Mandatés pour l'avenir

Jean 21:15-19

Culte du 17 mai 2020
Prédication de Agnès Adeline-Schaeffer

Vidéo du culte entier

Dimanche 17 mai 2020
5ème dimanche après Pâques
7ème jour du déconfinement progressif

Culte à destination du site internet  

Liturgie par le Pasteur Béatrice Cléro-Mazire
Prédication par le Pasteur Agnès Adeline-Schaeffer
Musique par David Cassan, organiste titulaire 

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Salutation 

La grâce et la paix vous sont données, ici et maintenant, de la part de Dieu, notre Père, et de la part de Jésus-Christ, son fils, notre frère.

Accueil

Bienvenue à chacune et chacun pour ce temps de culte. Nous sommes au jour 7 du déconfinement progressif, et néanmoins prudent. Une nouvelle manière de vivre a vu le jour, au début de cette semaine. Peut-être avons-nous la sensation de respirer un peu mieux, de retrouver un peu de liberté en marchant dans la rue, ou en enfourchant son vélo, sans autorisation de sortie. Des enfants ont repris le chemin de l’école, des personnes, celui du travail, d’autres se sont risqués à quelques visites familiales ou amicales. Bien sûr, les masques et la distanciation sont de mises. Nous apprenons à nous saluer autrement, le sourire dans les yeux, puisque nos bouches sont cachées. Cela nous rappelle que le virus est toujours là et qu’il faut, petit à petit, vivre avec, tout en restant attentifs aux autres et à soi. Mais, nous pensons à ceux qui sont dans le deuil d’un être cher, disparu pendant le temps du confinement, ou dans l’inquiétude d’un proche, encore hospitalisé. Ce temps de culte offre un moment de pause dans notre nouveau quotidien, nous reliant les uns aux autres, en présence de Dieu.

Louange

Louons le Seigneur !
Seigneur Jésus, nous te louons, parce que tu nous appelles « Amis »
Et tu nous fais connaître le Dieu que tu connais.
Tu nous invites devant lui à entrer dans la danse de toute l’humanité.
Tu nous guettes comme celui dont on attend beaucoup, car on l’a tant aimé.

Loué sois-tu Seigneur !
Tu nous appelles « Amis », et nous voudrions nous enfuir.
Car il est plus exigeant d’aimer que d’obéir !
Tu jettes la lumière sur les ombres de nous-mêmes,
C’est ainsi quand on aime !

Loué sois-tu, Seigneur !
Tu n’as de plaisir ni dans l’hypocrisie, ni dans la servitude.
Tu cherches notre parole en réponse à la tienne,
Et cette égalité où tu viens vers nous en frère,
Se porte garante enfin d’une liberté vraie.

Loué sois-tu Seigneur Jésus ! Amen, alléluia !
(D’après une prière de Marion Muller-Collard).

Dans le psautier français : psaume 67 B, strophes 1 et 2 « Que Dieu nous bénisse et nous garde »

1- Que Dieu nous bénisse et nous garde
Lui dont la joie est de donner ;
Dans son amour, qu'il nous regarde,
Et nous serons illuminés.
Tous ceux qui espèrent
Verront sur la Terre
S'ouvrir un chemin ;
Car Dieu qui s'avance
Est la délivrance
De tous les humains

2 - Que tout pays lui rende grâce
Avec des chants, des cris de joie !
Il vient régner sur toute race
Et gouverner selon le droit.
La terre est féconde,
Et ses fruits abondent,
Car Dieu nous bénit.
Oh ! Que Dieu bénisse
Ceux que sa justice
En tous lieux unit !

Confession du péché

Je crois que Toi seul existes, et que Tu es en moi et dans tout ce qui vit. Je me sens séparé de Toi, mais ma vie est en Toi et c’est pourquoi j’aspire par l’amour à m’unir avec Toi et avec tout ce qui vit puisque cela vient de Toi.
Je veux cette union et c’est pourquoi je lutte contre ce qui me sépare de Toi : contre les désirs du corps, contre la paresse, la volupté, et surtout contre le manque de bonté.
Je lutte contre les tentations de l’orgueil de la vanité, de la cupidité, des représailles.

