Les alliances libérales 3/4

Ésaïe 42:1-7

Culte du 6 août 2023
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

6 août 2023
528ème jour de la guerre en Ukraine

« L'alliance sociale - entre isolement et solidarité »


Culte présidé par la Pasteure Béatrice CLÉRO-MAZIRE
avec Sarah KIM, organiste co-titulaire, à l'orgue

Accès direct aux textes des chants, cliquer ici
Accès direct à la lecture biblique, cliquer ici
Accès direct au texte de la prédication, cliquer ici
Affichage de la prédication pour impression, cliquer ici

Musique : Orgue

Annonce de la grâce
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu, notre Père, en son Fils Jésus, notre frère.

Accueil

Chant spontané : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » [cliquer ici]

Louange à Dieu :
Bénie sois-tu, Sauveur des humains !
Tu viens, pour nous ouvrir les cieux ;
Et dans ta lumière tu nous fais une place pour accueillir ta nouveauté.
Bénie sois-tu, Sauveur des humains !
Tu viens ôter de nos cœurs le voile.
Par ta vie donnée, tu chasses l’obscurité, tu exerces nos regards à la foi.
Bénie sois-tu, Sauveur des humains !
Tu viens murmurer à nos oreilles une parole de commencement.
Notre esprit tressaille à ta sagesse, en faisant l’apprentissage de ton Nom.
Bénie sois-tu, Sauveur des humains!
Tu viens féconder notre histoire en faisant corps avec nos fragilités.
Ton amour s’élargit aux dimensions du monde : il est temps de faire route vers Toi !
Amen

Psaume : Psautier Français n°72 « Revêts Seigneur de ta justice », strophes 1 à 4, strophes [cliquer ici]

Volonté de Dieu
Si tu offres à l'affamé ce que tu désires toi-même, si tu rassasies l'affligé, ta lumière se lèvera dans les ténèbres, et ton obscurité sera comme le midi. [Ésaïe]

Chant spontané : « Parle, parle Seigneur » [cliquer ici]

Repentance
Seigneur, les hommes vont à toi dans leur misère et demandent du secours, du bonheur et du pain.
Tous font ainsi, païens et chrétiens.
Seigneur, des hommes vont à toi, dans ta faiblesse, te trouvent pauvre et méprisé, méconnu et trahi ;
Et c’est ainsi que tu vas vers leur détresse.
Seigneur, prends-moi par la main, que je puisse moi aussi aller comme toi, avec toi, vers mes frères.
[Dietrich Bonhoeffer]

Chant spontané : « J'aime mon Dieu » [cliquer ici]

Annonce de la grâce

Quand les montagnes s’effondreraient, dit Dieu, quand les collines chancelleraient, ma bonté pour toi ne faiblira pas, et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, Je t’aime d’un amour éternel dit le Seigneur, et je te garde ma miséricorde.
[Ésaïe]

Chant spontané : « Combien grande est ta gloire » [cliquer ici]

Confession de foi
Je crois que tu es le Dieu Un
Le même hier, aujourd’hui et demain
Je crois en ton amour unique pour tous les êtres humains Je crois que nos religions sont nos langues pour dire ta grandeur et ta gloire
Et je crois que si j’étais née en d’autres temps ou d’autres lieux j’aurais une autre langue pour dire ma foi en toi
Mais je crois que tu serais toujours « Dieu pour moi ». Je crois en une amitié entre les croyants toujours possible
En un dialogue entre les chercheurs de vérité toujours possible
En une paix entre les religions toujours possible.
Je crois en une liberté religieuse toujours possible
en une religion utile pour le monde En une critique théologique bénéfique pour tous
Mais je crois qu’il n’est pas possible d’y arriver sans l’amour du prochain que tu inspires à toutes et tous
et qui reste si difficile à vivre réellement. J’ai foi en la bonne volonté de celles et ceux qui sincèrement
cherchent à dire l’indicible de ta présence à leur côté. Je crois en Jésus qui est un frère pour moi et qui est un prophète pour d’autres
et je n’affirmerai pas que j’ai raison contre eux car ni eux ni moi ne pouvons prouver que nous avons raison quand nous parlons de toi. Mais toujours j’affirmerai que nous avons raison de chercher ensemble, même dans des langues différentes de foi pour trouver ensemble un chemin vers toi. AMEN. 
[Pasteure Béatrice Cléro-Mazire]

Chant spontané : « Grand Dieu, nous te bénissons » [cliquer ici]

Doxologie : Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre et d’éternité en éternité.

