Culte à l'Oratoire du Louvre

 14 mai 2023
444^ème jour de la guerre en Ukraine
« L'Évangile comme un souffle ténu »

Culte présidé par les pasteures Agnès ADELINE-SCHAEFFER et Béatrice CLERO-MAZIRE
Prédication par la pasteure Agnès ADELINE-SCHAEFFER
Avec David CASSAN, organiste co-titulaire, à l'orgue

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Orgue
 
Salutation
La grâce et la paix vous sont données, ici et maintenant, de la part de Dieu notre Père, et de la part de Jésus le Christ, son fils, notre sauveur et notre frère.
 
Accueil 
Bienvenue à toutes et à tous pour ce temps de culte. Nous sommes réunis aujourd’hui d’une part avec les enfants et les jeunes de l’éducation biblique accompagnés de leurs monitrices. Les enfants et les jeunes resteront présent pendant tout le culte, puis ils partiront déjeuner. Mais d’autre part, nous serons dans le prolongement du culte, en Assemblée Générale, toujours un temps fort pour notre vie d’Eglise.
Les églises de la Réforme ont la chance de pouvoir voter les projets et les décisions des conseils presbytéraux qu’ils ont élus, pour mener à bien l’Eglise dans sa vocation et sa mission. Certains verront cette assemblée générale comme une pure formalité administrative, mais nous pouvons y voir aussi cette assemblée générale comme l’expression incarnée de notre désir d’aider à la venue du royaume de Dieu dans ce monde.
A celles et ceux qui sont présents dans ce temple, et qui voudraient rester pour cette assemblée générale, même s’ils ne sont pas membres électeurs, vous êtes tous les bienvenus.
A celles et ceux qui sont derrière leur écran pour suivre ce culte ce matin, nous unissons à ce temps de prière et de chant.
 
Prière
Eternel, Dieu de la vie, nous sommes rassemblés pour ce temps de culte et cette journée de rencontres et de partages.
Permets que nous soyons, avec la diversité qui nous caractérise, une communauté de prière et de joie
Que chacun ici soit compté au nombre des témoins de ton amour pour ce monde, et que notre foi fasse grandir notre amour pour notre prochain.
Père, envoie sur nous ton Esprit Saint, afin que nous vivions ce culte, le cœur apaisé. Amen.

Répons : psaume 8/1 :
Ton nom Seigneur est un nom magnifique
Sans fin la terre en reprend le cantique
Elle répond de toute sa beauté
A la splendeur du ciel illuminé.
 
Louange 
Nous te louons, nous te rendons grâces, ô Dieu,
De nous avoir créés si différents les uns des autres.
Nos visages ont toutes les couleurs,
et ta lumière passe sur leur variété.
Nous te remercions de nous avoir donné plusieurs langages.
Tu multiplies ainsi dans l’expression de l’homme,
la recherche de ton visage.
Nous te louons, ô Dieu,
car tu nous as donné de nous découvrir les uns les autres
et de connaître la joie de la rencontre.
[François Chagneau]
 
Psaume : Le Psautier Français n°25, « A toi mon Dieu mon cœur monte »strophes 1, 3 et 4 [cliquer ici]

Volonté de Dieu : écoutons maintenant ce que Dieu veut de nous non seulement pour aujourd’hui, mais pour tous les jours qui viennent :

« Tu aimeras le Seigneur de tout ton cœur,
de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée.
C’est là le premier et le grand commandement.
Et voici le second qui lui est semblable :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y a pas d’autres commandements plus grands que ces deux-là.
Fais cela et tu vivras. »

Répons : psaume 72/1
Revêts, Seigneur, de ta justice, le prince de la paix
Et parmi nous qu’il établisse son royaume à jamais.
En lui les plus humbles de peuple trouvent un défenseur,
Délivrant les fils de la veuve et brisant l’oppresseur.
 
