre, comme l’aigle dans le ciel, comme le serpent sur le rocher, comme le navire au creux de la mer, comme le vestige de la trace d’un homme chez une jeune fille. Cette trace est immatérielle, et pourtant elle dessine un chemin, une trajectoire, un temps qui aura été notre temps, un espace que nous aurons habité. À nous de dessiner notre trace, et de faire de notre vie un témoignage et un objet de témoignage. La grâce de Dieu nous donne cette liberté ; à nous de devenir trace de cette grâce.

Nos vies laisseront une trace et si les générations suivantes oublient, petit à petit, ce que nous aurons été, ce que nous aurons pensé, ce que nous aurons fait, nos vies resteront tracées dans la paume de la main de Dieu. Comme des stigmates de finitudes dans son éternité. Signes d’une humanité sauvée.
AMEN

[Voir aussi « La trace, Rencontre Théophile du 14/09/2021 à l'Oratoire du Louvre » en cliquant ici]

Jeu d’orgue

Cantique : Louange et Prière n°400 « J'ai soif de ta présence », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Annonces
Collecte (pour l'Entraide)

Liturgie de la Cène

Louons Dieu :
Seigneur notre Dieu et notre Père, quel bonheur de t'adorer partout et à tout moment. Quelle joie de te dire merci pour Jésus-Christ ton Fils Sa venue dans le monde a fait lever l'aube de ton règne d'amour. Humain parmi les humains, vivant jusqu'au bout ton pardon et ta paix, il nous a fait découvrir notre véritable humanité. Condamné au supplice de la croix, il s'est dépouillé de tout pouvoir et de tout prestige, pour nous rendre libres de te servir. Ressuscité, il est le messager d'un monde nouveau, d'où toute oppression, toute larme et tout mal disparaîtront. C'est pourquoi, avec celles et ceux qui ont vécu et proclamé cette espérance pendant tant de siècles, avec ton peuple assemblé ici et partout, nous célébrons ton nom et nous te chantons.

Répons : « Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1) [cliquer ici]

Institution
Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze. Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna en disant : “Prenez, mangez, ceci est mon corps.” Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna en disant : “Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père.”

Prière d’intercession

Éternel, nous te prions pour nos Églises, nos communautés, nos institutions, permets que nous soyons toujours attentifs à nous réformer sans cesse et que nous ne perdions pas de vue la visée de la Réforme. Aide-nous à avoir le courage de remettre notre action en question quand cela est nécessaire pour garder vivant l’esprit de la Réforme. Rappelle-nous que les traditions s’inventent et ne sont en aucun cas des fins en soi. Rappelle-nous aussi que nos Églises n’existent pas pour elles-mêmes, ni pour se conserver, mais qu’elles sont là pour porter le témoignage de ton amour pour ce monde.

Éternel, nous te prions pour toutes les familles qui ont perdu un être cher. Que ta présence aimante apaise la peine de ceux qui restent sans eux aujourd’hui. Chacun des noms que nous allons lire maintenant est tracé dans la paume de ta main, donne-nous l’assurance de la résurrection de chacune des vies.

Lecture des noms des défunts.

Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

Répons : « Pare-toi pour une fête » (L&P n°205, str. 2) [cliquer ici]

Invitation
Fraction du pain et élévation de la coupe
Communion

Bénédiction
Frères et sœurs, allez tracer votre Évangile dans ce monde, allez proclamer la grâce.
Recevons la bénédiction de Dieu :
Le Seigneur de nous bénit et nous garde.
Le Seigneur qui fait grâce nous bénit et nous garde.

Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str. 5) [cliquer ici]

Jeu d’orgue.

Paroles des cantiques du dimanche 31 octobre 2021

Psaume : Psautier Français n°42 « Comme un cerf altéré brame », strophes 1, 3 & 8.

1 - Comme un cerf altéré brame,
Pourchassant le frais des eaux,
O Seigneur, ainsi mon âme,
Soupire après tes ruisseaux.
Elle a soif du Dieu vivant,
Et s’écrie en le cherchant :
O mon Dieu, quand donc sera-ce,
Que mes yeux verront ta face ?

2 - Mon seul pain ce sont mes larmes,
Nuit et jour en tous les lieux ;
On se rit de mes alarmes,
On me dit : « Où est ton Dieu ? »
Mon cœur songe aux temps passés :
Vers ton temple, j’avançais,
Aux accents de la trompette,
Au milieu du peuple en fête.

3 - Mais pourquoi pleurer, mon âme,
Et frémir d'un tel effroi,
Quand celui que tu réclames
Est toujours auprès de toi ?
Tourne-toi vers ton Sauveur,
Il apaisera ton cœur,
Et tes chants loueront encore,
Le Seigneur que tu implores.

8 - Dans ma nuit mets ta lumière,
Dans mon cœur ta vérité,
Pour guider jusqu’à son père,
Le retour de l’exilé.
A nouveau, Dieu de ma joie,
Je ferai monter vers toi
Avec tous ceux qui te chantent
Ma ferveur reconnaissante.

Cantique : Louange et Prière n°372 « Reste avec nous Seigneur », Strophes 1 & 2.

1 - Reste avec nous, Seigneur, le jour décline,
La nuit s’approche et nous menace tous ;
Nous implorons ta présence divine :
Reste avec nous, Seigneur, reste avec nous.

2 - En toi nos cœurs ont salué leur Maître,
En toi notre âme a trouvé son Époux ;
A ta lumière, elle se sent renaître ;
Reste avec nous, Seigneur, reste avec nous.


Cantique : Louange et Prière n°400 « J'ai soif de ta présence », Strophes 1 à 3

1 - J'ai soif de ta présence,
Divin chef de ma foi.
Dans ma faiblesse immense,
Que ferais-je sans toi ?
Chaque jour, à chaque heure,
Oh ! j'ai besoin de toi.
Viens, Jésus, et demeure
Auprès de moi.

- Des ennemis dans l'ombre,
Rôdent autour de moi.
Accablé par le nombre,
Que ferais-je sans toi ?
Chaque jour, à chaque heure,
Oh ! j'ai besoin de toi.
Viens, Jésus, et demeure
Auprès de moi.

2 - Pendant les jours d'orage,
D'obscurité, d'effroi,
Quand faiblit mon courage,
Que ferais-je sans toi ?
Chaque jour, à chaque heure,
Oh ! j'ai besoin de toi.
Viens, Jésus, et demeure
Auprès de moi.

3 - O Jésus, ta présence,
C'est la vie et la paix,
La paix dans la souffrance
Et la vie à jamais.
Chaque jour, à chaque heure,
Oh ! j'ai besoin de toi.
Viens, Jésus, et demeure
Auprès de moi.

Paroles des répons du temps de l'Église

Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str. 1).

Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str. 1)

Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str. 1)

J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons : « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str. 2).

Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !

Après la confession de foi
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str. 1)

Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Cène
Répons : « Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)

Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.

Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !

Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str. 5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Lecture de la Bible

Livre des Proverbes chapitre 30, versets 18-19

[Bible Louis Segond]

18  Il y a trois choses qui sont au-dessus de ma portée,
Même quatre que je ne puis comprendre :

19  La trace de l'aigle dans les cieux,
La trace du serpent sur le rocher,
La trace du navire au milieu de la mer,
Et la trace de l'homme chez la jeune femme.

Vidéo du culte entier

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