Le Libéralisme (2/4) : L'Église

Marc 6:30-44

Culte du 31 juillet 2022
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

31 juillet 2022
158ème jour de la guerre en Ukraine

« Le libéralisme : quand la foi fait son autocritique (2/4) »
L'Église

Culte présidé par la Pasteure Béatrice Cléro-Mazire
A l'orgue : Sarah Kim, organiste co-titulaire

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Orgue

Annonce de la grâce :
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père en son Fils Jésus le ressuscité.

Accueil :
Cher(e)s ami(e)s, Soyez les bienvenus pour ce culte à l’Oratoire du Louvre que vous soyez ici au temple, ou au loin derrière votre écran, vous êtes toutes et tous en communion maintenant pour ce culte dominical.

Invocation
Nous prions : Eternel rassemble-nous tels que nous sommes...

Chant spontané : Bénissons Dieu le seul Seigneur [cliquer ici]

Louange :
Le Seigneur est mon berger.
Je ne manquerai de rien.
Il me fait reposer sur des prés d’herbe fraîche.
Il me conduit près des eaux paisibles.
Il restaure ma vie.
Il me conduit sur les sentiers de la justice à cause de son nom.
Même si je marche dans la vallée de l’ombre de la mort,
Je ne crains aucun mal.
Ta houlette et ton bâton, voilà mon réconfort.
Tu dresses devant moi une table face à mes adversaires.
Tu oins d’huile ma tête et ma coupe déborde.
Le bonheur et la fidélité m’accompagnent chaque jour.
Et je reviendrai à la maison de mon Père pour la longueur des jours.

Psaume de Louange : Psautier Français n°107 « Louez Dieu pour sa grâce », strophes 1 à 4 [cliquer ici]

Volonté de Dieu :
Vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair ; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. [Galates 5:13-14]

Chant spontané : Parle Parle Seigneur [cliquer ici]

Repentance
Seigneur, les hommes vont à toi dans leur misère et demandent du secours, du bonheur et du pain.
Tous font ainsi, païens et chrétiens.
Seigneur, des hommes vont à toi, dans ta faiblesse, te trouvent pauvre et méprisé, méconnu et trahi ;
Et c’est ainsi que tu vas vers leur détresse.
Seigneur, prends-moi par la main, que je puisse moi aussi aller comme toi, avec toi, vers mes frères.
[Dietrich Bonhoeffer]

Chant spontané : J’aime mon Dieu car il entend ma voix [cliquer ici]

Annonce de la grâce :
L’Éternel Dieu vit en nous.
Que son Esprit nous anime ! 
Sa force transforme  notre faiblesse,
Sa miséricorde  nous relève de notre misère,
Sa vérité  confond nos mensonges,
Sa liberté ouvre nos différentes prisons.
C'est pourquoi le dernier mot à notre sujet ne sera pas le nôtre, mais le sien,
Celui de son pardon et de son amour.
Il nous redit ce matin : « Ma grâce te suffit »

Chant spontané : Combien grande est ta gloire [cliquer ici]

Confession de foi des remontrants de Hollande

Voilà ce que nous pensons et croyons.
Notre paix ne réside pas dans la certitude de nos formulations mais dans l’émerveillement devant ce qui nous arrive et nous est donné.
Notre destinée ne réside pas dans l’indifférence et l’avidité,  mais dans la vigilance et la solidarité à l’égard de tout ce qui vit.
L’accomplissement de notre existence ne vient pas de ce que nous sommes et de ce que nous possédons, mais de ce qui dépasse infiniment nos capacités de compréhension.
Conduits par ces convictions, nous croyons en l’Esprit de Dieu.
Il surmonte ce qui divise les gens, il les attire vers ce qui est saint et bon,
Pour qu’ils louent et servent Dieu, en chantant et en faisant silence, en priant et en agissant.
Nous croyons en Jésus, un homme empli de l’Esprit.
Il est le visage de Dieu qui nous regarde et nous remue.
Il a aimé les êtres humains et il a été crucifié.
Mais il vit au-delà de sa propre mort et de notre mort.
Il est, pour nous, un exemple béni de sagesse et de courage.
Il rapproche de nous l’amour éternel de Dieu.
Nous croyons en Dieu, l’Éternel,
Il est amour insondable, le fondement de notre existence.
Il nous montre le chemin de la liberté et de la justice, et nous appelle à un avenir de paix.
Bien que faibles et vulnérables, nous nous croyons appelés, solidairement avec le Christ,
Et avec tous ceux qui croient, à former une Église qui soit signe d’espérance.
Car nous croyons dans l’avenir de Dieu et du monde,
La patience divine  nous offre du temps pour vivre, pour mourir
Et pour ressusciter dans le royaume qui est et qui vient.
Dieu y sera pour l’éternité tout en tous.
A Dieu soit la louange et l’honneur,
Dans le temps et l’éternité.
Amen.

