Le visible et l'invisible

Hébreux 11:1-12

Culte du 31 décembre 2017
Prédication de Pierre-Olivier Léchot

Vidéo de la partie centrale du culte

En ces temps, chers frères et sœurs, la philosophie n'a pas bonne presse au sein de nos communautés chrétiennes. Elle est souvent accusée de servir à dénaturer la pureté de la foi chrétienne et nombreux sont ceux qui estiment que philosophie et foi chrétienne doivent être strictement distinguées. Or, notre texte de ce matin le montre, les auteurs bibliques n'ont pas hésité à recourir à la philosophie afin d'appuyer le contenu de leur message. L'auteur de l'épître aux Hébreux, en effet, use ici de concepts qui sont ceux de la philosophie néoplatonicienne. « Hypostasis » ou « elenchos » par exemple, les mots grecs que nous rendons en français par « assurance » et « démonstration » dans le premier verset de notre passage, sont des concepts récurrents de la pensée de Philon d'Alexandrie, philosophe juif hellénisé mort en 45 après Jésus-Christ. Le mot « hypostasis », qu'il serait judicieux de traduire plutôt par « sub-stance » que par « assurance », c'est-à-dire par « ce qui est placé sous » ou « avant » les « choses qu'on espère », servira, par la suite, à désigner chacune des trois personnes de la Trinité.

Mais, si l'auteur de l'épître s'en sert, c'est pour transmettre à son lecteur une réalité autre, quelque-chose de différent d'un contenu philosophique précis. Il ne cherche pas à mettre en évidence sa maîtrise de concepts compliqués ou à démontrer que philosophie et foi chrétienne font bon ménage. Non, ce qu'il entend faire c'est user de concepts accessibles à ses interlocuteurs, vraisemblablement lettrés, pour leur signifier quelque-chose qui les concerne mais aussi qui les dépasse. Lorsque l'épître aux Hébreux utilise ici les termes « hypostasis » et « elenchos », lorsqu'il est question de cette « ferme assurance des choses qu'on espère » et de cette « démonstration de celles qu'on ne voit pas », ce que l'on veut nous dire c'est que derrière les réalités visibles, tangibles et quantifiables se cache une réalité plus profonde, une réalité ultime que seule la foi peut déceler.

I.