Je lutte contre les superstitions du goût du pouvoir, de l’État, de la théologie, de la science.
Je lutte par un effort de l’action et de la pensée, par le renoncement, l’humilité, la véracité et la continence en acte et en parole.
Je sais que la vie est seulement dans l’amour dans le présent, et que pour la vie spirituelle il n’y a pas de souffrances, pas de mort, il y a seulement ce que souhaite l’âme, seulement la félicité. Je Te remercie.
Léon Tolstoï, Journaux et carnets , «  14 septembre 1908 » Éditions Gallimard


Annonce du pardon 

Que tous ceux qui se tournent vers Dieu avec confiance reçoivent de lui la certitude de leur pardon, en effet :

Dieu a tellement aimé le monde, qu’il a donné son Fils,
son unique, afin que quiconque ait foi en lui ne meure pas,
mais qu’il ait la vie éternelle. (Jean 3:16)

Le Fils de l'homme est ainsi venu chercher et sauver ce qui était perdu (Matt. 18:11)

 
Confession de foi

Je crois en un Dieu unique, un Dieu d´Amour, libre et tout-puissant,
Créateur des choses visibles et invisibles.
Il parle à tous les cœurs et nous aime sans condition.

Je crois en Jésus-Christ, notre Seigneur, Dieu et homme,
venu pour annoncer la grâce que Dieu donne gratuitement à tous.
Toujours vivant, Il nous appelle à construire, aux cotés de Dieu,
un monde de justice, d’amour et de paix.

Je crois au Saint-Esprit, puissance créatrice, présence et sagesse de Dieu,
qui atteste que nous sommes enfants de Dieu.

Je crois que la véritable nature de l´Homme, image de Dieu, est de faire le bien.
Je crois que par l'Amour, la vie touche à la Vie éternelle
et qu’en Dieu, nous demeurons dans la dignité et la liberté.

Amen

Doxologie : Gloire à Dieu, dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité !

Prière d’illumination 

Éternel, Dieu de la vie, si tu ne viens pas toi-même ouvrir les Écritures, notre lecture sera pauvre et notre compréhension limitée.
Mais si ton Esprit nous éclaire, ta Parole prendra tout son sens, notre marche s’orientera et notre chemin se précisera.
Alors, nous t’en prions, par ton Esprit, viens ouvrir notre cœur et notre intelligence à l’intelligence de ta Parole
Permets que cette Parole naisse en nous et qu’elle soit le fondement de notre vie, le moteur de nos engagements et la source de nos inspirations.
Amen.

Lecture biblique : Évangile de Jean, chapitre 21, versets 15 à 19 (Version TOB).

Musique 

Prédication

Amis, Frères et Sœurs,

Nous avions laissé, il y a quelques temps, Jésus et ses disciples, au bord du lac de Tibériade,  en train de partager le petit-déjeuner de la réconciliation. Je vous propose de les retrouver ensemble, sur la plage, toujours dans cet entre-deux. 
On peut imaginer les questions qui traversent l’esprit des disciples. Ils sont là en présence de Jésus, en présence de l’impensable et de l’impossible. Leur maître est avec eux, revenu du séjour des morts. Mais aucun d’eux n’ose poser de question. Tout ce qu’ils vivent depuis quelques temps est d’une densité absolue. Que dire ? Par quoi commencer ? Pourquoi ne l’ont-ils pas reconnu tout de suite ? Et quelle est cette peur qui ne les quitte pas vraiment, malgré sa présence ? Jésus est là, au milieu d’eux, qui refait avec eux les gestes simples  du partage du pain et du poisson,  mémoire  du  dernier repas, dans la chambre haute, la nuit de son arrestation. Cela devrait être suffisant pour être rassuré et continuer. Il semble que non.

A la fin du repas, un dialogue inattendu s’engage entre Pierre et Jésus.
Jésus interpelle Pierre.  « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Jésus posera cette question trois fois.

