Pourquoi chercher parmi les morts
Luc 24:1-12
Culte du 17 avril 2022
Prédication de Agnès Adeline-Schaeffer
Vidéo de la partie centrale du culte
Culte à l'Oratoire du Louvre
Dimanche 17 avril 2022
Dimanche de Pâques
53ème jour de la guerre en Ukraine
« Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ? »
Culte présidé par la Pasteure Agnès Adeline-Schaeffer
A l'orgue : Sarah Kim, organiste co-titulaire
Au violon : Camille Théveneau
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Musique : Sarah Kim à l'orgue
Salutation
Christ est ressuscité !
Il est vraiment ressuscité !
Accueil
C’est avec cette salutation de l’Église ancienne que nous vous souhaitons la bienvenue dans ce temple protestant de l’Église protestante unie de l'Oratoire du Louvre, à l’occasion de la fête de Pâques.
Ce culte est placé sous le signe de la résurrection de Jésus-Christ. Aujourd’hui, avec la fête de Pâques, nous célébrons la fête du passage de la mort à la vie.
Cette fête se veut être un signe d’espérance au sein de notre monde bouleversé et, dans la nuit du doute et de la mort, elle est une lumière de foi, d’espérance et d’amour.
Bienvenue à celles et ceux qui franchissent le seuil de ce temple, peut-être pour la première fois.
Bienvenue à celles et ceux qui nous rejoignent pour ce culte, par le biais d’internet, des réseaux sociaux. Nous sommes en communion les uns avec les autres.
Bienvenue à Camille Théveneau au violon et à Sarah Kim à l’orgue. Elles nous accompagnent musicalement pour ce culte.
Nous avons aussi une pensée fraternelle interreligieuse et œcuménique :
Catholiques et protestants célèbrent aujourd’hui la fête de Pâques. La Pâque orthodoxe sera célébrée le 24 avril, selon un calendrier légèrement différent.
La fête de la Pâque juive, פֶּסַח, Pessa'h, commémorant la sortie d’Égypte, tombe cette année du 15 au 23 avril. Elle coïncide pendant une semaine avec le jeune du Ramadan, dans lequel sont entrés les musulmans, depuis le 2 avril et qui se terminera le 2 mai.
Cette coïncidence des célébrations des trois religions monothéistes est inhabituelle, car les dates changent d’une année à l’autre, en fonction du calendrier lunaire ou du calendrier solaire. Elle nous rappelle que nous sommes frères et sœurs en humanité avec cette vocation d’œuvrer ensemble pour le bien et le vivre ensemble.
Prière
Prions ensemble :
Prière pour le jour naissant
Dieu, Seigneur, Éternel, quel que soit le nom que nous te donnions,
Dans le silence de ce jour naissant,
Je viens te demander la paix, la sagesse, la force.
Je veux regarder aujourd’hui le monde
Avec des yeux tout remplis d’amour,
Être patient, compréhensif, doux et sage.
Voir, au-delà des apparences, tes enfants
Comme tu les vois toi-même.
Et ainsi ne voir que le bien en chacun.
Ferme mes oreilles à toute calomnie,
Garde ma langue de toute malveillance,
Que seules les pensées qui bénissent
Demeurent dans mon esprit,
Que je sois si bienveillant et si joyeux
Que tous ceux qui m’approchent
Sentent ta présence.
Revêts-moi de ta beauté, Seigneur,
Et qu’au long de ce jour, je te révèle.
Amen.
[Anselme de Cantorbery]
Répons
O Seigneur ta fidélité
remplit les cieux et ta bonté
Dépasse toute cime.
Ta justice est pareille aux monts
Tes jugements sont plus profonds,
Que le plus grand abîme.
De la puissance du néant
Tu veux sauver tous les vivants,
Toute chair, toute race,
Les hommes se rassembleront,
Autour de toi, ils trouveront,
Leur paix devant ta face.
Louange :
Qu’éclate la joie de Pâques !
Qu’elle s’élève sur toute la terre
Comme une flamme dans la nuit
Et qu’elle illumine la vie de tous les hommes !
Qu’éclate la joie de Pâques !
Qu’elle ruisselle sur toute la terre
Comme une eau vive qui calme la soif des chercheurs de vérité !
Qu’éclate la joie de Pâques !
Qu’elle soit distribuée à toute la terre comme du pain
Qui apaise la faim de ceux qui tendent les mains !
Qu’éclate la joie de Pâques !
Qu’elle résonne et carillonne sur toute la terre
Comme un chant d’allégresse, comme la Bonne Nouvelle
Qui redonne espérance à toutes et à tous !
Christ est ressuscité !
Cantique : Louange et Prière n° 144 « Jésus sort de la tombe », strophes 1 à 3 [cliquer ici]
Volonté de Dieu :
Écoutons la volonté de Dieu selon le livre de Jérémie :
Je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel.
