Les trois présents du Seigneur

Matthieu 1:18-25 , Matthieu 2:1-12

Culte du 25 décembre 2020
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

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Culte de Noël à l'Oratoire du Louvre

Vendredi 25 décembre 2020
Les trois présents du Seigneur

Culte présidé par la Pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Musique : David Cassan, organiste co-titulaire

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Liturgie 1

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Prédication

Dans l’Évangile selon Matthieu, il y a un personnage qui traverse tous les récits d’origine de Jésus, c’est Abraham. Dans la généalogie, au début de l’Evangile de Matthieu, on commence par Abraham, on remonte jusqu’à cet homme, père des croyants ; alors que dans l’Evangile de Luc on remonte à Adam, donc au premier homme, à l’humanité dans tout ce qu’elle a de charnel, de créé. Il ne s’agit donc pas ici de l’histoire de l’humanité, dans la glaise adamique, mais d’une histoire de l’Homme croyant, qui commence dans la généalogie de Jésus, et dans laquelle on inscrit Jésus. On pourrait même dire qu’il s’agit là d’une histoire de la foi. On le présente comme un des descendants d’Abraham, cet homme mis en route par la foi. Les origines de Jésus sont donc à chercher du côté d’un homme d’Orient, comme ces visiteurs illustres qui font le chemin jusqu’à Bethléem en suivant une étoile. Nous sommes à nouveau sur la même route avec les mages.

Les étoiles sont la promesse donnée à Abraham pour parler de sa descendance, et là aussi nous retrouvons cette promesse de Dieu et cette foi d’Abraham dans un Dieu qui va lui donner ce qui est le plus précieux pour lui, et qu’il attend avec beaucoup d’impatience, une descendance qui lui donne un avenir. Les étoiles sont donc des signes. Les signes que contemple Abraham dans sa foi.  

Matthieu dessine un itinéraire qui refait le voyage ancestral du père des croyants. Les mages arrivent d’Orient, du Levant, de là où tout recommence, de là où se lève l’aube. Ils viennent de ce qui représente pour les premiers chrétiens, comme pour le judaïsme de Jésus, le monde païen, les empires qui parfois ont déferlé sur la Palestine et ont mis à sac Jérusalem. Ces mages semblent ignorants de la promesse de Dieu faite à son peuple. Ils semblent ne pas connaître Abraham eux-mêmes. Ils n’obéissent pas aux mêmes commandements que ceux de Moïse, et ils sont mages, et à ce titre, ils s’adonnent à la magie, et à l’astrologie, ce qui est tout à fait réprouvé, dans le Deutéronome particulièrement, comme quelque chose de l’ordre de la science occulte et qu’il ne faut surtout pas pratiquer d’après le judaïsme. Les mages viennent des grands empires de l’est, ils viennent rejoindre un enfant qui descend d’Abraham et se retrouvent sur cette route qu’avait foulée avant eux ce père des croyants.

Et pendant ce temps, un homme doit devenir père du Sauveur de son peuple, et il ne le savait pas. C’est Joseph, l’homme qui rêve. Un Joseph qui fait des rêves, il y en a un autre dans la Bible, et celui-là est l’homme qui continue le chemin vers l’ouest, vers l’Egypte. Un autre empire est alors convoqué dans l’imaginaire de Matthieu. L’Egypte est le pays tantôt rival, tantôt salutaire pour un peuple qui est soumis aux guerres, aux invasions, et aux famines. La petite Palestine au milieu de ces grands empires a souvent besoin de partir, de s’exiler ; et l’Egypte est l’un des pays où l’on se réfugie quand les grands empires déferlent de l’est. C’est aussi le pays de l’esclavage des ancêtres bien sûr, mais c’est le pays où Joseph deviendra si puissant qu’il donnera de quoi nourrir ses frères et son vieux père resté en Israël. Ce Joseph-là aussi rêvait, et il rêvait pour un roi. Il était devin du roi en Egypte. N’est-ce pas ce que fait le Joseph de l’Évangile de Matthieu, quand il rêve pour qu’advienne le règne de Dieu ? Lui aussi, il se met à rêver pour un roi, un roi qui vient tout juste de naître, un roi que nous fêtons aujourd’hui, un tout petit, qui nous parle d’un règne qui ne ressemble en rien au règne des grands empires, ni de l’ouest, ni de l’est. Ce Joseph là aussi y rêve. Il rêve alors qu’il avait fait d’autres projets. Il rêve parce que, dit-on, l’Esprit saint l’inspire. Et il va rêver un avenir qu’il n’avait nullement imaginé au-delà des projets qu’il avait fait pour son mariage, avec une jeune fille vierge qui manifestement ne l’est plus.