Confession du péché :

(A partir du psaume 22 et du psaume 130)
Ecoute ma prière,
Ecoute mon désarroi,
Montre-toi dans mes jours de détresse,
Ecoute-moi quand je crie,
Ecoute, je t’en supplie,
Mes jours finissent en fumée,
Tous mes os brûlent,
Mon cœur est frappé, il se dessèche comme l’herbe
Je n’ai plus sommeil,
Je suis vide, seul.
C’est ma prière, Ô Eternel
Toute ma détresse, écoute-moi.
Vois ma faiblesse, mon désarroi,
Ecoute-moi.
Ecoute ma prière.
Amen.          
[Eric Noyer, Eclats de Psaumes]
 
Répons : L&P 630
Tel que je suis, bien vacillant,
En proie au doute à chaque instant,
Lutte au dehors, crainte au-dedans
Agneau de Dieu, je viens, je viens.
 
Annonce du pardon
Pour recevoir le pardon de Dieu, je vous invite à vous lever :
Dans le livre d’Esaïe, au chapitre 54, nous lisons le verset 10 :
« Quand les montagnes s’effondraient », dit Dieu,
quand les collines chancelleraient, mon amour  pour toi ne faiblira pas et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée. Je t’aime d’un amour éternel et je te garde ma miséricorde ».
 
Répons : Ps 47
Frappez dans vos mains
Vous tous les humains,
A cris redoublés, peuples assemblés,
Exultez de joie car voici le roi
Redoutable et doux Dieu veille sur vous ;
Son bras souverain, sa puissante main,
Etend à jamais son règne de paix.

Confession de foi
Avec les témoins de Jésus-Christ
et avec celles et ceux qui l’ont servi à travers les âges,
je vous propose de vous associer à cette confession de foi :
 
Nous croyons en Dieu.
Malgré son silence et son secret, nous croyons qu’Il est vivant.
Malgré le mal et la souffrance,
nous croyons qu’Il a fait le monde pour le bonheur de la vie.
Malgré les limites de notre raison et les révoltes de notre coeur,
nous croyons en Dieu.
Nous croyons en Jésus Christ.
Malgré les siècles qui nous séparent du temps où il est venu,
nous croyons en sa Parole.
Malgré nos incompréhensions et nos refus,
nous croyons en sa résurrection.
Malgré sa faiblesse et sa pauvreté,
nous croyons en son Nous croyons en l’Esprit Saint.
Malgré les apparences, nous croyons qu’il conduit l’Eglise.
Malgré la mort, nous croyons à la vie éternelle.
Malgré l’ignorance et l’incrédulité,
nous croyons que le Royaume de Dieu est promis à tous.
Amen.

Répons : L&P 115 :
Hosanna,  hosanna…
Chantons d’un cœur fidèle,
Le plus grand des amours et la joie éternelle !
Jésus le crucifié, le Roi plein de douceur,
Dans son humilité, devient notre Seigneur !
 
Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, d’éternité en éternité !

Lecture biblique : Premier livre des Rois, chapitre 19, versets  9  à 13.
Traduction Louis Segond

 ⁹ Elie entra dans la caverne, et il y passa la nuit. Et voici, la parole de l'Éternel lui fut adressée, en ces mots : Que fais-tu ici, Élie ?
¹⁰ Il répondit : J'ai déployé mon zèle pour l'Éternel, le Dieu des armées ; car les enfants d'Israël ont abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels, et ils ont tué par l'épée tes prophètes ; je suis resté, moi seul, et ils cherchent à m'ôter la vie.
¹¹ L'Éternel dit : Sors, et tiens-toi dans la montagne devant l’Éternel ! Et voici, l'Éternel passa. Et devant l'Éternel, il y eut un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers : l'Éternel n'était pas dans le vent. Et après le vent, ce fut un tremblement de terre : l'Éternel n'était pas dans le tremblement de terre.
¹² Et après le tremblement de terre, un feu : l'Éternel n'était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux et léger.
¹³ Quand Élie l'entendit, il s'enveloppa le visage de son manteau, il sortit et se tint à l'entrée de la caverne.

Cantique : Louange et Prière n° 178 Qu’aujourd’hui toute la terre, strophes 1, 2 et 3 [cliquer ici]
 
Prière d'illumination

Eternel, Dieu de la vie,
Envoie sur chacun de nous ton Esprit, afin qu’il inspire celles et ceux qui parlent, et qu’il rende attentifs et disponibles celles et ceux qui écoutent.
Toi qui fais toutes choses nouvelles, ouvre nos cœurs, afin que nous puissions t’accueillir pleinement et tout simplement.
Amen.