« C'est par la foi que nous comprenons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles. » Le recours aux concepts de la philosophie dans ce passage nous dit quelque-chose de ce qu'est la foi, à savoir que la foi, notre foi, est au service d'une compréhension, d'une intelligence. La foi n'est pas que sentiment, affect ou émotion –  « ressenti » comme aiment à le dire certains accompagnateurs spirituels plus ou moins bien inspirés. Elle est tout cela, bien sûr, c'est de là qu'elle part, c'est là qu'elle trouve sa racine dans notre humanité, mais elle doit aussi aller au-delà de cette émotion première pour devenir intelligence du monde, de la vie et des réalités qui nous entourent. Elle doit servir à comprendre notre existence, notre quotidien et les choses de l'ordinaire comme porteuses d'une signification plus grande, plus forte. Elle nous invite à déceler l'être derrière les apparences, la vérité derrière les paraître de toutes sortes. Elle est, au sens strict, relecture du visible et  réinterprétation de la réalité. Le visible, le réel, le concret n'est pas la réalité ultime. Dans la foi, le visible se trouve reposer sur une réalité autre, une réalité qui le dépasse et le fonde. Une réalité qui donc nous fait voir les choses autrement. C'est le sens de l'Évangile : non pas, d'abord, changer les choses, mais changer de regard sur les choses. Les choses ne sont pas comme elles sont, la réalité n'est pas que ce qu'elle est ou semble être. Le réel porte en lui une valeur qui le dépasse et qui lui vient d'ailleurs : d'une Parole qui peut le transfigurer et que nous sommes appelés à entendre, à notre tour, dans la foi, au cœur de notre vie. Le visible, les réalités que nous percevons par le simple regard que nous posons sur elles au quotidien ne sont pas disqualifiées pour autant, bien sûr. Il ne s'agit pas de dire que tout ce que nous voyons, toutes les choses que nous regardons au quotidien n'ont pas de valeur en soi et qu'elles ne sont que des apparences insignifiantes. Et surtout : il ne nous est pas demandé d'abandonner le réel, de nous réfugier dans un discours à contre-sens de la réalité. L'Évangile n'est pas un appel à l'irréalisme ; bien au contraire ! C'est un appel au vrai réalisme, un réalisme qui sait justement déceler le fondamental derrière le fugace, le vrai derrière le vraisemblable ou, pour user du jargon théologique, qui sait voir les réalités dernières derrière les réalités avant-dernières. Il ne nous est pas demandé de fuir le réel, mais de le regarder autrement, de le regarder vraiment, c'est-à-dire avec le regard de la foi. Dans la foi, en effet, le visible est appelé à être lu par l'invisible, l'ordinaire par l'éternel, le fini par l'infini. Le monde, avec ses horreurs, ses injustices et son absurdité peut aussi être considéré comme le lieu d'une révélation source de joie, de justice et de sens. Notre vie, dans sa finitude, avec ses limites, ses failles et ses manques peut aussi être considérée comme le signe d'une réalité différente, d'une réalité ultime faite d'infini, de profondeur et d'éternité.
Bien sûr, ce qui nous semble manquer à cet invisible dont il est ici question, c'est une manifestation tangible. Qui nous permet de penser que la vie est plus que ce qu'elle semble être – finie, limitée et douloureuse ? Personne, c'est vrai. Et pourtant, ce qui nous est dit ici, c'est aussi que cette réalité de l'invisible et de l'ultime que rien ne peut démontrer n'est pas seulement un phantasme de notre psyché, une projection de notre inconscient en recherche de sens mais bel et bien une réalité tangible et concrète dès lors qu'elle est saisie dans la foi. Ce qui nous est dit, c'est que le visible lui-même est le lieu de la manifestation de ce qui n'est pas visible. Évidemment, cette affirmation implique que chaque parcelle de notre vie, chaque instant de notre existence soit le lieu d'une décision, d'une épreuve qui nous impose de choisir la foi plutôt que le désespoir. Mais ce qui nous est dit aussi, c'est que cette foi peut également nous choisir et nous saisir, que le visible, dans sa banalité, dans son caractère limité, peut être, lui-même, l'occasion d'une révélation, le lieu d'un changement du regard porté sur notre vie. C'est ce dont témoignent les exemples qui sont ici apportés, ceux de ces anciens, de ces « martyrs de la foi » comme les appelle l'épître aux Hébreux. Ces témoins, ces martyrs n'ont pas, au sens strict, accompli de miracles, mais ils ont été, eux-mêmes, l'objet d'un miracle, LE miracle par excellence : celui de la foi, le miracle par lequel l'invisible surgit du visible et l'éternel du mortel.

II.

Ce dont témoignent les exemples que le texte nous apporte, c'est d'abord que ce miracle peut concerner le monde. Pour la foi, le monde n'est pas que le résultat de forces physiques et de combinaisons chimiques. Il est tout cela, naturellement, mais il est aussi plus que cela. Il est, pour user des termes de l'épître, une création, celle de la Parole de Dieu. « C'est par la foi que nous comprenons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles. »
Pour le croyant, le monde est le lieu dans lequel nous sommes appelés à rencontrer Dieu. Je ne crois pas que nous devions en déduire que le monde physique est une création divine au sens où l'entendaient les théologiens d'autrefois : le monde et les événements qui le marquent, en particulier lorsqu'ils sont tragiques, ne sont pas l'oeuvre d'un Dieu qui voudrait ainsi punir les uns, récompenser les autres ou favoriser un plan précis qu'il nous serait possible de comprendre et de suivre. Je pense, en revanche, que nous nous trouvons invités par cette parole à considérer le monde comme une réalité qui peut être comprise  différemment : le monde, c'est aussi ce qui m'est donné, ce dont je dépends et qui me conditionne de part en part. Or, ce monde, je peux le regarder comme une réalité hostile, dangereuse et oppressante car contraignante. Je peux choisir de me considérer comme une victime du monde, décider de regarder tout ce qui n'émane pas de moi et que, donc, je subis comme la source d'un mal qui m'est infligé et que je subirai toute ma vie sans rien pouvoir y faire.
Mais je peux aussi choisir de regarder ce qui m'est donné précisément comme un don, à savoir quelque-chose qui m'est offert et dont je peux me saisir avec reconnaissance, malgré les malheurs et les souffrances qui me touchent et dont je ne suis pas l'origine. Je peux choisir que ce qui m'est donné, ce qui me définit et dont je dépends est aussi une chance. Face au monde tel qu'il est, je peux choisir la mort ou la vie, la malédiction ou la bénédiction – pour reprendre les expressions du Deutéronome.
« C'est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu'on ne voyait pas encore, et saisi d'une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille ; c'est par elle qu'il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s'obtient par la foi. »
Noé n'est pas dupe, il n'est pas irréaliste : ce monde dans lequel il vit est éminemment condamnable et court à sa perte. Noé pourrait choisir le renoncement, il pourrait décider de ne pas décider et de rester là, inerte, à attendre que la fin vienne. Il pourrait choisir de « subir » en attendant la mort, en étant déjà mort. Or, dans la foi, Noé choisit au contraire de se saisir de ce qu'il a reçu, de faire confiance à la vie et de se faire porteur de la vie en construisant son arche. Il choisit de croire, contre vents et marées, que la vie surnagera. Noé ne parle pas, Noé ne dénonce pas non plus, il ne prêche pas contre l'injustice en en demeurant à de simples paroles, non. Ce qu'il fait c'est de regarder, de croire, d'espérer et d'agir. C'est cela le miracle de la foi face au monde.