Dans le récit de Matthieu, les grands empires qui entourent la petite Palestine semblent converger vers Bethléem. Et au cœur même de Jérusalem, un troisième pouvoir focalise l’attention du lecteur : celui du roi Hérode.

Ce roi conciliant avec les romains accepte facilement toutes les compromissions pourvu qu’on le laisse en place dans son royaume. Il est le roi des juifs, l’officiel, celui qu’on a placé là pour qu’il soit bien obéissant à l’envahisseur. Et lui aussi est alerté par la naissance de ce petit enfant. Mais si Joseph se transporte par le rêve dans un avenir qui s’ouvre à lui, si les mages se déplacent en suivant une étoile particulière qui annonce la naissance d’un roi, Hérode, lui, reste immobile, vissé sur son trône, incapable de se déplacer ; il reste là, attaché à son pouvoir, dans la crainte. Car Hérode a peur. Il est paralysé par la peur de la perte du pouvoir. Il ne peut pas agir ; l’empire romain est très puissant ; tout changement d’empereur, toute rébellion du peuple lui ferait prendre le risque de perdre sa place de roi. Alors évidemment, il a peur de ce que les mages lui annoncent. Ainsi, sommes-nous, avec ce tout petit enfant, dans une sorte de système astronomique où chaque figure utilisée par l’Évangéliste Matthieu se réfère à ce petit qui est né à Bethléem, comme dans un système. La ville du roi David, voilà où il est né, voilà où tout converge. Lui aussi devra bouger et fuir en Egypte avec Joseph et Marie, dans ce pays où l’on trouve le pain qui manque en Palestine – quand c’est la famine, dans ce royaume où les pharaons sont toujours là, tantôt ennemis, tantôt frères de lait des hébreux.

Trois pôles se dessinent ici : la foi d’Abraham, la royauté d’Hérode et le refuge égyptien. Comme ces trois présents symboliquement offerts à l’enfant qui naît à Bethléem : l’or des rois, l’encens de la foi, et la myrrhe, ce végétal ambivalent, qui évoque à la fois la guérison et la mort, puisqu’il peut anesthésier les plaies et halluciner les crucifiés.
Jésus polarise en lui ces trois forces, ces trois pouvoirs : régner, croire, et guérir. Le sauveur est ainsi présenté par cette épiphanie : celui qui permet à chaque homme de vivre selon le règne de Dieu, de vivre selon la foi et d’être guéri de tout mal, le mal que l’on fait aux autres, mais aussi le mal que l’on subit. Voilà le salut promis par les prophètes, voilà le règne que le prophète Michée annonçait en parlant de Bethléem. Cette petite bourgade qui aurait pu passer inaperçue devient tout d’un coup le centre de la carte du salut.
Ce salut est annoncé à tous les hommes, et ces trois pôles sont aussi nos points de repères. Nos vies se déploient entre ces trois pôles et ce récit nous invite à nous demander quelles sont les règles qui régissent nos vies, selon quel règne vivons-nous ? Mais aussi quelle est notre foi ? Qu’est-ce qui nous met en marche sur un chemin de foi, là où Dieu nous attend, là où Dieu nous conduit ? Et enfin, bien sûr, qu’est-ce qui fait notre salut ? Qu’est-ce qui vient nous guérir du mal qui traverse nos vies ?