Chant spontané : Grand Dieu nous te bénissons [cliquer ici]

Doxologie : « Gloire à Dieu dans les cieux et sur la terre, et d’éternité en éternité ».

Lecture du passage de la Bible : Évangile de Marc chapitre 6, versets 30-44 [cliquer ici]

Psaume : Le Psautier Français n°33 « Réjouis-toi, peuple fidèle », Strophes 1, 3 & 5 [cliquer ici]

Prière d'illumination :
Éternel, éclaire nous au moment où nous lisons les témoignages de ceux qui nous ont précédés...

Orgue

Prédication : Le libéralisme : quand la foi fait son autocritique (2/4) - L'Église

            Qu’entend-on au juste par « Église » ? Poser la question, c’est déjà entrer en conflit avec ce qu’Auguste Sabatier appelle les religions d’autorité. En effet, toutes les orthodoxies chrétiennes partent du principe que l’Église a été fondée par Jésus-Christ. De ce postulat découle un mystère de l’Église qui fait autorité. Mais il s’en suit un dilemme pour le croyant : S’il veut être fidèle à Jésus et que l’Église est instituée par lui, alors il devra accepter le magistère de l’Église. Il devra accepter son organisation, ses lois, sa doctrine, même quand tout cela semblera contradictoire avec le message qu’il a cru recevoir de Jésus-Christ dans la foi.
            Le récit de la première multiplication des pains, dans l’Évangile de Marc, me semble très éclairante sur les questions de fidélité et d’organisation d’une communauté à l’écoute de Jésus Christ. Il y est question d’abord des apôtres qui vont et viennent et sont manifestement surmenés, car ils n’ont même plus le temps de manger. Et on remarquera combien la nourriture est centrale tout au long du récit. Jésus les dissuade de ce modèle du surmenage qui tend à donner plus que ce qu’on prend le temps de recevoir et leur dit : venez à l’écart et reposez-vous. Mais il ne leur dit pas de se mettre n’importe où à l’écart : il les emmène dans un lieu désert. Un désert rempli de symboles pour qui veut bien les voir :
          Le désert, qui est le lieu de ce qu’on appelle la tentation, me semble plutôt être ici, pour les apôtres, une sorte de lieu d’initiation.
            Le désert est aussi le lieu du manque et de la libération, si l’on se réfère à la traversée du peuple libéré par Dieu, qui manquera sans cesse de nourriture et vivra physiquement la peur de manquer et de mourir.