Projets de paix et non de malheur afin de vous donner un avenir et une espérance.
Vous m’invoquerez et vous partirez, vous me prierez et je vous exaucerai. Vous me chercherez et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur.
[Jérémie 29:11-13]
Répons :
Proclame ta Parole,
Lumière pour nos vies,
Rassemble tous les membres
En un seul corps, unis,
Et fais de tous les hommes
Tes instruments de paix
Pour restaurer le monde,
Selon ta volonté !
Confession du péché
Prions ensemble :
Éternel,
Comment te dire ce qui nous manque ?
Quelle est cette espérance qui nous manque ?
Notre âme est vaste,
Ainsi, son exigence est immense.
Il ne lui faut pas moins que toi, Éternel.
Notre plus grande erreur est de croire qu’il ne nous manque jamais qu’une chose, juste une petite chose pour être heureux : un peu d’argent, un avancement, un peu de chance, que cette maladie soit guérie, que cette attente finisse, que ce mauvais moment passe.
Mais, alors, Éternel, nous ne serons jamais heureux. Car il y aura une autre maladie, une autre attente, une autre envie, une autre solitude.
Éternel, comment te dire que c’est toi qui nous manques ?
Ou mieux encore, c’est nous qui te manquons.
En prendre conscience, c’est être déjà sur le chemin du bonheur, et c’est tant mieux.
Parce qu’il nous faut être heureux ici, maintenant, absolument, tout de suite ; ou bien nous ne le serons jamais.
Parce que Pâques, c’est ici, et maintenant, tout simplement. Amen.
[D’après une prière de Louis Evely]
Répons
Mon Rédempteur est vivant,
C’est en lui seul que j’espère,
La mort le tenait gisant
Dans l‘étreinte de la terre ;
Mais Dieu reste le plus fort,
Jésus a vaincu la mort.
Annonce du pardon
Mon frère, ma sœur, mon ami(e),
" Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux " dit Jésus le Christ.
Le Seigneur Jésus t’arrache à la nuit, d’une vie pour rien.
Il t’offre un lendemain,
Ouvre-toi à son pardon.
Il t’offrira des gestes féconds :
Sa présence à tes côtés,
Et son pain à partager.
Chantons à Dieu notre reconnaissance !
Répons
Je ne craindrai désormais
Aucun pouvoir de ce monde
Car tu nous donnes la paix
Où toute autre paix se fonde,
Garde-nous dans ta clarté,
Ô Jésus ressuscité.
Confession de foi
Nous affirmons notre foi :
Je crois en Dieu sans pouvoir le définir.
Il est la transcendance qui donne une autre dimension à ma vie.
Je ne connais pas son nom, je n’ai de lui aucune image,
mais toujours dans ma vie il est là,
comme une lumière qui éclaire mon chemin,
un vis-à-vis dans la solitude des jours.
Je crois que si ma foi vacille, il croit en moi sans se désespérer et c’est mon espérance.
Je crois en Jésus et je crois qu’il est le Christ.
Dieu s’est révélé à lui et l’a pris pour fils.
Il a cru en l’amour de Dieu et a aimé son prochain inconditionnellement.
Il a été fidèle jusqu’au bout, loyal jusqu’à en mourir.
Son exemple me conduit.
Jésus est pour moi un maître de sagesse.
Sa résurrection a lieu chaque fois que nous marchons dans ses pas
Je crois en l’Esprit Saint.
Et je ressens son action entre les hommes
qui veulent faire advenir le royaume de Dieu.
Il nous réunit dans la communion fraternelle.
Il me reprend quand je m’égare
et il éclaire les ténèbres de ma vie.
J’ai confiance en son souffle ; il m’a tant de fois sauvé(e).
Je crois en l’homme, quand il transforme le monde
pour le rendre plus juste, plus beau et habitable pour tous.
Je crois que nous faisons ce que nous pouvons,
même si ce n’est pas assez,
et j’ose croire que la foi, l’espérance et l’amour
président à l’action de beaucoup sur cette terre.
Je crois qu’il me faut ressusciter chaque jour de ma vie.
[Pasteure Béatrice Cléro-Mazire]
Répons
Dans ma vie de chaque jour,
Je partagerai ta gloire ;
Je vivrai dans ton amour,
Le bonheur de ta victoire
Et dans ton éternité,
Nous chanterons ta beauté.
Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, d’éternité en éternité !
Lecture biblique : Luc chapitre 24, versets 1 à 12 [cliquer ici]
[Traduction Nouvelle Bible Segond])
1 Le premier jour de la semaine, [les femmes] vinrent au tombeau de grand matin, en apportant les aromates qu'elles avaient préparés.
2 Elles trouvèrent la pierre roulée de devant le tombeau ;
3 elles entrèrent, mais elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.