La triple question de Jésus sera nuancée et graduelle, tout comme la réponse de Pierre.
La première, c’est : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ?» 
Que faut-il comprendre par « ceux-ci » ? Les poissons ? Les disciples ?
Jésus demande à Pierre s’il l’aime plus que ce qu’il est en train de faire : est-ce que tu m’aimes plus que ton bateau et tes filets de pêche ?  M’aimes-tu plus que ta propre vie quotidienne ? Est-ce que tu m’aimes plus que ceux-ci ne m’aiment ?
On ne sait pas si Jésus a fait, en araméen, un jeu de mots, avec le verbe aimer. Toujours est-il que dans le texte grec de l’Évangile de Jean, l’auteur marque la nuance du verbe « aimer » par l’emploi de deux verbes bien distincts : « agapao » et « phileo ».
Pourquoi cette distinction ? Le verbe « agapao » donnera le nom « agapé » pour désigner cet amour humain, d’origine divine, désignant un amour inconditionnel. Cet amour implique la confiance et la fidélité dans l’engagement, par la suite. Le verbe « philéo », lui, désigne un amour qui reconnaît ses limites mais aussi une relation humaine marquée par la  tendresse.  Les nuances sont subtiles et ne s’opposent pas forcément.
A la question de Jésus : as-tu de l’amour pour moi ?
Pierre répond : Oui, j’ai de l’affection pour toi. Je t’aime, comme un frère, un ami.
Alors Jésus lui dit : « Pais mes agneaux ».

Voici ce qu’écrit Saint-Augustin (Augustin d’Hippone) dans sa méditation sur ce chapitre de l’Évangile : « Le Christ ressuscite dans la chair et Pierre dans l’Esprit, car le premier avait perdu la vie dans sa Passion, et le second dans son reniement.  Ressuscité des morts, le Christ ressuscite Pierre  par son amour.  Il l’interroge, lui fait affirmer son amour et lui confie ses brebis ». 
« Pais mes brebis ». « Sois le pasteur de mes brebis ».
Autrement dit, Jésus confie à Pierre le soin des croyants,  mission pour laquelle il l’avait appelé, la toute première fois, dans une autre crique, au bord du lac. (Luc 5:1-11).

Jésus pose à nouveau cette question pour la  deuxième fois : « Simon, fils de Jean,  m’aimes-tu ? », ce qu’on pourrait traduire aussi par « m’aimes-tu de tout ton cœur, de toute ton âme,  de toute ta force, de toute ta pensée » ?
Jésus veut confier à Pierre ce qu’il a de plus important pour lui : le soin des hommes et des femmes qui ont placé leur foi en lui, non seulement les compagnons d’aujourd’hui, mais ceux qui arriveront  par la suite. Il veut donc s’assurer de l’amour sans réserve de Pierre. La réponse de Pierre est honnête. Il aime vraiment Jésus.  Mais il vient d’expérimenter les limites de son amour, au moment de l’arrestation de son Maître. Il sait maintenant qu’il l’aime avec les limites de sa condition humaine.
 
Jésus, lui, aime Pierre, sans condition, et il le lui montre encore plus à la troisième question, quand il se met au diapason de Pierre. Il le rejoint dans sa fragilité,  en employant  le même verbe que lui : « Simon, fils de Jean, es-tu mon ami ? »   Autrement dit : M’aimes-tu malgré ce que tu es ?
De quoi Jésus a-t-il besoin  de la part de Pierre ? Pierre n’a-t-il pas sauté hors du bateau, avec son vêtement  ceint autour de la taille, manifestant encore sa fougue et son enthousiasme pour le servir ?
N’était-ce pas suffisant pour partir en mission ?
Mais pour mandater Pierre, vers un avenir totalement neuf, il lui faut encore répondre à cette question : « M’aimes-tu ? » Jésus a besoin de sa réponse existentielle, parce que c’est de cette réponse que tout son témoignage futur va dépendre.