Lecture de la Bible : Ésaïe, chapitre 42, versets 1 à 7 [cliquer ici]

Cantique : Louange et Prière n°184 « Demeure par ta grâce », Strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Prière d'illumination : 
Éternel, apprends-nous à écouter ta Parole. Qu’elle entre dans nos cœurs et nous inspire aujourd’hui comme elle inspira les hommes et les femmes d’hier qui ont transmis leur témoignage de foi dans la Bible. Que ta Parole anime nos pensées et nos actes, pour que nous devenions des Évangiles pour ce monde. Amen.

Musique : Orgue

Prédication : L'alliance sociale - entre isolement et solidarité

            Parler aujourd’hui d’une possible alliance sociale est assez difficile, mais semble nécessaire. Nous sommes comme ce peuple qui cherche le salut au retour d’un long exil. Une pandémie inédite a mis à l’épreuve les liens sociaux qui pouvaient créer l’unité de notre société. On pourrait considérer que cet événement est loin derrière nous et que ce n’est plus qu’un souvenir. Mais cet événement était inédit par son ampleur géographique et sa durée, et il a laissé de telles traces dans notre vie collective et privée qu’il est impossible que son onde de choc ne soit plus qu’un souvenir.
            Nous avons vécu une atomisation de nos existences sans précédent et ce n’est pas un hasard si la première image pour décrire ce qui nous était arrivé, fut pour moi, celle de l’archipel des Bahamas enveloppé de bâches roses par l’artiste Christo, comme pour protéger ces îlots de toute impureté. De membres d’une société, nous sommes devenus des iles, fixées dans un océan que l’eau mortelle tenait éloignées les unes des autres pour une durée indéterminée. Ce traumatisme collectif a donné lieu à des changements profonds dans notre société. Comme les sociétés antiques après les grands cataclysmes qui les bouleversaient, notre société est entrée dans une nouvelle ère où l’urgence est devenue le maître mot. On retrouve cette urgence dans la littérature apocalyptique des premiers siècles de notre ère, période qui suivit un nouvel exode pour le peuple juif, quand le temple de Jérusalem fut détruit et que le peuple de Dieu fut contraint de partir vivre en diaspora loin de tout repère. La question du bien et du mal se présenta alors comme deux adversaires s’affrontant dans un combat où la Parole de Dieu et ses promesses devaient sortir victorieuses. Cette littérature apocalyptique se développa aussi chez les chrétiens, ce peuple héritier du peuple juif et accueillant les païens de ces nouveaux lieux de vie.
            Comme après un « exil à domicile », nous nous relevons petit à petit de ce qui nous a isolés. Et même si le virus qui nous a rendu la vie si difficile ne nous fait plus peur parce que les moyens de le combattre sont maîtrisés, ses effets sur notre société sont toujours visibles. Souvenez-vous : rien, après la pandémie ne devait être comme avant. Le retour à la normale nous a fait penser que les vœux pieux seraient vite oubliés. Oui mais voilà, alors que nos activités reprenaient en nous laissant croire que tout serait, au bout du compte très peu différent du monde d’avant, les débats sur la justice sociale ce sont révélés plus violents car pleins de cette « urgence post-exilique » dont certains textes bibliques portent la trace. La discussion démocratique est toujours difficile, mais l’actualité de notre pays nous montre qu’elle est souvent prise de vitesse par des actions de contestation ou de révolte qui ne laissent pas de place au débat. À force de répéter qu’il y a urgence à agir, la revendication ne laisse plus de place aux mots et passe par l’action plus ou moins violente. Brûler le bien public, casser les institutions, déboulonner les symboles, s’impose comme une nouvelle langue comme si elle était, par sa prise sur le réel, plus vraie que n’importe quel dialogue. À vivre comme des îles trop longtemps, sommes-nous devenus incapables de construire les ponts du dialogue social ?