            C’est donc là que les apôtres vont se mettre à l’écart avec Jésus. Et comme si le symbole du désert ne suffisait pas, ils y vont en barque, lieu d’instabilité, mais aussi seul véhicule capable de voguer sur des flots qui évoquent les mystères et les puissances mauvaises. C’est aussi, de façon plus triviale pour les apôtres, le bateau de ceux qui vont à la pêche.
            Et bien sûr la barque deviendra le symbole de l’Église.
          Nouvelle traversée de la Mer Rouge, voyage qui nous transporte dans un lieu hors du temps, à part, sans nom et sans position géographique claire.
           La poétique du récit commence avec ce voyage : un peuple tout entier va découvrir sa libération. Il va découvrir son repos, sa paix, avec un événement inattendu.
           Le déplacement des apôtres sera celui de tout un peuple, de toute une communauté : arrivé avec les autres dans ce lieu désert, chacun découvrira de quel peuple il fait partie et ce qui lie chacun à l’autre.
            Car voilà que de toutes les villes voisines, accourent des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont reconnu les apôtres. De leur enseignement, de leurs guérisons, ils n’ont pas assez, ou bien ils en ont entendu parler et veulent, eux aussi, en bénéficier.
            C’est à ce point du récit que se dessine l’Église. Cette assemblée hétéroclite dont ceux qui la constituent cherchent une parole, une guérison, un geste qui soient pour eux : c’est l'Église.
            Mais c’est surtout à ce point du récit que se découvre ce qui va faire la rencontre entre cette foule et la bonne nouvelle de Jésus Christ : Jésus est pris de compassion pour tous ces gens ; il est, dit le texte grec, littéralement ému aux entrailles. Le terme qui apparaît ici (σπλαγχνιζομαι) est celui qui sert aussi à parler de Dieu lui-même, dans l’Évangile de Luc, quand, dans le premier chapitre, on énonce le sommaire du salut en disant : Dieu a eu compassion de son peuple (Luc 1:78) ; littéralement : il a été pris aux tripes par son peuple. Dieu a donc un ventre, des entrailles qui se nouent d’émotion pour les humains.
            Jésus est pris aux entrailles en voyant tous ces gens qui accourent et l’Évangéliste de commenter : parce qu’ils étaient comme des moutons qui n’ont pas de berger. Ils sont comme des bêtes perdues, égarées, qui cherchent un secours.
            Ce qui est au cœur de la rencontre, ce qui assemble cette foule autour de Jésus et de ses apôtres, c’est une émotion vive qui lie presque physiquement Jésus à ces personnes qui apportent leur manque dans un lieu déjà désert.
            Ce n’est donc pas Jésus qui crée cette communauté, ce ne sont pas les apôtres qui rassemblent tous ces gens, C’est dans la plus grande anarchie que se forme cette assemblée. Et pourtant un point les rassemble, celui où un homme les voit et éprouve de la compassion pour eux.
            Auguste Sabatier écrit : Lorsqu’on prête à Jésus la notion catholique de l’Église, ou simplement l’intention de fonder quelque chose d’analogue, on tombe dans le plus naïf des anachronismes. Non seulement il n’a pas voulu cette église, mais il ne pouvait même pas la prévoir, pour la bonne raison qu’il croyait venir aux derniers jours du monde et que tout ce développement historique du christianisme restait en dehors de son horizon de Messie. [A. Sabatier, Les religions d’autorité et la religion de l’Esprit, Paris Fishbacher, 1904 puis 1956].
            Ici, Sabatier replace dans une perspective eschatologique le ministère de Jésus ; et quand il parle de compréhension catholique de l’Église, il parle de la catholicité de l’Église qui fait remonter son origine aux apôtres et au Christ sans rupture.
            Mais il ne s’agit pas ici d’une institution voulue par Jésus, ni de délégation confiée aux apôtres, il s’agit ici d’élan et de miséricorde. Et ce n’est pas un hasard si A. Sabatier place ses réflexions sur l’Église dans la partie de son livre intitulée : la religion de l’amour. Il s’agit bien d’aimer ces gens. 
            Ce qui va faire Église, assemblée, ecclesia, c’est le manque, la recherche, la faim et l’amour. Parce que très vite, tous ces gens ont faim et si l’on est ému aux entrailles pour eux, on ne peut les laisser le ventre vide. Les apôtres, eux, les envoyés du Christ qui allaient porter la bonne nouvelle même à ceux qui n’en éprouvaient aucun besoin, sont mis à l’épreuve d’une foule qui va bientôt manquer de pain pour avoir voulu la libération.
            D’abord très professionnels, ils prévoient le moment où tout ce petit monde va vouloir manger, la nuit tombée. Ils proposent qu’on les renvoie pour qu’ils se débrouillent et achètent leur pain dans les bourgades voisines.