4 Comme elles étaient perplexes à ce sujet, deux hommes survinrent devant elles, en habits éclatants.
5 Toutes craintives, elles baissèrent le visage vers la terre ; mais ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ?
6 Il n'est pas ici, il s'est réveillé. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu'il était encore en Galilée
7 et qu'il disait : Il faut que le Fils de l'homme soit livré aux pécheurs, qu'il soit crucifié et qu'il se relève le troisième jour.
8 Et elles se souvinrent de ses paroles.
9 Elles s'en retournèrent du tombeau pour raconter tout cela aux Onze et à tous les autres.
10 C'étaient Marie-Madeleine, Jeanne, Marie de Jacques et les autres, avec elles ; elles le dirent aux apôtres ;
11 mais ces paroles leur parurent une niaiserie et ils ne crurent pas les femmes.
12 Pierre cependant se leva et courut au tombeau. En se baissant il ne vit que les bandelettes qui étaient à terre ; puis il s'en alla chez lui, s'étonnant de ce qui était arrivé.
Cantique : Louange et Prière n°146 « Vainqueur de l’enfer et du monde », strophes 1, 3 et 4 [cliquer ici]
Prière d'illumination
Ô Éternel, accorde-moi le silence ;
non pas le silence qui me rend prisonnier de moi-même,
mais celui qui me libère et m’ouvre des espaces nouveaux ;
non pas le silence de l’absence, du monologue solitaire,
mais celui de l’intimité en ta présence ;
non pas le silence de la nuit ou du désespoir,
mais celui qui attend la lumière de l’aurore et de l’espérance de Pâques,
celui qui écoute le murmure de ton esprit, qui éclaire pour nous ta parole.
Amen.
[Pasteur Laurent Gagnebin]
Musique : Sarah Kim à l'orgue
Prédication : Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ?
Amis, frères et sœurs,
Nous sommes à nouveau réunis en ce dimanche pour célébrer la fête de Pâques.
Dans quel état intérieur sommes-nous ? Quels sentiments nous traversent à l’écoute de l’Évangile de Luc que nous venons d’entendre ?
Un sentiment de lassitude ? Un sentiment de découragement ? Un sentiment d’indifférence ? Un sentiment d’incrédulité que l’on n’ose pas avouer ?
Chaque année, à peu près à la même époque surgissent ces textes d’Évangile qui gardent en eux un parfum extraordinaire de miracle, alors qu’on voudrait seulement quelque chose de tangible à se mettre sous la dent. Qu’on en finisse une fois pour toutes, avec ces récits complètement déconnectés de la réalité, qui peut-être ne parlent plus à grand monde.
Parce qu’au fond, rien ne change. La mort est toujours là, avec son cortège de souffrances, d’injustices et de solitude.
Justement parce que rien ne change – et l’actualité est là pour nous le redire – il y a une parole qui fait irruption. Une parole qui passe les siècles et qui résiste. Une parole qui titille jusqu’à l’agacement, peut-être, notre rationalité, notre intellect, notre désir de tout comprendre, de tout expliquer. Et cette parole, c’est celle de l’Évangile de Pâques : « Pourquoi chercher le vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici. »
Pourtant, s’il y en a bien quelques-unes qui savent, ce sont les femmes. Elles savent parfaitement où le corps de Jésus a été déposé, vendredi en fin d’après-midi. Elles y étaient ! Il est là, dans ce tombeau. D’ailleurs c’est là qu’elles se rendent de grand matin, en ce dimanche, en ce premier jour de la semaine.
Elles savent bien, parce que déjà, vendredi, avant que ne commence le grand Shabbat, celui de la fête de la Pâque juive, פֶּסַח, Pessa'h, elles ont tout préparé : les aromates, les parfums, tout est prêt. Elles savent exactement ce qu’il faut faire, parce que c’est leur affaire. Elles savent soigner et embaumer les corps. Elles sont les gardiennes des rituels funèbres.
Peut-être que cette fois-ci, leur peine est encore plus grande. Et leur fatigue aussi, car à mon avis, elles n’ont pas beaucoup dormi depuis vendredi, anéanties par leur chagrin. Avec la mort de Jésus disparaît aussi leur espérance d’un monde nouveau. Quelque part, le mal et l’injustice ont encore gagné. Alors, elles vont s’occuper du corps de Jésus. C’est tout ce qui leur reste. Fidèles parmi les fidèles, anonymes au début du texte, ce sont les femmes de l’ombre qui ont marché avec Jésus sur les routes de Galilée. Elles ont été les témoins discrets, pratiquement invisibles de ses paroles et des gestes de guérison qu’il a prodiguées à certaines d’entre elles. D’ailleurs, l’une d’elle ne s’était pas trompée, en faisant une incursion remarquée dans la maison d’un certain Simon le lépreux et en versant sur la tête et les pieds de Jésus un parfum de grand prix, au grand scandale des hommes présents dans la pièce, témoins de ce gaspillage innommable.