            Dans le livre d’Ésaïe, Dieu parle à son peuple libéré de Babylone où il était retenu en déportation et il lui promet un sauveur : « Je te préserve pour faire de toi l’alliance du peuple ». Le peuple d’Israël, jusque-là appelé peuple de l’alliance, se voit sauvé par un serviteur qui sera lui-même : alliance du peuple. Qui est ce serviteur auquel des oracles sont adressés tout au long du livre du prophète Ésaïe ? L’alliance du peuple est ici personnifiée par ce serviteur dont on ignore l’identité. Ce passage est le résultat d’un collage de deux oracles. Un premier, qui semble décrire comment le serviteur de Dieu imposera le droit, et un second où le serviteur est décrit comme un libérateur et un sauveur. Comme ce passage d’Ésaïe date du retour d’exil, on a pensé que ce serviteur que Dieu prend par la main est en fait Cyrus le Grand, roi des Perses, « embauché », en quelque sorte par le Dieu d’Israël pour le salut du peuple et représentant une véritable alliance. Cyrus, dont l’histoire a retenu qu’il fut magnanime à l’égard des minorités de son empire, les laissait regagner leur pays d’origine quand elles avaient été emmenées en déportation par Babylone.
            C’est donc d’un retour à la normale dont il s’agit ici. Mais voilà, comment retrouver le lien social entre des habitants qui pendant des années ont vécu loin les uns des autres. Car tous les Israélites ne sont pas partis en exil. Alors, en rentrant au pays, les exilés rencontrent les difficultés inhérentes à leur réintégration.
            Quel droit écrire pour réunir cette société coupée en deux ? Quelle alliance passer ensemble pour faire de nouveau société ? Comment faire droit à des points de vue très différents ? Qui est le minoritaire de l’autre dans cette culture à reconstruire ?
            La question du droit des minorités est particulièrement vive dans les débats sociaux actuels. Elle se rencontre, on l’a vu, dans le débat sur le droit des animaux dans les théories qui les considèrent comme une minorité sociale que les êtres humains devraient protéger, mais aussi dans ce qu’on appelle la culture woke. En d’autres termes, la culture de l’éveil des consciences. Un éveil a pour conséquence la contestation d’une culture qui serait dominante et imposerait ses modèles de pensées et ses récits symboliques à des minorités mises dans l’incapacité de s’émanciper et de vivre pleinement leur propre identité culturelle. On pourrait balayer d’un revers de manche une telle position en la jugeant naïve et caricaturale. Mais ce serait une erreur tant la culture woke, en pleine évolution en France, inspire l’imaginaire d’une jeune génération qui a pris de plein fouet les années de pandémie. Barbouiller de noir le buste de Voltaire dans un square parce qu’il avait des actions dans la Compagnie des Indes ou jeter de la couleur sur des œuvres d’art exposées dans nos grands musées parce qu’elles véhiculent des valeurs patriarcales ou sexistes apparaît soit puéril, soit sacrilège selon l’attachement qu’on éprouve envers les idées de Voltaire ou envers les œuvres d’art qui font notre culture. Mais tel est bien le problème : de quoi est constituée la culture sur laquelle repose notre société ? Qu’est-ce qui fait alliance entre nous ?
            La pensée woke étant très décriée en France par les chercheurs universitaires à cause des actions contestataires radicales qu’elle suscite, il n’est pas aisé de trouver des sources qui en parlent sans passion. C’est dans le livre de Philippe Forest : Déconstruire, reconstruire, la querelle du woke, que j’ai trouvé des réponses nuancées et documentées sur ce phénomène contemporain.
            Cette tendance forte dans le débat public actuel n’est pas apparue subitement en Europe, mais trouve ses racines aux États-Unis dans un contexte de lutte contre les discriminations. Elle se présente d’abord comme un mouvement pour plus de justice sociale. Les luttes contre le racisme, contre le sexisme, contre l’homophobie, contre le colonialisme, contre le spécisme convergent dans la pensée woke. Et ce terreau américain doit nous alerter parce qu’il est théologiquement marqué par un puritanisme qui donne un caractère particulier à cette lutte pour la justice sociale. Elle est fondamentalement une aspiration au Bien et un combat contre le Mal dans toutes ses manifestations. Et nous retrouvons ici le combat apocalyptique entre les forces du bien et du mal qui a ceci de rassurant qu’il laisse penser qu’il est possible de trouver l’essence du bien et de combattre ce qui serait mal par essence. Le but recherché est ce qu’on appelle « l’intersectionnalité » de luttes, qui, en se croisant, feraient advenir une société meilleure. L’éveillé de la culture woke fait son salut personnel tout en œuvrant au salut collectif quand il combat la culture dominante. Comme une conversion paulinienne, l’éveillé comprend que la culture dont il fait partie l’a construit avec des valeurs patriarcales, sexistes, racistes ou homophobes et, s’en apercevant, il peut lutter pour déconstruire le récit mensonger dont il était l’otage inconscient et revendiquer l’égalité des droits pour les minorités oppressées.