            Mais Jésus ne voit pas les choses de cette façon : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Ce chacun pour soi ne lui sied pas. Dans cette phrase : Donnez-leur vous-mêmes à manger, il y a plus qu’un défi, il y a une foi. Une foi immense dans ces envoyés qui sont rejoints là où ils ne se connaissent pas encore : en eux-mêmes.
            Seront-ils capables de cette audace de prétendre pouvoir nourrir 5000 hommes, sans compter les femmes et les enfants ? Jésus, lui, en est persuadé. Il faut juste que les apôtres cessent de penser que c’est de l’extérieur de cette foule que peut venir la solution : c’est en elle que se trouve la nourriture qui pourra nourrir chacun. Ils seront rassasiés et on en aura de reste dans douze corbeilles.
          Ce récit de la multiplication des pains nous présente la communauté comme une conséquence du manque et de la foi. La foi de l’Église, c’est la foi de chacun. Une foi inévitablement plurielle, mais qui, quand elle est reconnue en chacun, fait des merveilles.
            André Gounelle écrivait : « La foi personnelle se doit d’être hérétique, responsable, réfléchie et tolérante. » Hérétique vient du mot « choix » en grec. L’hérétique est un homme qui choisit ses propres croyances et opinions, il ne se les laisse pas imposer par qui que ce soit. « Mon rêve, continue André Gounelle, serait qu’il n’y ait dans le christianisme que des hérétiques et des hérésies ». [A. Gounelle, « La foi personnelle », in : Évangile et Liberté, août 1992, p.2].
            Les cinq pains et les deux poissons viennent de cette foule hérétique qui a fait le choix de courir après un enseignement et un berger qu’elle a choisis. Mais, me direz-vous, les cinq pains sont comme les cinq livres du Pentateuque, reçus en héritage par cette foule des enfants d’Israël ? Ils ne sont donc pas si hérétiques que cela. Et pourtant, en choisissant Jésus et les apôtres, ils le sont devenus à leur insu. Il y aura une deuxième multiplication des pains pour les non-Juifs, au chapitre 8, et là les pains seront au nombre de sept, symbole des sept territoires païens où le ministère de Jésus le mènera. Ce qui compte ce n’est pas l’origine, c’est l’élan vers la liberté que promet Jésus.
            Dans la foule on trouve aussi deux poissons, peut-être symbolisant cette ère nouvelle dans laquelle on ne naît pas membre du peuple de Dieu, mais on le devient, pêché comme un poisson par des pêcheurs d’hommes, dans une sorte de deuxième naissance.
            Jésus, en bon berger, les fait reposer sur le pré d’herbe verte. C’est une véritable citation du Psaume 23 que fait l’Évangéliste en parlant d’herbe verte là où il a parlé de désert. En traversant la vallée de l’ombre de la mort, tous ces gens venus de partout n’auront plus jamais peur, parce qu’ils ont trouvé un berger. Il ne s’agit pas d’un prédicateur qui a emprise sur eux, mais d'un berger qui croit en eux et prend soin de chacun. Albert Schweitzer pensait que la multiplication des pains était la préfiguration de la cène. C’est pour moi une certitude. Mais dans la multiplication des pains, il ne s’agit pas de la mort de Jésus mais de la mort de toute cette foule qui cherche l’éternité, l’infini et l’amour de Dieu.
            Ultimement, tous viennent à Jésus pour la même raison, même s’ils n’en n’ont pas conscience : ils mourront tous un jour et le sens de leur vie est remis en cause constamment par cet horizon. Même si chacun vient avec ce qu’il est, l’Église, même quand elle est sans magistère, n’est pas « une collection précaire d’individus dont le consentement serait toujours nécessaire pour la maintenir », mais une « famille spirituelle, dans laquelle tous doivent se reconnaître encore frères alors même que nous serions séparés. L’Essentiel dans l’Église n’est donc pas son organisation, mais l’esprit qui anime ses membres, et leur conscience de ne pas s’appartenir à eux-mêmes, ni de détenir la réalité de l’Église, mais d’appartenir à Dieu. »
            Dans cette multiplication des pains, Jésus a fait découvrir à ses apôtres et à tous ceux qui étaient là : « la bonne volonté mutuelle ». Ils n’ont usé d’aucune hiérarchie que de « la hiérarchie renversée de l’humilité la plus grande et de l’amour le plus oublieux de soi et le plus dévoué aux autres. »
            Quand nous partagerons la cène, tout à l’heure, souvenons-nous de ce pain qui manquait et que tous ont pu partager, par leur seule bonne volonté. Et si nous communions ainsi, alors nous serons véritablement l’Église. Pas notre Église, comme si elle nous appartenait, pas une Église différente et faite par notre bon vouloir, mais l’Église en Esprit et en Vérité, celle qui se recrée sans cesse par la foi de chacun et l’amour du seul qui suscite son Église.
            Alors, nous qui sommes accourus affamés d’une parole de salut, nous serons rassasiés. Même un libéral ne fait pas Église tout seul, il lui faut des frères et sœurs à aimer et qui lui apprennent à aimer.
                                                            AMEN.