Mais toutes avaient déjà dû percevoir quelque chose de nouveau, en sa présence : un évangile inouï. Puis elles l’ont vu être arrêté et être crucifié ; elles ont tout vécu avec lui, y compris le plus horrible, le plus insoutenable. Alors, fidèles parmi les fidèles du vivant de Jésus, elles le sont encore à sa mort. Il leur reste le rituel funèbre à accomplir sur le corps de leur maître, de leur rabbi. Les femmes tiennent leur place. Rien n’a changé.
Interrompues de fait, par le début du Shabbat, car ce sont aussi des fidèles de la Loi de Moïse – c’est d’ailleurs le dernier mot du chapitre 23 : « elles se reposèrent conformément à la Loi » – elles reprennent donc le chemin du cimetière pour achever ce qu’elles ont commencé. Elles lui doivent bien cela. Elles se rendent au tombeau sans penser une seconde que Jésus pouvait être ressuscité. En fait, elles ont tout oublié.
Dans le récit qu’en fait Luc l’évangéliste, les femmes n’ont pas le temps de se poser la question de savoir qui va leur rouler la pierre devant le tombeau. Quand elles arrivent sur le lieu de la sépulture, la pierre est déjà roulée. Le tombeau est déjà ouvert. « Pourquoi chercher le vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici ».
Et voilà la grande nouveauté de l’Évangile. Voici ces quelques mots tout simples, tout ordinaires qui changent la vie de ces femmes, et qui va aussi changer la foi, la façon de croire en Dieu, pour de nombreuses personnes après elles. Deux messagers leur délivrent les paroles qui vont les faire retourner à la vie.
« Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici. Il s’est réveillé. » C’est la phrase pour dire la résurrection. Et le premier mot important, c’est : il s’est réveillé. C’est le moment de se rappeler que le verbe grec que nous traduisons par résurrection, ἀνάστασις (anastasis) est d’abord un verbe qui veut dire : se réveiller, se lever, être debout. Des notions qui caractérisent le concret de la vie quotidienne. Des gestes que nous faisons tous les jours et tout le temps. Des images où c’est la vie qui l’emporte.
Mais le messager continue : « Rappelez-vous comment il vous a parlé, lorsqu’il était en Galilée. »
Le deuxième mot important est le suivant : Souvenez-vous.
Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, souvenez-vous de ses paroles. Faites appel à votre mémoire, et vous allez comprendre maintenant ce qu’il a dit avant. C’est alors qu’elles se souviennent des paroles de Jésus. C’est là qu’elles se réveillent à leur tour. Elles reviennent vers les disciples, et revenir vers eux c’est tourner le dos à la tombe et à la mort, c’est abandonner tout ce qu’il faut faire, c’est ne pas terminer les gestes du rite funéraire, mais c’est retourner vers la vie. C’est là, la mission des femmes, dont on apprend les noms, à ce moment-là. Elles quittent le tombeau. Elles n’ont plus rien à y faire. L’essentiel est ailleurs. Elles ne le savent pas encore, mais elles sont ressuscitées, elles aussi.
Seulement, les disciples sont encore dans le noir. Ils sont encore dans la nuit. Ils ne sont pas encore sortis, de grand matin. Alors ce qu’ils entendent de la part des femmes leur semble des inepties. Sans doute pensent-ils que le chagrin égare ces pauvres femmes. Ils ne crurent pas les femmes. Sauf Pierre tout de même, qui court à son tour vers le tombeau. Il ne voit que les bandelettes. Rien d’autre. Personne d’autre. Alors, il réfléchit.
C’est tout ce que nous avons à nous mettre sous la dent, en ce jour de Pâques. C’est vraiment mince qu’il nous faille faire le deuil d’une explication rationnelle de la résurrection.
Les femmes n’ont pas été crues, c’est vrai que leur parole ne comptait pas à l’époque.
Mais en retournant dire aux disciples ce qu’elles avaient vu et entendu, elles ont permis que les autres, à commencer par Pierre, aillent vérifier par eux-mêmes ce que tout cela voulait dire.
Alors, ce matin, posons-nous la question : nous qui sommes dans ce temple en ce matin de Pâques, que signifie pour nous cette fête ? Pâques, c’est une fête sans tapage, qui se remarque à peine. Elle passe assez inaperçue, même chez les commerçants, sauf peut-être chez les chocolatiers.
Chaque année, nous lisons le texte de l’Évangile de la résurrection. Chaque fois, c’est à nous de l’actualiser pour notre vie personnelle. C’est nous qui nous nous retrouvons avec les femmes, puis avec Pierre, devant le tombeau vide. Comment est-ce que cela résonne en nous, et qu’est-ce que cela veut dire pour notre vie de tous les jours ? L’Évangile nous annonce que Jésus est passé de la mort à la vie, et l’Église dit qu’en Christ, la mort est vaincue. Et cela nous fait espérer en une vie après la mort. Effectivement pourquoi pas ? C’est une espérance très importante pour notre foi chrétienne. Mais ce n’est pas l’essentiel.
