Le jeu de l'amour et de la foi

Cantique des cantiques 6:3

Culte du 14 février 2021
Prédication de Béatrice Cléro-Mazire

Vidéo de la partie centrale du culte

Culte à l'Oratoire du Louvre

Dimanche 14 février 2021
Le jeu de l'amour et de la foi
"Je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est à moi"


Culte présidé par la pasteure Béatrice Cléro-Mazire
Musique : David Cassan, organiste co-titulaire

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Salutation :
La grâce et la paix vous sont données, de la part de Dieu notre Père, et de Jésus-Christ, son Fils, notre Sauveur et notre frère.

Accueil :

Prière :

Spontané : « Bénissons Dieu le seul Seigneur »

Louange :
1 Chant pour ceux qui montent à Jérusalem, de David.
Oui, il est bon, il est agréable
pour des frères d'être ensemble !
2 C'est comme le parfum de l'huile précieuse
versée sur la tête du grand-prêtre Aaron ;
elle descend sur sa barbe,
puis jusqu'au col de son vêtement.
3 C'est comme la rosée
qui descend du mont Hermon sur les montagnes de Sion.
Car c'est là, à Sion, que le Seigneur
donne sa bénédiction, la vie, pour toujours !

Psaume chanté : Psaume 25 : 1, 2, 3 et 4

Volonté de Dieu :

Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés.
Demeurez dans mon amour.

Si vous gardez mes paroles,
vous demeurerez dans mon amour,
de même que j’ai gardé les paroles de mon Père,
et que je demeure dans son amour.

Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous,
et que votre joie soit parfaite !

Voici ce que je vous propose :
Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.

Spontané : « Parle parle Seigneur »

Confession du Péché : extrait du Psaume 25
De David.
Vers toi, Éternel, j'élève mon âme.
Mon Dieu ! en toi je me confie : que je ne sois pas couvert de honte !
Que mes ennemis n'exultent pas à mon sujet !
Tous ceux qui espèrent en toi ne seront pas dans la honte ;
Ils seront dans la honte ceux qui, sans raison, sont des traîtres.
Éternel ! fais-moi connaître tes chemins,
Enseigne-moi tes voies.
Fais-moi cheminer dans ta vérité, et instruis-moi ;
Car tu es le Dieu de mon salut,
En toi, j'espère tous les jours.
Éternel ! souviens-toi de tes compassions et de ta bienveillance,
Car elles sont depuis toujours.
Ne te souviens pas des péchés de ma jeunesse ni de mes révoltes ;
Souviens-toi de moi selon ta bienveillance,
A cause de ta bonté, Éternel !

Spontané : «  j’aime mon Dieu car il entend ma voix »

Annonce du Pardon : extrait du Psaume 32
De David. Poème.
Heureux celui dont la transgression est enlevée,
Dont le péché est pardonné !
Heureux l'homme à qui l'Éternel ne tient plus compte de sa faute,
Et dans l'esprit duquel il n'y a point de fraude !
Tant que je me suis tu, mes os se consumaient,
Je gémissais toute la journée ;
Car nuit et jour ta main pesait sur moi,
Ma vigueur n'était plus que sécheresse, comme celle de l'été.
Je t'ai fait connaître mon péché,
Je n'ai pas couvert ma faute ;
J'ai dit : Je confesserai mes transgressions à l'Éternel !
Et toi, tu as enlevé la faute de mon péché.
Qu'ainsi tout fidèle te prie au temps convenable !
Si de grandes eaux débordent,
Elles ne l'atteindront nullement.
Tu es un abri pour moi, tu me gardes de la détresse,
Tu m'entoures de cris de délivrance. (extrait du Psaume 32)

Spontané : « Ô que c’est chose belle »

Confession de foi :