            Remarquons ensemble les points communs avec le texte d’Ésaïe : « je t'ai appelé pour la justice et je te prends par la main, je te préserve pour faire de toi l'alliance du peuple, la lumière des nations, pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de la forteresse le prisonnier et de la maison de détention les habitants des ténèbres. » Comme dans le mythe de la caverne platonicien, le serviteur de Dieu a pour vocation de rendre la vue aux aveugles, d’être la lumière des nations et d’émanciper les habitants des ténèbres. N’est-ce pas ce projet qu’on appelle le royaume de Dieu ?
            Pourtant, des différences notables se font jour entre la lutte pour la justice sociale des partisans de la pensée woke et la vocation du serviteur de Dieu dans Ésaïe. Le serviteur que Dieu prend par la main impose le droit selon des modalités qui ont fait penser aux commentateurs du texte qu’il s’agissait peut-être des règles en vigueur pour rendre la justice à l’époque de la rédaction, tellement elles relèvent d’une maîtrise d’une fonction juridique : « il imposera l'équité aux nations. Il ne criera pas, il n'élèvera pas la voix, il ne se fera pas entendre dans les rues. Il ne brisera pas le roseau qui ploie, il n'éteindra pas la mèche qui vacille ; il imposera loyalement l’équité ». Aucune action violente de contestation ici, aucune provocation, mais une constance dans le combat pour l’équité. On est loin du coup de force. Il ne faudrait pas en déduire que les cris pour la justice sociale sont vains ; les plaidoyers pour les droits de ceux qu’on oublie dans notre société sont essentiels et ils apportent une réelle lumière sur des situations qui, sans eux resteraient dans les ténèbres de notre indifférence. Quand le Centre d’Action Social Protestant (CASP) installe une chambre d’enfant sur un trottoir parisien pour rappeler aux passants qu’aujourd’hui encore, chaque soir, des enfants dorment dans la rue, il utilise les moyens dont il dispose pour alerter l’opinion publique et ainsi, rendre urgente la cause des enfants SDF. Mais ici, aucun coupable n’est montré du doigt, aucune culpabilisation n’est invoquée pour faire pression sur les consciences. On ne traite pas les passants d’égoïstes ou de méchants capitalistes qui créent cette précarité parce qu’ils oublient une minorité dans leur société. Il s’agit de révéler pour, là aussi, éveiller les consciences, mais sans soupçonner qui que ce soit d’avoir voulu une telle situation. Dans le livre d’Ésaïe il est écrit à propos du serviteur de Dieu : « Il ne vacillera pas, il ne ploiera pas, jusqu'à ce qu'il ait installé l'équité sur la terre ; les îles attendent sa loi. » Si ce serviteur est identifié à Cyrus le grand, c’est bien de la culture dominante d’alors que le peuple d’Israël attend la loi. Du point de vue woke, c’est scandaleux ! Et l’identité du peuple d’Israël ? Et sa liberté ? Est-ce l’empire Perse qui devrait donner droit aux exilés ? Le livre d’Ésaïe pose le droit comme seul chemin possible vers la liberté, et si c’est l’empereur Perse qui peut, par ses institutions la garantir, alors c’est par lui qu’il faut passer. Mais, si le serviteur est le Messie tant attendu, alors, l’équité devient une valeur religieuse dont il faut trouver dans la réalité les leviers capables de la faire advenir. Cela implique alors que nous soyons militants à chaque époque pour le droit de tous, sinon, le royaume de Dieu reste à l’état de prophétie. 
            Une alliance sociale est possible dans notre société et elle se révèle souvent dans la solidarité dont font preuve nos contemporains. Aujourd’hui, des membres de cette société attendent qu’on leur fasse droit, comme les îles, dans le prophète Ésaïe, attendent la loi. Les sursauts parfois violents que notre corps social subit nous le rappellent. Il nous faut répondre collectivement à ce désir de justice sociale par la constance et la loyauté du serviteur de Dieu envers celles et ceux qui attendent, comme des îles, qu’on retisse une alliance sociale avec eux. Cela se fera dans notre exercice de la citoyenneté, par nos associations, dans nos discours et dans tous les espaces où il nous est permis de choisir le droit contre les discriminations.  Amen.

