Temps de Prière Silencieuse du 7 mai 2016

Introduction

Je ne suis pas très attaché aux lieux de prière : pour beaucoup, les célébrations sont des moments privilégiés.
Bien sûr, cela aide à la prière silencieuse.
Mais je n'ai pas besoin de cadre particulier : dans la rue, dans l'autobus, je peux prier partout, à n'importe quel moment.
Parfois, c'est simplement le nom de « Jésus » qui me vient aux lèvres.
La prière, c'est une relation immédiate avec Dieu, et il nous rejoint là où nous sommes, pas la peine de courir plus loin ! Je peux prier au théâtre, pendant que mon partenaire me donne la réplique.
Il m'arrive de prier tout en parlant avec quelqu'un.
Je peux paraître dans la lune… Mais voilà je suis avec Jésus.
Et je lui parle de ceux que j'aime.
Ma prière est peuplée des visages de ceux pour qui j'intercède, les personnes que je connais, tout particulièrement celles qui souffrent.
Je parle d'eux à Jésus, je les confie à son amour débordant.
(Michael Lonsdale)

Psaume 45 (chant d'amour)

Je me sens bouillonnant d'inspiration pour le beau discours que j'ai à faire : je vais réciter mon poème pour le roi.
Je voudrais le dire avec autant d'art que le graveur quand il trace ses lettres !

Tu surpasses tout le monde en beauté, tu t'exprimes avec élégance.
On voit bien que Dieu t'a bénit pour toujours.
Vaillant guerrier, mets ton épée au côté, signe de ta splendeur et de ta majesté.
Tends ton arc, et bonne chance ! En selle pour la bonne cause, pour défendre les pauvres et le droit ! Ta main droite t'indiquera de grands exploits, Que tes flèches acérées terrifient les Peuples, qu'elles tombent en plein sur tes ennemis.
Ton trône est comme le trône de Dieu, établit pour toujours ; c'est avec justice que tu gouvernes ton royaume Tu aimes le droit, tu détestes le crime.

C'est pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a consacré en versant sur ta tête l'huile de fête, et t'a choisi plutôt que tes compagnons.

La myrrhe, la cannelle et l'aloès parfument tous tes vêtements.
De tes appartements décorés d'ivoire sort pour toi une musique joyeuse.
Une princesse vient à ta rencontre, une dame qui se place à ta droite, parée de l'or le plus fin.

Ecoute, ma fille, regarde et sois bien attentive.
Ne pense plus à ton peuple ni à la famille de ton père.
Que le roi soit amoureux de ta beauté ! C'est lui qui est désormais ton seigneur.
Incline-toi devant lui.
Les gens de Tyr, les peuples les plus riches chercheront ta faveur en t'offrant des cadeaux.

La princesse est resplendissante avec ses bijoux de corail cerclés d'or.
Vêtue de broderies aux mille couleurs, elle est introduite auprès du roi.
A sa suite, des jeunes filles, ses compagnes, entrent avec elle.
On les conduit parmi les cris de joie, elles entrent au palais du roi.

O Roi, que tes fils, un jour, occupent le trône de tes ancêtres ! Tu les feras princes du monde entier.

Quand à moi, je rappellerai ta renommée à chaque nouvelle génération.
Ainsi tout le monde fera sans fin ton éloge.

Cantique n°190 « Roi des anges »

Prière de Dietrich Bonhoeffer

Qui suis-je ? Souvent ils me disent que de ma cellule je sors détendu, serein et fort, tel un seigneur de son château

Qui suis-je ? Souvent ils me disent qu'avec mes gardiens je parle de manière aussi libre, amicale et claire que si j'avais à leur donner des ordres

Qui suis-je ? Ils me disent aussi que je supporte les jours de malheur, d'une humeur égale, souriant et fier, comme quelqu'un habitué à vaincre

Suis-je vraiment ce que les autres disent de moi ?

Ou suis-je seulement ce que moi seul sais de moi-même ? Inquiet, impatient et malade, comme un oiseau en cage, m'inquiétant sans pouvoir rien faire pour des amis infiniment lointains, (trop) fatigué et (trop) vide pour prier, penser, créer, abattu et prêt à faire mes adieux à tout

Qui suis-je ? Celui-là ou celui-ci ?

Suis-je aujourd'hui cet homme et demain un autre ?

Suis-je les deux à la fois ? Devant les hommes un hypocrite, et devant moi un faiblard, méprisable et geignard

Ou bien ce qui est en moi ressemble-t-il à l'armée vaincue qui recule en désordre devant la victoire déjà remportée ?

Qui suis-je ? Ce monologue me tourne en dérision.

Qui que je sois, tu me connais : je suis tien, ô Dieu

(Dietrich Bonhoeffer)

Cantique n°193 « Parle, parle Seigneur »

Je vais prendre le temps

Je vais prendre le temps de laisser poser mon regard sur les choses de tous les jours et les voir autrement, celles que chaque matin, je croise sans les voir.

Toutes les choses familières que je côtoie à longueur de jour, de mois, d’année…

Je vais prendre le temps de voir l’étrangeté des arbres, ceux de mon jardin, ceux du parc voisin, qui le crépuscule venu bruissent de mystère…

Je vais prendre le temps de poser mon regard sur les êtres que j’aime et de regarder autrement les miens, celles et ceux qui me sont les plus proches et que parfois je ne vois même plus, tant le souci de mes affaires, de mon travail, parasitent mon c?ur et mon corps…

Oui, je vais prendre le temps de les découvrir de me laisser surprendre encore et toujours par ceux que j’aime.

Oui, je vais prendre le temps de te rencontrer aussi, toi mon Dieu, au-delà des mots, des formules et des habitudes.

Oui, je vais aller à ta rencontre comme au désert et tu me surprendras, mon Dieu.

Oui, je vais prendre le temps de te rencontrer autrement.

(Robert Riber) prière trouvée sur le site de l'Oratoire en page d'accueil

Bénédiction

Merci à Nils
pour ce choix de prières :-)