Je crois au Dieu de la libération
Comme Dieu fit sortir les Hébreux du pays de l’esclavage,
je crois de même que Jésus-Christ nous fait sortir de nos enfermements.
Je crois qu’il nous apprend jour après jour à construire notre dignité humaine,
et à nous tenir debout devant le Père, dans la joie, la paix du cœur,
la confiance en son amour et en son soutien.
Je crois que Jésus nous fait découvrir qui est Dieu.
Un Dieu qui n’habite pas dans des maisons faites par la main des hommes.
C’est-à-dire un Dieu que nous ne pouvons pas enfermer dans des statues,
dans des temples, dans des dogmes, dans des préjugés.
Mais un Dieu qui habite les pierres vivantes que nous sommes.
Je crois que Jésus aime et appelle tous les humains sans distinction :
les femmes et les hommes,
les blancs, les noirs, les jaunes,
les pauvres et les riches,
les hétérosexuels, les homosexuels, les transsexuels,
les jeunes et les vieux… et toutes les autres différences qui existent.
Car tous sont enfants bien-aimés de Dieu.
Je crois que Dieu veut que nous construisions ensemble un monde de paix,
en partageant notre diversité et nos richesses.
Christine Prieto, bibliste.

Spontané : « Grand Dieu nous te bénissons »

Doxologie : « Gloire à Dieu dans les cieux et sur la Terre et d’éternité en éternité »

Lecture biblique : Cantique des Cantiques 6

Psaume chanté : Psaume 33, 1, 2, 3, 4

Prière :
Écoutons les paroles du grand poète Hafèz qui nous parle du désir de l’homme pour Dieu.
Mille amoureux te désirent
Nul mortel n’a pu te voir, mille amoureux te désirent pourtant, il n’est pas de rossignol qui ne sache que dans le bouton dort la rose.
L’amour est là où la splendeur vient de ton visage : sur les murs du monastère sur le sol de la taverne, la même flamme inextinguible.
Là où l’ascète enrubanné célèbre Allah, nuit et jour, où les cloches de l’église appellent à la prière, où se trouve la croix du Christ.
Hâfez, mystique, philosophe et poète 14ème siècle

Jeu d’orgue

Prédication

« Texte le plus érotique de la tradition juive, le Cantique des cantiques est vraisemblablement le plus profane des livres de la Bible. » (David Biale, l’Éros juif, éd. Acte Sud, p.60) : voilà ce qu’écrit David Biale dans son Éros juif alors qu’il cherche si la culture juive libère ou réprime la sexualité. Il est vrai que peu de livre dans la Bible font ainsi l’éloge de la relation amoureuse et érotique comme le fait le Cantique des cantiques. Il est vrai aussi que, dans le texte, l’amant et la Sulamite sont deux humains et que Dieu est absent de leur commerce.
Ce livre biblique fait figure d’OVNI dans le paysage biblique. Pourtant, en ce qui concerne son entrée dans le canon biblique, on trouve dans la Mishna ces propos de Rabbi Akiva sur l’entrée du Cantiques des cantiques dans le canon biblique : « À Dieu ne plaise ! Personne en Israël n’a jamais contesté que le Cantique souille les mains, car toute l’histoire du monde n’offre pas une époque égale au jour où le Cantique a été donné à Israël. Car tous les écrits sont sacrés mais le Cantique est le plus sacré. » ( Mishna yadayim 3, 5)
Quand le rabbin dit que le Cantique souille les mains, il veut dire qu’il est sacré et que toute main qui le touche est forcément souillée si on la compare au caractère sacré du livre. Est-ce sa beauté, est-ce son audace ou son originalité, qui ont valu au Cantiques des cantiques sa notoriété inclassable ? Difficile de le dire. À moins que ce ne soit l’universalité du sujet qu’il touche : le désir et l’amour de deux êtres qui s’attirent et se cherchent sans parvenir jamais à se posséder l’un l’autre.

Belle comme la lune, resplendissante comme le soleil, mais terrible comme des troupes sous leurs bannières ?