Nous avons vécu une année bien particulière, et ce n’est malheureusement pas encore fini. C’est un étrange Noël. Beaucoup, dans cette situation de pandémie, ont perdu la vie, et nous pensons particulièrement à eux et à leurs familles. Et ces deuils ont marqué leur entourage comme une image du mal aveugle contre lequel on ne peut lutter. Il y a ceux qui sont morts directement de la Covid-19, mais il y a ceux qui en sont mort indirectement, à cause de l’isolement du confinement, et parfois à cause du désespoir d’une situation invivable, parfois à cause de la violence que la promiscuité a exacerbé dans certaines familles. D’autres sont encore victimes des séquelles de cette maladie terrible et peinent encore à se reconstruire, et ils passeront sans doute un Noël dans l’effort, l’incertitude et la fragilité. D’autres enfin sont touchés de plein fouet par la misère qu’a révélé cette situation inédite. Les files d’attente des distributions alimentaires n’en finissent pas de s’allonger. Les misères autrefois invisibles parce que camouflées derrière les arrangements de fortune, le travail au noir ou les trafics permettant de survivre, se retrouvent bien visibles et montrent la réalité d’une précarité criante et d’un mal toujours en action.

Les étudiants, les jeunes, ceux qui étaient en train de construire leur avenir se demandent ce qu’ils deviendront. Les entreprises tiennent bon ou déposent le bilan, et la santé psychique de tous est mise à rude épreuve. Nous sommes dans une terrible année.           
Durant toute cette année, il a fallu tenir, s’adapter, s’habituer à des gestes qui faisaient de nous des gens séparés, alors que nous aspirions à être ensemble. La bulle corporelle qui nous entoure est devenue particulièrement large. Notre vie pourtant à l’intérieur s’est rétrécie : plus de voyages, ou alors très conditionnés, et parfois assortis à des quatorzaines, plus de théâtre, de concert, de cinéma, ni de bibliothèque. Notre monde s’est considérablement rétréci autour de nous. Et pourtant nous sommes là, en ce matin de Noël, à espérer toujours.

Et au milieu de ces difficultés, la question du salut, posée plus durement sans doute cette année même que d’autres années, est là ; et nous ne savons comment faire pour nous relier les uns aux autres dans cette même espérance. Pourtant les autres années, nous avions eu aussi notre lot de violence et de drames ; mais nous n’étions pas tous paralysés en même temps. Et c’est sans doute cela qui est le plus étrange dans cette situation. Ce qui est particulier à ce que nous vivons, c’est son caractère total. Le monde entier est touché. Il n’y a plus de lieu de repli comme pour Joseph et Marie avec l’Égypte ; il n’y a que l’attente d’un salut.
Le règne de la paralysie que représente le roi Hérode, vissé sur son trône et ne sachant pas d’où viendra la menace de son règne, nous parle de cette paralysie dans laquelle nous devons vivre.

Mais la naissance du Sauveur vient remettre en action toute vie. Il nous invite à ne pas perdre de vue ceux qui sont en train de cheminer quand même, quoi qu’il arrive, ceux qui font des détours, ne se laissent pas convaincre par un roi plein d’aigreur qui ne pense qu’à supprimer tous ceux qui voudraient le fragiliser ou le concurrencer. Ces mages auraient pu très bien venir dire à Hérode ce qu’il s’était passé et où était l’Enfant Jésus. Mais ils sont partis par un autre chemin. A leur façon, ils ont résisté au mal, ils n’ont pas voulu être complices de ce que cet homme de malheur voulait faire. Ils se sont mis en marche autrement, ils sont repartis d’où ils venaient en Orient vers ce pays où se lève le soleil, ils sont repartis avec cette rencontre dans le cœur. Ils ont accompli un geste quand ils sont venus voir l’Enfant Jésus. Ils lui ont apporté des présents. Et ces présents, l’or, la myrrhe et l’encens sont devenus signes pour l’humanité tout entière. Ils sont venus apporter le destin d’un tout petit qu’ils avaient sorti de leur trésor.