III.

Ce miracle peut aussi concerner notre existence elle-même, lorsqu'elle nous confronte au changement. C'est du moins ce que signale l'exemple d'Abraham. « C'est par la foi qu'Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage, et qu'il partit sans savoir où il allait. C'est par la foi qu'il vint s'établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur. »
Abraham est appelé à sortir de là où il a toujours été. Il est appelé à se lancer dans l'inconnu et à accepter de se perdre pour se retrouver. Notons bien ce que dit l'épître aux Hébreux : à la différence du livre de la Genèse (Gn 12,1), elle ne parle pas de la Terre promise comme de la destination d'Abraham mais insiste au contraire sur le fait qu'Abraham part « sans savoir où il va ». Certes, comme le disait Oliver Cromwell, « un homme n'est jamais plus grand que quand il ne sait pas où il va ». Mais même lorsqu'il sait où il va, Abraham n'en a pas terminé : cette terre qui lui est promise est une terre « étrangère », donc hostile et angoissante. Et pourtant, elle est le lieu où Abraham pourra se trouver lui-même et gagner une nouvelle identité. C'est la terre où Abram devient Abraham. Mais si Abraham se jette en avant, s'il accepte de partir sans savoir où il va et de demeurer dans une terre étrangère, c'est précisément parce que, au-delà de cette terre « étrangère », il perçoit la terre de la « promesse ». C'est parce qu'il a choisi de voir dans cette terre inconnue et inhospitalière qui lui est destinée, une cité solide car fondée sur la promesse d'une vie pleine et entière : « Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur. »
Nous sommes appelés à faire comme Abraham ; toutes et tous, en effet, nous sommes un jour ou l'autre appelés à faire ce choix : nous perdre pour nous retrouver, accepter de nous porter au-devant des changements et de les saisir comme une chance ou en rester au cocon rassérénant de ce que nous avons toujours connu, quitte à nous perdre. Or, dans la foi, se jeter dans le vide de l'existence, assumer ses zones de flous, les incertitudes qu'elle charrie mais y voir la possibilité d'une promesse et d'une rencontre avec la vie, c'est précisément se rendre capable de trouver notre chez-nous et, finalement, notre moi le plus profond dans la rencontre de l'ultime. Mais encore faut-il, pour ce faire, reconnaître que la vie n'est pas forcément source de doutes et de malheur, mais qu'elle peut être et qu'elle est porteuse d'une promesse et surtout d'une promesse de vie !

IV.