L’essentiel c’est de répondre, à notre tour, de répondre à cette question des messagers :
« Pourquoi chercher le vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici ».
Si nous nous souvenons de Pâques, comme un événement du passé, une sorte de happy-end qui viendrait conjurer l’horreur de la mort du vendredi saint, alors nous passons à côté de la Bonne Nouvelle.
Si nous sommes dans ce temple ce matin pour nous tourner vers le passé, si beau soit-il, alors nous avons tout faux, parce que la fête de Pâques résiste à tout cela. Parce que l’Évangile se conjugue toujours au présent, un peu au futur, mais d’abord au présent.
Et c’est cela que je veux dire quand l’Évangile nous parle de ressusciter avant de mourir et non pas l’inverse. C’est ce qui se passe pour les femmes de notre récit. Elles reviennent à la vie, ici et maintenant, parce qu’elles retrouvent, pendant l’espace d’un instant, la foi en l’avenir. Elles retrouvent l’optimisme de croire que le meilleur est pour demain, et qu’il est même pour maintenant.
L’Évangile nous parle d’une vie à vivre avant la mort. Mais de quelle vie s’agit-il ? Celle que l’on connaît n’est pas forcément drôle, ni facile.
Nombreux sont celles et ceux qui vivent, écrasés par le poids de la faute et de la culpabilité, ou qui vivent rongés par la honte ou l’amertume, ou encore qui restent paralysés par la haine, la rancune, les préjugés. Nombreux sont celles et ceux qui vivent pour le paraître, pour l’avoir, pour consommer. Nombreux sont celles et ceux qui vivent aussi dans le deuil des êtres, des choses, du passé ressassé. Nombreux sont ceux qui vivent sans aucune foi, aucun amour, aucune espérance. Le Nouveau Testament appelle tout cela : la mort.
Et cela nous arrive plus souvent qu’on ne le pense. Cela arrive chaque fois que la prédication du Christ reste lettre morte, chaque fois que nous ne pouvons plus croire en la valeur de l’amour et de la justice, et que nous baissons les bras à force de découragement. Les raisons ne manquent pas.
L’Évangile de ce matin nous renvoie à la vie, contre toute attente. Et cela aussi, nous l’expérimentons plus souvent qu’on ne l’imagine. « Dans la nuit la plus noire, il y a une lueur, si infime soit-elle, un souffle ténu, si léger soit-il, un fil de soie, si fin qu’on ne le voit pas, mais si solide pourtant. Chacun découvre, en lui, et autour de lui, des ressorts inattendus, permettant, par une inventivité et une créativité extraordinaire, des gestes de solidarité, d’accueil, pour aider, soigner, protéger, pour résister pacifiquement et avec détermination contre tout ce qui défigure l’être humain et qui peuvent faire fléchir les dictatures les plus absurdes, et elles ne sont pas forcément politiques. »
Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici. Il est ailleurs ; il est toujours ailleurs, parce qu’on ne peut enfermer la prédication du Christ dans aucun dogme, aucune définition, aucune explication. Il sera toujours au-delà de ce que nous pourrons en dire et c’est tant mieux. Il n’est pas ici, dans cette tombe ; il continue d’être avec nous tous les jours, dans notre quotidien et il nous aide, par son amour, sa grâce et sa présence invisible, à réinventer notre histoire humaine toujours vers plus de beauté et de confiance. La fête de Pâques nous invite à sortir nos vieilles histoires, et nous donne l’envie d’écrire la nôtre en toute liberté. C’est un chemin de vie, avant tout.