Comme Abraham et comme les mages, il nous faut aller vers notre salut, avec espoir. Et si nous ne pouvons pas aller très loin physiquement, il nous faut aller très loin dans nos rêves. Il nous faut nous laisser inspirer par ce Dieu qui nous veut en mouvement, libres et vivants. Il nous faut aller vers notre salut, en suivant une étoile lointaine, mais vivante, une étoile qui nous rappelle la promesse de Dieu et qui nous dit de ne pas nous laisser aller à la fatalité. Dans l’adversité il n’y a pas de fatalité ; il y a toujours des hommes et des femmes qui se lèvent et font les choses pour que demain existe et que le bien triomphe. Il y a là dans ce récit de Matthieu une étoile qui nous rappelle cette promesse que Dieu ne nous laisse jamais seuls sur les chemins de nos vies. Comme Joseph, il nous faut retrouver l’énergie de nos rêves et venir chercher dans nos propres inspirations, et dans celles que Dieu bien sûr met en nous, ce que nous devons faire, ce à quoi nous sommes appelés, pour notre vie, mais aussi pour la vie des autres. Car l’Année 2021 sera l’année de toutes solidarités ; il le faudra, car beaucoup vont devoir se relever de cette épreuve terrible. Et nous devrons être avec eux, avec tous ; nous devrons être ensemble, avec nos propres difficultés, mais aussi nos propres forces.

Abraham a accepté de partir par la foi. Il ne savait pas où il irait. On lui avait promis qu’il y aurait un lieu pour lui, et que c’est là qu’il trouverait qui il était vraiment. « Va vers toi-même », dit le texte. Joseph, lui, n’a pas cédé à la tentation de la facilité d’abandonner Marie, alors que la chose était compliquée. Il a voulu tenir bon et tenter l’extraordinaire aventure qu’il a vécu avec Marie en donnant naissance tous deux à un enfant qui est devenu symbole du Salut du monde. Jésus nous offre en ce matin de Noël le cadeau que les mages lui ont offert. Il nous offre l’or, la myrrhe et l’encens. Il nous offre de pouvoir choisir sous quel règne nous voulons vivre, de quelle foi nous voulons marcher et quel bien nous voulons faire dans ce monde. Alors acceptons ces présents, ces présents du Sauveur, et qu’ils nourrissent notre vie, qu’ils nous donnent tout le courage et toute la lumière nécessaires pour aborder cette nouvelle année qui vient avec espoir et l’entrain des marcheurs qui font de la marche de fond. Car sans doute la marche sera longue. Mais nous tiendrons ensemble, par la foi.
Amen.

Liturgie 2

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Paroles des cantiques du dimanche 27 décembre 2020

Cantique : Louange et Prière n° 101 "O Peuple fidèle", strophes 1, 2 et 3

Strophe 1
1. O peuple fidèle, Jésus vous appelle. Venez, triomphants, joyeux, Venez en ces lieux ! O peuple fidèle, Venez voir le roi des cieux. Que votre amour l'implore, Que votre foi l'adore Et qu'elle chante encore Ce don précieux !

Strophe 2
2. Quoi ! dans l'humble étable, Froide et misérable, Des bergers le grand amour Lui forme une cour ! Dans cette humble étable Accourez à votre tour. Que votre amour l'implore, Que votre foi l'adore Et qu'elle chante encore Sa gloire en ce jour !

