La Pentecôte de Noé

Genèse 6:9-22 , Genèse 7:1-24 , Genèse 8:1-22

Culte du 27 mai 2012
Prédication de pasteur James Woody

Culte du dimanche 27 mai 2012 à l'Oratoire du Louvre
prédication du pasteur James Woody
La Pentecôte de Noé

(Genèse 6-9)
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Chers frères et sœurs, ce récit du déluge fait partie des textes utiles pour se lancer dans la vie. C’est un texte tout particulièrement utile pour vous, chers catéchumènes, à l’aube de votre vie d’adulte car la vie qui vous attend ne sera pas toujours semblable à un fleuve tranquille. La vie à laquelle vos parents et notre Eglise vous préparent, c’est une vie parfois dure, une vie où il faut faire face à ce que Noé doit affronter et qui dans le texte hébreu se nomme hamas, la violence. Pour que ce texte soit utile, encore faut-il y entrer comme Noé entre dans l’arche qu’il a construite. Commençons par faire connaissance de cette arche.

D’abord il est utile de savoir que le mot qui désigne l’arche, en hébreu tévah, signifie aussi bien « coffre » que « mot ». Entrer dans le coffre, c’est entrer dans le mot. Et, puisque nous avons les côtes, nous pouvons nous interroger sur les mesures de ce mot. Un premier indice nous est donné par l’architecture de l’arche qui est construite sur trois niveaux, comme le temple de Jérusalem. Il serait donc possible qu’il y ait un rapport intime avec l’Eternel. Il est rare que l’on se souvienne des dimensions de l’arche. Il y a pourtant un procédé simple pour retrouver les mesures de cette embarcation à condition de connaître les rudiments de la langue hébraïque. Les lettres de l’alphabet hébreu servent aussi à compter selon le principe simple : la première lettre Aleph vaut 1, la deuxième Beth vaut 2 et ainsi de suite. Comme nous sommes bien chez l’Eternel, il suffit de relier les lettres de son nom pour retrouver la mesure du lieu. L’Eternel, c’est le tétragramme, quatre lettres, Yod, Hé, Wav, Hé, qui sont les nombres 10, 5, 6, 5. En les multipliant deux à deux, on obtient 10x5=50 (la largeur), 6x5=30 (la hauteur) et si nous multiplions ces deux mesures par les lettres qui les jouxtent, nous obtenons 50x6=300 (la longueur) et 30x5=150 (le nombre de jours où les eaux furent « dominatrices »).

Entrer dans cette arche, c’est donc entrer dans le mot qui a les dimensions de l’Eternel. Cela nous invite à ne pas nous en tenir à nos petits bavardages, mais à porter la langue que nous employons à la mesure de l’Eternel. Il ne s’agit pas d’élever notre niveau de langage  au point où la langue devient un effet de préciosité (même s’il est préférable de dire « belle marquise, vos yeux bleus me font mourir d’amour » plutôt que « j’te kife grave »). Donner au mot la mesure de l’Eternel, c’est entrer dans les mots qui nous permettront de dire ce qu’il y a de plus important pour nous : avoir les bons mots, les mots qui ont la bonne mesure pour parler des choses vraiment essentielles. C’est ce qui nous évite les frustrations de ne pas pouvoir exprimer ce qu’on a vraiment sur le cœur autrement que par la violence qui trahit notre incapacité à traduire en mots notre pensée, nos désirs, ce qui bouillonne en nous. Donner à notre langue les dimensions de l’Eternel, c’est donner l’ampleur de l’Eternel à notre réflexion, à notre psychisme qui se construit avec les mots dont nous disposons. C’est en donnant à son vocabulaire les dimensions de l’Eternel que Noé va réussir à ne pas succomber au hamas, à la violence.