L’amour fait peur à l’amant qui voit celle qu’il convoite comme une force à la merci de laquelle il se trouvera bientôt. Ce désir exprimé dans le Cantique des cantiques a aussi fait peur à ceux qui l’ont lu des siècles après et le livre de l’érotisme s’est mué en métaphore de la relation d’alliance entre Dieu et son peuple ou entre Jésus et son Église. Comment ce glissement a-t-il été possible ? Ne pouvait-on pas exclure ce livre des textes bibliques canoniques et le ranger dans la poésie érotique et profane, plutôt que de vouloir édulcorer ses images en les élevant des délices de la chair vers les sphères de la spiritualité ?
La sexualité n’est pas absente des textes bibliques, mais elle y est présente selon deux critères essentiels pour comprendre son statut : la fidélité et la fécondité. Dans tout le livre de la Genèse, il est question de mariage, et aussi des problèmes de mariages mixtes, de procréation et de difficulté à se faire un patrimoine. Il ne s’agit donc pas ici de dire que la Bible ne parle pas de sexualité, surtout si l’on lit les longs textes de généalogie qui nous semblent aujourd’hui si secondaires et qui pourtant occupent une place essentielle dans les récits du Premier comme du Second Testament.
A ce propos, David Biale écrit : « la culture biblique s’attaque aux questions relatives à la sexualité armée d’une remarquable théologie de la subversion sexuelle dans laquelle la fougue érotique, apanage des femmes, de préférence, devient la métaphore de l’impétuosité politique d’une jeune nation ambitieuse. » (David Biale, l’Éros juif, éd. Acte Sud, p.34). Il y aurait donc un débat politique sous-jacent à toutes ces histoires d’alliance et de mésalliance qui parsèment les récits bibliques.
Le peuple de Dieu est dans l’angoisse de sa disparition, et donc dans celle de sa fécondité, mais aussi dans celle de sa fidélité fragile à un Dieu unique, car il est confronté aux cultures polythéistes avec lesquelles il est en constant dialogue. C’est ainsi que le peuplement de la terre par une descendance nombreuse, (quitte à épouser des païennes pour que les générations survivent), et la répression de l’infidélité à un Dieu exclusif, trouvent, dans la sexualité, l’expression ambivalente qui lui convient.
Ruth, la Moabite qui séduit Booz, devient une des mères du peuple d’Israël et le prophète Osée parle de sa mésalliance avec une prostituée pour nous raconter la difficulté pour le petit peuple de Dieu de se faire un nom, une identité, une origine digne.

Alors, le Cantique des cantiques serait-il, lui aussi, empreint de cette ambivalence de la sexualité d’un peuple qui se cherche ? On a émis beaucoup d’hypothèses quant à l’origine du Cantique des cantiques qui ressemble à certaines littératures polythéistes. L’historien Jean-Christophe Saladin fait remarquer que : « Polythéisme, prostitution sacrée et hymnes érotiques sont intimement liés car tous les polythéistes vénèrent la force irrésistible de l’amour charnel, source de fécondité et de richesse pour la société des hommes et des dieux. Pour eux, l’amour est une divinité essentielle, fascinante et redoutable. » J-C Saladin, Le Cantique des cantiques, sept lectures poétiques, éd. Diane de Selliers, p. 37.
Certains textes de hiérogamie, entre un prêtre de culte polythéiste et une prostituée sacrée, ressemblent fort au récit de la relation des deux amants du Cantique des cantiques, par leurs images très explicites. Alors, le désir amoureux est-il profane ou sacré ?
La question peut sembler saugrenue, et pourtant, la présence de ce texte dans la Bible est l’indice que la coupure n’est pas si simple. Dans ce dialogue amoureux, il n’est pas question de fécondité, ni de fidélité, la Sulamite ne parle pas de donner des enfants à son bien-aimé et l’amant ne la voit pas comme une mère potentielle. Il la compare d’ailleurs avec des figures féminines autres : « Les reines sont soixante, les concubines quatre-vingts, les jeunes filles sont innombrables. Unique est ma colombe, ma parfaite. »
On est loin ici des matriarches de la Génèse et la figure de la courtisane semble plus adaptée à cette Sulamite qui est choisie alors que sa peau noire n’est pas un critère de beauté parmi les canons de l’époque. La femme est étrangère, elle vit derrière les murailles d’une ville où l’amant ne peut entrer facilement. Les gardes veillent. Et ils veillent tant et si bien qu’ils répriment la Sulamite qui cherche son amant trop près des murailles. Au chapitre 5, on lit : « J'ai ouvert à mon bien-aimé ; mais mon bien-aimé avait tourné le dos, il était passé. J'ai défailli à ses paroles. Je l'ai cherché et ne l'ai pas trouvé ; je l'ai appelé, et il ne m'a pas répondu.
Les gardes qui font le tour de la ville m'ont trouvée ; ils m'ont frappée, ils m'ont blessée, ils m'ont enlevé ma mantille, les gardes des murailles
. » Les violences faites aux femmes sont elles aussi présentes dans un livre qui pourtant respire l’amour. Ce point là aussi est malheureusement intemporel, tout comme le sont le désir des deux amants et la passion amoureuse qui les unissent.