Orgue

Prédication : L'Évangile comme un souffle ténu

Amis, frères et sœurs, qui y a-t-il de commun dans un culte qui réunit à la fois les enfants et les jeunes de l’éducation biblique et les participants à une assemblée générale ?

C’est l’annonce de l’Évangile. Pas seulement l’Évangile au sens de la rédaction des quatre Évangiles que nous trouvons du côté du Nouveau Testament, mais plutôt par ce que le mot Évangile veut dire : Bonne Nouvelle !

Aujourd’hui, avec tous les jeunes de l’éducation biblique, nous continuons de découvrir d’aujourd’hui « Jésus dans tous ses états », avec en particulier la figure du prophète Élie. Les deux dernières fois, nous avions évoqué la figure du serviteur souffrant et la figure du nouveau Moïse. Aujourd’hui c’est la figure du nouvel Élie. Pourquoi Élie ? Élie est un prophète. Un prophète dont on ne sait pas vraiment d’où il vient, dont on ne sait pas non plus comment il a reçu sa vocation, et surtout, c’est le seul prophète qui n’est pas mort, puisqu’il a disparu, dans une ascension inoubliable, enlevé au ciel sur un char de feu ! (2R2,11). Si Élie n’est pas mort, c’est qu’il est vivant quelque part, et qu’il va revenir. Donc, Élie est le prophète qu’on attend. Mais personne ne sait quand il va revenir, ni comment. Lorsque Jésus apparaît bien plus tard, dans le peuple d’Israël, et que chacun écoute son enseignement et voit ses guérisons, nombreux sont ceux qui pensent que c’est Élie qui est revenu, parce que Jésus fait souvent la comparaison entre ce qu’il dit et ce qu’il fait, avec ce qu’a dit et fait Élie. Nous découvrons que c’est bien difficile de savoir qui est Jésus, et que c’est très délicat de le ranger dans une catégorie ! Est-ce que Jésus ressemble plutôt à Moïse ? plutôt aux prophètes ? Peut-être les deux ?  Il faut continuer de chercher, aujourd’hui, du côté du prophète Élie. Le texte d’aujourd’hui nous raconte une très belle histoire, celle de la rencontre d’Élie avec Dieu. Pourtant Élie savait qui était Dieu ! Dieu le tout puissant !  Juste avant notre récit, il y a eu un concours de force entre le Dieu Baal et le Dieu d’Israël, pour savoir qui serait le meilleur. Le peuple d’Israël avait beaucoup de peine croire en un Dieu qu’on ne pouvait pas représenter. Alors parfois, il s’éloignait du Dieu d’Israël. C’est pourquoi Élie organise un combat divin, entre les deux Dieux, Baal le dieu de l’orage et l’Éternel, Dieu d’Israël, Dieu de la vie.  Et le Dieu d’Israël défendu par le prophète Élie gagne le combat. Ainsi, Élie démontre, victorieux, la toute-puissance de son Dieu. Mais ce combat divin, gagné par l’Éternel, Dieu d’Israël n’engendre qu’une augmentation de violence qui rend Elie particulièrement malheureux. Alors Élie s’en va. Il part au Mont Horeb. A l’endroit même où Dieu s’était montré à Moïse autrefois, dans le buisson ardent. Il est fatigué. Il ne sait plus quelle est sa mission. Il est totalement découragé. Il ne perçoit plus la présence de Dieu comme avant. Il s’isole dans une caverne, la même où Moïse avait séjourné autrefois.