Le travail de l’Esprit

Mettre des mots sur la violence, c’est mettre une distance entre cette violence et nous, ce qui est une manière de neutraliser son effet, ce qui est une manière de ne plus être submergé par ses assauts impétueux. Mais il faut faire mieux que cela. Noé va accomplir un pas de plus en ouvrant la fenêtre qu’il avait faite et va lâcher un corbeau et une colombe. En général, on ne s’intéresse qu’à la colombe que l’on pare de toutes les qualités et de toutes les vertus. Je trouve le corbeau bien plus intéressant. Le corbeau, lui, ne se contente pas d’être une sorte de baromètre du temps qu’il fait, il va aller et venir à la surface des eaux jusqu’à ce que les eaux aient séché sur la terre, jusqu’à ce qu’apparaisse la terre sèche. C’est ainsi qu’avait commencé le premier récit de la création, avec l’Esprit divin planant à la surface des eaux afin de rendre possible la vie.

Ici, le corbeau figure l’Esprit divin qui s’efforce de rendre le monde vivable, de même que c’est le corbeau qui avait rendu le prophète Elie à la vie, en lui apportant de la nourriture alors qu’il était sur le point de périr. Cela signifie qu’il ne s’agit pas seulement de se protéger d’un monde hostile : il s’agit aussi d’intervenir sur l’état du monde pour le pacifier, pour le créer à nouveau, pour en faire une terre habitable où il est à nouveau possible de vivre et de croître. Cela ne se fait pas en un vol supersonique : le corbeau revient de nombreuses fois dans l’arche, car la pacification du monde est une négociation qui demande des allers-retours, qui nécessite que l’on entre à nouveau dans l’arche, dans la langue, afin d’y trouver les ressources utiles pour l’étape suivante. L’Esprit ne cesse pas son œuvre tant que le monde n’est pas totalement rendu à la vie, tant que le désert humain n’aura pas reverdi, qu’il sera à nouveau possible de cultiver son jardin et d’y faire croître et multiplier l’humanité.

Notons aussi que l’œuvre consiste à rendre la terre habitable, le monde vivable. Il ne s’agit pas d’imposer un modèle politique, un modèle économique, un modèle théologique, un modèle social, un modèle éducatif… il s’agit de rendre la vie possible, il s’agit de permettre aux uns et aux autres d’être reconnus dans leur humanité et de pouvoir vivre ensemble. Selon le mot du pasteur Martin Luther King, si nous ne vivons pas ensemble comme des frères, nous mourrons ensemble comme des imbéciles.

Sortir du mot

Face à la dureté du monde, il est parfois tentant de dresser une clôture étanche entre les autres et nous. Il est parfois tentant de se réfugier dans un petit nid douillet, à l’abri de tout ce qui peut blesser, et d’y rester, de s’isoler définitivement d’un monde que l’on estime définitivement fichu. Mais ce n’est pas ce que fait Noé qui va sortir de l’arche, du mot, qui va sortir de sa logique personnelle, de sa vision du monde, utile pour ne pas se diluer dans les flots de violence, utile pour se reconstruire, mais insuffisante pour mener une véritable existence. Rester dans son monde clos, c’est s’enfermer dans l’entre-soi, se cloitrer dans ses certitudes. Notre religion n’est pas un contenant. Notre religion n’est pas un lieu dans lequel nous nous terrons, ce n’est pas un vêtement dans lequel nous nous glissons une fois pour toutes, ce ne sont pas des rituels bétonnés dans lesquels nous nous coulons, ce ne sont pas des dogmes dans lesquels nous nous réfugions. Notre religion se fonde sur l’Evangile éternel qui vibre dans les textes bibliques, dans tous les actes d’amour, dans les regards bienveillants que nous portons sur les êtres qui nous entourent. Notre religion, c’est la confiance que nous avons dans la possibilité de ressusciter la vie dès lors que nous nous prenons la mesure de la vie selon ce que l’Eternel nous rend capable.

Certes, nous pourrions penser que l’arche, recouverte de bitume à l’intérieur et à l’extérieur est un contenant hermétique, destiné à refouler tout ce qui vient de l’extérieur. Mais laissons le texte hébreu parler dans sa langue, et reprenons la consigne de fabrication au plus près des mots en faisant juste une translitération. Parlant de l’arche, l’Eternel dit : « tu la kaphériseras de la maison et de l’extérieur dans le kapher ». Le verbe kapher signifie recouvrir, mais il signifie également pardonner. C’est de ce terme que vient la fête « Yom Kippour ». Autrement dit, la consigne est de couvrir notre lieu de refuge de la possibilité du pardon, un pardon qui vaut aussi bien au sein de la maison qu’à l’extérieur.