Musique : Orgue

Psaume : Psautier Français n° 66 B « Vous tous les peuples de la terre », strophes 1 à 4 [cliquer ici]

Annonces 
Offrande
Musique

Prière d’intercession

Prière du Notre Père
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

Bénédiction

Chant spontané : « Bénis ô Dieu nos routes » [cliquer ici]

Sortie

Musique : Orgue

Psaume : Le Psautier français n°72 « Revêts Seigneur de ta justice », strophes 1 à 4

1 - Revêts, Seigneur, de ta justice
Le Prince de la paix
Et parmi nous qu’il établisse
Son royaume à jamais.
En lui, les plus humbles du peuple
Trouvent un défenseur,
Délivrant les fils de la veuve
Et brisant l’oppresseur.

2 - Qu’il règne sur toute la terre,
Sur tous les océans,
Tant que le soleil les éclaire
Jusqu’à la fin des temps.
Des sommets qu’il fasse descendre
La paix et la bonté,
Sur les coteaux qu’il vienne étendre
Le droit et l’équité.

3 - Comme l’ondée il renouvelle,
Il reverdit nos prés.
Il donne au droit vigueur nouvelle ;
Le monde en est paré.
Dans son royaume sans frontières
Les grands s‘inclineront ;
Et tous les peuples qu’il libère
En paix le serviront.

4 - Il est l’appui dans leur détresse
Des plus abandonnés.
Sa main guérit, son bras redresse
Le faible méprisé.
Il vient sauver dans son épreuve
L’esprit du malheureux ;
Plus que le sien, le sang du pauvre
A du prix à ses yeux.

Cantique : Louange et Prière n°184 « Demeure par ta grâce », Strophes 1 à 3

[Pour en savoir plus sur ce cantique, cliquer ici]

1 - Demeure par ta grâce
Avec nous, Dieu Sauveur ;
Quoique l’Ennemi fasse,
Protège notre cœur.

2 - Conserve ta parole 
Parmi nous ici-bas ;
Qu’elle soit la boussole
Qui dirige nos pas !

3 - Éternelle lumière,
Que ta vive splendeur
Nous guide, nous éclaire
Et nous garde d’erreur !

4 - Augmente-nous tes grâces,
Donne-nous ton Esprit :
Fais-nous suivre les traces
De ton Fils Jésus-Christ.

5 - Quand l’Ennemi s’acharne
Sur nous, ô Dieu Sauveur,
Maintiens-nous sur nous ta garde,
Sois notre Défenseur.

6 - Garde-nous sous ton aile
Et demeure à jamais
Avec nous, Dieu fidèle,
Pour nous donner ta paix.

Psaume : Le Psautier Français n°66B « Vous tous les peuples de la terre », strophes 1 à 4

1 -  Vous, tous les peuples de la terre,
Acclamez Dieu, chantez de joie.
Louez le Dieu en qui espère,
Sur qui s’appuie tout homme droit.
Seigneur dont la force est terrible,
Tes œuvres nous ont étonnés;
Ceux qui se croyaient invincibles
Tu les contrains à s’incliner.

2 -  Dieu a changé en terre ferme
La mer où son peuple a passé.
A l’oppression il a mis terme:
Redressez vous, applaudissez!
L’autorité que Dieu exerce
Sans se lasser veille en tous lieux,
Pour déjouer l’œuvre perverse,
Pour abaisser les orgueilleux.

3 -  Quand tu veux éprouver notre âme
Comme au creuset l’or ou l’argent,
Tu nous fait traverser la flamme,
Tu fais déborder les torrents.
Mais, Seigneur, tu maintiens nos têtes
Au dessus des flots déchaînés.
Dans le fracas de la tempête
Tu soutiens nos cœurs effrayés.

4 -  Seigneur, accepte mon offrande,
Ces mains levées en ton honneur.
Je veux que partout l’on entende
L’œuvre de mon libérateur:
Béni sois tu, Dieu secourable,
Toi qui jamais n’as écarté
Le moindre appel du misérable,
Mais près de lui t’es arrêté.

Paroles des répons du temps de l'Église

Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1)

Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)

Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)

J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2)

Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles  ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !

Après la confession de foi 
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)

Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Après la bénédiction 
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Lecture de la Bible

Livre d'Ésaïe, chapitre 42, versets 1 à 7 [NBS]

Le serviteur du Seigneur

1 Voici mon serviteur, que je soutiens, celui que j'ai choisi et que j'agrée. J'ai mis sur lui mon souffle ; il imposera l'équité aux nations.
2 Il ne criera pas, il n'élèvera pas la voix, il ne se fera pas entendre dans les rues.
3 Il ne brisera pas le roseau qui ploie, il n'éteindra pas la mèche qui vacille ; il imposera loyalement l'équité.
4 Il ne vacillera pas, il ne ploiera pas, jusqu'à ce qu'il ait installé l'équité sur la terre ; les îles attendent sa loi. 
5 Ainsi parle Dieu, le Seigneur, celui qui crée le ciel et qui le déploie, celui qui étale la terre et ses productions, celui qui donne la respiration à ceux qui la peuplent et le souffle à ceux qui la parcourent :
6 Moi, le Seigneur (YHWH), je t'ai appelé pour la justice et je te prends par la main, je te préserve pour faire de toi l'alliance du peuple, la lumière des nations,
7 pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de la forteresse le prisonnier et de la maison de détention les habitants des ténèbres.

Vidéo du culte entier

Audio

Écouter la prédication (Télécharger au format MP3)

Écouter le culte entier (Télécharger au format MP3)

À Voir également