Dans un premier temps, Élie est secouru dans son découragement, très concrètement, grâce à la nourriture et à la boisson qui lui redonnent des forces physiques, suffisantes pour marcher 40 jours et 40 nuits, jusqu’au pied du mont Horeb. Peut-être qu’en temps réel, il faut moins de temps pour aller au mont Horeb. Mais les 40 jours, chiffre symbolique si cher au premier Testament, sont là pour indiquer qu’il faut du temps pour se relier à la dimension intérieure, que nous nommons Dieu. Et dans un second temps, Dieu invite Élie à se tenir devant lui. Dieu va se manifester à Élie, pas du tout comme on pourrait l’imaginer. Pourtant la colonne de feu, l’ouragan, le tremblement de terre sont cités, mais il nous est que l’Éternel ne se trouve pas cette fois ci dans une manifestation de force. Contre toute attente, l’Éternel est présent dans un souffle ténu, à l’opposé de qui s’est passé sur le Mont Carmel.

L’expression qui est employée dans le texte hébreu pour désigner cette manifestation particulière de Dieu est très difficile à traduire. Voici pêle-mêle les traductions que nous pouvons trouver : « brise légère » dans la Bible de Jérusalem, « le son d’une brise légère » dans la Pléiade, « le son doux et subtil » dans la traduction  Segond, « un silence subtil » selon Chouraqui, « léger souffle » dans la Bible en  Français Courant….
« Un souffle ténu », « le murmure ténu d’une brise légère »… C’est Emmanuel Lévinas qui donnera une traduction qui reste pour moi, la référence : « une voix de fin silence ».  C’est de cette manière-là qu’on peut rendre la contradiction contenue dans le texte hébreu.  Parfois il nous arrive de dire : « on entend le silence ». C’est peut-être exactement là que le Seigneur passe devant nous….

Peut-être avez-vous ressenti un souffle léger sur le bras, ou sur la joue, le soir, la nuit, alors que rien ne bouge. Ce souffle tellement léger, imperceptible, procure une infinie douceur, et aujourd’hui, nous comprenons qu’il s’agit de la présence de Dieu, à cet instant précis. Silence, souffle presque superficiel et léger… C’est avant tout la caractéristique d’un Dieu tout à fait inattendu, qui se révèle être là, où nous ne pensons pas un instant qu’il puisse être là. C’est la prise de conscience intérieure d’une présence invisible.

Maintenant que nous le savons, c’est à nous de ne pas l’oublier et de le transmettre à chacun, chacune, qui nous demande, en pleine tourmente : Où est Dieu ? Où donc est –il ton Dieu ? Il nous faut faire un véritable silence en nous pour percevoir l’infiniment léger et le recevoir comme la présence de Dieu au milieu de nous, en nous.

Cet infiniment léger ressemble à quelque chose d’une faiblesse extrême, vécue par tant de personnes qui souffrent de maladie ou de maltraitance, ou qui subissent la torture, physique ou morale, qui subissent une emprise, qui sont à bout de force, totalement épuisées qu’elles en perdent leur propre souffle, et c'est là que la présence de Dieu peut se manifester. On ne la voit pas, on la sent à peine, mais elle est là, quand même. Sous une forme de totale impuissance. Dans un total abandon, à celui qui nous ouvrira les bras, sur la croix, lieu suprême de la fragilité et de la vulnérabilité humaines, certaines personnes reçoivent l’assurance intérieure qu’elles ne sont pas abandonnées. Elles reçoivent une force insoupçonnée, si la mort ne les emporte pas avant, pour lutter, tenir, et parfois, vaincre.

Nous aussi, nous sommes invités à le croire, envers et contre toutes les formes du mal et du malheur. Ne pas céder à la tentation de croire, ni même de penser que Dieu reste sourd aux appels de détresse. Croire, croire obstinément, que malgré le silence apparent, malgré l’absence apparente, il y a ce bruissement imperceptible d’une présence invisible, une façon de nous rappeler que l’amour est là, à portée de notre cœur, à portée de notre espérance. Si nous le croyons, alors nous le transmettrons à celles et ceux qui en ont besoin et qui réclament notre soutien.

Mais en quoi est-ce important pour notre rencontre d’aujourd’hui ? En particulier en ce jour d’assemblée générale et d’éducation biblique ? La réponse se fera en plusieurs étapes. Les enfants et les jeunes poursuivront leur découverte, tout à l’heure, avec leurs monitrices dans leur groupe. Mais pour celles et ceux qui resteront à l’Assemblée Générale, ils pourront être attentifs au fait que dans l’Église en général, et dans la paroisse en particulier, l’Évangile ressemble le plus souvent à une voix de fin silence. Il est présent dans tout ce que vous ne verrez ni dans le rapport moral, ni dans le rapport financier, qui ne sont au fond que la partie visible de la vie paroissiale.