Il ne s’agit pas de faire de nos arches des lieux hermétiques, étanches, mais des espaces dont les frontières ruissellent du pouvoir de pardonner. C’est le pardon qui est envisagé comme résolution du hamas, de la violence. Sortir de l’arche, c’est sortir de la religion formelle, de la religion qui n’est qu’un verni que nous déposons sur notre vie pour nous protéger des agressions externes, de la religion qui nous fige et fait de nous un bloc imperméable aux frémissements du monde. Notre religion est la religion de la sortie de cette religion formelle et l’adhésion à la religion du for intérieur.

Une foi polychrome

Sortir de l’arche, du mot, de notre nid, c’est sortir de notre vision étriquée du monde. Nous n’avons qu’une vue partielle de la vie. Individuellement, nous n’avons qu’un point de vue du monde, bien insuffisant pour en comprendre la complexité. Sortir de l’arche, c’est se confronter à d’autres points de vue, à d’autres convictions. Et c’est à cette condition que nous pouvons éviter les grands malheurs, les grands cataclysmes de l’histoire. Pour faire toute la lumière sur une situation, nous avons besoin de toute la lumière, c’est une évidence. Mais nous n’en possédons qu’une partie, qu’une nuance. C’est en associant notre part de vérité à d’autres que nous pouvons restituer la lumière dans toute sa splendeur. C’est là l’image de l’arc-en-ciel, lumière réfractée qui révèle le spectre des couleurs qui nous est si familier. Chaque couleur, chaque onde, prise individuellement, n’est pas la lumière dans sa totalité.

C’est cette image qui a été retenue dans ce mythe pour exposer la nécessité d’envisager une foi polychrome plutôt que monochrome. Le modèle pluraliste nous préserve mieux des dérives autoritaires qui confinent au totalitarisme, ces dictatures conduites par des personnes qui pensent détenir toute la vérité et abusent de cette situation de pouvoir pour dominer sur les consciences. De même que nous ne pouvons pas nous contenter de passer notre temps dans le nid douillet d’une communauté, d’un système de pensée, nous ne pouvons pas nous contenter de nos certitudes, ni de nos doutes d’ailleurs. Nous avons besoin de nous coltiner d’autres nuances, d’autres manières d’envisager les choses, d’autres approches, d’autres systèmes de pensées. Il y, hors de l’Oratoire, une vie qu’il ne s’agit pas d’escamoter au prétexte qu’il fait bon chez nous. Il y a des personnes, des cultures qu’il nous faut fréquenter pour, sinon rendre le monde définitivement vivable dans l’heure, du moins éviter quelques grandes catastrophes dans l’avenir.

Amen

Lecture de la Bible

Genèse 6-9

9 Voici la postérité de Noé. Noé était un homme juste et intègre dans son temps; Noé marchait avec Dieu.
10 Noé engendra trois fils: Sem, Cham et Japhet.
11 La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence.
12 Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.
13 Alors Dieu dit à Noé: La fin de toute chair est arrêtée devant moi; car ils ont rempli la terre de violence; voici, je vais les détruire avec la terre.
14 Fais-toi une arche de bois de gopher; tu disposeras cette arche en cellules, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors.
15 Voici comment tu la feras: l’arche aura trois cents coudées de longueur, cinquante coudées de largeur et trente coudées de hauteur.
16 Tu feras à l’arche une fenêtre, que tu réduiras à une coudée en haut; tu établiras une porte sur le côté de l’arche; et tu construiras un étage inférieur, un second et un troisième.
17 Et moi, je vais faire venir le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire toute chair ayant souffle de vie sous le ciel; tout ce qui est sur la terre périra.
18 Mais j’établis mon alliance avec toi; tu entreras dans l’arche, toi et tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi.
19 De tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque espèce, pour les conserver en vie avec toi: il y aura un mâle et une femelle.
20 Des oiseaux selon leur espèce, du bétail selon son espèce, et de tous les reptiles de la terre selon leur espèce, deux de chaque espèce viendront vers toi, pour que tu leur conserves la vie.
21 Et toi, prends de tous les aliments que l’on mange, et fais-en une provision auprès de toi, afin qu’ils te servent de nourriture ainsi qu’à eux.
22 C’est ce que fit Noé: il exécuta tout ce que Dieu lui avait ordonné.