« Je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est à moi »
Chacun voudrait posséder l’autre et se placer dans une situation de dépendance qui serait pourtant inacceptable avec quiconque voudrait y prétendre en temps normal. Mais l’amour rend dépendant. Même le plus libre des êtres ne peut se passer de l’être aimé. L’amant craint sa colombe comme il craint les troupes armées, et pourtant il veut aller vers elle.
Que recherchons-nous dans l’amour de l’autre ? Dans cette relation amoureuse qui nous rend moins libres et pourtant semble révéler à chacun une part de soi-même. Dans le chapitre 2, on trouve ce verset que André Chouraki traduit ainsi : « Il prend la parole, mon bien-aimé. Il me dit : "Lève-toi vers toi-même , mon amie, ma belle, et viens vers toi-même !" »
On retrouve ici la même expression que dans la vocation d’Abraham où le patriarche est invité à partir de là où il est installé pour aller se trouver lui-même dans un pays qu’il ne connaît pas, mais que Dieu lui montrera. Il n’est pas question ici de Dieu, ni de vocation de serviteur de Dieu, et pourtant, le même élan se retrouve dans la vocation et dans la passion amoureuse.
Aimer passionnément serait alors se trouver soi-même en l’autre ? N’aimerions-nous, au bout du compte, en l’autre, que nous-mêmes ? On est tenté de le croire et pourtant, la relation amoureuse est une réelle découverte de l’inconnu de l’autre et de soi-même. Et cette découverte ne cesse jamais.
L’amant du Cantique tente de faire le portrait de sa bien-aimée : « Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent.
Ta chevelure est comme un troupeau de chèvres
Dévalant du Galaad.
Tes dents sont comme un troupeau de brebis
Qui remontent de l'abreuvoir ;
Elles ont toutes leurs sœurs jumelles,
Aucune d'elles n'en est privée.
Ta joue est comme une moitié de grenade
Derrière ton voile… 
».
Il tente de faire entrer le visage de sa belle dans le monde d’images qu’il connaît, pour se l’approprier, se la rendre proche. Mais elle reste une image sans cesse à déchiffrer.
Et même le plaisir charnel éprouvé avec elle, reste insaisissable parce qu’il échappe, il ne se conserve pas, il fuit. Sans cesse, les deux amants du Cantique se cherchent et s’esquivent à l’autre et à eux-mêmes. L’amour ne se possède pas. Il fait appel à notre foi en l’autre, à notre foi en un sentiment fuyant et pourtant omniprésent. Le désir de l’autre est désir d’on ne sait quoi, il est pur désir et c’est sans doute ce qui le rapproche de la foi pour la transcendance que nous appelons Dieu.
L’être aimé est une fiction. Une fiction déterminante pour nos choix de vie, pour notre existence, et pourtant rien ne peut le retenir comme si nous le possédions. Ainsi sommes-nous prêts, par amour, à devenir dépendants affectivement de l’autre, et paradoxalement, cette dépendance consentie nous rend plus libres, comme si nos chaînes identifiées dans l’amour nous gardaient de toute autre entrave.