L’Évangile est annoncé et partagé lors des entretiens pastoraux, pour préparer des obsèques, le plus souvent difficiles à supporter. Quand très peu de mots sont échangés, quand la douleur est trop vive ou l’émotion trop forte, il faut comprendre alors à demi-mots, deviner une prière, sentir une musique et, dans ces larges minutes de silence, se révèle alors une présence invisible.

Quand la colère gronde, quand la mauvaise humeur, pour ne pas dire la mauvaise foi fait rage, quand on ne se comprend plus et que la mission est perdue de vue, l’Évangile est une voix de fin silence, quand la crise est désamorcée, quand le dialogue rompu peut reprendre, quand des injustices ou des dysfonctionnements sont dénoncés patiemment, sont réparés concrètement.  L’Évangile est un souffle ténu au chevet d’un malade, fragile à la porte d’une prison, imperceptible lors d’une visite.  

L’Évangile est une voix de fin silence qui devient source de discernement pour le rythme à trouver pour une célébration la plus juste possible, afin que chaque personne, chaque parcours, chaque rencontre, chaque sensibilité soit respectée et accompagnée ; et bien souvent l’Évangile est là, dans le souffle retenu, ou l’inspiration profonde, celle qui permet d’inventer une nouvelle manière de dire, de célébrer avec des gestes nouveaux.  

Au fond, le prophète Élie, devant sa caverne, fait l’expérience de sa quête de Dieu qui s’est transformée, un moment, en recherche de la perfection et qui l’a fait aboutir à un découragement profond. Ce texte est là aujourd’hui pour nous dire qu’il faut d’urgence abandonner cette quête de la toute-puissance de Dieu qui mine la foi et l’existence des êtres humains, parce que c’est une course vouée à l’échec ; car elle nous conduit à l’insatisfaction, à la dureté, à l’amertume, voire à la dépression. La vie nous enseigne qu’il n’y a pas de religion ou de foi parfaite. « Et une Église qui croit réaliser les idéaux qui l’animent devient prétentieuse et sectaire », comme l’écrivait Raphaël Picon dans un éditorial d'Évangile et Liberté. Et il continuait ainsi : « Une religion idéalisée, fermée à la critique et pour qui la rencontre avec autrui n’est que bavardage stérile, devient morte ».

Alors, il est urgent de transformer cette toute-puissance en une « toute présence » de Dieu, perceptible le plus souvent dans la voix de fin silence, qui nous oblige à nous taire, pour nous rendre totalement disponible aux autres et à nous-mêmes, qui nous libère de toute illusion, nous souvenant qu’en Dieu, tout est grâce, mais aussi générosité et bienveillance et même pardon.

Révélé au Mont Horeb pour Élie, et incarné plus tard, en Jésus, le Christ, Dieu est une force d’approbation qui nous permet de nous accepter tels que nous sommes, tout en nous reconduisant au cœur du monde tel qu’il est, comme ce fut le cas pour Élie. Et notre mission « sera de transformer avec passion ce qui peut l’être, tout en acceptant avec sagesse ce qui ne peut être changé » (R. Picon). Amen.

Orgue

Cantique : Louange et Prière n° 392, strophes 1, 3 et 5 : Chaque jour de ma vie [cliquer ici]

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Offrande
Orgue
 
Prière d’intercession :