1 L’Eternel dit à Noé: Entre dans l’arche, toi et toute ta maison; car je t’ai vu juste devant moi parmi cette génération.
2 Tu prendras auprès de toi sept couples de tous les animaux purs, le mâle et sa femelle; une paire des animaux qui ne sont pas purs, le mâle et sa femelle;
3 sept couples aussi des oiseaux du ciel, mâle et femelle, afin de conserver leur race en vie sur la face de toute la terre.
4 Car, encore sept jours, et je ferai pleuvoir sur la terre quarante jours et quarante nuits, et j’exterminerai de la face de la terre tous les êtres que j’ai faits.
5 Noé exécuta tout ce que l’Eternel lui avait ordonné.
6 Noé avait six cents ans, lorsque le déluge d’eaux fut sur la terre.
7 Et Noé entra dans l’arche avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils, pour échapper aux eaux du déluge.
8 D’entre les animaux purs et les animaux qui ne sont pas purs, les oiseaux et tout ce qui se meut sur la terre,
9 il entra dans l’arche auprès de Noé, deux à deux, un mâle et une femelle, comme Dieu l’avait ordonné à Noé.
10 Sept jours après, les eaux du déluge furent sur la terre.
11 L’an six cent de la vie de Noé, le second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là toutes les sources du grand abîme jaillirent, et les écluses des cieux s’ouvrirent.
12 La pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits.
13 Ce même jour entrèrent dans l’arche Noé, Sem, Cham et Japhet, fils de Noé, la femme de Noé et les trois femmes de ses fils avec eux:
14 eux, et tous les animaux selon leur espèce, tout le bétail selon son espèce, tous les reptiles qui rampent sur la terre selon leur espèce, tous les oiseaux selon leur espèce, tous les petits oiseaux, tout ce qui a des ailes.
15 Ils entrèrent dans l’arche auprès de Noé, deux à deux, de toute chair ayant souffle de vie.
16 Il en entra, mâle et femelle, de toute chair, comme Dieu l’avait ordonné à Noé. Puis l’Eternel ferma la porte sur lui.
17 Le déluge fut quarante jours sur la terre. Les eaux crûrent et soulevèrent l’arche, et elle s’éleva au-dessus de la terre.
18 Les eaux grossirent et s’accrurent beaucoup sur la terre, et l’arche flotta sur la surface des eaux.
19 Les eaux grossirent de plus en plus, et toutes les hautes montagnes qui sont sous le ciel entier furent couvertes.
20 Les eaux s’élevèrent de quinze coudées au-dessus des montagnes, qui furent couvertes.
21 Tout ce qui se mouvait sur la terre périt, tant les oiseaux que le bétail et les animaux, tout ce qui rampait sur la terre, et tous les hommes.
22 Tout ce qui avait respiration, souffle de vie dans ses narines, et qui était sur la terre sèche, mourut.
23 Tous les êtres qui étaient sur la face de la terre furent exterminés, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles et aux oiseaux du ciel: ils furent exterminés de la terre. Il ne resta que Noé, et ce qui était avec lui dans l’arche.
24 Les eaux furent grosses sur la terre pendant cent cinquante jours.