Et si ce n’est pas encore le cas aujourd’hui, alors, permettez-moi de partager ces quelques mots, écrits par Abigaïl Bassac, dans un éditorial d’Évangile et Liberté, toujours d’actualité :
« Nous aussi nous avons été crucifié(e)s. Oh, certes, ce n’était pas spectaculaire. Ce n’était pas sur une croix, dans les années trente, en Judée. Ce n’était pas au vu et au su de centaines de passants. Nous ne sommes pas littéralement morts. Mais nous avons tout de même été crucifié(e)s. Par des paroles de mort, par le rejet, par l’indifférence, par la trahison, le mensonge, l’injustice, l’incompréhension, la violence physique, la chosification, l’arrachement, la solitude et tant de souffrances encore. Oui, nous avons été crucifié(e)s et peut-être n’y avait-il personne pour prendre soin de nous au pied de notre croix. Nous avons alors ressenti l’absurde, le non-sens. C’était notre vendredi saint à nous. Puis est venu notre samedi de vide. Combien de temps a-t-il duré ? Quelques heures, quelques jours ? Des mois, voire des années pour ceux d’entre nous qui ont connu les plus lourdes épreuves. Oui, nous avons été crucifié(e)s… Mais l’histoire, notre histoire, ne s’arrête pas à ce samedi. La mort n’aura pas le dernier mot. Nous aussi, nous serons ressuscité(e)s. Quand nous entendrons une parole de vie, à laquelle nous accorderons du crédit, de la foi, alors nous serons ressuscité(e)s. Quand nous cesserons de nous débattre avec la mort et que nous nous abandonnerons entre les mains de la vie, alors nous serons ressuscité(e)s. Quand enfin nous croirons la promesse qui nous est faite, que les textes bibliques charrient et tentent de communiquer, quand quelqu’un nous l’aura prêchée, qu’il soit un pasteur en chaire ou un ami autour de la table d’un dîner, alors nous serons ressuscité(e)s. Et ainsi, ce sera dimanche. Ce sera le printemps à nouveau. La vie aura retrouvé de la saveur, du sens, de la chaleur ; les jours seront plus longs que toutes nos nuits. Nous aurons été ressuscité(e)s et nous vivrons pour ce à quoi nous avons été appelé(e)s, pour la joie et pour la vie. »
Amen
Pour aller plus loin :
- Raphaël Picon, Un Dieu insoumis, Labor et Fides, 2017 pages 67-68.
- Abigail Bassac, éditorial, Évangile et Liberté, n° 318, avril 2018
- Agnès Adeline, éditorial, Évangile et Liberté, n° 358, avril 2022.
Musique : Camille Théveneau au violon, Deuxième Partita de J.S BACH
Cantique : Louange et Prière n°147 « Le Sauveur est ressuscité », strophes 1, 2 & 4 [cliquer ici]
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Offrande
Musique : Camille Théveneau au violon, Deuxième Partita de J.S BACH
Liturgie de Sainte-cène
PRÉFACE
Louons Dieu !
Père, nous te remercions de nous inviter à cette table que nous avons préparée, mais que tu présides.
Nous te louons de nous accueillir à ce repas que tu as voulu pour nous.
Nous te bénissons de nous rassembler, avant que de nous envoyer et de nous disperser dans le monde.
Avec ce pain et ce vin que nous allons partager ensemble, c’est ton amour et le don de ta vie que nous allons recevoir.
Avec ce pain et ce vin, c’est une invitation aux retrouvailles pour mieux nous connaître et mieux nous comprendre.
Aussi, avec tous tes enfants, celles et ceux que tu as déjà appelés, ou que tu appelleras encore , qui vivent ici ou qui vivent au loin, nous célébrons ton nom !
Répons :
Pare-toi pour une fête
O mon âme, tiens-toi prête !
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière
Ton Seigneur t’offre une place
Au grand banquet de se grâce,
Ce maître au pouvoir immense,
Avec toi fait alliance.
RAPPEL DE L'INSTITUTION
Dans la cène, le Christ est l'invité qui frappe pour que nous lui ouvrions notre porte. C'est pourtant lui qui préside le repas.
Nous nous souvenons que, la nuit où il fut livré, il a pris le pain, il a rendu grâces, il l'a rompu et il l'a donné à ses disciples, en disant : " prenez et mangez, ceci est mon corps. Faites ceci en mémoire de moi ! "
Nous nous souvenons qu'il a fait de même avec la coupe, il l’a élevée en disant : " prenez et buvez, ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance versé pour la multitude. Faites cela en mémoire de moi."
PRIÈRE DE COMMUNION
Prions ensemble :
Éternel, Dieu de la vie,
il y a des paroles et des gestes qu’on n’oublie pas. Ils résonnent et se ressentent comme une présence invisible, une confiance indicible, un souffle ténu.
Nous te prions pour que ces paroles et ces gestes continuent à avoir du sens pour nos vies aujourd’hui.
S’il est vrai que tout évolue et tout passe, rappelle-nous, Éternel, que le repas partagé, le vin offert, le pain rompu restent toujours des signes de la rencontre et de la communion des uns envers les autres, et de nous tous envers Jésus-Christ et envers toi, Éternel.
Ils accompagnent la mise en commun de nos joies et de nos peines, ils soutiennent notre espérance. Ils sont le témoignage de notre vie ensemble et de l’accueil de l’autre dans sa différence et son originalité.
Nous comprenons que ce geste, que Jésus a laissé à ses disciples, prolonge le sens de notre existence, la raison de nos luttes et de nos engagements. Ce geste que nous transmettons de génération en génération est un témoignage de ce que nous avons reçu et que nous ne pouvons pas garder pour nous : Christ est mort et ressuscité pour que nous ayons la vie, dans le seul but que vivre ensemble, en famille, en église, en société soit toujours possible, malgré les conflits, les guerres, les préjugés.