C'est là le dernier miracle dont parle notre texte : celui de la vie elle-même. « C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn ; c'est par elle qu'il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes ; et c'est par elle qu'il parle encore, quoique mort. C'est par la foi qu'Énoch fut enlevé pour qu'il ne vît point la mort, et qu'il ne parut plus parce Dieu l'avait enlevé ; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu'il était agréable à Dieu. Or sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » C'est parce qu'Abel est habité d'une foi vivante (vivante !) que son sacrifice trouve grâce aux yeux de Dieu et c'est pour cela, surtout, que sa vie l'emporte sur la mort, cette mort que lui inflige pourtant son propre frère. C'est parce qu'Abel regarde le monde et sa tâche au sein de ce monde dans la foi que son geste, même une fois réduit au silence par la mort peut encore parler. C'est parce qu'Énoch croit envers et contre tout, qu'il n'a pas « vu la mort ». Nous devons mourir : un jour, tout s'arrêtera. Nous aurons définitivement fini de sentir, de rire, de penser, de nous émouvoir et d'aimer. Tout cela est voué à disparaître avec nous et nous n'y pouvons rien. Nous pouvons bien évidemment nous révolter contre cet état de fait ou bien encore faire comme s'il n'en était rien en nous réfugiant dans ce que Pascal appelait le « divertissement ». Mais quoi que nous fassions, quelle que soit la solution que nous déciderons d'apporter au problème de la mort, nous n'y échapperons pas. Mais nous pouvons aussi choisir d'accepter cette petite parcelle de vie qui nous est donnée comme une chance infinie. Nous pouvons aussi choisir de voir dans ce petit moment durant lequel nous occuperons un tout petit morceau de vie une grâce incomparable et en vivre. Nous pouvons choisir de vivre avec et en dépit de la mort, parce que la foi nous permet de découvrir, pour peu que nous sachions écouter, que notre vie est toujours porteuse d'éternité et que, précisément, elle est toujours capable de vie, de confiance et d'amour. C'est alors que notre vie limitée, faible et mortelle pourra devenir elle-même féconde, porteuse de vie :
« C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. C'est pourquoi d'un seul homme, déjà marqué par la mort, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu'on ne peut compter. »
Dans la foi, Abraham et Sarah n'engendrent pas un seul descendant, mais se trouvent à l'origine d'une multitude innombrable. Le texte de l'épître, ici aussi, doit être lu avec précision : Sarah et Abraham ne sont pas seulement décrits comme des personnes très âgées, mais comme des êtres « marqués par la mort », « nenekrômenoi » en grec, littéralement des organismes « nécrosés ». Or, dans la foi, ces organismes nécrosés, ces corps déjà morts, sont appelés à devenir porteurs de vie pour une multitude.
Oui, chers frères et sœurs : notre vie est limitée dans le temps, nous sommes mortels. Mais nous pouvons choisir d'habiter ce petite morceau de vie et voir en autrui une chance de rencontre, de profondeur et finalement d'éternité. Nous pouvons nous faire porteurs de vie pour une multitude en nous portant à la rencontre d'autrui. Parce que j'ai entendu cette parole m'annonçant que ma vie est profondeur et éternité, parce que j'ai « confiance en la fidélité de celui qui a fait la promesse », comme le dit l'épître aux Hébreux, je peux alors me faire porteur de vie auprès des autres et devenir à mon tour annonciateur de bonne nouvelle et de vie pour les autres.
Oui, chers frères et sœurs : nous pouvons choisir de regarder au-delà des choses visibles et d'avoir confiance dans les choses invisibles. Nous pouvons choisir de regarder le monde, notre vie et autrui autrement. Nous pouvons choisir d'avoir confiance dans l'existence, en dépit du malheur et de la mort. Nous pouvons choisir de croire en la valeur ultime de l'existence et en vivre. Et nous pouvons finalement choisir de nous porter au-devant des autres avec cette promesse : ta vie vaut plus, bien plus, que le simple amas de cellules que tu es.

Amen

Lecture de la Bible

1 Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas. 2 Pour l'avoir possédée, les anciens ont obtenu un témoignage favorable. 3 C'est par la foi que nous reconnaissons que le monde a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu'on voit n'a pas été fait de choses visibles. 4 C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn; c'est par elle qu'il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes; et c'est par elle qu'il parle encore, quoique mort. 5 C'est par la foi qu'Enoch fut enlevé pour qu'il ne vît point la mort, et qu'il ne parut plus parce que Dieu l'avait enlevé; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu'il était agréable à Dieu. 6 Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. 7 C'est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu'on ne voyait pas encore, et saisi d'une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille; c'est par elle qu'il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s'obtient par la foi. 8 C'est par la foi qu'Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage, et qu'il partit sans savoir où il allait. 9 C'est par la foi qu'il vint s'établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. 10 Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur. 11 C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. 12 C'est pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu'on ne peut compter

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