1 Dieu se souvint de Noé, de tous les animaux et de tout le bétail qui étaient avec lui dans l’arche; et Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux s’apaisèrent.
2 Les sources de l’abîme et les écluses des cieux furent fermées, et la pluie ne tomba plus du ciel.
3 Les eaux se retirèrent de dessus la terre, s’en allant et s’éloignant, et les eaux diminuèrent au bout de cent cinquante jours.
4 Le septième mois, le dix-septième jour du mois, l’arche s’arrêta sur les montagnes d’Ararat.
5 Les eaux allèrent en diminuant jusqu’au dixième mois. Le dixième mois, le premier jour du mois, apparurent les sommets des montagnes.
6 Au bout de quarante jours, Noé ouvrit la fenêtre qu’il avait faite à l’arche.
7 Il lâcha le corbeau, qui sortit, partant et revenant, jusqu’à ce que les eaux aient séché sur la terre.
8 Il lâcha aussi la colombe, pour voir si les eaux avaient diminué à la surface de la terre.
9 Mais la colombe ne trouva aucun lieu pour poser la plante de son pied, et elle revint à lui dans l’arche, car il y avait des eaux à la surface de toute la terre. Il avança la main, la prit, et la fit rentrer auprès de lui dans l’arche.
10 Il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche.
11 La colombe revint à lui sur le soir; et voici, une feuille d’olivier arrachée était dans son bec. Noé connut ainsi que les eaux avaient diminué sur la terre.
12 Il attendit encore sept autres jours; et il lâcha la colombe. Mais elle ne revint plus à lui.
13 L’an six cent un, le premier mois, le premier jour du mois, les eaux avaient séché sur la terre. Noé ôta la couverture de l’arche: il regarda, et voici, la surface de la terre avait séché.
14 Le second mois, le vingt-septième jour du mois, la terre fut sèche.
15 Alors Dieu parla à Noé, en disant:
16 Sors de l’arche, toi et ta femme, tes fils et les femmes de tes fils avec toi.
17 Fais sortir avec toi tous les animaux de toute chair qui sont avec toi, tant les oiseaux que le bétail et tous les reptiles qui rampent sur la terre: qu’ils se répandent sur la terre, qu’ils soient féconds et multiplient sur la terre.
18 Et Noé sortit, avec ses fils, sa femme, et les femmes de ses fils.
19 Tous les animaux, tous les reptiles, tous les oiseaux, tout ce qui se meut sur la terre, selon leurs espèces, sortirent de l’arche.
20 Noé bâtit un autel à l’Eternel; il prit de toutes les bêtes pures et de tous les oiseaux purs, et il offrit des holocaustes sur l’autel.
21 L’Eternel sentit une odeur agréable, et l’Eternel dit en son coeur: Je ne maudirai plus la terre, à cause de l’homme, parce que les pensées du coeur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait.
22 Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront point.
1 Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit: Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre.
2 Vous serez un sujet de crainte et d’effroi pour tout animal de la terre, pour tout oiseau du ciel, pour tout ce qui se meut sur la terre, et pour tous les poissons de la mer: ils sont livrés entre vos mains.
3 Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture: je vous donne tout cela comme l’herbe verte.
4 Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang.
5 Sachez-le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes, je le redemanderai à tout animal; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère.
6 Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé; car Dieu a fait l’homme à son image.
7 Et vous, soyez féconds et multipliez, répandez-vous sur la terre et multipliez sur elle.
8 Dieu parla encore à Noé et à ses fils avec lui, en disant:
9 Voici, j’établis mon alliance avec vous et avec votre postérité après vous;
10 avec tous les êtres vivants qui sont avec vous, tant les oiseaux que le bétail et tous les animaux de la terre, soit avec tous ceux qui sont sortis de l’arche, soit avec tous les animaux de la terre.
11 J’établis mon alliance avec vous: aucune chair ne sera plus exterminée par les eaux du déluge, et il n’y aura plus de déluge pour détruire la terre.
12 Et Dieu dit: C’est ici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et vous, et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à toujours:
13 j’ai placé mon arc dans la nue, et il servira de signe d’alliance entre moi et la terre.
14 Quand j’aurai rassemblé des nuages au-dessus de la terre, l’arc paraîtra dans la nue;
15 et je me souviendrai de mon alliance entre moi et vous, et tous les êtres vivants, de toute chair, et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair.
16 L’arc sera dans la nue; et je le regarderai, pour me souvenir de l’alliance perpétuelle entre Dieu et tous les êtres vivants, de toute chair qui est sur la terre.
17 Et Dieu dit à Noé: Tel est le signe de l’alliance que j’établis entre moi et toute chair qui est sur la terre.

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