Éternel, Dieu de la vie, permets qu’aujourd’hui encore, ce geste demeure toujours un signe du bonheur partagé, lié à la découverte personnelle que ton amour sans condition, manifesté dans le Christ Jésus, a brisé les liens de toute mort, de tout mal, de toute solitude, de tout esclavage.
Même en restant à nos places, nos cœurs sont rassemblés autour de la table, dite de communion.
Au moment où nous allons nous approcher de la table dite « de communion », rappelle-nous que ce mot signifie non seulement partager avec l’autre, le peu que l’on a, parfois, mais partager d’abord ce que nous sommes.
Éternel, dans le morceau de pain que je lui donne, je lui fais une place, à mes côtés. Je lui manifeste, tout simplement qu’il est mon frère, ma sœur, non seulement en humanité mais aussi, dans la foi intime qui nous unit.
Beaucoup de nos frères et de nos sœurs en Christ comptent aujourd'hui sur notre prière.
Nous te les nommons dans le secret de nos cœurs.
Remplis nos cœurs de ta paix, afin que nous devenions les témoins libres et joyeux que tu espères.
NOTRE PÈRE
Ensemble, nous te disons avec confiance :
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,
donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles, amen.
Répons :
Jésus ta voix nous convie,
A ce festin de la vie,
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce.
Fais qu’aujourd’hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d’elles,
A tes tables éternelles.
INVITATION
Amis, frères et sœurs,
Nous avons préparé le repas,
Nous avons rassemblé le pain et le vin,
Nous avons dressé la table.
Dans notre prière nous avons demandé au Christ de la présider.
C'est lui qui nous invite : venez maintenant car tout est prêt.
Sont invitées toutes celles et tous ceux qui désirent partager le pain et le vin. Que chacun se sente accueilli tel qu’il est, en toute simplicité et dans le respect de ses convictions.
COMMUNION
Le pain que nous partageons est communion au corps de notre Seigneur Jésus-christ.
La coupe de bénédictions pour laquelle nous rendons grâces est communion au sang de notre Seigneur Jésus-Christ.
Prenez et mangez, prenez et buvez.
PRIÈRE D'ACTION DE GRÂCES
Nous te disons notre reconnaissance pour ce pain et ce vin partagés. Ce repas est devenu nourriture pour notre foi, lumière dans nos nuits, force pour nos combats, sel dans notre vie.
Accorde-nous maintenant d'inscrire dans notre vie, la paix et la louange, en vivant l'espérance de ta résurrection. Que nos vies soient un reflet de ton amour !
Amen.
Bénédiction
Que l’amour de Dieu, manifesté en Christ, notre lumière, nous accompagne, et nous rende rayonnants et fraternels !
Christ est vivant !
Cantique : Louange et Prière n°150 « A toi la gloire », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]
Sortie
Musique : Sarah Kim à l'orgue
Paroles des chants du dimanche 17 avril 2022
Cantique : Louange et Prière n° 144 « Jésus sort de la tombe », strophes 1 à 3.
Écouter l'enregistrement en cliquant ici
1 - Jésus sort de la tombe,
Il vit, il est vainqueur. Déjà la mort succombe Devant le Rédempteur. Chrétiens, chantons sa gloire, Célébrons sa grandeur. Où donc est ta victoire Sépulcre destructeur. 2 - Pourrais-je craindre encore Le sommeil du tombeau ? Non, la mort est l’aurore D’un jour pur et nouveau. | Christ est la délivrance
du malheureux pécheur ; Triomphante assurance Pour qui croit au Sauveur. 3 - Que la ferme espérance D’un éternel bonheur Apaise ma souffrance, Et console mon cœur ; Et qu’à ma dernière heure Jésus soit mon appui ! Qu'en son amour je meure, Pour revivre avec lui ! |
Cantique : Louange et Prière n°146 « Vainqueur de l’enfer et du monde », Strophes 1, 3 et 4
Strophe 1
| Strophe 3 Strophe 4 |
Cantique : Louange et Prière n°147 « Le Sauveur est ressuscité », strophes 1, 2 & 4
1. Le Sauveur est ressuscité ; Alléluia ! L'enfer succombe, Alléluia ! Alléluia ! Plein de gloire et de majesté, Jésus triomphe de la tombe. Alléluia ! Alléluia ! Alléluia ! 2. Mort, où donc est ton aiguillon ? Sépulcre, où donc est ta victoire ? Alléluia ! Alléluia ! Dans son rapide tourbillon, Le temps nous entraine à la gloire. Alléluia ! Alléluia ! Alléluia ! | Jésus a délivré l'Église. Alléluia ! Alléluia ! Elle est sauvée, elle est en paix ; Par son sang il se l'est acquise. Alléluia ! Alléluia ! Alléluia ! 4. Gloire à toi notre Rédempteur ! Qu'à ton nom, tout genou fléchisse, Alléluia ! Alléluia ! Et que la terre, ô mon Sauveur, Pour t'adorer au ciel s'unisse. Alléluia ! Alléluia ! Alléluia ! |
Cantique : Louange et Prière n°150 « A toi la gloire », Strophes 1 à 3
[Pour écouter, cliquer ici]
Strophe 1 À toi la gloire, O ressuscité ! À toi la victoire Pour l’éternité. Brillant de lumière, L’ange est descendu ; Il roule la pierre Du tombeau vaincu. À toi la gloire, O ressuscité ! À toi la victoire Pour l’éternité. Strophe 2 Vois-le paraître : C’est lui, c’est Jésus, Ton Sauveur, ton Maître ; Oh ! ne doute plus ! Sois dans l’allégresse, Peuple du Seigneur, Et redis sans cesse Que Christ est vainqueur. | À toi la gloire, O ressuscité !