Notre Dieu et notre Père, rassemblés en Toi, divers comme nous le sommes, nous t’adressons notre prière.
Merci pour ton amour qui nous a appelés avant même que nous le sachions et qui nous a conduits jusqu’à aujourd’hui.
Merci pour la joie que tu nous donnes de pouvoir répondre à ton amour, et que cette réponse soit offerte à tout homme, toute femme qui cherche profondément ton Nom.
Père, nous te prions pour chacun et chacune de nous présent ou absent :
Guide-nous dans notre vocation.
Montre-nous la route à suivre et donne-nous la force qui nous manque lorsque nous hésitons.
Nous te prions pour celles et ceux qui n’ont pas pu se joindre à nous, aujourd’hui, quelle que soit la raison. Bénis-les là où ils sont et dans ce qu’ils font.
Dieu notre Père, nous te prions pour l’Église universelle, à travers le monde. Rappelle-nous qu’aucune dénomination ne peut prétendre délimiter l’amour de Jésus-Christ. Rappelle-nous que nous sommes appelés sans cesse à travailler ensemble et dans l’amour réciproque à l’annonce de l’Évangile.
Nous te prions pour la paix dans notre monde. Rends-nous persévérants là où nous sommes, à travailler, nous aussi, pour la paix.

Notre Père
Et ensemble nous te disons d’une même voix :

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles, amen.
 
Recevez maintenant la bénédiction de la part du Seigneur :

Bénédiction
« L’Éternel nous bénit et nous garde.
L’Éternel fait resplendir sur nous sa lumière et nous accorde sa grâce.
L’Éternel tourne sa face vers nous et nous donne la paix ! » (Nb 6/24)

Répons :  PS 138/1
Que tout mon cœur soit dans mon chant….
Qu’il soit brûlant de tes louanges !
Je te rends grâces en ta maison,
Je loue ton nom devant les anges.
Tu es venu pour exalter
La renommée de ta parole.
J’adore ta fidélité,
Et ta bonté qui me console. 
 
Orgue

Paroles des chants du dimanche 14 mai 2023

Psaume : Le Psautier français n° 25 « A toi mon Dieu, mon cœur monte  », strophes 1, 3 & 4.

Cantique : Louange et Prière n°178 « Qu’aujourd’hui toute la terre », Strophes 1 à 3

Cantique : Louange et Prière n°392 « Chaque jour de ma vie », Strophes 1, 3 & 5

Paroles des répons du temps de Pâques sans Cène

Après la salutation
Répons : « O Seigneur ta fidélité » (Ps. 36, str. 1).

O Seigneur ta fidélité
remplit les cieux et ta bonté
Dépasse toute cime.
Ta justice est pareille aux monts
Tes jugements sont plus profonds,
Que le plus grand abîme.
De la puissance du néant
Tu veux sauver tous les vivants,
Toute chair, toute race,
Les hommes se rassembleront,
Autour de toi, ils trouveront,
Leur paix devant ta face.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (Arc-en-Ciel n°484, str.3)

Proclame ta Parole,
Lumière pour nos vies,
Rassemble tous les membres
En un seul corps, unis,
Et fais de tous les hommes
Tes instruments de paix
Pour restaurer le monde,
Selon ta volonté ! 

Après la prière de repentance
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.1)

Mon Rédempteur est vivant,
C’est en lui seul que j’espère,
La mort le tenait gisant
Dans l‘étreinte de la terre ;
Mais Dieu reste le plus fort,
Jésus a vaincu la mort.

Après l’annonce de la grâce
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.2)

Je ne craindrai désormais
Aucun pouvoir de ce monde
Car tu nous donnes la paix
Où toute autre paix se fonde,
Garde-nous dans ta clarté,
Ô Jésus ressuscité.

Après la confession de foi
Répons : « Mon Rédempteur est vivant » (L&P n°149 ou Arc-en-Ciel n°475, str.3)

Dans ma vie de chaque jour,
Je partagerai ta gloire ;
Je vivrai dans ton amour
Le bonheur de ta victoire.
Et dans ton éternité,
Nous chanterons ta beauté.

Après la bénédiction

Répons : « Ô Seigneur, tu nous as fait voir » (Ps. 68, str.5).

O Seigneur, tu nous as fait voir
Et ton amour et ton pouvoir
Dans mainte délivrance.
Fais-nous voir encore aujourd’hui
L’œuvre que ton amour construit
Et quelle est ta puissance.
Toute la terre et tous les cieux
Ensemble tournés vers leur Dieu
Célèbrent sa présence :
A toi qui fais notre bonheur,
A toi, grand Dieu, soient tout honneur,
Force et magnificence.