Pierre est attristé de cette insistance, qui lui rappelle ses heures sombres, mais il lui faut passer par cette porte étroite, pour ressusciter, ici et maintenant, de son vivant, et retrouver la lumière.  Il doit aller au bout de la vérité qui est la sienne et sortir de cet isolement intérieur qui est le sien.
Pierre le reconnaît pleinement, quand il répond : « Seigneur ! Toi, tu sais tout ! Tu sais que je t’aime »… que je suis ton ami, sous–entendu, malgré mes faiblesses… malgré mes illusions sur moi-même, malgré mon abandon…. Toi Jésus, tu sais bien que je t’aime. Et on peut  entendre,  dans cette réponse  de Pierre, comme un écho du psaume 139 : « Seigneur, tu sais tout de moi »…

Pierre se laisse façonner, par l’amour du Christ, celui-là même qui lui avait lavé les pieds, et à qui il avait répondu, dans un sursaut d’orgueil : « Toi ? Me laver les pieds ? Jamais ! » (Jean 13:8).
Peut-être Pierre se souvient-il de cette parole : « Ce que je fais, tu ne peux le savoir à présent, mais par la suite, tu comprendras ». (Jean 13:7).
Ou encore : « Là où je vais, tu ne peux me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard ». (Jean 13:36).
C’est maintenant que, ce qui a été dit et vécu avant, prend ici tout son sens.
Jésus pose une question fondamentale : M’aimes-tu ?
La seule parole de Pierre, c’est de protester son amitié tendre et lucide.
La seule parole du Christ, c’est de s’assurer de cet amour, et sa seule réponse sera de lui confier ses brebis. Parce que l’amour pour lui se traduit par un service auprès des autres. Et ce service s’enracine dans cet amour premier, inépuisable et sans cesse renouvelé.
Jésus  va chercher Pierre, dans le confinement de son être. Confinement est un mot qui nous est devenu familier ces deux derniers mois. Même si, avec précaution, nous commençons  à en sortir, nous savons maintenant ce qu’être confiné veut dire. Confiné, c’est être aux confins, aux limites d’un pays ou d’un territoire, fermé par une frontière.  C’est vivre dans un espace  restreint, avec des gestes  limités et répétitifs, qui mettent à l’épreuve notre patience et nos résistances. C’est aussi la révélation de nous-mêmes, le dévoilement souvent peu glorieux de nos vulnérabilités et de nos propres arrangements avec nous-mêmes.

Jésus vient chercher Pierre pour le sortir de cette pensée  confinée, selon laquelle, peut-être,  il ne se sent plus digne de sa mission, après son reniement.
Mais Pierre, pas plus que les autres, n’est réduit aux actes négatifs de son existence.
Et en ce sens-là, le passage de cet Évangile est important, car Jean nous montre ici ce qui constitue la relation au Dieu de Jésus Christ : une amitié ouverte, un amour confiant,  délivrés de toute angoisse et de toute culpabilité. Jésus aide Pierre à se pardonner à lui-même. Il ramène son disciple des confins de lui-même, pour le replacer au centre de sa mission : être « pécheur d’hommes », comme cela lui a été demandé la première fois (Luc 5:10),  et « bâtir son église » (Mt 16:18),  mais aussi  de « prendre soin » de ceux qui, à la suite des disciples, vont croire et se mettre en route pour un avenir nouveau,  qui passera par la proclamation de l’Évangile, jusqu’au don de leur vie. (Jean 21:19).
Car,  aux trois questions posées, Jésus ajoute quelque chose de grave : devenu vieux, Pierre sera conduit non seulement au martyre, mais aussi au témoignage, transformé d’année en année, par cet amour réciproque, qui aura changé sa vie en profondeur dans ce qu’il est convenu d’appeler une conversion,  qui aura vaincu ses peurs et ses présomptions.

Ce texte nous rejoint aujourd’hui, là où nous en sommes, en cette sortie de confinement. Cette pandémie, période inédite de nos vies personnelles comme de nos vies en société, a confirmé mondialement de nombreux dysfonctionnements, dont les prophètes modernes nous alertaient régulièrement. Elle remet en cause des certitudes et des habitudes bien ancrées. Cela vaut aussi pour la vie et le témoignage souvent infructueux d’une Église, au sens universel du terme, réduite souvent à une bonne gestionnaire du religieux. Tout cela conduit à repenser l’avenir. « Cette pandémie a créé d’immenses interrogations, de très fortes attentes, de grandes promesses. Accouchera-t-elle d’une souris ? » écrit Nathalie Leenhardt dans l’éditorial de l’hebdomadaire Réforme. Mais un avenir ne change pas, sans changer les habitudes ni les modes de pensée qui les ont engendrées. C’est une période déstabilisante et peu rassurante, qui s’annonce,  parce qu’elle oblige à une transition incertaine et néanmoins confiante.