Orgue

Cantique : Louange et Prière n°250 « Mon Dieu, mon Père, écoute-moi », strophes 1 à 3 [cliquer ici]

Annonces et Collecte
Orgue

Liturgie de la cène

Préface
Louons Dieu :
Seigneur notre Dieu et notre Père, quel bonheur de t'adorer partout et à tout moment.
Quelle joie de te dire merci pour Jésus-Christ ton Fils.
Sa venue dans le monde a fait lever l'aube de ton règne d'amour.
Humain parmi les humains, vivant jusqu'au bout ton pardon et ta paix,
Il nous a fait découvrir notre véritable humanité.
Condamné au supplice de la croix, il s'est dépouillé de tout pouvoir et de tout prestige, pour nous rendre libres de te servir.
Ressuscité, il est le messager d'un monde nouveau, d'où toute oppression, toute larme et tout mal disparaîtront.
C'est pourquoi, avec celles et ceux qui ont vécu et proclamé cette espérance pendant tant de siècles,
Avec ton peuple assemblé ici et partout, nous célébrons ton nom et nous te chantons.

Chant spontané : Pare-toi pour cette fête, strophe 1 [cliquer ici]

Institution
Le soir venu, Jésus se mit à table avec les douze. Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna en disant : “Prenez, mangez, ceci est mon corps.” Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna en disant : “Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous, dans le Royaume de mon Père.”
[Matthieu 26:26-29]

Prière de communion
Père, invités à ta Sainte cène, nous faisons mémoire des paroles et des gestes de Jésus-Christ, de sa mort, de sa résurrection, et dans la confiance nous te présentons notre monde. Nous te prions pour tous ceux que tu nous mets en mémoire. Que ta volonté soit faite.

Prière d’intercession : ...

Notre Père :
Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

Chant spontané : Pare-toi pour cette fête, strophe 2 [cliquer ici]

Invitation

Fraction
Le pain que nous partageons est signe de la présence de Jésus, le Crucifié.
Le vin que nous partageons est le mémorial du sang du Christ, le Ressuscité.

Communion
Orgue

Bénédiction finale
Recevons la bénédiction de Dieu :
Le Seigneur de toutes grâces vous bénit et vous garde.

Chant spontané : Confie à Dieu ta route [cliquer ici]

Jeu d’orgue et Sortie

Paroles des chants du dimanche 31 juillet 2022

Psaume : Psautier Français n°107 « Louez Dieu pour sa grâce », strophes 1 à 4

Strophe 1
Louez Dieu pour sa grâce, Célébrez son amour,
Qui jamais ne se lasse, qui demeure à toujours.
Vous qu’il a sauvés des mains de l’adversaire,
Vous qu’il a rassemblés des confins de la terre !

Strophe 2
Ils erraient solitaires dans le désert sans fin
Aveuglés de poussière, privés d’eau et de pain.
Vers toi ils ont crié, Seigneur, dans leur déroute ;
Tu les as délivrés, les guidant sur la route.
Strophe 3
Dans les prisons obscures, des hommes enchainés
Aux peines les plus dures étaient abandonnés.
Vers toi ils ont crié, Seigneur, dans leur misère ;
Tu les as délivrés des fers qui les enserrent.

Strophe 4
Au Seigneur rendez grâce, Au Dieu libérateur ;
Chacun de ses miracles émerveille nos cœurs.
Que tous les rachetés, les hommes qu’il fait vivre,
S’unissent pour chanter l’amour qui les délivre.

Psaume : Le Psautier Français n°33 « Réjouis-toi, peuple fidèle », Strophes 1, 3 & 5

1 - Réjouis-toi, peuple fidèle,
Acclame Dieu à pleine voix !
Sa louange est séante et belle
Dans la bouche des hommes droits.
Sur un air de fête
Sonnent les trompettes
Pour un chant nouveau;
Les cors, les cithares,
Les voix les plus rares,
Les sons les plus beaux !

2 - Ta parole agit sur la terre
Avec droiture et vérité.
Partout son œuvre de lumière
Y fait rayonner ta bonté.
Que ta voix résonne :
Le chaos s'ordonne,
Le ciel resplendit ;
Sources et rivières
Arrosent la terre,
Le désert fleurit.
3 - Tu brises l'orgueil des puissances
Et tous leurs plans sont renversés,
Mais tu poursuis sans défaillance
Les projets que tu as formés.
Si, cherchant sa route,
Un peuple t'écoute,
Il vivra heureux ;
Il verra les signes,
Qui déjà désignent
La Cité de Dieu.