À toi la victoire Pour l’éternité. Strophe 3 Craindrais-je encore ? Il vit à jamais, Celui que j’adore, Le prince de paix. Il est ma victoire, Mon puissant soutien, Ma vie et ma gloire : Non, je ne crains rien. À toi la gloire, O ressuscité ! À toi la victoire Pour l’éternité. |
Paroles des répons du temps de Pâques
Après la salutation
Répons : « O Seigneur ta fidélité » (Ps. 36, str. 1).
O Seigneur ta fidélité
remplit les cieux et ta bonté
Dépasse toute cime.
Ta justice est pareille aux monts
Tes jugements sont plus profonds,
Que le plus grand abîme.
De la puissance du néant
Tu veux sauver tous les vivants,
Toute chair, toute race,
Les hommes se rassembleront,
Autour de toi, ils trouveront,
Leur paix devant ta face.
Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (Arc-en-Ciel n°484, str.3)
Proclame ta Parole,
Lumière pour nos vies,
Rassemble tous les membres
En un seul corps, unis,
Et fais de tous les hommes
Tes instruments de paix
Pour restaurer le monde,
Selon ta volonté !
Mon Rédempteur est vivant,
C’est en lui seul que j’espère,
La mort le tenait gisant
Dans l‘étreinte de la terre ;
Mais Dieu reste le plus fort,
Jésus a vaincu la mort.
Après l’annonce de la grâce
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.2)
Je ne craindrai désormais
Aucun pouvoir de ce monde
Car tu nous donnes la paix
Où toute autre paix se fonde,
Garde-nous dans ta clarté,
Ô Jésus ressuscité.
Après la confession de foi
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.3)
Dans ma vie de chaque jour,
Je partagerai ta gloire ;
Je vivrai dans ton amour
Le bonheur de ta victoire.
Et dans ton éternité,
Nous chanterons ta beauté.
Cène
« Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)
Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête,
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.
Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !
Après la bénédiction
Répons : « Ô Seigneur, tu nous as fait voir » (Ps. 68, str.5).
O Seigneur, tu nous as fait voir
Et ton amour et ton pouvoir
Dans mainte délivrance.
Fais-nous voir encore aujourd’hui
L’œuvre que ton amour construit
Et quelle est ta puissance.
Toute la terre et tous les cieux
Ensemble tournés vers leur Dieu
Célèbrent sa présence :
A toi qui fais notre bonheur,
A toi, grand Dieu, soient tout honneur,
Force et magnificence.
Lecture de la Bible
Evangile de Luc, chapitre 24, versets 1 à 12
[Nouvelle Bible Segond]
La résurrection de Jésus
1 Le premier jour de la semaine, [les femmes] vinrent au tombeau de grand matin, en apportant les aromates qu'elles avaient préparés.
2 Elles trouvèrent la pierre roulée de devant le tombeau ;
3 elles entrèrent, mais elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.
4 Comme elles étaient perplexes à ce sujet, deux hommes survinrent devant elles, en habits éclatants.
5 Toutes craintives, elles baissèrent le visage vers la terre ; mais ils leur dirent : Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ?
6 Il n'est pas ici, il s'est réveillé. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu'il était encore en Galilée
7 et qu'il disait : Il faut que le Fils de l'homme soit livré aux pécheurs, qu'il soit crucifié et qu'il se relève le troisième jour.
8 Et elles se souvinrent de ses paroles.
9 Elles s'en retournèrent du tombeau pour raconter tout cela aux Onze et à tous les autres.
10 C'étaient Marie-Madeleine, Jeanne, Marie de Jacques et les autres, avec elles ; elles le dirent aux apôtres ;
11 mais ces paroles leur parurent une niaiserie et ils ne crurent pas les femmes.
12 Pierre cependant se leva et courut au tombeau. En se baissant il ne vit que les bandelettes qui étaient à terre ; puis il s'en alla chez lui, s'étonnant de ce qui était arrivé.
Vidéo du culte entier
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