Les premiers disciples, envoyés, « mandatés » par le Ressuscité pour ouvrir un avenir, ont  exprimé, avec ce qu’ils avaient compris de lui, une fidélité vivante à Jésus de Nazareth, jusqu’au don de leur vie. Petit à petit, ils ont imaginé « le monde d’après » la mort et la résurrection du Christ, donnant naissance à une nouvelle forme de vie communautaire. Leur témoignage a patiemment changé les habitudes religieuses de leur époque, mais aussi la foi de leur époque, la relation entre l’homme et Dieu, et modifié les relations interpersonnelles.  Puis l’Église primitive est devenue un christianisme de plus en plus installé. Chaque fois que l’Église a oublié les plus petits, chaque fois qu’elle est allée trop loin dans sa suprématie, elle a été périodiquement remise en question. Ce qui l’a conduite à traverser des périodes de crises, parfois meurtrières, mais débouchant sinon sur des ruptures, en tout cas sur « la constante nécessité d’une critique réformatrice », pour reprendre une des orientations du mouvement « Évangile et Liberté ».
A notre tour, dans la foi qui est la nôtre, nous sommes mandatés également par le Ressuscité, pour un nouvel avenir. Des chrétiens, toutes dénominations confondues, s’éloignent actuellement de la foi traditionnelle, pour des raisons de doctrines, de langages ou de rites, vécus comme dépassés, mais ils se rencontrent pour réfléchir, travailler ensemble, afin d’ouvrir un « christianisme d’avenir », basé sur la réconciliation entre  intelligence  et foi.  Aujourd’hui, cette réflexion est entre nos mains ; elle est confiée à notre intelligence, celle de notre savoir comme celle de notre cœur, pour exprimer notre fidélité à Jésus de Nazareth, vingt siècles après sa venue,  avec des mots et des symboles qui rendent audible notre foi, à nos contemporains.
Mais cela ne se fera pas sans donner notre amour, si imparfait soit-il.  Que ce soit en Église, ou individuellement, nous sommes perpétuellement des chercheurs de Dieu, appelés non pour nos performances, mais plutôt à cause de nos défaillances. Notre marche est chaotique, faite d’avancées et de reculs, de méfiance et de confiance, de concordes et de discordes, d’abandons et de reniements, mais aussi de retours et de nouvelles conversions. A chaque recommencement que le Dieu de Jésus-Christ nous offre de vivre, une seule question fondamentale  subsiste : « M’aimes-tu ? »
Cette question renvoie à la volonté de Dieu, initiée dans les dix paroles transmises par Moïse, puis synthétisée par Jésus :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit, de toute ta force, et ton prochain comme toi-même ».
Finalement, il n’y a aucun autre commandement plus grand que ces deux là.
De notre réponse jaillira un avenir tout neuf, né d’une rencontre en vérité.
Amen.  

Ouvrage consulté : «  Manifeste pour un christianisme d’avenir », Actes de la journée d’études du 5 octobre 2019, éditions Karthala.
Référence : Saint-Augustin –  extrait du 2ème Traité -  pour le samedi de Pâques. Colonnes 579 et 580.
Hebdomadaire Réforme 3850 : Nathalie Leenhardt, éditorial du 14 mai 2020.
Citation : « On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré »,  attribuée à Albert Einstein.

Musique

Cantique Louange et Prière N°338, strophes 1 et 2

Ô Jésus ! Tu nous appelles à former un même corps ;
Tu veux que, saints et fidèles, nous unissions nos efforts.
Fais que rien ne nous divise, nous ton peuple racheté,
Et qu’à jamais ton Eglise demeure dans l’unité.

O toi qui scellas toi-même par ton sang notre union
Apprends-nous comment on aime d’une sainte affection.
Allume en nous tendre Maître, un amour toujours nouveau ;
Alors, tous pourront connaître que nous sommes ton troupeau.

Annonces

L’Oratoire du Louvre reste en contact avec vous.

N’hésitez pas à consulter régulièrement notre site internet : oratoiredulouvre.fr
Vous y trouverez des méditations, des prières, des contenus pour les enfants et chaque semaine, le culte en version audio  ou vidéo et en texte imprimable.