« Je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est à moi ». Chacun le croit et c’est ainsi qu’on aime. AMEN

Silence puis Musique d'orgue

Cantique : Louange et Prière n°202, strophes 1, 2, et 3.

Annonces
Collecte
Musique d'orgue

Prière d’intercession
Notre Père

Exhortation et bénédiction

Spontané : Bénis, ô Dieu, nos routes

Sortie - Orgue

Paroles des cantiques du dimanche 14 février 2021

Psaume : Psautier Français ou Arc-en-Ciel n° 25 « A toi, mon Dieu, mon cœur monte », strophes 1, 2, 3 et 4

Strophe 1
A toi, mon Dieu, mon cœur monte,
Ton amour est mon appui.
Serai-je couvert de honte,
Au gré de mes ennemis ?
Jamais ne sera déçu
Qui te prend pour espérance ;
Mais qu’ils soient tous confondus
Ceux qui rompent ton alliance.

Strophe 2
Montre-moi, Seigneur, la route,
Guide-moi dans la clarté,
Ouvre à celui qui t’écoute
Un chemin de vérité.
Je regarde à ton amour,
Au salut qu’en toi j’espère ;
Je le verrai chaque jour
S’étendre sur cette terre.

Strophe 3
Mon Dieu, dans ta grâce immense
Qui dure éternellement,
Regarde en ta bienveillance
Et pardonne à ton enfant.
Mets loin de ton souvenir
Les péchés de ma jeunesse ;
Chaque jour viens m’affermir,
Seigneur, selon ta promesse.

Strophe 4
Dieu d’amour, tu fais connaître
Au plus humble tes secrets ;
Et pour lui tu es un maître
Qui te plais à l’enseigner ;
Ta parole est son appui,
Le bonheur son héritage ;
Et ses enfants comme lui
Auront la terre en partage.

Psaume : Psautier Français ou Arc-en-Ciel n° 33 « Réjouis-toi, peuple fidèle ! », strophes 1, 2, 3 et 4

Strophe 1
Réjouis-toi, peuple fidèle,
Acclame Dieu à pleine voix !
Sa louange est séante et belle
Dans la bouche des hommes droits.
Sur un air de fête
Sonnent les trompettes
Pour un chant nouveau ;
Les cors, les cithares,
Les voix les plus rares,
Les sons les plus beaux.

Strophe 2
Ta parole agit sur la terre
Avec droiture et vérité.
Partout son œuvre de lumière
Y fait rayonner ta bonté.
Que ta voix résonne,
Le chaos s’ordonne,
Le ciel resplendit ;
Sources et rivières
Arrosent la terre,
Le désert fleurit.
Strophe 3
Tu brises l’orgueil des puissances
Et tous leurs plans sont renversés.
Mais tu poursuis sans défaillance
Les projets que tu as formés.
Si cherchant sa route,
Un peuple t’écoute,
Il vivra heureux ;
Il verra les signes
Qui déjà désignent
La Cité de Dieu.

Strophe 4
Dieu, qui créa le cœur de l'homme,
L'observe sur tous les chemins ;
Nul à sa vue ne se dérobe,
Il connaît l'œuvre de leurs mains.
Dans les jours d'alarme,
Vaines sont leurs armes,
Au bras du plus fort ;
Dieu seul nous fait vivre,
Dieu seul nous délivre
Des mains de la mort

Cantique : Louange et Prière n°202 « Nos cœurs, pleins de reconnaissance », Strophes 1, 2 et 3

Strophe 1
Nos cœurs, pleins de reconnaissance,
Vers toi s'élèvent, Dieu d'amour.
Des bienfaits de ton alliance,   
Nous te bénissons en ce jour.
Dans ta bonté toujours la même,
C'est toi qui nous a prévenus ;
Marqués du sceau de ton baptême,
Nous t'appartenons en Jésus.

Strophe 2
Quel bonheur, quelle sainte joie
D'être à toi, de t'appartenir,
De marcher en paix dans ta voie,
De t'aimer et de te servir !
Mais hélas ! dans notre faiblesse,
Nous ne pouvons suivre ta loi,
Si par ton esprit, ta sagesse,
Tu ne raffermis notre foi.