Strophe 3
3. C'est le Roi des anges, Captif dans les langes, Splendeur pure et sans déclin Du Père divin. C'est le Roi des anges, Voilé sous un corps humain. Que votre amour l'implore, Que votre foi l'adore Et qu'elle chante encore Sa gloire en ce jour

Cantique : Louange et Prière n°108 « Emerveillons-nous ensemble », Strophes 1, 2 et 3

1. Emerveillons-nous ensemble
D’être aimé ainsi par Dieu !
Dans ce nouveau-né qui tremble
S’accomplit tout notre voeu.
Il est sans voix, lui, le Verbe,
Sans couronne, lui, le Roi,
Dans l’oubli, lui, le superbe,
Dans la nuit, quand seul il voit.
Il dort en sa couche d’herbe
Sous les fentes du vieux toit.

2. Lui qui vient d’auprès des anges,
Voyez comme il est traité !
On l’enveloppe de langes
Malgré sa divinité.
Il gît en cette indigence
Et n’en sait pas la raison.
Quand, au paradis immense,
Il avait tout à foison
Et que planait sa puissance
Jusqu’au dernier horizon.

3. Lui qui donne au ciel sa forme
Et, des astres, qui prend soin,
Dans la crèche il faut qu’il dorme
Parmi la paille et le foin.
Les séraphins de lumière
Devant lui plient le genou
Et voici qu’on le révère
Près des bêtes au licou,
Dans cette pauvre chaumière
Dont la porte est sans verrou.

Cantique : Louange et Prière n° 90 "Brillante étoile du matin", strophes 1, 2 et 3

Strophe 1
1. Brillante étoile du matin, Que fait lever l'amour divin, Pure et sainte lumière ! Répands dans nos cœurs ta clarté, Viens dissiper l'obscurité Qui règne sur la terre.

Refrain
Seigneur ! Sauveur ! Fils du Père, Ta lumière Salutaire Nous conduit et nous éclaire.

Strophe 2
2. C'est toi, Jésus, qui m'as cherché Dans les ténèbres du péché, Quand j'étais dans l'abîme ; Tu vis mes chaînes, mon malheur : Tu devins mon libérateur, Par un amour sublime.

Refrain
Seigneur ! Sauveur ! Fils du Père, Ta lumière Salutaire Nous conduit et nous éclaire.

Strophe 3
3. Quittant la suprême grandeur, Tu parus comme un serviteur, Pauvre et dans la souffrance ; Tu fus blessé pour nos forfaits, Et ta mort m'a rendu la paix, La joie et l'espérance.

Refrain
Seigneur ! Sauveur ! Fils du Père, Ta lumière Salutaire Nous conduit et nous éclaire.

Lectures bibliques dans l'Evangile de Matthieu

Lecture de la Bible

Evangile de  Matthieu, chapitre 1, versets 18 à 25

18 Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble.
19 Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle.
20 Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit: Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint Esprit;
21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.
22 Tout cela arriva afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète:
23 Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous.
24 Joseph s'étant réveillé fit ce que l'ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui.
25 Mais il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

Evangile de Matthieu, chapitre 2, versets 1 à 12

1 Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi Hérode, voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem,
2 et dirent: Où est le roi des Juifs qui vient de naître? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer.
3 Le roi Hérode, ayant appris cela, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui.
4 Il assembla tous les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple, et il s'informa auprès d'eux où devait naître le Christ.
5 Ils lui dirent: A Bethléhem en Judée; car voici ce qui a été écrit par le prophète:
6 Et toi, Bethléhem, terre de Juda, Tu n'es certes pas la moindre entre les principales villes de Juda, Car de toi sortira un chef Qui paîtra Israël, mon peuple.
7 Alors Hérode fit appeler en secret les mages, et s'enquit soigneusement auprès d'eux depuis combien de temps l'étoile brillait.
8 Puis il les envoya à Bethléhem, en disant: Allez, et prenez des informations exactes sur le petit enfant; quand vous l'aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j'aille aussi moi-même l'adorer.
9 Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici, l'étoile qu'ils avaient vue en Orient marchait devant eux jusqu'à ce qu'étant arrivée au-dessus du lieu où était le petit enfant, elle s'arrêta.
10 Quand ils aperçurent l'étoile, ils furent saisis d'une très grande joie.
11 Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
12 Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.


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