Vous pouvez aussi envoyer un message sur l’adresse mail suivante : accueil@oratoiredulouvre.fr et demander à être abonnés à la Newsletter.
Le temple et la maison presbytérale sont fermés au public jusqu’à nouvel ordre.

Collecte : En ce dimanche, je vous invite à faire votre offrande à votre église, comme si vous étiez au temple, en cliquant sur « faire un don »,  en haut de la page d'accueil ou en bas de toutes les pages du site oratoiredulouvre.fr
Car le confinement ne doit pas nous priver de la joie de donner et de faire communauté.

Pour terminer ce culte, je vous invite à la prière.

Prière d’intercession et Notre Père

Eternel, Dieu de la vie, merci pour ce culte que nous venons de vivre ensemble. Merci pour celles et ceux qui l’ont préparé et qui ont aidé à sa parution sur le site internet.
Renouvelle notre espérance, mais aussi notre patience et notre discernement, lorsque des situations s’enlisent, que des solutions pour des lendemains meilleurs, se font attendre. Nous remettons à ta grâce et à ton amour, celles et ceux qui demandent inlassablement le secours de notre prière et que nous te nommons dans le profond de nos cœurs.

Ensemble, liés les uns aux autres, malgré les distances qui nous séparent, nous te disons d’un même cœur la prière que Jésus nous a enseignée :
 
Notre Père, qui es aux cieux
Que ton nom soit sanctifié
Que ton règne vienne
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour
Pardonne-nous nos offenses,
Comme nous pardonnons aussi
A ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
Mais délivre-nous du mal
Car c’est à toi qu’appartiennent
Le Règne, la Puissance et la Gloire,
Pour les siècles des siècles,
Amen.

Bénédiction :

Seigneur, bénis nos mains,
Afin qu’elles soient attentionnées,
Capables de tenir sans devenir menottes,
Capables de donner sans compter, de consoler et de bénir.

Seigneur, bénis nos yeux,
Afin qu’ils voient le nécessaire, sans omettre les petites choses,
Qu’ils regardent au-delà des apparences
Et restent habités par la bienveillance,
Afin qu’ils révèlent toute la tendresse
que nous ne pouvons plus mettre dans nos gestes.

Seigneur, bénis nos oreilles,
Afin qu’elles soient capables d’entendre ta voix,
Qu’elles soient attentives aux cris de souffrances et aux appels de la solitude,
Fermées aux bruits, aux peurs, aux médisances,
Aux théories du complot, aux faux prophètes et aux faux savoirs,
Mais ouvertes à ta Parole qui nous dérange.

Seigneur, bénis nos bouches,
Afin que, même masquées, elles confessent ton Nom,
Qu’elles parlent pour consoler et construire
Plutôt que pour blesser et détruire.
Retiens nos lèvres, qu’elles sachent faire silence.

Seigneur, bénis nos cœurs,
Afin qu’ils soient la demeure de ton Esprit Saint,
Qu’ils soient capables de pardonner,
De partager les joies et les peines de nos prochains,
D’accueillir et de donner l’amour,
D’aborder la situation nouvelle avec lucidité et avec confiance.
Amen
d’après Livre de prières (Société Luthérienne et Editions Olivetan)

 
Musique 

Lecture de la Bible

15  Après le repas, Jésus dit à Simon Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime », et Jésus lui dit alors : « Pais mes agneaux. »
16  Une seconde fois, Jésus lui dit : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Il répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. » Jésus dit : « Sois le berger de mes brebis. »
17  Une troisième fois, il dit : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ?» Pierre fut attristé de ce que Jésus lui avait dit une troisième fois : « M’aimes-tu ? » et il reprit : Seigneur, toi qui connais toutes choses, tu sais bien que je t’aime. »
18  Et Jésus lui dit : « Pais mes brebis. En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu nouais ta ceinture et tu allais où tu voulais ; lorsque tu seras devenu vieux tu étendras les mains et c’est un autre qui nouera ta ceinture et qui te conduira là où tu ne voudrais pas. »
19  Jésus parla ainsi pour indiquer de quelle mort Pierre devait glorifier Dieu. Et sur cette parole, il ajouta : « Suis-moi. »

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