Strophe 3
Partout le pêché nous menace,
Partout il veut nous assaillir ;
Viens donc, Seigneur, viens, par ta grâce,
Nous délivrer et nous bénir.
O bon Berger qui nous appelle,
Ton Saint-Esprit nous conduira,
Et son amour tendre et fidèle,
Dans son bercail nous gardera.


Paroles des répons du temps de l'Église

Après la salutation
Répons : « Bénissons Dieu le seul Seigneur » (Ps. 134, str.1).

Bénissons Dieu le seul Seigneur,
Nous qu’il choisit pour serviteurs.
Levons nos mains dans sa maison,
Pour bénir et louer son nom.

Après la volonté de Dieu
Répons : « Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute » (L&P n°193, str.1)

Parle, parle Seigneur, ton serviteur écoute :
Je dis ton serviteur, car enfin je le suis.
Je le suis, je veux l’être, et marcher dans ta route,
Et les jours et les nuits.

Après la prière de repentance
Répons : « J’aime mon Dieu, car il entend ma voix ». (Ps. 116, str.1)

J’aime mon Dieu car il entend ma voix,
Quand la frayeur ou le tourment m’oppresse,
Quand j’ai prié au jour de ma détresse,
Dans sa bonté, il s’est tourné vers moi.

Après l’annonce de la grâce
Répons « Combien grande est ta gloire » (Ps 92 selon L&P n° 38 str.2).

Combien grande est ta gloire, en tout ce que tu fais, 
Et combien tes hauts faits sont dignes de mémoire !
Tes œuvres sans pareilles  ont réjoui mon cœur,
Je veux chanter, Seigneur, tes divines merveilles !
 
Après la confession de foi
Répons : « Grand Dieu, nous te bénissons » (L&P n°69, str.1)

Grand Dieu, nous te bénissons, nous célébrons tes louanges,
Éternel, nous t’exaltons, de concert avec les anges,
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !
Et prosternés devant toi, nous t’adorons, ô grand Roi !

Après la bénédiction
Répons : « Confie à Dieu ta route » (L&P n°309, str.5)

Bénis ô Dieu nos routes, nous les suivrons heureux,
Car toi qui nous écoutes, tu les sais, tu les veux.
Chemins riants ou sombres, j’y marche par la foi,
Même au travers des ombres, ils conduisent à toi. 

Lecture de la Bible

Cantique des cantiques 6 


1 CHOEUR : Où est allé ton bien-aimé, O la plus belle des femmes? De quel côté ton bien-aimé s'est-il dirigé? Nous le chercherons avec toi.

2 ELLE : Mon bien-aimé est descendu à son jardin, Au parterre d'aromates, Pour faire paître son troupeau dans les jardins, Et pour cueillir des lis.

3 Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi; Il fait paître son troupeau parmi les lis.

4 LUI : Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa, Agréable comme Jérusalem, Mais terrible comme des troupes sous leurs bannières.

5 Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, Suspendues aux flancs de Galaad.

6 Tes dents sont comme un troupeau de brebis, Qui remontent de l'abreuvoir; Toutes portent des jumeaux, Aucune d'elles n'est stérile.

7 Ta joue est comme une moitié de grenade, Derrière ton voile...

8 Il y a soixante reines, quatre-vingts concubines, Et des jeunes filles sans nombre.

9 Une seule est ma colombe, ma parfaite; Elle est l'unique de sa mère, La préférée de celle qui lui donna le jour. Les jeunes filles la voient, et la disent heureuse; Les reines et les concubines aussi, et elles la louent. -

10 Qui est celle qui apparaît comme l'aurore, Belle comme la lune, pure comme le soleil, Mais terrible comme des troupes sous leurs bannières? -

11 ELLE : Je suis descendue au jardin des noyers, Pour voir la verdure de la vallée, Pour voir si la vigne pousse, Si les grenadiers fleurissent.

12 Je ne sais, mais mon désir m'a rendue semblable Aux chars de mon noble peuple.

Vidéo du culte entier

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