5 - Seigneur, notre âme est confiante,
Ta parole est son bouclier ;
En toi elle a mis son attente
Et sur ton nom veut s'appuyer.
Ton amour habite
L'homme qui médite
Ta promesse, ô Roi,
Et ta bonté garde,
Qui vers toi regarde,
Qui espère en Toi.

Cantique : Louange et Prière n°250 « Mon Dieu, mon Père, écoute-moi », strophes 1 à 3.

Strophe 1
Mon Dieu, mon Père, Écoute-moi,
Car ma prière S'élève à toi.
En Jésus-Christ, Tu nous l'as dit,
Je puis, Seigneur, T'ouvrir mon cœur.
Ah ! fais-moi grâce, Dieu tout-puissant !
Tourne ta face Vers ton enfant.

Strophe 2
Viens, je te prie, Change mon cœur ;
Guide ma vie Loin de l'erreur.
Mon seul désir Est de choisir
La bonne part Sous ton regard.
Que mon offense Ne lasse plus
Ta patience, Seigneur Jésus !
Strophe 3
Fais-moi comprendre Ta charité
Et bien entendre Ta vérité.
Oui, que ta main, Sur mon chemin,
Soit, ô Dieu fort, Mon seul support !
Que ta puissance Soit chaque jour
Ma délivrance, O Dieu d'amour !

Strophe 4
Rends-moi fidèle Par ton secours,
Et sous ton aile Tiens-moi toujours ;
Loin du danger, O bon Berger !
Conduis mes pas Jusqu'au trépas.
Vois ma faiblesse Et me soutiens
 Par ta tendresse : Je t'appartiens.

Paroles des répons du temps de l'Église

Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1)

Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)

Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)

J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2)

Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles  ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !

Après la confession de foi 
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)

Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Cène
« Pare-toi pour une fête» (L&P n°205, str. 1&2)

Strophe 1
Pare-toi pour une fête
O mon âme tiens-toi prête
Monte plus haut que la terre
Vers la céleste lumière.
Ton Seigneur t'offre une place
Au grand banquet de sa grâce ;
Ce Maître au pouvoir immense
Avec toi fait alliance.

Strophe 2
Jésus, ta voix nous convie
A ce festin de la vie ;
En ce lieu tout me retrace
Les prodiges de ta grâce ;
Fais qu'aujourd'hui je contemple
Tes charités sans exemple,
Avant de me nourrir d'elles
A tes tables éternelles !

Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi.

Lecture de la Bible

Évangile de Marc, chapitre 6, versets 30 à 44

La multiplication des pains

30  Rassemblés auprès de Jésus, les apôtres lui racontèrent tout ce qu'ils avaient fait et tout ce qu'ils avaient enseigné.
31  Il leur dit : Venez à l'écart, dans un lieu désert, et reposez-vous un peu. Car beaucoup venaient et repartaient, et ils n'avaient pas même le temps de manger.
32  Ils partirent donc dans le bateau pour aller à l'écart, dans un lieu désert. 
33  Beaucoup les virent s'en aller et les reconnurent ; de toutes les villes, à pied, on accourut et on les devança.
34  Quand il descendit du bateau, il vit une grande foule ; il en fut ému, parce qu'ils étaient comme des moutons qui n'ont pas de berger ; et il se mit à leur enseigner quantité de choses.
35  Comme l'heure était déjà tardive, ses disciples vinrent lui dire : Ce lieu est désert et l'heure est déjà tardive ;
36  renvoie-les, pour qu'ils aillent s'acheter de quoi manger dans les hameaux et les villages des environs.
37  Mais il leur répondit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Ils lui disent : Irons-nous acheter deux cents deniers de pains pour leur donner à manger ?
38  Il leur demande : Combien de pains avez-vous ? Allez voir. Après s'être informés, ils répondent : Cinq, et deux poissons.
39  Alors il leur ordonna de les installer tous en groupes sur l'herbe verte,
40  et ils s'installèrent par rangées de cent et de cinquante. 
41  Il prit les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux vers le ciel et prononça la bénédiction. Puis il rompit les pains et se mit à les donner à ses disciples, pour qu'ils les distribuent. Il partagea aussi les deux poissons entre tous. 
42  Tous mangèrent et furent rassasiés,
43  et on emporta douze paniers de morceaux de pain et de poisson.
44  Ceux qui avaient mangé les pains étaient cinq mille hommes.

Vidéo du culte entier

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À Voir également